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EXTRAIT DU RÈGLEMENT.

ART. 14. Le Conseil désigne les ouvrages à publier, et choisit les personnes les plus capables d'en préparer et d'en suivre la publication.

Il nomme, pour chaque ouvrage à publier, un Commissaire responsable, chargé d'en surveiller l'exécution.

Le nom de l'Éditeur sera placé à la tête de chaque volume.

Aucun volume ne pourra paraître sous le nom de la Société sans l'autorisation du Conseil, et s'il n'est accompagné d'une déclaration du Commissaire responsable, portant que le travail lui a paru mériter d'être publié.

Le Commissaire responsable soussigné déclare que le travail de M. JULES QUICHERAT sur les PROCÈS DE CONDAMNATION et de RéhabiliTATION DE JEANNE D'ARC, lui a paru digne d'être publié par la SOCIÉTÉ DE L'HISTOIRE DE FRANCE.

Fait à Paris, le 1er août 1841.

Signé JOLLOIS.

Certifié,

Le Secrétaire de la Société de l'Histoire de France,

J. DESNOYERS.

163172

PROCÈS

DE CONDAMNATION.

[CAUSE EXPOSITIO ET PRÆPARATORIA.]

IN NOMINE DOMINI, AMEN.

Incipit processus in causa fidei contra quondam quamdam mulierem, Johannam, vulgariter dictam la Pucelle.

UNIVERSIS præsentes litteras seu præsens publicum instrumentum inspecturis, PETRUS (1), miseratione

(1) Pierre Cauchon, docteur en théologie, maître ès-arts, licencié en droit canon, conseiller du roi d'Angleterre, évêque de Beauvais in partibus, depuis que cette ville était rentrée sous l'obéissance de Charles VII. Né à Reims, d'une famille bourgeoise récemment anoblie, il était arrivé à l'influence politique par les honneurs universitaires. Georges Chastellain l'appelle « ung grand et solennel clerc », éloge suffisamment justifié par les suffrages de l'Université de Paris, qui l'appela aux fonctions de recteur, et l'employa dans les négociations les plus importantes, du vivant de Charles VI. En dernier lieu, il était devenu conservateur des priviléges de ce corps illustre. Duboulai (Historia Universit. Paris., t. V, p. 912) ne craint pas de le représenter comme un homme magnifique et bienfaisant ; la correspondance de Nicolas de Clemangis est pleine de ses louanges; enfin, le duc de Bourgogne Philippe-le-Bon lui portait tant d'affection, qu'après avoir obtenu pour lui l'évêché de Beauvais, il lui fit l'honneur de l'accompagner à sa prise de possession. Depuis qu'il se fut retiré à Rouen, il devint l'âme damnée des princes de Lancastre, qui exploitèrent à leur profit son ambition désordonnée et son ressentiment contre Charles VII. Ils se firent payer par sa complaisance dans l'affaire de la Pucelle l'expectative qu'ils lui avaient donnée de l'archevêché de Rouen alors en vacance. La promesse qu'il avait reçue d'eux est consta

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