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BB' DD', mastiqué dans la seconde rainure du disque de fonte. Ce manchon est rempli d'eau que l'on maintient à une température constante.

· La tubulure supérieure de la cloche A porte une monture métallique traversée par plusieurs petites tubulures. La première, f, communique avec un manomètre à mercure abc, qui donne, à chaque instant, la tension du gaz intérieur. La seconde, r, sert à l'introduction de l'oxygène nécessaire à la respiration. La troisième, j, et la quatrième, j', font communiquer l'intérieur de la cloche A avec le condenseur de l'acide carbonique. En outre, sur la troisième tubulure j, est embranché un tube gr', que l'on peut, à volonté, tenir fermé ou mettre en communication avec un appareil manométrique à mercure "d d', qui permet, à un moment quelconque de l'expérience, de puiser dans la cloche A un volume déterminé d'air pour le soumettre à l'analyse.

2° Condenseur de l'acide carbonique (fig. 37). - Cet appareil se compose de deux pipettes C, C', à deux tubulures de trois litres de capacité, qui communiquent entre elles, par leurs tubulures inférieures, au moyen d'un long tube q q' de caoutchouc vulcanisé, recouvert de toile extérieurement. Les tubulures supérieures portent des montures métalliques, m, m', qui communiquent avec les tubulures j, j', de la cloche A par l'intermédiaire de longs tubes de caoutchouc vulcanisé.

On met dans les pipettes C, C', trois litres environ d'une dissolution de potasse caustique, dont on connaît rigoureusement le poids et la composition.

Ces pipettes sont posées sur deux cadres métalliques, mobiles dans le sens vertical, accrochés par des chaînes aux extrémités du balancier K d'une petite machine mise elle-même en mouvement par un poids de 200 kilogrammes. Les pipettes reçoivent ainsi, pendant toute la durée de l'expérience, un mouvement vertical d'oscillation, en vertu duquel la dissolution de potasse passe alternativement de C en C', et de C' en C, à travers le tube de caoutchouc qq'. Chacune de ces pipettes, pendant son mouvement d'ascension, se vide de liquide, et aspire une portion de l'air de la cloche A, qui vient ainsi se dépouiller de son acide carbonique au contact de la dissolution potassique qui mouille ses parois; pendant le mouvement de descente, au contraire, chacune d'elles se remplit de liquide, et le gaz qu'elle contenait, débarrassé de son acide carbonique, est refoulé dans la cloche. D'ailleurs, la pipette C' prend l'air dans la partie supérieure de la cloche A, et la pipette C dans la région inférieure, par le tube jj. Il en résulte que, pendant toute la durée de l'expérience, le jeu alternatif des pipettes détermine, non-seulement l'absorption de l'acide carbonique à mesure qu'il est produit par la respiration de l'animal, mais encore une agitation continuelle de l'air de la cloche A, qui tend à lui conserver une composition uniforme dans toute son étendue.

3o Appareil à oxygène (fig. 37). — L'appareil destiné à fournir constamment l'oxygène nécessaire à la respiration consiste en trois grosses pipettes N, N', N". La tubulure supérieure de chaque pipette porte une monture métallique

à deux petites tubulures munies des robinets r, r'. L'une de ces petites tubulures, par le tube r', sert à remplir la pipette d'oxygène; l'autre, par le tube rv s'abouche avec le petit flacon laveur M, rempli à moitié d'une dissolution de potasse, et communique, par son intermédiaire, avec la cavité de la cloche A.

Les tubulures inférieures des pipettes sont garnies d'une monture métallique à deux branches. L'une de ces branches est verticale; elle porte un robinet R', et sert à faire écouler le liquide de la pipette, quand on veut la remplir d'oxygène. L'autre branche R'k est horizontale; elle se termine par une tubulure verticale dans laquelle est mastiqué un long tube de verre kk': c'est par ce tube qu'on introduit le liquide destiné à chasser le gaz de la pipette à oxygène, pour le faire passer dans la cloche A.

