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n'ait pas le temps de baisser dans la chaudière. Pour cela, on pratique ordinairement au-dessus de chaque soupape une petite ouverture que l'on ferme par une plaque et une vis de pres

sion.

En employant la disposition de la fig. 69, une seule ouverture suffit, parce que les deux soupapes sont placées l'une au-dessus de l'autre; il faut alors donner un plus grand diamètre à la soupape supérieure. Au lieu de fermer l'ouverture h par une plaque, maintenue par une vis de pression, il convient mieux de disposer cette plaque comme une soupape de sûreté, en la maintenant par un levier i portant un poids k. Sans cette précaution, si le chauffeur tourne la clé du robinet ƒ sans avoir fermé préalablement le robinet d'aspiration a, l'eau refoulée par la descente du piston, ne trouvant aucune issue pour s'échapper, résiste comme un corps solide, et les tiges qui font mouvoir le piston sont nécessairement pliées ou brisécs.

Le robinet a sert à régler la quantité d'eau aspirée par la pompe.

Le robinet ƒ sert à fermer le tube de communication avec la chaudière toutes les fois que l'on veut visiter les soupapes. C'est à tort que plusieurs constructeurs oublient ce robinet dans les pompes qu'ils construisent; supposons, en effet, qu'une des soupapes u ou d vienne à se déranger et que l'alimentation soit interrompue, si l'on ne peut pas fermer le tube qui conduit l'eau d'alimentation à la chaudière, on sera obligé d'éteindre le feu et d'attendre que la pression ait baissé, avant d'ouvrir la plaque h, car sans cela la pression de la vapeur refoulerait l'eau de la chaudière dans le tube, et elle sortirait par cette

ouverture.

Les pompes alimentaires doivent, comme nous l'avons dit, être construites sur des proportions telles, qu'elles puissent, au besoin, fournir une quantité d'eau à peu près double de celle que la chaudière vaporise habituellement; on se contente, dans quelques machines, de régler l'alimentation en ouvrant plus ou moins le robinet a du tube d'aspiration; on se dirige alors d'après les indications d'un appareil appelé flotteur, dont nous parlerons plus loin.

On peut aussi, et cette méthode est préférable, employer les appareils qui règlent mécaniquement la quantité d'eau nécessaire pour l'alimentation.

Régulateur d'alimentation pour les chaudières à basse pression. Les chaudières dans lesquelles la pression habituelle de la vapeur ne doit pas dépasser deux atmosphères, sont désignées sous le nom générique de chaudières à basse pression.

On régularise mécaniquement l'alimentation de ces chaudières au moyen d'un appareil dit à colonne d'eau, qui peut servir en même temps de soupape de sûreté, et fournir une issue à la vapeur dans le cas où les soupapes ayant été surchargées, la tension dépasserait la limite de force élastique pour laquelle la chaudière a été calculée. Cet appareil est donc fort avantageux et les propriétaires de chaudières à basse pression feront bien de le faire adapter à celles qui n'en seraient pas pour

yues.

On fixe sur la chaudière un tube vertical C D, fig. 71, qui

Fig. 71.

B

pénètre dans son intérieur, et plonge de cinq à six pouces au-dessous du niveau moyen de l'eau. Ce tube s'élève à une hauteur plus ou moins grande selon le degré de la pression sous laquelle la chaudière doit fonctionner; ainsi, pour une pression de deux atmosphères, la hauteur totale du tube, à partir du niveau de l'eau, doit être égale à dix mètres.

L'extrémité supérieure de ce tube est terminée par un évasement qui porte le nom de cuvette et auquel aboutissent deux conduits tett'. L'un

sert à conduire dans la cuvette l'eau qui est continuellement fournie par la pompe alimentaire ; l'autre sert à écouler l'excès

de cette eau d'alimentation.

Pour régler la quantité d'eau qui doit entrer dans la chaudière, on combine cet appareil avec un flotteur, NM, c'est-àdire avec un corps pesant qui monte et descend en même temps que l'eau de la chaudière. Ce flotteur est suspendu à un fil métallique qui passe au travers d'une boîte à étoupes et vient s'attacher à l'extrémité d'un petit levier a B, fixé sur le bord de la cuvette. Quand le flotteur monte ou descend, il fait mouvoir, ce levier dont le second bras supporte une soupape m, qui ouvre ou ferme une ouverture percée au fond de la cuvette, et par laquelle l'eau d'alimentaiton s'introduit dans le tube vertical.

