Imágenes de páginas
PDF
EPUB

somnifère, il représente aussi un anesthésique vrai; le qualificatif étant pris dans son acception la plus complète. C'est même, pour le physiologiste et l'expérimentateur, la propriété la plus intéressante et la plus fréquemment mise à contribution.

On peut du reste facilement suivre pas à pas les effets du chloral et passer de l'hypnose des doses faibles au sommeil anesthésique des doses élevées, soit en introduisant dans une veine des proportions graduellement croissantes, soit en administrant d'emblée une dose forte, mais alors par le tube digestif ou la voie hypodermique. L'injection. immédiate d'une dose forte, dans une veine, détermine primitivement le sommeil anesthésique, et il n'est pas possible alors de suivre la graduation des effets.

Lorsqu'on s'arrange pour que l'imprégnation chloralique se fasse lentement, l'animal, s'il s'agit d'un chien par exemple, présente d'abord de l'inquiétude, de la titubation; ses mouvements sont mal assurés; il a de la peine à se tenir debout, il se couche et, finalement, s'assoupit puis s'endort profondément. Mais, au début, c'est simplement du sommeil; la sensibilité, bien qu'un peu émoussée, n'a pas disparu et il n'y a pas encore de résolution musculaire. Mais, peu à peu, si la dose est suffisante, le sommeil devient très profond, toutes les manifestations conscientes disparaissent; les globes oculaires, fortement convulsés en dedans, sont recouverts et cachés par la troisième paupière; les différents réflexes sensitifs ont disparu; les impressions douloureuses ne sont plus senties; les muscles ont perdu toute résistance et une grande partie de leur tonicité. Il y a par conséquent perte de la sensibilité et résolution musculaire, caractères essentiels d'une anesthésie vraie.

Mais cette anesthésie est lourde, profonde, d'apparence comateuse; elle s'accompagne de modifications organiques et fonctionnelles que nous aurons à décrire plus loin, et dont quelques-unes constituent presque des troubles dangereux. L'anesthésie chloralique a une physionomie particulière : elle ne ressemble pas à l'anesthésie par l'éther ou par le chloroforme; elle a des caractères tels qu'il est impossible de confondre un chien chloralisé avec un chien chloroformisé, par exemple.

D'ailleurs, dans la façon même dont ce sommeil anesthésique s'annonce, quand on cherche à l'obtenir d'emblée par une injection veineuse, chez le chien, on trouve des particularités différentielles qui séparent encore le chloral des autres médicaments avec lesquels on le compare souvent.

Fixons, par exemple, un chien du poids moyen de 15 à 20 kilos, sur la table à expérience, et, après introduction d'une canule fine de PRAVAZ dans une veine, la jugulaire ou la fémorale, injectons lentement une solution de chloral au 1/5 dans le sang. Les premiers effets qui apparaissent sont des mâchonnements, des mouvements des mâchoires, avec quelques manifestations d'inquiétude; mais l'animal reste cependant toujours calme, et on peut continuer l'injection, sans provoquer plus d'agitation. Mais bientôt un symptôme significatif, que nous n'avons jamais vu manquer, annonce le début de l'action anesthésique et fixe presque la limite de la dose que l'on doit introduire, pour ne pas avoir d'accidents. C'est le réveil du péristaltisme intestinal, réveil qui se traduit par des borborygmes bruyants, que l'on perçoit habituellement à distance et, avec intensité, quand on ausculte l'abdomen. Ces borborygmes se produisent et durent pendant toute la période pré-anesthésique, et sont, nous le répétons, absolument constants. Du reste, souvent, ces mouvements de l'intestin sont suivis d'expulsion de matières et de défécations involontaires. Quand on les perçoit, c'est une indication d'avoir à ralentir l'injection et de modérer la dose de médicament, car on n'est pas loin de la limite convenable pour obtenir une bonne anesthésie.

Il y a, dans ce caractère, un point de ressemblance avec ce que déterminent certains hypnotiques, notamment la morphine, l'apocodéine et l'apomorphine amorphe, quand on les injecte dans une veine. Le réveil du péristaltisme avec bruits intestinaux est alors presque aussi constant.

