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montrent évidemment que les maisons où elles se trouvent, n'appartenaient pas aux Édiles nommés dans l'inscription, mais bien à leurs cliens. L. D. L.

404. DELL'ANTICA NUMISMATICA DELLA CITA DI ATRI NEL PICENO, CON UN DISCORSO PRELIMINARE SULLE ORIGINI ITALICHE, etc. Numismatographie de la ville d'Atri, dans le Picenum, avec un discours préliminaire sur les origines italiques, par M. Melchiore DELFICO, in-folio, avec 2 pl.; Ferrare; 1824.

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M. Delfico présente la série des médailles les plus connues de la ville d'Atri, et traite de leur poids, de leurs types, de leurs inscriptions et de leurs dates, ainsi que de la dénomination et des caractères des Pélasges et des Tyrrhéniens. Après ces recherches et ces discussions, il se croit autorisé à conclure que les origines italiques, malgré les efforts des archeologues sont enveloppées de ténèbres inaccessibles; que l'on ne peut admettre comme fondées les prétendues origines de l'Orient, de la Grèce et des autres pays; qu'au contraire, le peu d'anciens monumens que nous possédons, nous autorise à conjecturer le mode d'existence des anciennes sociétés, et que les anciennes médailles d'Atri, regardées comme les monumens les plus anciens, sont une preuve certaine de l'existence politique d'un peuple qui était déjà civilisé à une époque où les autres n'étaient pas encore sortis des temps mythologiques. (Rev. Encycl. Janv. 1826, page 173.)

405.ILLUSTRAZIONE DI UNA MEDAGLIA Battuta in onore di Crispo Cesare. Explication d'une médaille frappée en l'honneur de Crispus Cæsar; par le Chanoine D. Pr. Rossi. ( Mem. della regale Accad. ercolanense di archeologia; Napoli, 1822, 4°).

Cette médaille de Crispus a été trouvée dans un vase de marbre, orné de bas-reliefs. Voici la description de cette pièce :

IVL. CRISPVS NOB. CAES. Buste de Crispus cuirassé, la tête couverte de laurier; le bouclier dans la main gauche, et la haste dans la droite.

VIRTVS EXERCIT. Une enseigne avec VOT. XX., et deux captifs assis à terre.

M. Rossi explique le sujet de cette médaille, et indiqué l'époque où elle a dû être frappée, ainsi que le temps où l'urne

a pu être cachée dans la terre, puisqu'elle offre un sujet payen dans son ornement, et l'auteur s'arrête à l'an 386 de J.-C. 406. CATALOGUE DE MÉDAILLES ANTIQUES RECUEILLIES EN AUVERGNE; par M. J.-B. BOUILLET, de Clermont-Ferrand. une feuille in-4°.

Ce catalogue contient une liste de médailles de presque tous les empereurs, depuis Jules César jusqu'à Honorius, en argent ou en bronze de tous modules; il y en a aussi de sept famuilles romaines, et quelques-unes de gauloises. Ce catalogue de quatre pages est terminé par l'avis suivant : « Toutes les médailles portées dans ce catalogue, qui n'est qu'un extrait du catalogue général de la collection de M. Bouillet, sont de premier choix. Les médailles frustes et les doublures font une suite à part. L'intention de M. Bouillet, en formant ce catalogue, est de faire connaître, aux numismatistes et aux archéologues, les médailles que l'on trouve le plus communément en Auvergne, et en outre, de faciliter des échanges qui seraient dans leur mutuelle convenance. Il possède aussi une très-belle suite, en or, argent et bronze, de médailles et de monnaies modernes d'Europe.

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407. DES ANCIEnnes ruines que l'ON RENCONTRE DANS LE DISTRICT De KOURGANSK; par M. SOLOUNOF. (Otietsch. Zapissk, octobre 1824, no. 54.)

