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Ces diverses rations ne sont point données ensemble, mais elles sont les équivalents les unes des autres, de sorte que l'alimentation d'un soldat en campagne, pour trente jours, est ainsi fixée :

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Ces résultats étant encore plus faibles que ceux que nous avons trouvés pour les soldats allemands, mènent aux mêmes conséquences.

Passons à une détermination basée sur les données de la statistique générale et fournissant conséquemment le chiffre de la consommation d'un homme fictif, moyen entre les enfants, les femmes, les vieillards et les adultes.

D'après les renseignements de la Statistique officielle de France, nous établissons le ta

(1) Agriculture, t. IV, p. 674 et 690.

bleau suivant, d'où nous conclurons la quantité de sel qui entre naturellement dans la consommation, parce qu'elle existe dans les aliments avant leur préparation par la main de l'homme.

Orge.

Avoine.

Maïs.

Sarrasin.

Consommation annuelle.

Millions Poids moyen Millions d'hectolitr. de l'hectolitre. de kilogramm. kil.

Ell!

Légumes secs..
Pommes de terre.
Châtaignes.
Sucre

Viande.

Poissons..

Ration solide1.

Froment, épeau-
tre et méteil.

69.0

75 07

5,178.0

Seigle.

22.2

72.50

1,612.3

7.1

62.50

443.8

2.0

44.00

88.0

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15,487.1

Soit par habitant et par jour. 1,248 gr.

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par hab, et par jour. 1,557 gr.

(1) Nous devons faire plusieurs observations relativement à la détermination de la quotité de la ration alimentaire de l'homme contenue dans ce tableau et basée sur les chiffres de la statistique officielle. -1° Il y a dans la transformation des céréales ou plus générale.

Ces substances contiennent naturellement les maxima de chlorure de sodium suivants :

Froment, épeautre, méteil,

seigle, orge, maïs, sarrasin,
châtaignes, eau-de-vie..

Avoine..

Légumes secs.

O kil.

117,144

283,824

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Soit par habitant et par jour, 08.437.

ment des grains en farines un déchet de 22 p. 100 en moyenne, qui devrait diminuer considérablement le chiffre de la ration, si, par suite de la transformation de la farine en pain, il n'y avait pas une augmentation de 27 p. 100.-2° Nous avons admis qu'il fallait retrancher de la quantité d'orge annuellement consommée par la France, 2,300,000 hectol. pour la fabrication de la bière, et 3,000,000 hectol. pour la consommation des chevaux.- 3o Nous avons retranché sur la quantité de maïs annuellement disponible 1,800,000 hectol. pour la consommmation des animaux de basse-cour.- 4° Sur les 36,600,000 hectol. d'avoine que la Statistique indique comme consommés en France par année, nous n'avons attribué, avec M. Schnitzler, que 2,000,000 à la consommation de l'homme.-En résumé, nos chiffres nous semblent plutôt au-dessous de la réalité qu'au-dessus. Mais nous devons ajouter que toutes les supputations de ce genre faites par les auteurs, économistes ou statisticiens, sur la ration solide alimentaire de l'homme, manquent de vérité à cause de la proportion d'eau très variable qui se trouve dans les divers aliments et dont on n'a jamais tenu compte. Nous indiquons plus loin, à propos de nos expériences sur la statique humaine, les véritables bases sur lesquelles il faut asseoir, selon nous, la solution de cet important problème d'économie sociale,

On peut objecter avec raison que, à part les erreurs dont sont affectés, sans aucun doute, chacun des chiffres particuliers sur lesquels nous venons de nous appuyer en les empruntant à la Statistique officielle de France, il y a encore une cause d'inexactitude grave provenant de ce que, dans la consommation, il n'a pas été tenu compte d'un grand nombre d'aliments tels que le gibier, la volaille, les œufs, le lait, le beurre, le fromage, le vinaigre, les choux, les navets, les carottes, les herbages, les fruits, etc. Mais il est bien évident que toutes ces substances ne sauraient former qu'une minime fraction de la consommation totale; on en a une idée d'après le compte des aliments de la compagnie des soldats de la garde de HesseDarmstadt; nous voyons que la consommation en légumes frais, beurre et graisse, n'est que les 86 millièmes du bol alimentaire. Nous ferons d'ailleurs une remarque qui ne manque pas d'importance, c'est que nous arrivons par deux voies différentes, pour le taux de la consommation journalière, à des chiffres qui sont assez différents de ceux qui prennent place d'ordinaire dans les statistiques. Ainsi Lagrange a adopté 900 grammes pour le minimum de l'alimentation d'un individu, et 1101 grammes pour la ration du soldat. M. Dutens1 a admis

(1) Revenu de la France en 1815 et 1835, p. 33 et suiv.

950grammes pour la ration alimentaire moyenne en France; M. Schnitzler ne porte qu'à 931 grammes la consommation journalière d'un Parisien en aliments solides. Quant à nous, nous trouvons qu'un soldat consomme 1060 grammes en aliments solides, et qu'un Français consomme en moyenne, d'après les chiffres de la Statistique officielle, 1248 grammes de ces mêmes aliments.

Il est évident pour nous que tous ces chiffres ne sont différents les uns des autres qu'à cause de l'incertitude même que comporte le mot aliments solides. Les divers aliments qui reçoivent ce nom se ressemblent trop peu relativement à leur contenance en matériaux assimilables pour qu'il soit convenable de persévérer à tenir compte d'un pareil élément dans les appréciations économiques. Il serait temps de s'enquérir de la composition même des aliments comme nous le faisons dans le chapitre VIII de cet ouvrage.

Dès que nous ne sommes pas au-dessous des nombres admis pour la consommation, nous ne pouvons pas non plus avoir coté trop bas la proportion de sel entrant naturellement dans les aliments.

Nous devons donc conclure de nos recherches que l'ingestion des aliments naturels ne fait pas entrer dans l'organisation de l'homme plus

(1) Statistique de la France, t. I, p. 448.

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