Reprenant la marche de notre anesthésie, nous constatons qu'après les premières manifestations décrites, l'animal présente des signes non douteux d'une action déprimante nerveuse progressive; souvent, à cette phase, il a quelques mouvements de défense, il s'agite en poussant des cris, mais ça ne dure pas; cette agitation n'affecte d'ailleurs aucun des caractères de la période d'excitation des autres anesthésiques, elle est très loin d'avoir la même violence et la même durée. On peut dire, en somme; que

l'anesthésie chloralique apparaît lentement, survient dans le plus grand calme, sans bruit, sans agitation et presque insensiblement.

Dans son début, comme dans sa période d'état, l'anesthésie par le chloral a donc une physionomie qui lui est bien spéciale et qui méritait d'être rappelée immédiatement.

Ayant exposé la caractéristique essentielle des effets généraux du chloral, nous allons, par ordre d'importance, voir comment sont modifiées les principales fonctions, soit pendant l'action hypnotique, soit pendant l'action anesthésique.

[ocr errors]

Action du chloral sur le système nerveux et les fonctions nerveuses. - Toutes les parties du système nerveux subissent l'influence déprimante du chloral, mais à des degrés divers; c'est ainsi que, de tous les organes, le cerveau est le premier et le plus profondément impressionné, tandis que les éléments périphériques, sensitifs ou moteurs, résistent davantage ou n'éprouvent même parfois que des effets peu appréciables.

L'observation attentive de l'homme chloralisé, au point de vue des modifications cérébrales produites par le médicament, apprend que, dès le début, l'organe de la pensée est atteint; le raisonnement est paresseux, le sujet perd la conscience ou la connaissance de ce qui l'entoure et se sent envahir par un besoin de dormir irrésistible. Il n'y a pas paralysie des centres psycho-sensitifs, mais imprégnation et atténuation de leur activité; les doses fortes, anesthésiques, parviennent seules à supprimer complètement les fonctions du cerveau.

Il est rare, comme nous l'avons déjà dit, de voir des effets déprimants être précédés d'une excitation psychique primitive; tout au plus voit-on quelquefois une sorte d'agitation ébrieuse, qui se dissipe bien vite pour faire place au sommeil. Cependant, chez certains individus, cette excitation cérébrale peut être plus accusée et rappeler un peu celle de la première période de l'ivresse alcoolique ou de l'anesthésie chloroformique; ceci s'observe particulièrement chez les sujets nerveux, chez les buveurs et dans certaines formes d'aliénation mentale. La résistance aux effets calmants du chloral est alors beaucoup plus grande, et constitue presque un inconvénient, parce qu'on est obligé d'employer des doses plus élevées de médicament.

Quoi qu'il en soit, le chloral a des actions électives certaines sur les cellules nerveuses, ou mieux sur les lieux de contact des prolongements des cellules nerveuses, et c'est peutêtre en provoquant la rétraction des ramifications cérébrales du neurone sensitif central (M. DUVAL, LÉPINE, 1895) qu'il produit les premiers effets hypnotiques et le sommeil cidevant décrits.

Nous ne croyons donc pas utile de rechercher ce qui se passe du côté de la circulation cérébrale, en vue d'arriver à trouver l'explication du sommeil; nous sommes convaincus de l'indépendance qu'il y a entre ces phénomènes et les modifications circulatoires, n'admettant pas que l'un dérive immédiatement des autres.

Par conséquent, toutes les expériences faites en vue de se renseigner sur l'état de la circulation du cerveau, pendant la chloralisation, ne seraient pas à leur place ici et se classeront bien mieux dans le paragraphe où nous traiterons des modifications circulatoires produites par le médicament.