D'après les recherches que j'ai personnellement faites, et les traditions répandues parmi les indigènes du district de Kourgan, il faut reconnaître comme ruines d'anciennes villes celles auxquelles les habitans donnent les noms de Kourgansk, Babeï, Pliokhav et Schmaschof, la première distante de 6 172 verstes de la ville de Kourgan, sur la rive gauche escarpée du Tobol; et les trois autres à 45 verstes au sud. Ces ruines ont presque toutes la même forme; c'est-à-dire qu'elles sont d'énormes amas de terre rapportée, présentant l'aspect de collines élevées (Kourgani). Leur hauteur est de huit à neuf sagènes, et leur base en a de cinquante à quatre-vingts de circonférence. Malgré tous les` fforts du temps pour effacer leur ancienne fortification, on découvre encore très-facilement les fossés qui entouraient ces petites citadelles. Le sommet de ces tertres a été creusé à une grande profondeur par nos ancêtres qui y supposaient des tré

sors enfouis; et dans le fait on y a trouvé outre des objets d'or, d'argent et de cuivre, qui auront servi d'ornement de femmes, selon le goût des peuples orientaux, une grande quantité de lances, de flèches, de cottes de maille, et de harnais de chevaux. Quoique l'histoire des anciens habitans de cette contrée soit couverte d'épaisses ténèbres, les objets dont nous venons de parler et qui ont été trouvés dans le sein de ces tertres, doivent faire supposer avec fondement que ces ruines appartiennent à des villes fondées par les Tatars de la horde d'or ou de Gengiskhan, et qui servaient de résidences à ceux de leurs princes qui s'éloignèrent des environs d'Astrakhan par Orenbourg, et se réfugièrent en Sibérie, à l'époque où Mamaï fut battu dans les champs de Koulikof, défaite attestée par une multitude de petits tertres qui ont servi de tombéaux, selon l'usage des mahométans (1).

S'il n'existe plus d'habitations tatares dans le district de Kourgan, c'est, je pense, parce qu'au fur et à mesure de la destruction des forêts et des bêtes à fourrure, les Tatars se sont portés au nord vers le bas Tobol, la Toura, la Tarda, le Bagaï et l'Irtisch. Les dernières qu'ils aient conservées au sud de la Sibérie sont situées dans le district de Yalontorf, limitrophe de celui de Kourgan, où se trouvent encore d'immenses et impénétrables forêts favorables à la chasse, et des rivières poissonneuses, qui nourrissent l'indolence naturelle aux Ta

tars.

408. TIDSKRIFT FOR NORDISK OLDKYNDIGHED. Journal pour la connaissance de l'archéologie du Nord, publié par la société de l'ancienne orthographe du Nord; tom. I, cah. 1. Copenhague, 1826. (Dansk litterat. Tidende, 1825, nos. 45, 46, 47.) Il s'est établi depuis peu, à Copenhague, une société ayant pour but de réformer l'orthographe danoise, en la ramenant à l'étymologie et la conformant à la prononciation. C'est un

(1) On ne saurait attribuer la fondation des espèces de monumens dont il est ici question aux Kirghises qui s'emparèrent jadis de ces contrées, car on sait qu'alors, comme aujourd'hui, ils ignoraient l'usage des fortifications. Voyageant sans but, ils changent sans cesse de camp. Quant à leurs morts, ils ne les enterrent pas, ils les pendent à un arbre, et ils les jettent ensuite par terre lorsque les cadavres ont pris la forme de momies desséchées.

projet, comme on en a vu mettre en avant dans presque tous les pays. Le 1. cahier du journal de cette société est employé à l'exposition et à la défense de ses principes, qui sont vivement combattus dans plusieurs journaux de Copenhague.

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409. ÉTABLISSEMENT D'UN MUSÉE D'ANTIQUITÉs nationales à Bergen en Norwège, -Le 25 avril 1825, M. Christie, grand bailli de la province de Bergen, publia une invitation, adressée à tous les hommes instruits, de concourir avec lui à l'établissement d'un musée pour recevoir tout ce qui intéresse l'histoire et les antiquités nationales, comme des pierres runiques, d'anciennes inscriptions, des livres manuscrits, cartes, gravures, monnaies, armes, ustensiles et objets anciens, employés dans les cérémonies du culte catholique. Comme il se trouve en Norwège, et particulièrement chez les paysans, un grand nombre de ces antiquités, et notamment des diplômes, des lettres, des contrôles, des actes publics, et d'autres objets importans pour l'ancienne histoire nationale, on peut assurer que ce musée deviendra un établissement d'une haute importance pour le pays, et tous les patriotes doivent de la reconnaissance à l'estimable administrateur qui en a conçu la première idée. ( Rev. encycl.; janvier 1826, p. 315.)

