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XVIII. Que s'il arrivait par hazard, inadvertance ou autre cause quelle qu'elle puisse être, qu'aucun des sujets desd. Majestez fit ou entreprit quelque chose, par terre, par mer ou autres eaux, en quelque lieu du monde que ce soit, qui pût contrevenir au présent traité, et en empêcher l'entière exécution, ou de quelqu'un de ses articles en particulier, la paix et bonne correspondance rétablie entre ledit Roy T. C. et ladite Reine de la G. B. ne sera pas troublée, ni censée interrompue à cette occasion, et elle demeurera toujours au contraire en son entière et première force et vigueur; mais seulement celuy desdits sujets qui l'aura troublée, répondra de son fait particulier, et en sera puni conformément aux loix et suivant les règles établies par le droit des gens.

XIX. Et s'il arrivait aussi (ce qu'à Dieu ne plaise) que les mésintelligences et inimitiez éteintes par cette paix, se renouvelassent entre leurs dites Majestez et qu'elles en vinssent à une guerre ouverte, tous les vaisseaux, marchandises et effets mobiliaires des sujets de l'une des parties qui se trouveront engagez dans les ports et lieux de la domination de l'autre n'y seront point confisqués, ni en aucune façon endommagés. Mais l'on donnera aux sujets desdites Majestez le terme de six mois entiers à compter du jour de la rupture, pendant lesquels ils pourront, sans qu'il leur soit donné aucun trouble ni empêchement, vendre, enlever et transporter où bon leur semblera, leurs biens de la nature cydessus exprimée et tous leurs autres effets, et se retirer eux

mêmes.

XX. Il sera donné à tous et à chacun des hauts alliez de la Reine de la G. B. une satisfaction juste et équitable, sur ce qu'ils peuvent demander légitimement à la France.

XXI. Le Roy T. C. en considération de la Reine de la G. B. consentira que dans le traité à faire avec l'empire, tout ce qui regarde dans ledit empire l'état de la religion, soit conforme à la teneur des traitez de Westphalie, en sorte qu'il paraisse manifestement que l'intention de Sa Majesté T. C. n'est point et n'a point esté, qu'il y ait rien de changé auxdits traitez.

XXII. Le Roy T. C. promet encore qu'il fera incessamment après la paix faite, faire droit à la famille d'Hamilton au sujet du duché de Châtelleraut, au duc de Richemont sur les prétentions qu'il a en France, comme au seigneur Charles Douglas touchant

quelques terres en fonds qu'il répète, et à d'autres particuliers.

XXIII. Du consentement réciproque du Roy T. C. et de la Reine de la G. B., les sujets de part et d'autre faits prisonniers pendant la guerre, seront remis en liberté sans distinction et sans rançon, en payant les dettes qu'ils auront contractées durant leur captivité.

XXIV. Le traité de paix signé aujourd'huy entre Sa Majesté T. C. et Sa Majesté Portugaise fera partie du présent traité, comme s'il estait inséré icy mot à mot; Sa Majesté la Reine de la G. B. déclarant qu'elle a offert sa garantie, laquelle elle donne dans les formes les plus solemnelles, pour la plus exacte observation et exécution de tout le contenu dans ledit traité.

XXV. Le traité de paix de ce jourd'huy entre Sa Majesté T. C. et son Altesse Royale de Savoye est spécialement compris et confirmé par le présent, comme partie essentielle d'iceluy, et comme si ledit traité estait inséré icy mot à mot, Sa Majesté la Reine de la G. B. s'engageant expressément aux mêmes promesses de maintenance et de garantie stipulées par ledit traité, ou celles par elle cy-devant promises.

XXVI. Le sérénissime Roy de Suède, ses royaumes, territoires, provinces et droits, comme aussi le grand duc de Toscane, la république de Gennes et le duc de Parme, sont inclus dans ce traité dans la meilleure manière.

