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196. COLLECTION DES CHRONIQUES NATIONALES FRANÇAISES, écrites en langue vulgaire du 13°. au 16°. siècle, avec notes et éclaircissemens; par J. A. BUCHON. (Tome IV) XIII. siècle. In-8. 31 feuilles. Pr., 6 fr. Paris, 1825; Verdière.

Un autre titre porte : Chronique de la conquête de Constantinople et de l'établissement des Français en Morée, écrite en vers politiques par un auteur anonyme, dans les premières années du XIVe siècle, et traduite pour la première fois d'après le manu scrit inédit; par J. A. Buchon. Ce volume est le 12°. dans l'ordre de la publication, et fait partie de la 7o. liv. Dans l'ordre numérique, il sera le 4°. de la collection en 60 vol. La Chronique qu'il contient sera, dans l'ordre chronologique, le second ouvrage. La Chronique est en deux livres. Le premier seulement contient le texte grec en regard de la traduction.

197. COLLECTION DES MÉMOIRES RELATIFS A L'HISTOIRE DE FRANCE, DEPUIS LA FONDATION DE LA MONARCHie française jusqu'au 13o. sièCLE, avec une introduction, des supplémens, des notices et des notes; par M. Guizor. (IVe, livraison). 2 vol. in-8., ensemble de 61 feuilles. Prix, 12 fr.; papier vélin, 24 fr. Paris, Brière.

198. HISTOIRE DES FRANÇAIS; par J. C. L. SIMONDE DE SISMONDI, correspond. de l'Institut, t. 7, 8 et 9. Paris, 1825, Treuttel et Wurtz.

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Nous devons incontestablement placer au nombre des plus heureuses entreprises qui aient été faites sur l'histoire de France, l'ouvrage de M. de Sismondi, écrivain profond et judicieux. Il poursuit la vérité avec un zèle infatigable. Les siècles de barbarie qu'il a parcourus jusqu'à présent sont remplis d'épines et d'obscurités; de vieilles chroniques la pluplart faites par des moines sont ses seuls fanaux, et ces chroniques ont des lacunes considérables; elles ont d'ailleurs le défaut de s'occuper plus exclusivement des rois et de la noblesse que du reste de la nation, et M.de Sismondi, y ayant suppléé autant qu'il était en son pouvoir, arendu pour la première fois l'histoire de France plus nationale. Nous sommes seulement fâchés qu'il n'ait pas bien classé ses faits, qu'il ait mis quelquefois après la mort d'un roi des actions passées sous son règne. Il revient aussi trop souvent sur ses G TOME V.

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pas; il donne le même espace à de petits événemens qu'à dé grands qui ont eu des suites considérables. Ne serions-nous pas charmés, par exemple, qu'il eût mis en beau langage les passages de vieilles chroniques qu'il se complaît tant à citer! Quand Tite-Live a écrit l'histoire de Rome, il n'a pas fait usage de la langue barbare des premiers Romains, dont on trouve des fragmens dans la loi des douze tables. Il a rehaussé la gloire romaine par les grâces et les ornemens d'une langue enrichie par tant de grands génies. Pour placer l'histoire dans le domaine de l'avenir, on ne saurait lui donner trop d'élévation et trop de dignité. Clio est une déesse à qui il ne faut pas une parure

barbare.

A la vérité beaucoup d'érudits de nos jours préfèrent la manière de M. de Sismondi, parce qu'elle donne à l'histoire la couleur du temps, et que présentée dans ses formes incultes originales et naïves, la vérité leur apparaît toute nue et dégagée du prestige de l'éloquence; mais ne pourrait-on pas tout aussi bien lui conserver son véritable caractère dans une langue perfectionnée, sans emprunter sans cesse le langage barbare de nos vieilles chroniques? Un style élégant et riche est un creuset où s'épurent les réflexions et les faits; aussi Tite-Live est si pénétré de cette idée, qu'au commencement de son ouvrage il dit qu'il invoquerait les muses, si cette invocation était d'usage chez les historiens. Hérodote est bien plus pénétré encore de la dignité de l'histoire, lorsqu'il donne à chacun de ses livres le nom d'une muse. L'histoire de M. de Sismondi ne peint point assez le climat et n'indique pas suffisamment la situation des lieux'; c'est une condition essentielle à laquelle ne manquaient guères les historiens de l'antiquité; ils prenaient un soin extrême de bien indiquer le lieu de la scène, avant de faire agir leurs personnages. Sans cette précaution l'esprit du lecteur reste toujours dans une espèce de vague; il voit les hommes se mouvoir et les actions se passer dans des lieux et des espaces incertains ou bien inconnus. A la vérité la connaissance de la géographie étant devenue plus populaire, l'historien est moins obligé de s'assujettir à décrire, mais il n'en est pas moins vrai que l'histoire où l'on ne trouve pas ces descriptions, manque d'un puissant attrait.

