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que M, Wolper soupçonne d'avoir subi des altérations, et par le même motif nous dirons peu de chose de la discussion sur la tragédie de Médée. Il en soutient l'authenticité contre Muller, qui veut que cette pièce soit de Néophron. En général, les trois dissertations de M. Wolper sont dignes de l'attention des philologues. P. DE GOLBERY.

14. ARISTOTELIS DE SOMNO ET VIGILIA, DE INSOMNIIS ET DIVINATIONE PER SOMNUM LIBRI; par BECKER; in-8°., XX et 106 p. pr. 16 gr. Leipzig, 1823; Vogel. (Jen. allg. Lit. Zeit. 1825; juin, p.416.) En publiant cette édition, l'auteuravait l'intention d'offrir un échantillon des principaux ouvrages d'Aristote qu'il s'était proposé de publier successivement. Plus ce premier essai est digne d'éloge, plus nous regrettons que des circonstances se soient opposées à la continuation de cette belle entreprise. M. Becker prouve qu'il a fait une lecture raisonnée des écrits de ce philosophe, et il a beaucoup de circonspection dans ses critiques.

15. EUCLID'S DATA NACH DEM GRIECHISCHEN.

Théorèmes d'Euclide

avec les additions de Robert Simson, publiés par Jules Frederic WURM; in-8°. de 78 pages, avec lith. Berlin, 1825. On sait qu'outre les Élémens, Euclide a laissé plusieurs autres ouvrages celui-ci n'est pas l'un des moins intéressans, c'est un précieux monument de la géométrie des anciens. Ce livre fut publié pour la première fois à Paris, en 1625, avec les observations du philosophe Marinus, de Naples. Schwab donna en, 1780 une traduction de tout ceci en y joignant ce qu'y avait ajouté Robert Simson, et M. Wurm voyant que l'édition de Schwab était épuisée, jugea convenable d'en donner une nouvelle où la traduction fût faite non sur l'anglais, mais sur le texte même d'Euclide; et comme Simson avait renversé l'ordre des théorèmes, M. Wurm a rétabli celui de l'original, en plaçant toutefois les nombres de l'anglais à côté de ceux d'Euclide, et en y joignant une table de comparaison, le tout pour la commodité des citations et des recherches; puis ayant donné place à des corollaires et à des modifications introduites par Simson dans les démonstrations, l'éditeur les a mis entre parenthèses afin qu'on pût aisément les reconnaître. M. Wurm n'y a pas ajouté de commentaire, il se réserve de publier une édition grecque de ce traité, si les six premiers livres des Elé

mens que donne M. Camerer sont bien accueillis. Dans la traduction que nous avons sous les yeux, on s'est plus attaché au sens qu'aux mots. P. DE GOLBERY.

16. DIE SCHRIFTEN DES AREOPAGITEN DIONYSIUS, etc. Les écrits de DENYS L'ARÉOPAGISTE, traduits et accompagnés de dissertations, par ENGELHARDT. 2 vol. in-8°. de 300 pag. chaque; prix, 3 thlr. (Jen. allg. Lit. Zeit. 1825, supplém., n°. 63, pag. 113.)

On ne saurait méconnaître que l'auteur s'est donné toute la peine possible pour faire honneur à sa tâche; mais aussi ne saurait-on nier qu'il eût pu se dispenser au moins de la moitié de son travail. Telle est, par exemple, la traduction de la dissertation de Dallaeus sur l'âge de l'auteur des écrits de l'Aréopagiste; ensuite les hymnes de Synesius, le 8. sermon de saint Bernard, la dissertation de Plotinus avec l'introduction de Ficinus, etc. Toutes ces traductions composent presque les trois quarts de l'ouvrage. La première partie contient les écrits. suivans: sur le nom de Dieu, sur la théologie mystique et les dix lettres de l'Aréopagiste. La deuxième partie renferme deux traités, l'un sur la hiérarchie céleste, et l'autre sur la hiérarchie de l'église. Ces deux traités sont suivis de quelques observations sur la dogmatique de l'Aréopagiste, et de l'hypothèse moderne relativement au but de ses écrits.

