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FONDÉE EN 1866

Par M. le marquis DE BEAUCOURT

ET AUJOURD'HUI DIRIGEE

Par M. Paul ALLARD

Paraissant tous les trois mois (en janvier, avril, juillet et octobre), par livraison d'environ 350 pages, la Revue des questions historiques forme à la fin de l'année deux volumes grand in-8 de 700 pages.

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On s'abonne à Paris, aux bureaux de la REVUE, rue Saint-Simon, 5. Les communications relatives à la rédaction doivent être adressées à M. Paul ALLARD. Directeur de la REVUE, 5, rue Saint-Simon, Paris, Vite.

Tout ce qui concerne l'administration doit être adressé à M. le Gérant de la REVUE, rue Saint-Simon, 5.

La reproduction et la traduction des travaux de la REVUE DES QUESTIONS HISTORIQUES sont interdites. Aucun tirage à part ne doit être mis en vente.

COLLECTION DE LA REVUE

EN VENTE AUX BUREAUX DE LA REVUE, 5, rue Saint-Simon, Paris, VII: les années 1889 à 1903 et les tables de 1866 à 1896.

Pour les conditions, s'adresser à M. le Gérant de la Revue des questions historiques, 3, rue Saint-Simon, à Paris, VII.

Les années 1866 à 1888 de la REVUE DES Questions Historiques sont la propriété de M. H. Welter, libraire, 4, rue Bernard Palissy, Paris, VIe

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DES

QUESTIONS HISTORIQUES

FONDÉE PAR M. LE MARQUIS DE BEAUCOURT

QUARANTE ET UNIÈME ANNÉE

160 LIVRAISON

1er OCTOBRE 1906

PARIS

BUREAUX DE LA REVUE

5, RUE SAINT-SIMON, 5

1906

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(Voir à la 3o page de la couverture les titres
des ouvrages analysés)

AMASIS

ET

LA CHUTE DE L'EMPIRE ÉGYPTIEN

(Suite)

III.

Hérodote nous a raconté comment Amasis était arrivé au trône en mettant à profit la colère des Égyptiens contre les Grecs dont s'entourait Apriès 1. Les castes militaires égyptiennes avaient alors combattu les auxiliaires hellènes et les avaient vaincus. On prévoyait donc une réaction du parti national contre les entreprises des étrangers. Il n'en fut rien. L'habile politique qu'était Amasis s'était bien servi des uns contre les autres, mais seulement dans son intérêt personnel. Or, il lui sembla bientôt que l'amitié avec les Grecs pouvait lui étre fort utile, et il agit en conséquence. Aússi, Hérodote (toujours dans la vieille traduction de Pierre Saliat) nous dit-il :

« Amasis, devenu amateur des Grecs, feit tout plein de grâces aux aucuns, mesmement permit à ceux qui voudroyent venir en

Il ne faut pas oublier que Naucratis faisait partie de l'ancien nome saïtique et que c'était à Saïs qu'habitait de préférence Apriès. Même après la bataille de Momemphis, les Grecs de Naucratis avaient encore aidé Apriès, nous l'avons vu par l'inscription citée plus haut. Apriès, roi déchu, mais ayant encore une cour, habitait alors son palais de Saïs, tandis qu'Amasis résidait à Memphis, ville dans laquelle il fit venir bientôt les Grecs, les prenant pour sa garde, d'après Hérodote lui-même. Mais à Memphis, il avait d'abord autour de lui des Égyptiens qui se plaignent des dégâts des Grecs dans cette inscription relative aux dernières luttes d'Apriès. C'est après la mort de son prédécesseur qu'Amasis dut donc surtout jeter le masque et devenir « amateur des Grecs. »> Voir sur Saïs et Naucratis mon Précis.

T. LXXX. 1er OCTOBRE 1906.

Égypte d'habiter en la ville de Naucratis et à ceux qui ne voudroyent demeurer mais retourner 2 en la Grèce leur donna places pour dresser et bastir autels et temples aux dieux dont aujourd'huy le plus grand, plus renommé et plus riche est celuy qu'ils ont appelé Hellenion: et voicy les villes qui ont basti à communs despens: de la part des loniens, la ville de Chie, de Tee, de Phocée et de Clazomanes. De la part des Doriens, la ville de Rhodes, de Cnide, de Halicarnasse et de Phaselis. Mais des villes appartenans aux Éoliens, Metelin seul contribua. Ce grand temple estoit commun à toutes ces villes, lesquelles avoyent privilege de commettre et establir gouverneurs, maistres et juges sur le foudigue et sur tout le trafic de Naucrate. Toutes autres villes qui estoyent de la communauté de léans ne pouvoyent rien faire en particulier, hormis les Éginètes qui ont basti un temple de Jupiter, les Samiens un de Juno, et les Milésiens un d'Apollo.

Les Éginètes, les Samiens et les Milésiens dont il est ici question, comme particulièrement privilégiés, étaient les descendants des fondateurs de la ville, c'est-à-dire de ces Cariens et de ces loniens qui, selon Hérodote, avaient aidé Psammétique à s'emparer du trône et avaient introduit en Egypte la première colonie étrangère, appelée alors camp de guerre. Milet était en effet une ville de Carie où s'étaient antérieurement établis les loniens, frères de race des Samiens et des Éginètes. Hérodote nous apprend, à propos de Psammétique, qu'Amasis fit venir ces loniens et ces Cariens de leur camp de guerre à Memphis, c'està-dire dans la capitale même de la Basse Égypte, ce que n'avait osé faire Apriès, et qu'il en prit pour sa garde. Mais il leur laissa aussi dans leur ancienne résidence, à Naucratis, un lieu d'allache particulier, avec des temples spéciaux. En même temps, il ouvrit toute grande la porte de Naucratis aux Grecs de toute provenance et de toute race: Doriens aussi bien que loniens et Étoliens. Naucratis appartint désormais à tous les Hellènes et fut gouvernée par les villes qui avaient contribué, à frais communs, à la construction de l'Hellenion, vaste temple qui était, en même temps, un palais de gouvernement et une banque publique, et qui, en cette triple qualité, est mentionné jusque dans

1 Qui jusque-là, depuis Psammétique Ir, avait été une colonie de race bien limitée et bien déterminée.

2 Un jour.

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