II. Statique du sel dans la race chevaline. Nous ne pourrons pas, pour les animaux, comme nous avons fait pour l'homme, vérifier par l'expérience directe les déterminations que nous hasarderons d'après l'ensemble des faits que nous avons constatés, dans le cours de notre travail, en réunissant les observations d'un grand nombre d'auteurs. Nos calculs auront, en conséquence, un degré de probabilité moindre. Nous les exposerons succinctement; ils reposent sur les mêmes bases que ceux que nous avons établis pour l'homme. Le tableau suivant donne la totalité du chlorure de sodium existant dans le cheval, soit en nature, soit en sels de soude équivalents pour 100 parties de poids vivant : Pour faire une application de ce tableau, nous ne pouvons prendre que les déterminations faites à Bechelbronn, par M. Boussingault, sur la race chevaline1, déterminations d'où il résulte que le poids d'un poulain, qui est à la naissance de 51 kilogr., est porté en moyenne à 487 kilogr. D'après ces données nous calculons le tableau suivant: Il résulte de ce tableau que, sans être très considérables, les quantités de chlorure de sodium et de soude fixées annuellement dans le corps du cheval sont cependant, vu la croissance beaucoup plus rapide de cet animal, notablement plus grandes que cela n'a lieu pour l'homme. Arrivons maintenant au chlorure de sodium, rejeté en nature, chaque jour, hors de l'économie tant par les urines que par les excréments. Les détails précédemment donnés nous fournissent seulement les renseignements suivants : (1) Voir précédemment, p. 62. Il nous serait donc impossible d'établir, même approximativement, la statique quotidienne du sel dans l'espèce chevaline, si nous n'avions l'expérience faite par M. Valentin, durant trois jours, sur l'alimentation d'un cheval; ce physiologiste, aidé de M. Brunner, a déterminé le chlorure des aliments et des excrétions; des nombres fournis par ces deux expérimentateurs 1 nous concluons le tableau suivant, qui représente, dans l'état actuel de la science, l'équation du problème que nous avons voulu résoudre par notre travail : Il est bien évident que les nombres de la première colonne deviendraient différents si l'on augmentait la ration saline du cheval; mais il est possible que leurs rapports, c'est-à-dire les nombres de la seconde colonne, restent les mêmes, ou du moins ne varient que dans d'étroites limites. A) Handwærterbuch der Physiologie, p. 422. III. Statique du sel dans l'espèce bovine. Le tableau suivant donne la totalité du chlorure de sodium existant dans une bête à cornes, soit en nature, soit en sels de soude équivalents, pour 100 parties de poids vivant : Appliquons ces résultats au calcul du chlorure de sodium et de la soude contenus dans le corps de chaque bête à cornes, en nous servant des poids moyens bruts donnés dans la Statistique officielle de France 1; nous obtenons le tableau suivant : Chlorure de sodium de l'animal. En En sels En nature. équivalents. totalité. * gr. gr. Bœuf. 413 736 1,149 1,885 1 Il est à peu près impossible, dans l'état actuel de nos connaissances, d'établir complétement la statique du sel dans la race bovine, c'està-dire de poser la relation qui doit exister entre le chlorure de sodium ingéré et le chlorure de sodium excrété. Si les excréments de la vache avaient été analysés, même sous le point de vue unique de déterminer le chlorure de sodium qui s'y trouve, nous eussions essayé de calculer cette statique d'après les détails donnés par M. Boussingault sur l'alimentation et les déjections de la vache; mais cette ressource nous manque. La circonstance de la production du lait rendrait une semblable recherche très curieuse. IV.. Race porcine. En résumant toutes les déterminations que nous avons données dans le cours de notre travail, nous obtenons le tableau suivant pour représenter les quantités de chlorure de sodium et de soude existant dans la race porcine pour 100 de poids vivant : |