Après le cerveau, le bulbe, comme présidant à certains actes de la vie de relation, puis la moelle épinière sont imprégnés par le chloral; aussi voit-on, après les premiers effets somnifères, s'atténuer et disparaître les différents réflexes ayant leurs centres dans ces organes. L'atténuation ou la disparition du pouvoir réflexe bulbo-médullaire, en quelque sorte proportionnelles à la dose, s'observent chez tous les animaux et sont très rarement précédés d'une hyperexcitabilité primitive.

Cependant, chez la grenouille, avant d'être paralysés, les réflexes seraient plus facilement excitables et, dans certaines conditions, on aurait même vu de véritables phéno mènes convulsifs (MAGNAUD). L'hyperexcitabilité réflexe, avec convulsions, a été également observée chez des sujets de l'espèce humaine, mais dans des circonstances où nous avons vu déjà le chloral produire l'excitation cérébrale.

Pendant l'anesthésie chloralique confirmée et complète, tous les réflexes de la vie de relation ont disparu; les auteurs qui disent avoir observé la conservation de leur intégrité ont certainement examiné des sujets insuffisamment imprégnés. On a constaté directement la diminution de l'excitabilité des centres moteurs du tronc (ROKITANSKY, 1874).

Seuls les centres respiratoires et les ganglions automoteurs du cœur résistent longtemps à l'imprégnation, mais ils ne sont pas pour cela idemnes de toute influence modificatrice, comme nous le verrons plus loin.

Bien que certainement influencés aussi, les réflexes qui ont leur domaine dans les voies nerveuses appartenant au système de la vie végétative, conservent, beaucoup mieux et plus longtemps que les autres, leur intégrité et leur activité. C'est ainsi que, chez un chien profondément endormi par le chloral, anesthésié complètement, ne réagissant. ni à la douleur ni au contact, en parfaite résolution musculaire, nous avons déterminé des modifications de la pression, de la respiration et du rythme cardiaque, par des excitations portées sur le péritoine, par de simples manipulations ou dévidement des anses intestinales, sorties depuis 6 à 10 minutes de l'abdomen (L. GUINARD et TIXIER, 1897). Ceci est d'autant plus intéressant que, dans des expériences déjà anciennes,. CARVILLE a constaté, chez un animal chloralisé, que des excitations vives ou portant directement sur le nerf sciatique ne troublaient en rien ni la pression ni les tracés sphygmographiques. Il est inutile de faire remarquer qu'il n'y a pas de contradiction entre ces résultats et les nôtres, pour la simple raison qu'ils ne sont pas opposables.

L'action modératrice ou paralysante réflexe du chloral en fait un excellent agent à opposer aux poisons végétaux (strychnine, picrotoxine) ou microbiens (tétanotoxine) dont la convulsion et l'hyperexcitabilité réflexe constituent la dominante pharmacodynamique ou toxique. Notons enfin, pour en finir avec ce qui se rapporte aux modifications nerveuses, que, d'après RAJEWSKI, les nerfs moteurs ne subissent pas d'action appréciable et conservent leur excitabilité.

Action du chloral'sur le cœur et sur la circulation. A. Modifications cardiaques. Malgré un nombre respectable de recherches et de travaux sur les modifications de l'activité du cœur par le chloral, on éprouve quelque embarras à bien fixer les idées et à présenter des opinions indiscutables. Mais il importe d'abord de ne pas confondre les résultats obtenus par l'injection de doses fortes dans les veines, avec ceux qui sont la conséquence de l'emploi de doses modérées, surtout administrées en dehors de la voie veineuse.

Quand le chloral est injecté dans une veine, le cœur peut s'arrêter brusquement et définitivement; il s'agit là d'actions de contact, retentissant sur les ganglions automoteurs ou transmises aux centres bulbaires, actions que l'on prévient en se servant de solutions convenablement diluées, mais surtout en faisant l'injection avec une sage lenteur. Pour TIZZONI et FOGLIATA (1865), l'arrêt du cœur, à la suite de l'injection veineuse, se ferait en systole tétanique.