Je ne me suis permis ces critiques que parce qu'il y a beaucoup à louer dans l'ouvrage de M. de Sismondi; s'il n'eût été

qu'un historien ordinaire, je me serais tu. En effet je ne saurais trop le louer sur ses recherches laborieuses, sur ses réflexions d'une justesse admirable, sur son zèle à découvrir-la vérité, sur une rare perspicacité à pénétrer le fond du cœur humain, sur sa manière d'envisager les causes et les effets, sur de nouveaux traits de lumière qu'il a répandus dans la route la plus obscure de l'histoire, et surtout sur les divisions ingénieuses qu'il a adoptées pour mieux en caractériser les époques.

M.de Sismondi a partagé l'histoire des Français en neuf grandes divisions; il a désigné les deux premières par les deux dynasties des Mérovingiens et des Carlovingiens. L'invasion des Francs Saliens avec Clovis soumit tout au droit de l'épée, l'invasion des Francs Austrasiens avec Charles Martel donna au clergé un pouvoir nouveau. Sous les Capétiens qui forment la 3o. division, règne la féodalité. La 4e. division embrasse le règne de St. Louis et de ses descendans, jusqu'au temps où la couronne passa à des collatéraux; le caractère de ce période est déterminé par les lois qui subordonnèrent la féodalité à la monarchie. Ce période est renfermé dans les trois volumes dont nous allons faire quelques extraits. (La fin au prochain cahier ).

199. HISTOIRE DE L'ÉGLISE GALLICANE, dédiée à nosseigneurs du Clergé par les pères LONGUEVAL, FONTENAY, BRUMOY et BERTHIER, de la compagnie de Jésus. 4. édit., augmentée d'un martyrologe gallican, d'une table des matières, et d'une continuation en forme de tableau chronologique, depuis 1560 jusqu'au sacre du roi Charles X. To. I et II. In-12 de 18 f.. Imprim. de Tilliard. Paris, 1825, au Bureau, rue Garancière, n. 10.

200. MÉMOIRES DU MARQUIS D'ARGENSON, ministre sous Louis XV, avec une notice sur la vie et les ouvrages de l'auteur, publiés par René D'ARGENSON. In-8°. de 30 f. . Paris; Baudoin frères.

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201. MÉMOIRES DU PRINCE DE MONTBARREY MINISTRE SECRÉTAIRE D'ÉTAT AU DÉPARTEMENT DE LA GUERRE SOUS Louis XVI (Prospectus). In-8°., f. L'ouvrage aura 4 vol. Prix de chaque vol., 7 fr. Paris, 1825; Eymery.

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202. L'HOMME AU MASQUE DE FER, mémoire historique où l'on réfute les différentes opinions relatives à ce personnage mystérieux, et où l'on démontre que ce prisonnier fut une victime des jésuites; par feu le chevalier de TAULÈS, ancien consul général en Syrie; suivi d'une correspondance inédite de Voltaire avec M. de Taulès sur le siècle de Louis XIV, le testament politique du cardinal de Richelieu, etc. In-8°. de 16 f.. Prix, 6 fr. Paris, 1825, Peytieux.