XXVII. Leurs Majestez ont aussi bien voulu comprendre dans ce traité les villes Anséatiques, nommément Lubeck, Brême et Hambourg, et la ville de Dantzick, à cet effet, qu'après que la paix générale aura été faite, elles puissent jouir à l'avenir, comme amis communs, des mêmes émoluments dans le commerce avec l'un et l'autre royaume dont ils ont cy-devant joui en vertu des traitez ou usages.

XXVIII. Seront en outre compris dans le présent traité de paix, ceux qui avant l'échange des ratifications qui en seront fournies, ou dans l'espace de six mois après, seront nommez à cet effet de part et d'autre, et dont on conviendra réciproquement.

XXIX. Enfin les ratifications solemnelles du présent traité, expédiées en honne et due forme, seront rapportées ou échangées de part et d'autre à Utrecht, dans l'espace de quatre semaines, ou plus tôt s'il est possible, à compter du jour de la signature.

XXX. En foy de quoy, nous soussignez ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires du Roy T. C. et de la Reine de la G. B., avons signé les présens articles de notre main et y avons fait apposer les cachets de nos armes.

Fait à Utrecht, le 11 avril 1713.

N° 13.

Traité de la quadruple alliance du 2 août 1718.

ART. 1er.

ART. 2.

Ad reparanda ea quæ contra pacem, etc. Quandoquidem unica quæ excogitari potuit ratio ad constituendum duraturum in Europa æquilibrium ea visa fuerit, ut pro regula statuatur, ne regna Galliæ et Hispaniæ ullo unquam tempore in unam eamdemque personam, nec in unam eamdemque lineam, coalescere, unirique possent, istæque duæ monarchiæ, perpetuis retro temporibus separatæ remanerent, atque ad obfirmandam hanc regulam tranquillitati publicæ adeo necessariam, ii principes quibus nativitatis prærogativa jus in utroque regno succedendi tribuere poterat, uni e duobus pro se, totaque sua posteritate solemniter renunciaverint, adeo ut ista utriusque monarchiæ separatio in legem fundamentalem abierit, in comitiis generalibus, vulgo las cortes, Matriti die 9 mensis novembris 1712 receptam, et per tractatus Trajectenses, die 11 aprilis 1713, consolidatam, sua majestas cæsarea legi adeo necessariæ et salutari ultimum complementum datura, atque omnem sinistræ suspicionis causam tollere, tranquillitatique publicæ consulere volens, acceptat, et consentit in ea, quæ in tractatu Trajectensi super jure et ordine successionis in regna Franciæ et Hispaniæ acta, sancita et transacta fuerunt, renunciatque, tam pro se, quam pro suis hæredibus, descendentibus et successoribus maribus, fœminis, omnibus juribus, omnibusque in universum prætensionibus quibuscunque, nulla penitus excepta, in quæcunque regna, ditiones et provincias monarchiæ Hispaniæ, quarum rex catholicus, per tractatus Trajectenses, agnitus fuit legitimus possessor, solemnesque desuper renunciationis actus, in omni meliori forma expediri, eosque publicari, et in acta, loco congruo, referri curabit,

ac super his instrumenta solita suæ majestati catholicæ, partibusque compaciscentibus, exhibituram se promittit.

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ART. 3. In vim dictæ renunciationis, quam sua majestas cæsarea amore universæ Europæ securitatis, habita quoque ea ratione, fecit, quod dominus dux Aurelianensis, juribus et rationibus suis in regnum Hispaniæ, pro se et pro suis descendentibus sub ea conditione renunciaverit, ne imperator aut ullus ejusdem descendentium in dicto regno succedere unquam posset; sua majestas cæsarea agnoscit regem Philippum V legitimum Hispaniarum et Indiarum regem, eidemque tribuere promittit titulos et prærogativas dignitati suæ, regnisque suis debitas; sinet præterea eundem, ejusque descendentes, hæredes et successores, masculos et fœminas, pacifice frui cunctis iis ditionibus monarchiæ Hispaniæ in Europa, in Indiis et alibi, quarum possessio ipsi per tractatus Trajectenses asserta fuit, neque eum in dicta possessione directe vel indirecte turbabit unquam, aut ullum jus in dicta regna et provincias sibi sumet.

