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gnât la continuation... Depuis, des occasions de revanche auraient pu naître ou sont nées en effet ; nous n'avons été prêts ni pour les faire naître, ni pour les saisir. Le grand homme qui gouverne l'Allemagne a toujours été prêt, lui, pour les écarter... »

Tel est le ton général du livre. Les détails en sont tour à tour ou à la fois spirituels, instructifs et charmants. A Hombourg, M. Weiss regrette les jeux publics et plaide leur cause avec une verve qui prend sa source dans le bon sens. Non loin de Hombourg, il découvre un village, Friedrichsdorf, dont tous les habitants, fils de réfugiés des Dragonnades, sont de race et de langue françaises, mais tous aussi de nationalité allemande. Ce chapitre est un des plus curieux du volume: il montre d'un côté la vitalité de notre race, démonstration déjà faite, mais en d'autres conditions, au Canada et à la Nouvelle-Orléans, et de l'autre la puissance d'assimilation de l'Allemagne, qui s'incorpore solidement des groupes humains sans toucher à leurs mœurs, à la manière de la Rome antique. Les origines familiales du prince de Bismarck, l'empereur Guillaume, les choses du théâtre et les choses militaires fournissent un vaste champ à ses observations, d'une haute valeur pour l'historien et surtout pour l'homme d'État. L'instruction publique, question qui a toujours tenu une grande place dans son esprit, appelle aussi son attention. Partout il note une moyenne supérieure à la moyenne en France. Les troupes de comédie et d'opéra sont meilleures, car on n'y voit point d'acteurs absolument mauvais. Les concerts militaires et populaires plus variés, plus élevés, indiquent plus d'études et de connaissances chez les exécutants et un goût plus cultivé et plus sincère chez le public. La discipline est admirable, car elle comporte la liberté dans les limites raisonnables, et M. J.-J. Weiss n'a jamais vu, quant à lui, rien qui justifie le reproche de morgue et de dureté qu'on adresse à l'officier prussien. En Alsace, l'auteur constate les progrès faits par l'immigration allemande; il signale les améliorations matérielles, les superbes monuments construits, le fin et tenace réseau dont l'administration prussienne a tout enveloppé ; il finit par dire : « L'Alsace n'a réellement qu'un grief, mais énorme, et sur lequel on ne peut pas la satisfaire : elle a été française; elle ne veut pas être allemande. Posé de la sorte, le conflit reste insoluble et inconciliable. » Il y a pourtant une solution.

En somme, ces impressions de voyage sur la frontière allemande, œuvre d'un esprit fortement teinté de calvinisme, un peu aigri, mais sagace et puissant, forment un des livres les plus remarquables et les plus utiles qu'on ait écrits sur l'Allemagne. Il en est aussi, grâce au génie littéraire de l'auteur, l'un des mieux écrits et des plus attachants.

Un empire qui croule. Le Maroc contemporain, par LUDOVIC DE CAMPOU. Un vol. in-18. Plon.

Le Maroc est à l'ordre du jour. Après les belles études que M. Gabriel Charmes vient de publier sur ce

pays dans la Revue des Deux Mondes et après celles de M. Castonet des Fosses insérées dans la Revue africaine, M. de Campou donne les siennes, fruit d'un long voyage à travers les États du scheriff MoulaHacen. A la vérité, le tableau qu'il en trace nous paraît assombri on dirait qu'il l'a été comme à plaisir.

Le conseil du sultan, le makhzen, ne songe qu'à s'enrichir aux dépens des contribuables et pourtant, chaque année, le souverain empile des sacs d'écus et des diamants dans son trésor; le peuple est des plus misérables, il est périodiquement décimé par la famine et pourtant il se reproduit merveilleusement et vit à très bon marché. Les réflexions de M. de Campou sur les travaux publics, le système financier, la noblesse religieuse, les titres honorifiques, le déboisement des montagnes, l'utilisation du fleuve, ses renseignements sur la situation sociale des juifs, des esclaves, des khrammes ou fermiers ayant droit au cinquième du revenu de la terre sont des plus inté

ressants.

Parfois, l'explorateur raconte des aventures, insiste sur des détails de la vie des Marocains qui, aux yeux des hommes de science, peuvent paraître quelque peu problématiques.

Le commerce du Maroc s'élève à quarante millions de francs environ et l'empire de Moula-Hacen nourrit près de six millions d'habitants, et son territoire cultivé est de soixante millions d'hectares. Alors même que le régime de la grande propriété, le fatalisme musulman, le mauvais état des routes, l'incurie des administrateurs seraient des causes de cette disproportion entre les produits et les forces productrices, on peut s'étonner encore que le chiffre du commerce marocain soit si peu élevé surtout quand on n'ignore point que les Marocains sont sobres, travailleurs, qu'une population juive relativement éclairée habite au milieu d'eux, qu'ils entretiennent des rapports constants avec l'Angleterre, la France, l'Algérie, que leur pays est situé en vue des côtes de l'Espagne.

