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personnages ne pouvaient, au moins qu'avec peine, écrire leur propre nom; il était plus facile et plus commode de signer avec un cachet; c'était d'ailleurs la coutume. Jamais les grandes chartes ne sont signées; pour tout caractère d'authenticité le cachet y est appendu. Les anciennes romances, documens historiques peu véridiques sur les points essentiels, mais quelquefois bons à consulter à cause de la peinture naïve des mœurs et des coutumes, fournissent nombre de preuves de l'usage de baguescachets. Dans vingt anciennes chansons, il est dit que le roi a écrit une grande lettre, laquelle il cacheta de sa bague, ce cachet étáit bientôt fait puisque le prince portait sans cesse cette bague au doigt.

Telles sont, dit l'auteur, les raisons assez faibles qui me portent à attribuer cette bague à Henri, fils de Henri II, et d'Eléonore héritière d'Aquitaine. J'ai à l'appui de cette opinion celle des savans français que j'ai consultés. Il me reste à explorer deux villes pour compléter mes recherches de deux années et demie touchant cet objet. Je crois véritablement que, si je n'ai pas obtenu un plus grand succès, c'est parce que la plupart des anciennes monnaies ont disparu. J'en possède 207 bonnes et 21 mauvaises. Tyssen n'en a recueilli que 53, produit d'un voyage que sir Charles Frédéric fit dans ce pays en l'année 1740.

HISTOIRE.

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47. BEROSI CHALDÆORUM HISTORIÆ QUÆ SUPERSUNT cum commentatione prolixiori de Beroși vitâ et librorum ejus indole; auct. J.-D.-G. RICHTER, D'. en phil.; gr.in-8°., de 93 pag., 12 gr. Leipz., 1825; Hartmann. (Allg. Liter. Zeitung, 1826, mars, supplém., uo. 34, p. 265.)

Il paraît que le jeune auteur débute dans le monde savant par cet écrit, qui ne peut que lui faire honneur. Il aborde dans son avant-propos plusieurs questions sur la personne de Bérose, sur l'époque à laquelle il a vécu, ainsi que sur les écrits qu'on lui attribue. Babylone est la patrie de Bérose; son nom est d'origine chaldaïque, signifiant sapin ou pin. Des documens de l'antiquité prouvent qu'il était contemporain d'Alexandre le Grand. Eusèbe assure que Bérose avait écrit sous Antiochus II, ce qui lui donnerait 20 ans à l'époque de la mort d'Alexandre. L'auteur examine ensuite les écrits que l'antiquité attribue à Bé

rose. Ce sont 3 livres chaldéens qui ont pour objet l'histoire, l'astronomie et la philosophie. Cette recherche le conduit nécessairement à examiner l'autorité des écrivains qui nous ont transmis des fragmens de ces écrits. Il prouve que le Syncelle, Eusèbe, Tatien et Clément d'Alexandrie, n'ont jamais eu sous les yeux les écrits de Bérose; que leurs citations ont toujours été empruntées à d'autres écrivains, et principalement aux écrits d'Alexandre Polyhistor et de Juba. Le premier citait Apollodore comme autorité; mais il n'en est pas ainsi de Joseph d'Abydène et d'Apollodore, qui, d'après l'auteur, ont consulté les ouvrages mêmes de Bérose. Après des recherches sur les écrits astronomiques et philosophiques de cet auteur, M. Richter s'arrête à la ressemblance frappante qu'il trouve entre Bérose et Manéthon relativement à leurs écrits: il observe que tous deux ont écrit en grec l'histoire de leur nation, que l'un et l'autre se sont servis des livres des temples, et qu'ils ont également écrit sur l'astronomie. La dernière partie du livre que nous annonçons est relative à Bérose Annianus, ou à des écrits apocryphes qu'un moine publia sous ce nom. L. D. L. 48. EIN BEITRAG zur Kirchen unD DOGMENGESCHICHte, etc. Pièces servant à l'histoire de l'église et des dogmes du 4o. siècle; par le Dr. ULMANN; gr. in-8°., XII et 564 pag. Darmstadt; 1825; Leske. (Heidelb. Jahrbüch. der Liter., nov., 1825, p. 1051.