Quand l'eau est en excès dans la chaudière, elle soulève le flotteur; alors la tige de la soupape s'abaisse, et l'ouverture x se trouvant fermée, l'eau qui arrive dans la cuvette s'écoule entièrement par le tuyau de décharge t't'.

Dans le cas où le jeu de la pompe alimentaire se serait dérangé, et où la quantité d'eau envoyée par cette pompe ne serait

plus suffisante pour maintenir le niveau, l'appareil que nous venons de décrire pourrait servir à indiquer le danger assez à temps pour le prévenir; mais il faut pour cela que l'extrémité inférieure du tube ne plonge, ainsi que nous l'avons déjà dit, que de cinq ou six pouces au-dessous du niveau moyen de l'eau. Dès que le niveau se sera abaissé au-dessous de l'extrémité du tube vertical, la vapeur pouvant s'échapper par ce tube, sortira par la cuvette, et en se répandant dans la chambre des chaudières, elle avertira, par sa présence, le chauffeur, de l'abaissement du niveau. Dans ce moment, il sera encore temps de remettre de l'eau dans la chaudière sans éteindre le feu, parce que l'eau n'aura pas encore baissé suffisamment pour que les parois chauffées aient pu rougir.

Nous avons dit que si les soupapes avaient été surchargées, cet appareil pourrait suffire pour empêcher la vapeur d'acquérir une trop forte tension, et qu'il remplirait l'office d'une soupape de sûreté. Supposons en effet que la hauteur du tube ait été calculée pour une pression maximum de un atmosphère et demi, et que la vapeur s'élève à une pression plus forte; alors l'eau de la chaudière refoulée par cet excès de pression, remontera jusque dans la cuvette, et s'échappera par le tuyau de décharge t'en répandant des vapeurs dans la chambre de la chaudière; en même temps le niveau baissera jusqu'à ce qu'il soit descendu au dessous de l'extrémité du tube qui donnera alors issue à la vapeur.

On voit encore ici combien il est important que ce tube ne descende pas trop bas, puisque s'il arrivait jusqu'au fond de la chaudière, il ne pourrait fournir une issue à la vapeur que lorsque la chaudière serait presque entièrement vidée d'eau : cette précaution que négligent plusieurs constructeurs, est donc une des plus importantes pour la bonne disposition de cet appareil.

Régulateur d'alimentation pour les chaudières à moyenne et haute pression. L'appareil que nous venons de décrire ne peut être adapté, que dans des cas très rares, aux chaudières à haute pression, à cause de la hauteur qu'il faudrait donner au tube vertical.

On a proposé divers moyens pour le remplacer en adaptant

au tube d'aspiration de la pompe alimentaire des robinets ou soupapes qui reçoivent leur mouvement d'un flotteur. On fait alors arriver le tuyau d'aspiration jusqu'à la chaudière pour que l'appareil régulateur, placé sur ce tube, soit à proximité du flotteur: la fig. 70 représente un appareil de ce genre.

Le levier g, O, h, qui supporte le flotteur par son extrémité h, fait mouvoir, près de son axe, une tige et un petit piston a; ce petit piston traverse le tube d'asspiration c de la pompe.

Ce piston a est percé d'une ouverture par laquelle doit passer l'eau d'alimentation. Ce passage o est en partie fermé lorsque le levier est horizontal; il s'agrandit lorsque le flotteur baisse et fait monter le piston; il diminue quand le piston descend par suite de l'élévation du niveau.

Quelquefois le piston a est remplacé par un robinet ordinaire dont la clé tourne en même temps que le levier.

L'expérience a appris que le jeu de ces appareils s'arrête souvent parce que les frottements, soit du piston a, soit du robinet qui le remplace, deviennent quelquefois trop considérables pour que le flotteur puisse continuer à les faire mou

voir.

L'obligation de les mettre sur le tube aspirateur est un autre inconvénient, puisqu'on est obligé de faire circuler ce tube depuis la machine où il prend ordinairement l'eau, jusqu'à la chaudière où est placé le flotteur.

La fig. 72 représente un autre appareil régulateur pour les

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chaudières à haute pression.

Cet appareil est bien

préférable à ceux ordinai

rement em

ployés dans

la plupart des chaudiè

res construi

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tes en France; et les propriétaires de machines à vapeur, à

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