Le Maroc importe d'Angleterre les cotonnades, les thés; de France, le sucre, les bougies, les allumettes; d'Allemagne, les draps. Il exporte ses laines, ses peaux de chèvres, ses fèves, ses gommes en France et en Angleterre; il envoie vendre ses bœufs en Espagne, ses mais en Portugal. L'huile d'olive, les amandes, elle les expédie en Angleterre plutôt qu'en France, parce que dans les douanes françaises ces huiles marocaines payent un droit d'entrée de 40 francs par tonne, les amandes un droit de 60 francs par tonne, tandis que ces deux articles entrent francs de droit dans les ports anglais.

Le Maroc possède des mines de cuivre et d'argent fort riche le minerai de cuivre de Taroudant donne à l'analyse 60 pour 100 de cuivre, le minerai d'argent de Gondofi contient 70 pour 100 de métal pur. Des notes sur le régime des fleuves du Maroc, des notices sur les villes du littoral placées à la fin du volume le complètent. La ville diplomatique est Tanger. Elle a 14,000 habitants dont 2,000 chrétiens. Arzilla, Larache, Méhedia, Rabat, Sale, Casablanca, Mazaghan, Saffi, Mogador sont des villes très com

merçantes. Le sultan a trois résidences: Fez, Mequinez, Maroc.

M. de Campou prétend que le Maroc est un empire qui croule. Il a oublié de faire la démonstration de cette assertion qui, du reste, est contredite par M. Gabriel Charmes.

Pour le moment, la politique française au Maroc

doit consister à empêcher qu'aucun peuple européen ne s'y établisse afin que soient sauvegardés la liberté du détroit de Gibraltar, les intérêts politiques de la France en Algérie et sur les routes qui mènent à Tombouctou. Le livre de M. de Campou a deux mérites principaux: il est spirituel, il est écrit en style

très clair.

L.-J. J.

PETITE GAZETTE DU BIBLIOPHILE

Le huitième numéro de la revue illustrée les Lettres et les Arts continue brillamment cette belle publication. Émile Pouvillon y conte une de ces histoires du Quercy comme seul il sait en écrire; Leconte de Lisle a donné d'admirables vers la Mort du Moine; Francisque Sarcey nous confie le secret de ses amours avec Mlle Sarah Bernhardt; le prince Gartoryski a communiqué une très curieuse étude sur le Cavalier polonais, qu'il a pris soin d'orner de dessins d'un intérêt extrême; le professeur Renan (de Lyon) résume en maître ce que l'on sait de l'Hypnotisme et les photographies de femmes hypnotisées qui accompagnent son article en font un document unique. J. M. de Hérédia étudie en son style inimitable l'œuvre du sculpteur Ernest Christophe; Jacques Normand fait sa cour à Mile Bartet dont l'aimable figure est agréablement peinte par Mme Madeleine Lemaire; enfin, H. Bouchot décrit, d'après les dessins de Prudhon, ce mobilier de Marie-Louise dont la destinée fut si étrange; Girardet, Moreau (de Tours), Kossak, Mathey, Émile Bourdelle, Ed. de Beaumont ont fourni les dessins, sans parler de Prudhon. Quant aux tapisseries, aux armes, aux objets d'art, la photogravure fait toucher en quelque façon et ne permet aucune tromperie et aucun truquage.

La maison Firmin Didot vient de faire paraître dans sa Bibliothèque historique illustrée in-8° à 5 francs le volume un ouvrage des plus intéressants sous ce titre dont on a peut-être déjà un peu abusé : le Livre et les arts qui s'y rattachent, depuis les origines jusqu'à la fin du xvii® siècle, par M. P. Louisy, ancien professeur de l'Université. Ce livre est illustré de 221 gravures et d'une planche en couleur, le tout tiré des grandes monographies historiques du bibliophile Jacob, publiées par la même maison.

M. P. Louisy passe en revue sommairement dans cet ouvrage de vulgarisation l'histoire du parchemin

et du papier, des manuscrits et miniatures, de la reliure, de l'imprimerie et de la librairie en France. Ce livre est habilement présenté par les éditeurs et obtiendra certainement un succès mérité auprès des débutants bibliophiles.

Les Lettres du prince de Ligne à la marquise de Coigny sont le chef-d'œuvre épistolaire de ce brillant général, connu pour ses bons mots, ses contes et surtout pour sa correspondance. C'est pendant le voyage triomphal de Crimée, où il accompagnait, avec le comte de Ségur, Catherine et Joseph II, qu'il adressa ces lettres à la séduisante marquise, aussi célèbre par son esprit que par sa beauté. Leur intérêt historique et littéraire les appelait à prendre place dans la collection des Petits Chefs-d'œuvre, où elles viennent d'entrer avec une vive et piquante préface de M. de Lescure. Le prix du volume est de 3 francs. A la librairie des Bibliophiles.