La première moitié de cet ouvrage est consacrée à la biographie de Grégoire de Naziance, considéré comme représentant des doctrines de l'église de l'Orient de son temps. La seconde moitié offre, dans un ordre systématique, les controverses de ce docteur de l'Église, ainsi que ses principes sur la théologie. L'ouvrage se termine par des observations sur la secte des Hypsistariens. L. D. L.

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49. RELAZIONE STORICA DELLO STATO CIVILE SCIENZE ED ARTI, etc. - Notice historique sur l'état civil, les sciences et les arts, tels qu'ils existaient dans l'Inde, avant le temps d'Alexandre; par N. MANFREDI, anc. mission. apost. au Malabar; in-8°., pp. 64, avec pl. Crémone, 1825; Mancini.

50. A HISTORY OF THE MAHRATTA3.- Histoire des Mahrattes; par

James GRANT DUFF, écuy.; 3 vol. in-8°. Londres, 1826; Longman.

51. INCERTI AUCTORIS LIBER DE EXPUGNATIONE MEMPHIDIS ET ALEXANDRIE, vulgò adscriptus Abou Abdalla Mohammendi Omari ́ filio, Wakidao Medinensi; textum arabicum ex codice bibliothecæ L. B. descripsit, plurimisque vitiis purgatum edidit et annotationem adjecit Henr. Arentius HAMAKER, L.L. 0.0. in acad. Lugduno-Batava prof. ordinar.; in-4°. Prix 20 fr. Leyde; 1826; Luchtmans.

52. COUP D'OEIL BIBLIOGRAPHIQUE et critique SUR LES OUVRAGES RELATIFS A L'HISTOIRE OTTOMANE qui ont paru en Europe; par Joseph von HAMMER. (Archiv für Gesch., Statist., Liter, und Kunst., janv., févr. , mars, mai, juin, août, sept. 1824.)

Cette longue suite d'articles offre une liste des titres des ouvra ges relatifs à l'histoire Ottomane, rangés d'après les périodes de T'histoire Turque, la plupart sans aucune remarque, quelques autres avec une noté courte. La liste s'arrête au temps du voyage du prince Djem en France.

53. CONSIDERAZIONI, etc,

Considérations de FR. TORRICENI, sur l'Oracle de Delphes du comte FRANC. MENGOTI; in-8°. Milan; 1821; Silvestri.

M. Mengoti, dans un ouvrage spécial sur l'Oracle de Delphes, publié à Milan en 1819, et réimprimé en 1820, a cherché à établir que l'Oracle de Delphes était, pour la Grèce, une institution politique, intimement liée à son système de gouvernement et dont le but était de conserver, par la religion, les principes de la législation générale et particulière; 2o. que le conseil des amphyctions, d'origine contemporaine, et composé de hieromnémons et de Pylagores, était en étroits rapports avec l'oracle; 3°. que le conseil des hiéromnémons, bien informé des intérêts públics et particuliers, rédigeait, selon ces intérêts, les réponses de la Pythie; et c'est par ces propositions que M. Mengoti explique la longue existence de cet oracle, la supériorité de son crédit sur celui de tous les autres, et sa fin par la soumission de la Grèce à la puissance romaine. M. Torriceni entreprend de réfuter ces mêmes propositions, par l'ouvrage que nous annonçons. Il convient de l'antiquité de l'oracle et de celle du conseil des amphyctions, qui rémontent également au-delà de l'époque de la guerre de Troie ;