D'après cet ouvrage, l'homme au masque de fer est Arwediks, patriarche des Arméniens schismatiques. Les lettres de Voltaire, mises à la fin du volume, ne sont pas toutes inédites; les deux de mars 1768 se trouvent, à quelques mots près, dans l'édition de Voltaire en 12 volumes in-8°., et conséquemment dans les autres éditions publiées depuis 1817 (l'édition stéréotype in-12 exceptée).(Bibliograph. de la France, 1825, n. 7195.) 203. MÉMOIRES pour servir A L'HISTOIRE DE FRANCE SOUS Le gouverNEMENT DE NAPOLÉON BUONAPARTE, ET PENDANT L'absence de LA MAISON DE BOURBON, contenant des anecdotes particulières sur les principaux personnages de ce temps; par J.-B. SALGUES.31 livr. (fin du 4°. vol.) In-8°. de 7 f. Prix, 2 fr. Paris, 1825; Dentu. 204. PRÉCIS DE L'HISTOIRE DE NAPOLÉON, DU CONSULAT ET DE L'EMPIRE, avec les réflexions de Napoléon lui-même sur les principaux événemens et les personnages les plus importans de son époque; suivi d'un examen politique et littéraire des ouvrages qui se rattachent le plus immédiatement à l'histoire de Napoléon; par MM. G. TOUCHARD-LAFOSSE et J.-J. SAINTAMANT. In-8°. de 34 f. . 9 fr. Paris, 1825, Thoisnier-Desplaces.

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205. MÉMOIRES SUR DIVERS ÉVÉnemens de la RÉVOLUTION ET DE L'ÉMIGRATION; par A.-H. DAMPMARTIN, maréchal de camp. 2 vol. in-8°. ensemble de 55 f. Prix, :4 fr. Paris, 1825; Hubert. 206. HISTOIRE DE NAPCLÉON D'APRÈS LUI-MÊME; publiée par Léonard GALLOIS. In-8°. de 42 f., plus 2 portraits. 8 fr. Paris, 1825; Lecointe et Darey.""

207. AN HISTORICAL INQUIRY INTO THE PRINCIPAL CIRCONSTANCES AND EVENTS RELATIVE TO THE LATE EMPEROR NAPOLÉON, etc. Recherches historiques sur les principaux événemeus relatifs à l'ex-empereur Napoléon; par BARCLAY MOUNTENEY. In-So. pp. 539. Londres, 1824, Wilson.

208. RECHERCHES CURIEUSES ET HISTORIQUES DE LA VILLE DE REIMS, ornées d'une carte itinéraire de Paris à Reims, et un plan de cette même ville par M. CHAZAL jeune. In-18, 1 f., plus 2 pl. Paris, 1825; Imbert.

MÉLANGES.

209.SOCIÉTÉ LITTéraire Hindoue de CALCUTTA. (Quart. Orient. Mag., mars 1824; Register, p. 19.)

Dimanche, 4 janvier 1824, une assemblée fut tenue par quelques membres de la Société littéraire des Hindous, dans laquelle on convint d'établir un collége pour l'instruction des jeunes Brahmes, où on se bornera à leur apprendre à lire et à réciter les Vedams seulement. On résolut d'établir quatre maîtres avec un salaire de 3o roupies par mois chacun, et d'admettre quarante écoliers, dont chacun recevrait 4 roupies par mois pour son entretien. Les Hindous présens ouvrirent alors une souscription qui produisit 3,000 roupies, outre une souscription de 111 roupies par mois, après quoi l'assemblée fut ajournée.

210. SOCIÉTÉ ASIATIQUE DE CALCUTTA. Séance du 4 mai 1825.

M. Hodgson présente les ouvrages qui sont considérés comme sacrés chez les Bhotias (Thibet), et dont voici les noms : Boum, Domang, Kon'gyur Ton'gyur, Dodhurmu, Boumchung, Turmu Sang, Kong Chung, Dodoopu, Gyn Tonhu, Yoom, Thokhumbuch, Youmchu Mong, Dosul, Turpooti, Kulpim Bhemjhu, Surundokh, Nungau Nungiú Kuljoungten, Muni Kumboum, Gyu Chin Rollbu, Toulin Sapido, Chenshou.

M. Wood présente un exemplaire du Gulistan, sorti de la presse lithographique asiatique. On met sous les yeux de la Société plusieurs numéros du Journal asiatique de Paris, et les Mémoires sur les relations politiques des princes chrétiens avec les Mogols, par M. Abel Remusat, etc.

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