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La même librairie fait paraître aujourd'hui dans sa Nouvelle Bibliothèque classique à 3 francs le volume le tome Ier d'une importante édition des Essais de Montaigne, publiée par H. Motheau et D. Jouaust. Les éditeurs ont adopté le texte de 1588 et donnent au bas de chaque page les variantes et additions de l'édition de 1595, dite édition de Mlle de Gournay. C'est la première fois que l'on présente ainsi séparément et d'une façon synoptique le texte authentique de Montaigne et son texte posthume. Cette nouvelle édition s'adresse aussi bien aux simples lecteurs qui se contentent de la version exacte des Essais qu'aux érudits qui ont la curiosité de connaître les changements que l'auteur comptait apporter à son œuvre. La publication se fera en sept volumes, dont le dernier contiendra, avec la fin du texte, des notes, un index et un glossaire.

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Sommaire.

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INSTITUT. SOCIÉTÉS SAVANTES: Nouvelles académiques.

VÉES, FRANÇAISES ET ÉTRANGÈRES.

de l'étranger). ·

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BIBLIOTHÈQUES PUBLIQUES ET PRIPUBLICATIONS NOUVELLES (Bibliographie du mois. - Ouvrages signalés PUBLICATIONS ANNONCÉES OU EN PRÉPARATION, TANT EN FRANCE QU'EN EUROPE. NOUVELLES LITTÉRAIRES DIVERSES; Miscellanées. - NÉCROLOGIE des hommes de lettres et de sciences récemment décédés. - DOCUMENTS BIBLIOGRAPHIQUES DU MOIS: Sommaire des périodiques français. Principaux articles littéraires parus dans la presse quotidienne de Paris et de la province. - Catalogue des nouveaux journaux parus à Paris.. LE LIVRE DEVANT LES TRIBUNAUX : Procès de presse et de librairie.

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FRANCE

Bibliothèque nationale. La grande cour intérieure de la Bibliothèque nationale est enfin terminée dans toute son étendue. Un superbe pavage en moellons en recouvre le sol; le bassin qui occupait le milieu a été supprimé et les trois perrons par où l'on accédera dans les trois grands quartiers de la Bibliothèque sont placés. Il reste maintenant à mettre en état le vestibule, du côté de la rue de Richelieu, et à placer la porte à l'aspect monumental, derniers travaux qui ne seront pas terminés avant le mois de novembre prochain, au plus tôt.

LES COMITÉS D'INSPECTION ET D'ACHATS PRÈS LES
BIBLIOTHÈQUES PUBLIQUES

Circulaire du ministre de l'instruction publique aux maires, relative aux comités d'inspection et d'achats institués près les bibliothèques publiques, en vertu de l'ordonnance royale du 22 février 1839. (28 juin 1886.)

Monsieur le maire,

L'ordonnance du 22 février 1839 prescrit, dans son article 38, la création de comités d'inspection et d'a

chats près de chaque bibliothèque. Ces comités existent presque partout aujourd'hui, mais ils ne fonctionnent pas tous avec la même régularité. Tandis que les uns se réunissent fréquemment et d'une manière périodique, d'autres ne sont convoqués qu'en de rares occasions, au hasard des circonstances, ou lorsqu'une réelle difficulté rappelle les services qu'ils peuvent rendre. C'est là un fait d'autant plus regret table que les comités, sorte de conseils d'administration des bibliothèques, constituent la meilleure sauvegarde de ces établissements, qui sont une partie de la fortune publique. J'ai cherché les causes de ces fâcheuses négligences, et il m'a paru que la première de toutes était peut-être le sentiment trop incomplet que les comités ont de leur rôle. Il semblerait difficile, en effet, s'ils en comprenaient l'importance et l'efficacité, qu'ils s'en détachassent comme le font certains d'entre eux, laissant à d'autres une respon. sabilité et des soins qui pourraient être leur honneur, et abandonnant des droits qu'on s'étonne de leur voir ainsi négliger.

Votre titre de président du comité vous donne, monsieur le maire, une autorité particulière pour faire ressortir auprès de vos collègues l'intérêt de travaux qu'il vous appartient de diriger; et, en le leur montrant clairement, j'ai la confiance que vous les

attacherez à une œuvre si utile pour tous. C'est ce qui m'engage à vous entretenir de cette question, que je voudrais vous voir développer auprès de vos collaborateurs du comité.

Mode de nomination des comités.

« Il sera établi par notre ministre de l'instruction publique, dans toutes les villes qui possèdent une bibliothèque, sous la présidence du maire, un comité d'inspection de la bibliothèque et d'achats des livres. »

C'est en ces termes que l'ordonnance royale prescrit l'organisation des comités de bibliothèques.