Chaque pipette à oxygène porte deux repères o et o', l'un sur la tubulure supérieure, l'autre sur la tubulure inférieure. Le volume compris entre ces deux repères est déterminé par plusieurs jaugeages. Quand on remplit une pipette d'oxygène, on a soin de laisser toujours du liquide dans la tubulure inférieure jusqu'en o', et quand on fait passer l'oxygène qu'elle contient dans la cloche A, pour servir à la respiration de l'animal, on a soin que le liquide qui vient prendre la place du gaz ne s'élève pas au-dessus de o. De cette manière, on connaît toujours la quantité d'oxygène fournie par chaque pipette. En effet, la capacité comprise entre o et o' est connue, on a eu soin de mesurer la tension intérieure au moment où le vase a été rempli de gaz, et la tem

pérature est fournie par le thermomètre T' appliqué contre ses parois. Chacune des trois pipettes N, N', N", est successivement mise en communication avec le ballon M, et maintenue dans cette position jusqu'à ce que le liquide qui vient remplacer l'oxygène qu'elle fournit à la respiration de l'animal ait atteint le niveau o.

Le liquide employé à remplir les pipettes N, N', N", soit avant l'introduction de l'oxygène, soit pour chasser ce gaz, est une dissolution concentrée de chlorure de calcium qui n'exerce qu'un pouvoir dissolvant très faible sur l'oxygène pur et sur l'air atmosphérique.

Chaque expérience a été continuée par M. Regnault jusqu'à ce que l'animal eût consommé de 65 à 150 litres d'oxygène. Les chiens consommaient cette quantité en douze ou vingt heures; les lapins, poules et autres animaux, restaient dans l'appareil deux, trois et même quatre jours. Quand l'animal devait rester plus de quinze heures dans l'appareil, on mettait dans la cloche sa ration de nourriture habituelle. Les urines de l'animal se rendaient dans l'espace compris entre le petit plancher mn et le couvercle ef (fig. 38).

Quand on veut faire une expérience, on verse la quantité convenable de dissolution potassique dans les pipettes C, C', que l'on pose sur leurs cadres métalliques, et que l'on met en communication avec la cloche A. Puis on rapproche la grosse pipettę N remplie d'oxygène, et, par le tube de verre vertical kk', on la met en communication avec le tube de plomb k'y du réservoir PQ P'Q', rempli d'une dissolution de chlorure de calcium dont le niveau xx'est maintenu sensiblement constant par le jeu

des ballons O, O',0", également remplis de chlorure de calcium.

Alors on introduit l'animal dans la cloche A, et, s'il y a lieu, les aliments qui doivent servir à sa nourriture, et l'on met en place le couvercle ef, mais sans fermer hermétiquement. A l'aide d'une forte machine pneumatique communiquant avec la tubulure r, on détermine, à travers la cloche, un courant d'air rapide, pour empêcher le gaz intérieur d'être vicié par la respiration avant le commencement de l'expérience. Pendant ce temps, on donne, à l'eau du manchon BB' DD', la température convenable, que l'on peut rendre stationnaire pendant toute la durée de l'expérience, mais qui, dans tous les cas, doit être, à la fin, ramenée exactement au même degré qu'au début.

Cela fait, on serre fortement les écrous du couvercle inférieur ef, on détache la machine pneumatique, on note la hauteur du baromètre et le degré du thermomètre T, qui donnent la tension et la température de l'air dont la cloche est remplie; on fait communiquer la pipette à oxygène N avec le flacon laveur M, et l'on met l'appareil à potasse en mouvement.

A partir de ce moment, la grosse pipette N remplie d'oxygène, la cloche A, et les deux pipettes à potasse C, C', forment une seule cavité hermétiquement close, dans laquelle l'animal respire, c'est-à-dire exhale de l'acide carbonique et absorbe de l'oxygène. L'acide carbonique produit est incessamment absorbé par la dissolution potassique des pipettes C, C', et la tension diminue dans la cloche A. Mais l'oxygène de la pipette N, chassé par le

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