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kerque, les villes et citadelles de Lille et de Tournai avec leurs châtellenies et dépendances.

La barrière ainsi réglée entre la France et les États-Généraux, le Roi accordera, pour augmenter le commerce de leurs sujets, ce qui est stipulé par le traité de Ryswick et le tarif avantageux de 1664, à l'exception seulement de six genres de marchandises dont on conviendra, et qui demeureront chargées des mêmes droits qui se payent aujourd'hui, ensemble l'exemption de 44 sols par tonneau sur les vaisseaux hollandais venant de France, des Provinces-Unies et des pays étrangers.

A l'égard du commerce d'Espagne et des Indes espagnoles, le Roi s'engagera, non-seulement aux États-Généraux, mais encore à la Grande-Bretagne et à toutes les autres puissances, en vertu du pouvoir qu'il en a, que ces commerces se feront précisément et en tout, de la même manière qu'ils se faisaient sous le règne et jusqu'à la mort de Charles II, et promettra que les François s'assujettiront, comme toutes les autres nations, aux anciennes lois et réglements faits par les rois prédécesseurs de Sa Majesté catholique, au sujet du commerce et de la navigation des Indes espagnoles.

Sa Majesté, de plus, consent que toutes les puissances de l'Europe entrent en garantie de cette promesse. Sa Majesté promet que le roi son petit-fils renoncera, pour le bien de la paix, à toute prétention sur les royaumes de Naples et de Sardaigne, aussi bien que sur le duché de Milan, dont elle consentira audit nom que la partie cédée au duc de Savoie demeure à S. A. R.; bien entendu que, moyennant cette cession, la maison d'Autriche se désistera pareillement de toutes prétentions sur les autres parties de la monarchie d'Espagne, d'où elle retirera ses troupes immédiatement après la paix.

Les frontières de part et d'autre, sur le Rhin, seront remises au même état qu'elles étaient avant la présente guerre.

Moyennant toutes ces conditions ci-dessus, le Roi demande que les électeurs de Cologne et de Bavière soient rétablis dans la pleine et entière possession de leurs États, dignités, prérogatives, biens, meubles et immeubles dont ils jouissaient avant la présente guerre; et réciproquement Sa Majesté reconnaîtra dans

l'Allemagne et dans la Prusse tous les titres que jusqu'à présent elle n'a pas reconnus.

Le Roi restituera au duc de Savoie ce qu'il lui a pris pendant cette guerre, comme pareillement S. A. R. lui rendra ce qu'elle a pris sur la France, de sorte que les limites de part et d'autre seront les mêmes qu'elles étaient avant la déclaration de guerre.

Les choses, pour le Portugal, seront rétablies et demeureront sur le même pied, en Europe, qu'elles étaient avant la présente guerre, tant à l'égard de la France que de l'Espagne; et quant aux domaines qui sont dans l'Amérique, s'il y a quelque différent à régler, on tâchera d'en convenir à l'amiable.

Le Roi consentira volontairement et de bonne foi à prendre, de concert avec les alliés, toutes les mesures les plus justes pour empêcher que les couronnes de France et d'Espagne ne soient jamais réunies sur une même tête; c'est-à-dire, qu'un même prince puisse être tout ensemble roi de l'une et de l'autre,

Tous les précédents traités, savoir celui de Munster et les suivants, seront rappelés et confirmés pour demeurer dans leur force et vigueur, à l'exception seulement des articles auxquels le traité de paix à faire présentement aura dérogé ou changé quelque chose.

Etait signé :

HUXELLES.

N° 9.

Additional instructions to sir Harley, at Utrecht. (De la correspondance de L. Bolingbroke, tom. 2, pag. 189.)

An expedient, on that article, by virtue of which the most effectual mensures are to be taken to prevent the union of the two crowns of France and Spain, will prove on point of the greatest difficulty, and it is of the utmost consequence. None can be offered which will not be liable to several objections; but, besides that mentioned in the last dispatch from my lords plenipotentiaries of the 26th February, her majesty thinks that it might be proposed that the entail of the Spainiks crown should be expressly settled in the treaty, that the case of Philip

or his children coming to have or right to the crown of France, should be declare to be, in all respects, the same as the case of the extinction of that branch; that the next successor in esther of these cases, should be named in the treaty. That, if it is practicable, the states of Spain themselves may be made parties to this agreement.

« Additional minutes of instruction for M. Harly, at Utrecht. "Besides the points already mentioned, it has been thought proper to add these which fotow upon the news of the death of the dauphin, and the nearer approach of that case, where the same person may have or title to the two crowns of France and Spain : that the entail of the crown of France bet settled, after the present dauphin and his children, on the duke of Orleans and his children, and so on to the rest of the family of Bourbon, exclusive of Philip and his issue.

That Philip make a formal renunciation for himself, and for his issue, of all right to the crown of France; and that the cortes, or the states of Spain, may be, some way or other, as shall be found most practicable, made parties to the exclusion of the rest of the house of Bourbon, and to the farther settlement of the erown, of Spain, in such other family as shall be agreed upon.

N° 10.

Renonciation de Philippe, duc d'Anjou et roi d'Espagne, à la couronne de France.

EL REY.

Por quanto en cinquo de Noviembre de este año de mil setecientos y doze, ante D. Manuel de Vadillo y Velasco mi Secretario de Estado y Notario mayor de Los Reynos de Castilla y Leon y testigos, otorgue, jure y firme el instrumento publico del tenor siguiente que à la lettra es como se sigue.

