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ne peuvent trouver place dans notre cadre; mais nous devons nous en occuper en tout ce qui a trait, soit à leur application, soit à leur exécution comme arts industriels, et sur-tout, pour l'Art de bâtir, en tout ce qui intéresse la construction et la disposition des habitations et des usines.

La santé des ouvriers peut être exposée à des altérations fàcheuses par la mauvaise disposition des ateliers. La construction défectueuse des habitations peut donner lieu à des accidents du même genre chez les particuliers: les règles d'Hygiène relatives à la bonne construction des uns et des autres, méritent une attention sérieuse ; les répandre et en convaincre les industriels aussi bien que les gens du monde est également important.

Les fabriques et les usines de tout genre ne peuvent se former dans une localité sans satisfaire à certaines conditions, qu'il est de l'intérêt de chacun de voir remplir avec exactitude. C'est à l'Administration qu'il appartient de veiller à l'observation des règles établies par la loi : il importe au fabricant de les bien connaître. En outre, l'Administration intervient dans une foule de circonstances dans lesquelles la salubrité est intéressée : il n'est personne à qui il ne soit nécessaire de savoir ce qu'il peut attendre de son intervention, et ce qu'il a droit de lui demander. Les manufacturiers trouveront aussi dans le Dictionnaire de l'Industrie tous les réglements qui concernent la liberté du commerce, les lois sur l'importation et l'exportation des produits; celles qui déterminent les droits des brévetés; les réglements sur la contrefaçon et sur la marche à suivre pour obtenir justice contre les contrefacteurs.

Nous signalerons ici la distribution des matières entre les principaux collaborateurs de notre ouvrage; mais nous nous empressons d'avertir que des articles originaux sur des points spéciaux qui nous paraissent nécessaires à la perfection de cette publication, nous seront fournis par des savants qui en ont fait l'objet de leurs études (1). Des fabricants et des chefs d'atelier

(1) Déjà, dans le premier volume, nous devons à un savant distingué, M. BoussInGault, un article sur l'Amalgamation des Minerais d'argent. Les observations qu'il a faites pendant un séjour de plusieurs années dans le Pérou le mettaient, plus que personne, à même de rédiger sur ce sujet un excellent article. Nous espérons qu'il nous en fournira plusieurs autres dans le cours de notre publication.

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instruits nous mettront aussi

même de profiter des connais

sances qu'ils ont acquises par la pratique des arts.

M. BAUDRIMONT, Docteur en Médecine, Chef des travaux Chimiques au College de France, coopérera à la Rédaction de la partie chimique.

M. BLANQUI aîné, Directeur de l'École du Commerce ancien Professeur d'Économie politique à l'Athénée royal de Paris, sera chargé des articles relatifs à l'Économie politique et commerciale dans ses rapports avec l'Industrie.

M. D. COLLADON, Professeur de Mécanique rationnelle et d'un Cours spécial de Machines à vapeur, à l'École centrale des Arts et Manufactures, qui a dirigé plusieurs travaux industriels importants, traitera différentes parties de la Mécanique.

M. CORIOLIS, Ingénieur et Professeur adjoint à l'École des Ponts-et-Chaussées, Répétiteur à l'École polytechnique, auteur de l'excellent Traité sur le Calcul de l'effet des Machines et de divers Mémoires sur le même sujet, qui ont été approuvés par 'Académie des Sciences, donnera des articles sur la Mécanique.

M. D'ARCET, de l'Académie royale des Sciences, Membre du Conseil général des Manufactures et du Conseil de perfectionnement du Conservatoire des Arts et Métiers, Directeur des Essais des Monnaies, qu'il suffit de nommer pour rappeler de grandes et importantes applications de la Chimie aux arts, coopérera à la rédaction de la partie des Arts chimiques.

M. Paulin DÉSORMEAUX, connu avantageusement dans l'industrie par son Traité sur l'Art du Tourneur et la publication du Journal des Ateliers, s'occupera de la description des principaux Instruments employés dans les arts et métiers.

M. DESPRETZ, Professeur de Physique au College royal de Henri IV, auteur d'un Traité de Physique et d'un Traité de Chimie estimés, rédigera une partie des articles de physique de l'ouvrage.

M. H. GAULTIER DE CLAUBRY, Docteur ès-Sciences, Répétiteur à l'École polytechnique, Membre des Conseils de Salubrite et d'Administration de la Société d'Encouragement, dont les travaux ont été en partie dirigés vers plusieurs branches d'industrie, et qui a mérité des récompenses dans l'une de nos

principales expositions, s'occupera des articles de Chimie et d'application de cette science aux arts.

M. GOURLIER, Architecte et Secrétaire du Conseil des Bátiments civils, l'un de nos architectes les plus distingués sous le rapport de l'art et des connaissances qui s'y rattachent, auquel on doit des inventions utiles et qui a construit l'appareil calorifère de la Bourse, traitera des objets relatifs aux Constructions.