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17. UEBERSICHT DER BISHERIGEN VERSuche zur Kritik und Herstellung des Textes der zwolf Tafel-FRAGMENTE; ou Aperçu de tous les essais qui ont paru sous le rapport de la critique et du rétablissement du texte des fragmens des lois des douze tables; par DIRKSEN. In-8°. 740 p.; pr, 3 thlr. 18 gr. Leipzig, 1824; Heinrichs (Jen. allg. Lit. Zeit. 1825; mars, p. 345-353.)

Le premier chapitre, ou l'introduction, renferme des observations générales sur les fragmens des XII tables, en indiquant la manière d'assigner à chaque fragment la place qu'il doit occuper. Le 2o. chapitre est consacré à l'histoire littéraire des XII tables. Le chapitre 3. offre des observations précieuses sur le système des XII tables en général. Les 18 chapitres suivans renferment 1o. le développement des matières qui, selon l'opinion de l'auteur, doivent être assignées à chaque table ; 2°. des recherches critiques sur chaque fragment en particulier ; 3°. le

texte original tel que l'auteur a cru devoir le rapporter, en indiquant les sources justificatives; 40, les variantes et les conjectures. Tout ce que nous pouvons prononcer sur cet ouvrage. c'est que l'auteur nous mène sur un chemin peu agréable dans ce labyrinthe d'hypothèses, sans avoir pu nous en indiquer l'issue.

18. Sur L'antiquité du manuscrit DE GAIUS, qui se trouve à Vérone. (Jen. allg. Lit. Zeit. 1825; no. 148, p. 221.)

« Sur quoi vous fondez-vous en avançant que le manuscrit de Gaius est antérieur à l'époque de Justinien? Telle est la ques→ tion que le professeur Goesch avait adressée au savant paléographe M. Kapp, à Manheim. En voici la répouse: 1 parce que ce manuscrit porte les marques de la plus haute antiquité; 2o. on y trouve fréquemment les sceaux qui ont été prohibés par Justinien; 3o. il ne se présente aucune raison paléographique qui ne permît pas de placer le manuscrit antérieurément à l'époque de Justinien; 4°. il n'est pas probable qu'on ait fait copier le manuscrit de Gaius après que le grand œuvre de Justinien avait été terminé. Les marques particulières qui constatent la haute antiquité de ce manuscrit consistent encore dans la forme de l'écriture, tant en général que relativement aux caractères, comme, par exemple, la lettre R dans la forme des abrévations, et enfin dans ce que chaque ligne commence par une lettre majuscule.

19. DE CANTICIS ROMANORUM FABULIS disseruit M. Godofredus Augustus WOLF, professor et soc. latin jen. sod. honor, in-4°., Halæ, 1825.

Dès l'année 1813, M. Wolf avait donné un traité de la division des scènes dans Plaute et Térence. Élève de l'illustre philologue Hermann, encouragé par lui, il s'occupe aujourd'hui de distinguer dans les comiques romains les cantica de ce qu'on nomme diverbia. Il fait remarquer que nous avons très-peu de lunjères sur les jeux scéniques de Rome; que les scholiastes qui nous éclairent sur le théâtre grec nous abandonnent ici entièrement; que nous devons à peine quelques renseignemens Eunthicus, à Diomède', à Donat. M. Bottiger avait promis une édition de Térence où cet auteur serait traité, surtout sous les rapports de la scène; et, comme le remarque M. Wolf, nul plus

que ce savant n'était capable de bien faire connaître ce sujet. Après cet hommage rendu à M. Boettiger, l'auteur de cette dissertation entre en matière et donne la définition de ce qu'il entend par canticum; elle nous a paru si simple et si juste, que, selon nous, il aurait pu se dispenser des efforts qu'il fait pour l'établir. Nous regrettons de ne pouvoir suivre M. Wolf dans tous les détails piquans, dans toutes les observations ingénieuses auxquelles le conduit son sujet. Appliquant ensuite sa doctrine aux pièces qui nous sont restées, il les parcourt toutes et distingue, en motivant son opinion, les endroits où il faut reconnaître l'existence des cantica. Ce travail était surtout difficile dans Plaute dont le texte a souffert tant d'atteintes. Nous recommandons aux personnes qui aiment les vers latins et les poëtes anciens, cette courte brochure qui est terminée par un tableau des résultats par numéro de vers et titre de comédie. DI GOLBERY.