D. Phelipe por la gracia de Dios, Rey de Castilla, de Leon, de Aragon, de las dos Sizilias, de Hierusalem, de Navarra, de Granada, de Toledo, de Valencia, de Galicia, de Malorca, de Sevilla, de Zerdeña, de Cordoua, de Corzega, de Murcia, de Jaen, de los Algarues, de Algecira, de Gibraltar, de las Islas de Canaria, de las Indias Orientales y Occidentales, Islas y Tierra firme del Mar

Oceano, Achiduque de Austria, Duque de Borgoña, de Bravante y Milan, Conde de Abspurg, de Flandes, Tirol y Barcelona, Señor de Viscaya y de Molina, etc. Por la relation y Noticia de esté instrumento y escriptura de renunciation y dessistimiento, y paraque quede en perpetua memoria, Hago notorio y manifieslo a los Reyes, Principes Potendados, Republicas, Comunidades y personas particulares que son y fueren en los siglos venideros, que siendo unos de los principales supuestos de los Tratados de Pazes pendientes entra la Corona de España y la de Francia, con la de Inglaterra, para zimentar la firme y permanente, y proceder a la general sobre la maxima de asegurar con perpetuidad el universal bien, y quietud de la Europa en un equilibrio de Potencias, desuerte que unidas muchas in una, no declinale la valanza de la deseada igualdad, en ventaja de una, apeligro y recelo de las demas: se propuso y insto por la Inglaterra, y se combino por mi parte, y la del Rey mi abuelo, que para evitar in qualquier tiempo la union de esta Monarchia, y la de Francia y la possibilidad de que in mingun casso subcediese se huuiesen reciprocas renuncias por mi y toda mi descendencia a la subcesion posible de la Monarchia de Francia y por la de aquellos Princi es y todas sus lineas existentes y futuras sy a la de esta Monarchia, formando una relacion decorosa de abdication de todos los derechos que pudieren azerarse para subcederse mutuamente las dos casas Reales de esta y de aquella Monarchia separando con los medios legales de mi renuncia, mi rama del tronco real de Francia, y todas las ramas de la de Francia de la troncal derivacion de la Sangre Real Española : previniendose asimismo en consequencia, de la maxima fondamental y perpetua del equilibrio de las Potencias de Europa, el que assi como este persuade y justifica evitar en todos casos excogitables la union de la Monarchia de España con la de Francia se precauciona se el incombeniente de que en falta de mi descendencia, se diese el casso de que esta Monarchia pudiese recaer en la casa de Austria cuyos dominios y adherencias aun sin la union del Imperio la haria formidable motivo que hizo plausible en otros tiempos la separacion de los Estados hereditarios de la Casa de Austria del Cuerpo de la Monarchia Española, combiniendose y ajustandose a este fin por la Inglaterra con migo, y con el Rey mi abuelo, que en falta mia de mi descendencia entre la subcesion de esta Monarchia el

y

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que

Duque de Savoya, y sus hijos y descendientes masculinos, nacidos en constante legitimo matrimonio, y en defecto de sus lineas masculinas, el Principe Amedeo de Carignan y sus de hijos y descendientes masculinos nacidos en constante legitimo matrimonio y en defecto de sus lineas el Principe Thomas Hermano del Principe de Caniñan sus hijos y descendientes masculinos nacidos en constante legitimo matrimonio que por descendientes de la infante D. Cathalina Hija de el S. Phelipe Segundo y Illamamientos expressos tienen derecho claro y conocido supuesta la amistad y perpetua alianza, que se deve solecitar y conseguir Del Duque de Savoya, y su descendencia con esta corona, deviendose creer, con esta esperanza perpetua y incesible, sea el fiel invariable de la Valanza, en que amistosamente se equilibren todas las Potencias fatigadas del sudor y incertidumbre de las Vatallas, no quedando algun arbitrio a ninguna de las partes para alterar este equilibrio federal, por via de ningun contrato de Renuncia ni retrocesion, pues combence la razon de su permanencia la que motiva el admittir le, formandose una constitucion fundamental que regle con ley inalterable la subcesion en lo por venir, he deliverado en consequencia de lo referido, y por el amor a los Españoles y conocimiento de lo que al suyo devo, y las repetidas experiencias de su fidelidad, y por retribuyr a la Divina Providencia con la resignacion a su distino el gran veneficio de haver me colocado, y maintenido en el trono de tan illustres y venemeritos vasallos, el abdicar por mj, y todos mis descendientes el derecho de subceder en la Corona de Francia, deseando no apartarme de vivir y morir con mis amados y fideles Españoles, dejando a toda mi descendencia el vinculo inseparable de su fidelidad y amor; y para que esta deliveracion tenga el devido efecto, y cese el que se hà considerado uno de los principales motivos de la guera, que hasta aqui hà affligido a la Europa. De mi proprio motu, libre expontanea, y grata voluntad, yo D. Phelipe por la gracia de Dios Rey de Castilla, de Leon, de Aragon, de las dos Sizilias, de Hierusalem, de Navarra, de Granada, de Toledo, de Valencia, de Gallicia, de Mallorca, de Sevilla, de Zerdeña, de Cordoua, de Corsega, de Murcia, de Jaen, de los Algarves, de Algecira, de Gibraltar, de las Islas de Canaria, de las Indas Orientales y Occidentales, Islas y tierra firme del Mar Oceano, Archiduque de Austria, Duque de Borgoña, de Bra

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