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incendies, la grêle, etc., qu'elle s'applique le plus facilement, et sous ce rapport elle joue déjà dans la société un grand rôle, non pas seulement en vue de l'indispensable, mais aussi pour la garantie de l'utile. On doit se proposer pour but de généraliser cette forme autant que possible et de l'étendre à tous les accidents individuels qui peuvent la comporter; car à ce degré l'assistance cesse d'être une aumône, elle devient une dette légitime qui existe en vertu d'un contrat.

Enfin, pour les cas où l'assurance est impraticable, c'est à la société politique, à l'Etat, qui a la charge des corps, comme l'Eglise a la charge des âmes, à fournir l'assistance. Donnée par l'Etat, elle cesse aussi d'être une aumône, car elle est jusqu'à un certain point une réparation pour les dommages causés aux individus par les vices de l'organisation sociale; ce n'est plus un individu qui l'implore de l'autre, mais la société qui vient spontanément au secours de ceux qui souffrent; ce n'est plus un particulier qui se fait juge de son prochain et lui fait sa part selon sa convenance; c'est la loi, ce sont les pouvoirs publics qui mesurent le degré et les conditions de l'assistance, et la règlent sur la richesse de la société entière.

Les peuples chrétiens sont riches en institutions de bienfaisance que la charité publique et privée a multipliées sous toutes sortes de formes pour répondre à la diversité des besoins. Mais la forme la meilleure de l'assistance sociale, l'assistance par le travail, quand c'est le défaut de travail qui la rend nécessaire, n'a encore été essayée qu'accidentellement ou dans des conditions anormales. Comme nous l'avons vu, la société peut toujours tenir en réserve des travaux en vue de cette circonstance spéciale. L'assistance ainsi pratiquée perd absolument les caractères d'un acte de charité car elle devient un échange où la société reçoit un produit utile et le travailleur une rétribution.

Nous terminons ici l'étude des problèmes secondaires que nous avions omis dans la première partie de cet ouvrage. On a pu se convaincre qu'ils n'ont pas l'importance qu'y attachent beaucoup. d'économistes. Le bien et le mal dans l'ordre économique ne dé

pendent ni des perfectionnements futurs de l'industrie, ni du libre échange, ni du chiffre de la population, ni des formes de l'assistance. Ils ont leur racine dans les profondeurs mêmes de l'organisation sociale, et c'est cette organisation que la société doit transformer avant tout, si elle veut atteindre son but de liberté, d'égalité et de fraternité.

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cipe anglais, p. 3.

XVIIe siècle, p. 7.

vail, p. 12.

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3. Critique de l'idée des économistes du
4. Distinction entre l'objet et le but des
sciences, entre les faits et les principes, entre les faits naturels et les
faits dérivés, p. 9. 5. Objet de l'économie politique le tra-
6. But de l'économie politique. Il est à la fois phy-
sique la conservation matérielle; et moral : l'organisation du travail
conformément à la morale, p. 15. — 7. Relation des deux buts de la
science. De quelle morale il s'agit, p. 17. 8. Définition de l'éco-
nomie sociale, p. 20.

:

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CHAP. II. Rapports de l'économie sociale avec les autres sciences
sociales.

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13. Du progrès dans l'Économie politique. Le progrès considéré

dans son but, p. 27. — 44. Suite. Le progrès considéré dans sa réalisation, p. 32. 45. Conséquences du progrès relativement à la science économique, p. 37.

CHAP. IV. Division de l'Économie sociale. blèmes.

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§ 46. Difficultés que présente cette matière, p. 38. de l'Économie sociale, p. 39.

Première partie.

LIVRE I.

Des travaux nécessaires pour la conservation sociale et individuelle, et la réalisation de la liberté, de l'égalité et de la fraternité.

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De la valeur en usage en général.

49. De

§ 18. Point de départ de l'Économie politique, p. 42. la valeur en usage. Théorie des économistes, p. 43. · 20. Source de l'erreur des économistes. Position des problèmes, p. 45.

CHAP. II. De la valeur en usage.

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- 22. Fon

§ 24. La valeur en usage peut être déterminée, p. 47. dements de l'utilité réelle, p. 49. 23. Des divers degrés d'utilité, p. 50. 24. De l'indispensable, p. 52. - 25. De l'utile, p. 58. - 26. Du luxe, p. 59. 27. Des produits dépourvus de toute valeur, p. 62. 28. Des diverses espèces de travaux. Quantité des produits p. 63.

CHAP. III.

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29. Classification des travaux, p. 64.

De la prévision sociale relativement à la valeur en usage.Etat historique de la question.

§ 30. Possibilité de la prévision résultant de la détermination de l'utile, p. 67.-31. Du but de la production dans l'antiquité, p. 70. 32. But de la production dans les sociétés chrétiennes, p. 72. – 33. Etat actuel de la production en France et en Angleterre, p. 75. 34. Rapport réel de la demande au besoin, p. 83. — 35. La demande ne règle pas la production, p. 84. 36. Nécessité de la prévision, p. 88. 37. Conclusion de ce chapitre deux grands problèmes faire que la demande soit égale au besoin réel, et proportionner la production à la demande, p. 90.

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