mais il ne veut reconnaître, comme cause de l'institution de l'oracle de Delphes et de tous les autres oracles de la Grèce, que la crédulité et la superstition des peuples; il en appelle, à cet égard, à la nature humaine, qu'il trouve partout crédule et superstitieuse au commencement de la civilisation. Il tire même de cette considération une autre preuve en sa faveur; car, puisque les Grecs de ce temps étaient si crédules, si dévots, comment auraient-ils pris sur eux d'inventer une institution toute politique, mais en apparence toute religieuse, se moquant ainsi des hommes et des dieux, burlandosi così degli uomini e degli dei? Il nous semble que, dans ce raisonnement, la crédulité de M. Torriceni est au mois aussi positive que celle qu'il suppose aux vieux Grecs: les faiseurs de gouvernement se sont toujours placés hors de la sphère des idées générales, qui n'étaient pour eux qu'une matière à jeter dans le moule dont ils avaient d'avance arrêté les formes. Le même critique ne croit pas non plus que l'unité des doctrines de l'oracle ait pu subsister durant 12 ou 15 siècles, chez une nation aussi turbulente que l'étaient ces Grecs, en même temps si spirituels. Mais l'unité n'était que les intérêts mêmes de la Grèce ; ces intérêts changeaient sans doute; mais le jeu de l'oracle, selon le but de son institution, était toujours un; il n'avait qu'à répondre selon la circonstance du moment, et il ne s'abstint jamais de le faire. Une objection plus réelle, c'est celle qu'il tire du renouvellement annuel des hiéromnémoms, renouvellement qui aurait mis trop de monde dans le secret, et qui aurait compromis la fidélité jurée, dans les guerres si fréquentes entre des peuples ou des villes dont les hiéromnémoms auraient connu également le fond du jeu. Les questions sur les oracles des Grecs et sur le conseil amphyctionique, sont dignes des plus graves méditations de la critique. M. Torriceni défend son sentiment avec beaucoup d'érudition; son ouvrage se recommande donc comme une pièce de plus au procès, relatif à ces deux-grandes institutions, qui s'instruit devant le monde savant. Montesquieu, van Dalle, Mably et Clavier pensent comme M. Mengotti; Dodwell, Fréret et Ste.-Croix comme M. Torriceni: non nostrum, etc. C. F.

54. RÉSUMÉ DE L'histoire de la régénération de LA GRÈCE. In-32, de 2 feuilles. Prix, 75 c. Paris, 1826; Lemoine.

55. HISTOIRE ROMAINE, depuis la fondation de Rome jusqu'à l'établissement de l'empire; par Aug. POIRSON, prof. d'hist. au college roy. de Henri IV; tome II, contenant l'histoire de Rome depuis la fin de la 2. guerre punique jusqu'à la défaite des Cimbres et des Teutons inclusivement. In-8°. de 41 f.; prix, 7 fr. Paris, 1826; Colas.

56. Ideen über die Politik, den VERKEHR, etc. Idées sur la politique, les relations et le commerce des principaux peuples de l'ancien monde. 1. partie; prem. section : les Persans. Deux. section les Phoniciens, Babyloniens et les Scythes. Trois section les Indiens. 4e édit., corrig. et considérablement augm;. par le profes. HEEREN. Goetting.; 1824; Ruprecht. (Gæt, gel. Anzeig., fév. 1825, no. 27, p. 267.)

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L'auteur a exploité avec beaucoup de soin les voyages et découvertes qui ont été faits depuis une dixaine d'années. Au reste la disposition de l'ouvrage est la même que dans les éditions précédentes, à l'exception du traité sur les Indiens qui forme ici une section à part. Cet ouvrage est trop avantageusement connu pour que nous ayons besoin de parler de son importance.

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L. D. L.

Bibliothéque

57. ALLGEMEINE HISTORISCHE TASCHENBIBLIOTHEK. historique générale. FRANCE, 2 vol in-12. ANGLETERRE, 2 vol. ÉCOSSE, 2 vol. ÉTATS-UNIS d'Amérique, 2 vol. Dresde, 1826; Hilscher..

Cette collection est une imitation de celle des Résume's historiques entreprise à Paris. La France et l'Angleterre ne sont même que des traductions des résumés de M. Bodin. Quant à l'Écosse et aux États-Unis, on a trouvé les résumés français trop imparfaits pour se contenter de les traduire ; en conséquence ils ont été refaits à neuf.

58. KRATKAÏA ISTORIA ROSSIISKAVO GOSSOUDARSTVA, etc. Histoire abrégée de l'empire de Russie, à l'usage des commençans; par Hilarion WASSILIEF; 1 vol. St.-Pétersbourg; 1825.

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