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(Ein in London periodisch erscheinendes Werk (the Quarterly Review) enthält in dem Hefte des Monates März 1847 einen Artikel über zwei kürzlich herausgekommene Veröffentlichungen, welche sich auf den utrechter Tractat beziehen; die erste derselben ist: Der Briefwechsel über die Heirathen der Königinn von Spanien und der Infantinn, welcher auf Befehl Ihrer Majestät der Königinn dem Ober- und Unterhause vorgelegt worden ist. 1847. Die andere erschien unter dem Titel: Betrachtungen über die Verbindung des Herzogs von Montpensier in ihren Beziehungen zu dem utrechter Vertrage. 1847, in-8°. Wir glauben uns hier mit einer getreuen Uebersetzung jenes Artikels des Quarterly Review begnügen zu müssen. K. GIRAUD.)

Auszug aus der QUARTERLY REVIEW N° CLVIII, März, 1847.

Die Heirath des Herzogs von Montpensier mit der Infantinn von Spanien hat nicht nur bei dem englischen Cabinette Missfallen erregt, sie hat nicht nur dasselbe, unter dem Vorwande als verletze sie die politische Unabhängigkeit Spaniens, und als störe sie das

Gleichgewicht der europäischen Staaten, zu einer förmlichen Protestation vermocht, sondern auch seinerseits eine officielle Erklärung hervorgerufen, welcher zufolge England, auf die Vertragsstipulationen und das europäische Staatsrecht sich berufend, die Nachkommen dieser Ehe als unfähig von der spanischen Thronfolge ausschliesst. - Ein sehr bedeutungsvoller Schritt, der, im Falle dass diese Nachkommenschaft ihre Ansprüche geltend macht, sehr ernste Folgen nach sich ziehen muss, da er nichts weniger als einen Krieg Englands mit Spanien und Frankreich in Aussicht stellt.

Es ist nicht unsere Absicht, in diesem Artikel den grösseren oder minderen Umfang der Verletzung der politischen Unabhängigkeit Spaniens zu ermessen, oder die Gefahr welche für das europäische Gleichgewicht aus jener Verbindung entspringt zu ergründen, denn diese Fragen sind offenbar schwer zu lösen, und ihre Entscheidung hängt gänzlich von dem Grade der Befürchtungen ab, denen sich verschiedene Personen hingeben. Noch weniger dürfte es nothwendig sein den zu Eu eingegangnen Verbindlichkeiten nachzuforschen, oder den Gang der nachfolgenden Unterhandlungen tadelnd zu beurtheilen; allein wir denken, auch ohne gegenwärtig das Verfahren der französischen oder englischen Regierung untersuchen zu wollen, beweisen zu können, dass jene Protestation einer irrigen Auslegung des utrechter Vertrages entsprungen, und dass die fragliche Heirath weder irgend eine Vertragsstipulation, noch das Staatsrecht verletzt hat.

Es sind Versuche gemacht worden jene förmliche Protestation, und die gegen diese Heirath vorgebrachten Einwürfe als auf den utrechter Vertrag begründet darzustellen; man nannte sie kräftig und entscheidend, indem man vorgab, dass, obschon die Heirath an und für sich, nicht durch bestimmte Ausdrücke als untersagt zu betrachten ist, dennoch die Nachkommen solcher Ehen, durch die Vorkehrungen des Vertrages als für unfähig und enterbt erklärt werden. Allein diess ist, wirklich, nichts mehr als eine Ausflucht, da nicht denkbar ist, dass man irgend eine Heirath für möglich gehalten haben sollte, welche den Kindern ihre rechtmässigen Ansprüche nicht gesichert hätte.

Die Urkunden, welche kürzlich dem Ober- und Unterhause mitgetheilt worden, und die offenbar autorisirte und aus officieller Quelle entsprungene-Flugschrift « Considérations u. s. w.,» legten

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