P.

20. GASPARIS Garatonii notæ IN CICERONIS ORATIONES, ex editione Neapolitanâ seorsum editæ per quinque juvenes hafnienses. In-8. Pars I, Copenhague, 1825.

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Cet ouvrage intéressera tous ceux qui s'occupent de la littérature classique L'édition napolitaine des œuvres complètes de Cicéron, dont s'était chargé le libraire Porcelli, à Naples, en 1777 et années suivantes, devait, selon le plan, renfermer en 38 vol. in-8, non-seulement ce que Grævius avait donné dans son édition de Cicéron, mais même des additions d'autres savans plus modernes, Des circonstances imprévues firent qu'on ne publia de l'édition de Porcelli que les 17 premiers volumes. Le savant Gasparo Garatoni enrichit les 9 volumes contenant les oraisons de Cicéron, de ses excellentes notes pour corriger le texte et éclaircir différentes difficultés touchant la jurisprudence et l'histoire de l'antiquité. Malgré l'excellence de ces notes, peu de personnes ont pu en profiter, à cause du prix excessif de l'ouvrage, et parce qu'un demi-siècle s'est déjà écoulé depuis qu'il a paru. Aussi l'ouvrage est-il très-rare, même en Italie; des éditeurs allemands de Cicéron ont été forcés de s'en passer, et plusieurs des grandes bibliothèques publiques de l'Allemagne ne possèdent pas cette édition. L'édition de Grævius n'étant et les autres additions n'étant que des extraits des

pas

si

rare,

œuvres d'autres auteurs, et conséquemment plus faciles à avoir, cinq jeunes gens de Copenhague se sont réunis pour publier séparément les notes de Garatoni. On y a ajouté en extrait les remarques des commentateurs plus anciens, auxquelles Garatoni s'est souvent reporté. Cet ouvrage sera de 3 à 4 vol. in-8., de chacun à peu près 350 pages. Le prix ne dépassera pas 12 fr. Dans la préface, les éditeurs promettent que les volumes suivans paraîtront incessamment. Ce qui donne à cette édition un prix au dessus même de celle de Naples, c'est l'exacte correction des errata et des fausses citations, une très-belle exécution typographique, l'accentuation des mots grecs, et enfin quelques additions des éditeurs. Le journal littéraire de cette capitale a, donné une analyse très-favorable de cet ouvrage. (Messager français du Nord, 1825, no. 20, p. 315.)

21. M. V. MARTIALIS EPIGRAMMATA, ad codices parisinos accuratè recensița, variis lectionibus, notis veteribus et novis, græca interdùm versione, notitiâ litterariâ et indice locupletissimo illustraverunt QUINQUE PARISIENSIS ACADEMIÆ PROFESSORES. Vol. primum. In-8. de 42 feuilles. Paris; N. E. Lemaire.

22. SATIRES DE JUVENAL, traduites par DUSAULX. Nouv. édition, revue et corrigée par Jules PIERROT, professeur de rhétorique au collége royal de Charlemagne, etc. Tom. 1er. In-8. de 26 feuilles trois quarts. Paris; 1825, Panckoucke.

Le faux titre porte: Collection des classiques latins, avec la traduction en regard, publiés par Jules Pierrot.

Sur la couverture imprimée on lit: Bibliothéque des classiques latins, avec la traduction; Satires de Juvenal, etc.

C'est la re. livraison. On promet un vol. par mois jusqu'au 1er. avril; et après ce terme, deux vol. toutes les six semaines. Chaque vol se vend 7 fr. 17

23. ESSAI CRITIQUE SUR LES SOURCES DES BIOGRAPHIES DE SUÉTONE par SOELTL. (Gotting. gel. Anzeig. 1825, août, p. 1,345.)

La plus grande partie de l'histoire des Césars, jusqu'à Domitien, dépend de la véracité de Suétone. En partant de ce point de vue, on concevra l'importance d'un travail dont le but est d'examiner les sources de cet auteur. Dans ses recherches, M. Soeltl commence par exposer des observations compa

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