410. NORSKE MINDESMÆRKER. Monumens de la Norwège, recueillis dans un voyage entrepris dans une partie du Nordenfield; par L. D. KLUVER; avec 38 pl. lithogr. Prix, 6 species. Christiania, 1825. Hviid.

411. SUR LA COURONNE HONGROISE qui se trouve au musée de Vienne, et laquelle est faussement attribuée à Étienne Botskay; par N. de JANKOVICH. (Archiv fur Geschichte, Stastit. Liter. und Kunst; juin 1825, p. 467. )

Deux couronnes décoraient autrefois, à Kaschau, le cerceuil d'Étienne Botskay, prince de Transilvanie; l'une est de bois, et l'autre d'or, de la pesanteur de 527 ducats. Quant à celle d'or, elle est portée sur le registre des objets précieux qui se trouvaient déposés au trésor de Botskay; tandis que celle de bois ne se trouve mentionnée nulle part. L'auteur de ce mémoire prétend que la couronne d'or est la même dont le sultan avait fait présent à Botskay. Cette opinion est en opposition avec celle qui a été adoptée jusqu'à présent, et d'après laquelle

cette couronne aurait été présentée à Botskay par les habitans de Kronstadt. L'auteur observe que la couronne de bois que l'on voit aujourd'hui au musée de Vienne, ne répond sous aucun rapport à la description de la couronne de bois, mentionnée dans l'histoire d'Istvanfy (liv. 34), pascha de Bude, le même qui fut chargé par le sultan de remettre une couronne à Botskay. Il paraît que cette couronne, tant vantée pour sa haute antiquité, partage le sort du manteau du roi Étienne, dont il existe plusieurs exemplaires. L. D. L.

412. MONNAIES saxonnes. →→→→ Deux petites pièces de monnaies ont été dernièrement déterrées, à Southampton, dans un champ, à l'est du sentier qui conduit du cimetière de l'église de Ste.-Marie aux ateliers du gaz. Ces deux pièces sont des sols d'argent saxons. On les trouva auprès d'une masse de cendres de bois, mêlées avec des os brûlés, dans une espèce de fosse circulaire de la profondeur d'environ 9 p. L'une de ces pièces, du règne de Burgred, roi de Mercia, est exactement semblable à celle qui se trouve gravée dans le traité sur les monnaies de Ruding, planche VIII, fig. 17. L'autre pièce porte, à son revers, une effigie, mais sans nom de roi; elle ne contient que celui du monnayeur; Diormod moneta. Au revers, sont ces mots Dorobernia civitas, cité de Cantorbéry. Cette dernière doit être fort rare, car il n'en existe pas une seule, dans l'ouvrage de Ruding, qui lui ressemble exactement. Cet ouvrage en indique bien une, planche III, de Beldred, roi de Kent, laquelle porte le même nom de monnay eur; mais elle en diffère sous tous les autres rapports. Le nom de Diormod figure aussi parmi ceux des monnayeurs d'Egbert Ruding, vol. I, p. 246); mais on ne produit aucun échantillon de monnaie frappée par lui. Ces pièces de monnaie sont assez bien conservées. Ruding fait observer, et l'inspection du travail annonce suffisamment que, sous le règne de Burgred, l'art du monnayeur était retombé au dernier degré de barbarie.» Ces deux pièces n'ont pas le poids nécessaire pour constituer la 240°. partie d'une livre d'argent, poids romain. La livre se composant de 5760 grains, il s'ensuit que le sol d'argent devrait peser 24 grains. L'une de ces monnaies pèse 20 grains, l'autre 22. Il ne paraît pas, toutefois, que le sol d'argent ait jamais été frappé à un poids au-dessus de 221⁄2 grains;

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