M. Théodore OLIVIER, Officier d'artillerie, Professeur à l'École centrale des Arts et des Manufactures, Répétiteur à l'École polytechnique, auquel avait été confiée la mission importante d'organiser des Écoles d'Artillerie et du Génie militaire en Suède, connu avantageusement par ses travaux sur diverses parties des machines, traitera plusieurs parties de la Mécanique.

M. Parent DuCHATELET, Docteur en Médecine, Membre de l'Académie royale de Médecine et du Conseil de Salubrité, connu depuis long-temps par d'utiles et consciencieux travaux sur l'hygiène et la salubrité, s'occupera des questions relatives à ces deux importants objets.

M. SAINTE PREUVE, Professeur au College royal de SaintLouis, coopérera à la rédaction de la partie Physique.

M. SOULANGE BODIN, Membre de la Société royale et centrale d'Agriculture, Secrétaire général de la Société d'Horticulture, dont le nom se rattache à la fondation de l'un de nos plus importants établissements d'agriculture, l'Institut Horticole de Fromont, et dont les travaux sont tous relatifs à l'amélioration de cette science, traitera de l'Agriculture considérée comme science industrielle il s'occupera à la fois de l'application de ses produits aux arts et aux manufactures et de celle des arts industriels aux divers procédés agricoles.

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M. Adolphe TREBUCHET, Avocat, Chef du bureau des Manufactures à la Préfecture de police, auteur du Code des Établissements insalubres, traitera de toutes les questions relatives à l'Administration et à la Salubrité, dans leurs rapports avec l'Industrie.

Le plan que nous avons adopté nous semble devoir être accueilli favorablement par les industriels, les négociants, les. agriculteurs, et par tous ceux, enfin, qui s'occupent de sciences

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et d'économie industrielle et commerciale. Le nom des hommes auxquels nous avons confié l'exécution de cette entreprise, est la meilleure garantie que nous puissions offrir de l'accomplissement de nos engagements envers le public.

Les planches sont d'une trop haute importance dans un Dictionnaire de l'Industrie manufacturière, pour que nous n'ayons pas apporté toute notre attention dans leur exécution. Autant que cela sera nécessaire, la description des machines, des appareils, des instruments, etc., sera accompagnée de figures gravées sur bois ou sur cuivre, et intercalées dans le texte. Les planches ainsi intercalées offrent l'avantage de représenter l'objet sous les yeux, en même temps que la description, sans que le lecteur soit obligé d'interrompre sa lecture pour aller chercher la figure dans un atlas.

La gravure de nos planches est confiée à MM. Andrew, Best et Leloir, déjà bien connus par de nombreux travaux : ils veulent s'associer à notre entreprise par les soins qu'ils y appor

teront.

Si le besoin l'exigeait et pour des figures de grande dimension, des planches en cuivre seraient annexées à l'ouvrage.

CONDITIONS DE LA SOUSCRIPTION.

Le Dictionnaire de l'Industrie Manufacturière, Commerciale et Agricole formera dix forts volumes in-8°, d'environ 600 à 650 pages chacun. Le 2o volume qui est dans ce moment sous presse, paraîtra incessamment : nous espérons pouvoir en donner quatre chaque année; nous en publierons toujours au moins trois.

Le prix de chaque volume est de 8 fr. pour les souscrip

teurs.

En raison des frais immenses qu'entraîne l'exécution des planches, les non-souscripteurs paieront 9 fr. chaque volume. L'éditeur prend l'engagement de délivrer GRATIS tous les volumes qui dépasseraient le nombre de dix.

ON SOUSCRIT, SANS RIEN PAYER D'AVANce.

Paris, 17 septembre 1833.

J. B. BAILLIÈRE.

INTRODUCTION.

Jamais en France le caractère national ne fut dirigé vers des idées plus réelles de paix et de travail, et jamais aussi les arts ne furent plus florissants et l'objet de plus d'études.

En parlant des arts, nous comprenons généralement ceux qui exigent les connaissances scientifiques les plus étendues, et ceux qui ne réclament que de la dextérité, une certaine intelligence, et que l'on nomme métiers; car les uns et les autres, tirés des diverses branches des sciences, peuvent recevoir, quoiqu'à des degrés différents, des améliorations qui les rendent plus profitables à la fois à la société et à ceux qui les pratiquent.

Nous y comprendrons l'Agriculture qui produit, l'Industrie qui confectionne, et le Commerce qui procure un débouché aux produits confectionnés.

Mais notre but, celui de propager les saines notions industrielles, ne serait pas complétement atteint si cet ouvrage était borné aux arts seuls. Nous avons pensé que l'époque où nous vivons exigeait un plan plus étendu.

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