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PHILOSOPHIQUE ET PHYSIOLOGIQUE

DE

L'HÉRÉDITÉ NATURELLE

DANS

LES ÉTATS DE SANTÉ ET DE MALADIE

DU SYSTÈME NERVEUX

AVEC L'APPLICATION MÉTHODIQUE DES LOIS DE LA PROCRÉATION AU TRAITEMENT
GÉNÉRAL DES AFFECTIONS DONT ELLE EST LE PRINCIPE.

Ouvrage où la question est considérée dans ses rapports avec

LES LOIS PRIMORDIALES, LES THÉORIES DE LA GÉNÉRATION, LES CAUSES DÉTERMINANTES
DE LA SEXUALITÉ, les modifiCATIONS ACQUISES DE LA NATURE ORIGINELLE
Des Êtres, et les diverses formes de névROPATHIE

ET D'ALIENATION MENTALE.

PAR LE Dr PROSPER LUCAS.

La méthode la plus sûre qui puisse nous guider vers la
recherche de la vérité, consiste à s'élever par induction des
phénomènes aux lois et des lois aux forces.

LA PLACE, Essai philosophique sur les
probabilités, p. 258.

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TOME SECOND.

PARIS,
CHEZ J. B. BAILLIÈRE,

LIBRAIRE DE L'ACADÉMIE NATIONALE DE MÉDECINE,

RUE HAUTEFEUILLE, 19.

A LONDRES, CHEZ H. BAILLIÈRE, 219, REGENT-STREET.

A MADRID

1 CHEZ C. BAILLY-BAILLIÈRE, CALLE DEL PRINCIPE, no 11.

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DE

L'HÉRÉDITÉ NATURELLE

TROISIÈME PARTIE.

DES LOIS PARTICULIÈRES D'EXPRESSION ET D'ACTION DE L'HÉRÉDITÉ DANS L'ÊTRE.

Des lois générales qui régissent les types de la CREATION et de la PROCRÉATION des êtres animés, nous n'avons fait encore qu'exposer les formules : nous ne sommes point entré dans le système intérieur de leur économie; il nous reste maintenant à nous y introduire, et guidé à la fois par le fil des doctrines et par la lueur des faits, à poursuivre, au milieu de ce labyrinthe de hasards apparents et d'accidents sans nombre, les voies inaperçues des principes réels qui en instituent l'ordre, en règlent le mécanisme, et en forment, en un mot, les lois particulières.

LIVRE PREMIER.

DES DIFFÉRENTS SUJETS DE LA REPRÉSENTATION INDIVIDUELLE DANS

L'HÉRÉDITÉ.

En traitant, dans la seconde partie de ce travail, des représentations ou modèles des parents dont l'hérédité, cette mémoire de la VIE, ranime les images, nous n'avons insisté que sur le phénomène de l'hérédité elle-même.

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Nous ne nous sommes point occupé des degrés de consanguinité, ni du sexe des sujets appelés, en quelque sorte, à revivre dans l'être, ni de la part respective qu'ils prennent à sa nature et à ses qualités. Cette face de la question est d'une grande importance. C'est le moment d'en traiter. Quels peuvent être les sujets de ces représentations du type individuel, dans l'hérédité? ou, en d'autres termes, quelles sont les personnes dont la génération réfléchit, dans l'enfant, les formes et les âmes?

Ces personnes sont :

1o Les auteurs immédiats, ou le père et la mère; 2o Les collatéraux;

3o Les auteurs médiats, ou les ascendants du père et de la mère;

4o Les conjoints antérieurs.

De chacune de ces quatre représentations dérive une forme spéciale de l'hérédité.

La première est pour nous, l'hérédité directe;

La seconde, l'hérédité indirecte;

La troisième, l'hérédité en retour;

La quatrième, l'hérédité d'influence.

CHAPITRE PREMIER.

De l'hérédité directe ou de la représentation des auteurs immédiats dans la nature physique et inorale du produit.

L'hérédité procéde-t-elle des deux sexes, ou procèdet-elle exclusivement d'un seul? C'est une des questions les plus controversées de la génération, les plus anciennement agitées dans la science.

Les opinions se divisent en deux systèmes contraires : le premier n'admet que l'influence absolue d'un seul des

deux auteurs sur la nature de l'être : le second reconnaît l'une et l'autre influence.

Le système de l'action exclusive d'un des sexes se subdivise lui-même en deux théories: la théorie de l'action exclusive du père; la théorie de l'action exclusive de la mère.

Ce n'est pas le moment d'aborder le côté purement spéculatif de cette question. Nous ne devons d'abord l'envisager ici que du point de vue des faits.

ARTICLE I.

De la représentation du père dans la nature de l'être.

Les faits démontrent-ils l'intervention du père dans l'organisation de la progéniture? en établissent-ils la représentation dans l'hérédité?

La représentation du père est constatée dans le règne végétal, dans le règne animal, dans l'humanité. Malgré les théories qui se sont élevées contre elle, malgré les expériences tentées pour l'annuler, telles que celles, par exemple, de Spallanzani, sur le pollen des fleurs, les preuves en sont restées aussi inébranlables que celles de la part du måle à la conception. Ces preuves appartiennent à l'état normal, à l'état anormal, et à l'état morbide.

Dans l'état normal, elles résultent du produit de l'accouplement d'individus divers d'une race identique et de celui du croisement des races, des espèces, et des genres eux-mêmes, ou de l'hybridité.

Dans l'état anormal, elles résultent du produit du croisement de couples dont l'anomalie tient au côté paternel; et dans l'état morbide, elles résultent du produit de la copulation d'êtres dont le måle seul recèle le principe du mal.

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