Quand le médicament est introduit par la voie stomacale, par le rectum ou par le tissu conjonctif sous-cutané, le cœur, n'est sérieusement influencé que par les doses élevées; mais, dans ces cas-là, c'est-à-dire quand la dose est mortelle, l'arrêt cardiaque se fait habituellement en diastole, progressivement ou très brusquement.

D'ailleurs, l'influence que le chloral exerce sur le cœur a fait l'objet de recherches très complètes, de la part de CL. BERNARD, VULPIAN, PREISSENDORFER, FRANÇOIS-FRANCK, ARLOING.

FRANÇOIS-FRANCK et TROQUART ont divisé les modifications cardiaques en primitives et secondaires. Les premières, variables suivant les doses, la rapidité de l'injection, etc., consistent, par ordre de gravité décroissante, en: 1o arrêt définitif; 2o arrêt momentané; 3o simple ralentissement des pulsations.

Le cœur, ralenti sous l'influence du chloral, se laissse distendre outre mesure entre deux systoles.

Au début, le ventricule se vide complètement; mais il devient bientôt impuissant à envoyer dans le système artériel des ondées sanguines de quelque volume.

Les modifications secondaires ou consécutives sont, le plus rarement, caractérisées par une période de ralentissement suivie d'irrégularités. Chez les mammifères, on observe souvent des périodes de systoles avortées, avec grande chute de pression et disparition des pulsations artérielles (TROQUART).

Mais, dans ce qui se rapporte aux faits précédents, il s'agit surtout de troubles produits par des doses toxiques; il nous parait plus intéressant de nous arrêter aux modifications qui accompagnent une chloralisation régulière.

Ces modifications diverses ont été très complètement étudiées et décrites par notre maître, ARLOING, qui, interprétant les tracés cardiographiques qu'il a pris chez le cheval, a apporté des renseignements: 1° sur l'état de la pression dans l'oreillette et le

ventricule; 2° sur le nombre des systoles; 3° sur la force

[graphic][subsumed][subsumed]

des systoles auricu

laire et ventriculaire.

FIG. 108. Tracés de la respiration et des pulsations carotidiennes dans les dernières phases de l'empoisonnement par le chloral (Chien).

1, ligne d'abcisse marquant les secondes; 2, mouvements du thorax un instant avant l'arrêt de la respiration; 3, pulsations carotidiennes; 1', 2', 3', même signification, à une période plus avancée de l'intoxication; 1", 2", 3", même signification, période encore plus avancée; 1"", 2"", 3"", même signification quelques secondes avant la mort; i, i', i", "", injections de doses de chloral.

ARLOING, dans son travail, nous apprend que, quelques secondes après l'injection de chloral dans la veine d'un cheval, la pression diminue dans l'oreillette et leventricule droits. Les minima des tracés fournis par ces deux cavités se rapprochent de la ligne d'abscisse.

La chute des tracés devient graduellement de plus en plus considérable, puis elle cesse, et les courbes restent abaissées pendant toute la durée de l'expérience. Immédiatement après l'injection, l'énergie des systoles augmente légèrement dans l'oreillette et le ventricule. Il n'y a pas dans ce fait, comme on le disait, une simple conséquence de la distension du cœur par le sang et de l'application plus exacte de cet organe con

tre le thorax, mais
bien une augmen-
tation réelle de son

énergie. Il est vrai, ajoute ARLOING,

qu'elle est bientôt remplacée par une diminution; mais, avant la fin de l'expérience, les courbes systoliques reprennent l'amplitude qu'elles avaient avant l'injection.

Depuis le moment où le chloral est introduit dans le sang, jusqu'à la fin de l'expérience, la systole ventriculaire s'allonge; la contraction est moins brusque qu'à l'état

physiologique; la fibre musculaire cardiaque semble perdre de son énergie au fur et à mesure qu'elle reste en contact avec le médicament ou ses produits de décomposition. ARLOING a, sur ses tracés, trouvé aussi des renseignements précis sur le nombre des révolutions cardiaques, pendant l'action du chloral. Après un très léger ralentissement, qui suit immédiatement l'injection, le cœur s'accélère et, en moins de 10 minutes, le nombre de ses contractions a plus que doublé. Mais pendant la période d'anesthésie confirmée, le cœur se ralentit graduellement, sans tomber pourtant en-dessous de l'état normal. ARLOING chez le cheval, TROQUART chez le chien, ont vu le chloral régulariser les battements du cœur, ce qui, pour ARLOING, doit être attribué à une paralysie des nerfs modérateurs ou suspensifs du cœur, particulièrement occasionnée par les formiates alcalins provenant de la décomposition du médicament. Pour les auteurs qui ne croient pas au dédoublement, ces effets sont naturellement attribués au chloral lui-même.