Présentés aux préfets par les maires, les membres de ces comités reçoivent, on le voit, leur nomination du ministre de l'instruction publique. Ils sont recrutés de préférence parmi les membres des sociétés savantes, les érudits de toute sorte, les professeurs, les médecins, les magistrats, les avocats, les industriels, en un mot, parmi les personnes susceptibles de donner des avis éclairés sur les diverses questions se rapportant aux bibliothèques. Les maires, présidents naturels et légaux, ne doivent en aucun cas se démettre ou se désintéresser de leurs fonctions. Ils ne sauraient non plus tolérer l'existence de commissions pourvues d'attributions similaires qui, par là, pourraient être conduites à se substituer aux comités.

Attributions des comités en général.

« Ce comité déterminera l'emploi des fonds consacrés aux acquisitions, la confection des catalogues, les conditions des échanges proposés. Tous les ans, à l'époque des vacances, l'état des acquisitions sera adressé à notre ministre de l'instruction publique pour être annexé au grand livre des bibliothèques de France. >>

L'ordonnance royale explique en ces termes très nets le rôle des comités. Ainsi donc, tout ce qui touche à la sauvegarde des documents, à l'accroissement des collections, aux intérêts et aux besoins ma. tériels eux-mêmes de la bibliothèque, tels que le choix et l'appropriation du local, son aménagement, son entretien, etc., sont du ressort du comité. C'est à eux qu'il appartient de dresser les règlements, d'en assurer l'exécution et d'établir toutes les mesures nécessaires au bon fonctionnement du service.

Conservation des documents.

Leurs membres ont à se préoccuper avec sollicitude de la conservation des collections et de l'ordre à y introduire et à y maintenir. A cet effet, ils s'assureront que tous les ouvrages des dépôts dont ils ont la direction portent une estampille, conformément à mes instructions du 24 décembre 1884; que les manuscrits sont paginés ou foliotés; que les reliures et les livres demeurent en bon état. Ils s'assureront en même temps que les nouvelles acquisitions, sans exception aucune, sont inscrites sur un registre d'entrée-inventaire et catalogués par ordre méthodique et par ordre alphabétique de noms d'auteurs, avant de recevoir leur place sur les rayons. Ces derniers soins

sont nécessaires pour éviter un encombrement auquel les bibliothèques finiraient par ne plus pouvoir faire face et qui, surtout dans des salles accessibles au public, aurait le grave inconvénient de faciliter les vols. Afin de prévenir autant qu'il se peut toute soustraction, les membres du comité veilleront aussi au maintien de l'ordre sur les rayons, sans lequel les bibliothèques deviennent vite un amas confus de livres dont il est impossible de tirer un véritable profit.

Mais, pour que l'ordre ne soit point troublé sans cesse par des intercalations, les ouvrages à suite et les périodiques devront être classés à part.

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Ils ne doivent pas, d'ailleurs, s'arrêter à cette vérification. Comme l'indique leur nom, les comités sont investis d'un véritable mandat d'inspection. En procédant à ces inspections d'une manière assez fréquente, en leur donnant parfois la forme de récolements portant sur un certain nombre de volumes, deux ou trois cents, par exemple, — pris au hasard dans une des séries bibliographiques, ils arriveront à se rendre un compte à peu près exact de l'état des bibliothèques. Cette sage mesure, sur la nécessité de laquelle je vous prie d'insister, monsieur le maire, vous permettra de constater les détournements commis. Elle aura surtout pour résultat d'en prévenir d'autres, en tenant constamment en éveil l'attention des bibliothécaires. Mais, si des récolements partiels sont suffisants à l'ordinaire, un récolement général est indispensable à chaque changement de bibliothécaire. Les membres des comités auront à le faire exécuter. Un procès-verbal en sera dressé, et vous voudrez bien me l'envoyer afin de me mettre au courant des résultats de l'opération.

Accroissement des collections.

Chargés de la répartition des crédits alloués par les conseils municipaux, les comités, qui veillent à la conservation des collections des bibliothèques, doivent aussi surveiller leurs accroissements et discuter en séance les acquisitions. Laisser, en effet, au bibliothécaire ou à l'un des membres du comité le soin exclusif de choisir les livres à acquérir aurait de graves inconvénients trop faciles à prévoir pour qu'il me semble utile de les énumérer. Si l'on peut admettre que le bibliothécaire, ou tel des membres du comité qui se recommande par une compétence spéciale, dresse une liste de propositions, on ne saurait pousser plus loin leurs droits. Le bibliothécaire, constamment en rapport avec le public et qui connaît par cela même les goûts des travailleurs sérieux, peut donner d'utiles indications. Il est donc opportun

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