Comme les expérimentateurs n'ont pas toujours été d'accord sur la question de savoir, comment mourrait un animal empoisonné graduellement par le chloral; comme on a discuté sur l'arrêt primitif ou secondaire du cœur dans ces cas-là, il nous a paru intéressant de rappeler encore les travaux de ARLOING, en reproduisant les tracés qui ont éclairé les faits observés par lui.

Quand on injecte lentement des doses successives de chloral, dans la veine d'un chien, jusqu'à ce que mort s'ensuive, le cœur présente d'abord une certaine accoutumance. Lorsqu'on introduit une nouvelle quantité de chloral, il ne s'arrête pas brusquement comme il le fait parfois à la suite des premières doses, mais se ralentit simplement. Il arrive même à présenter une certaine solidarité avec la respiration; la force de ses contractions augmente avec la pression, quand l'amplitude de la respiration s'accroît, diminuant quand l'amplitude de la respiration diminue.

Mais bientôt la respiration et le cœur reprennent leur indépendance; la respiration s'arrête, tandis que le cœur continue à se contracter, en ralentissant de plus en plus ses battements (2' et 3', fig. 108).

Une expérience arrivera heureusement à l'appui :

«<< Un chien gros et vigoureux a reçu d'abord 5 grammes de chloral, on lui en donne encore 9 grammes jusqu'à l'instant de sa mort. Après la première dose, le cœur battait 186 fois par minute; lorsque la respiration se supprime, le pouls est à 90; ce chiffre passe à 78, puis tout à coup à 18,16 et 6 par minute, avant de s'arrêter définitivement (3' et 3", fig. 108). Pendant ce grand ralentissement, le cœur peut suppléer au nombre des battements par l'énergie de ses systoles, car on voit la pression antérieure se relever durant cette période, et se maintenir un certain temps au-dessus du chiffre où elle était avant le ralentissement, ainsi qu'on peut le constater en comparant les tracés 3' et 3"; mais, avant la mort, la pression baisse rapidement.

«Dans cette expérience, le cœur a battu plus de huit minutes après la suppression de la respiration. » (ARLOING.)

Il est donc bien évident que, dans l'empoisonnement par le chloral, le cœur survit un certain temps après la suspension de l'activité des centres respiratoires.

D'après les constatations de ARLOING, dans l'intoxication chloralique, le cœur des sujets ne meurt pas, comme dans un grand nombre d'empoisonnements, par des contractions brusques, petites, précipitées, mais par affaiblissement, ralentissement et allongement des systoles.

En résumé, pendant la chloralisation, la pression diminue dans l'oreillette et le ventricule droits. Après la légère augmentation d'énergie et de nombre, qui suit l'injection, les systoles cardiaques ont moins de force, elles s'allongent; la contraction du ventricule est moins brusque, la fibre musculaire semble avoir perdu de son énergie et le cœur est ralenti.

Ce ralentissement paraît être sous la dépendance d'une diminution de l'excitabilité des centres ganglionnaires moteurs, plutôt que de l'excitation du système modérateur; car il s'observe, aussi bien chez les sujets normaux que chez ceux dont on coupé les vagues ou paralysé les appareils frénateurs, à l'aide de l'atropine. Du reste la résistance de ces centres doit être excessivement réduite, puisque une excitation modérée du bout périphérique du vague peut arrêter le cœur d'une façon définitive (VULPIAN, 1878).

« AnteriorContinuar »