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J'ai tâché d'y parvenir, en cherchant à obtenir des éclaircissements là d'où le coup était parti, involontairement, j'aime à le croire, et en préparant les mesures qu'il importe de prendre ici.

Le Gouvernement a acquis la conviction intime que plusieurs des difficultés existantes ne pourront s'aplanir qu'au moyen d'une loi.

Le Chapitre VI de la Loi Fondamentale assure des droits aux communions religieuses, mais il impose aussi au Gouvernement des devoirs, dans l'accomplissement desquels on ne peut se passer de l'autorité de la loi.

Mon intention est de réclamer sur ce point votre co-opération.

Je le fais avec d'autant plus de confiance, que je suis certain que l'esprit de modération et d'examen refléchi, inhérent au caractère de la nation, présidera, Messieurs, à vos délibérations, et qu'ainsi que moi, vous avez le désir sincére de maintenir énergiquement le principe de la tolérance religieuse, depuis si longtemps acclimaté sur notre sol, et d'éviter tout ce qui pourrait faire naître désaccord et division parmi les fils d'une même patrie.

De cette manière il pourra résulter une situation qui permettra à l'Etat d'accorder une égale protection à toutes les communions religieuses qui, soumises à une loi juste et impartiale, trouveront ainsi des garanties pour leur liberté et leur existence mutuelles.

A l'exception de cette loi, mon intention est de ne faire présenter dans cette session à votre examen, que les projets de loi relatifs à des questions qui réclament une prompte solution.

Je déclare la présente session ouverte, et je termine en exprimant le vœu que la sagesse Divine puisse nous éclairer et nous guider, afin que nos efforts pour le bien, être de notre chère patrie se distinguent par la justice, l'ordre et l'amour de la paix.

DISCOURS du Roi de Suède, à l'Ouverture de la Diète. Stockholm, le 24 Novembre, 1853.

MESSIEURS,

PENDANT l'époque qui s'est écoulée depuis la dernière assemblée des Etats-Généraux, la Providence nous a imposé, à moi et à ma Maison, une cruelle épreuve, et les habitans des Royaumes Unis ont déploré avec moi la perte commune qui nous a si douloureusement frappés. Le souvenir des vives sympathies, que mes bons et fidèles sujets ont témoigné en cette occasion, et de la sincère affection, dont, pendant le cours d'une longue et grave maladie, j'ai recueilli des preuves touchantes et précieuses, ne s'effacera jamais de mon

cœur reconnaissant, et cimentera encore la sainteté des liens qui m'attachent aux nobles habitants de la presqu'île Scandinave. Le Tout-Puissant a cependant daigné nous donner une nouvelle preuve de Sa bonté Divine, par la naissance de mes petits-enfans. La stabilité qui en résulte pour la succession au trône nous offre un riche sujet de satisfaction et de gratitude.

Un fléau cruel a de nouveau désolé le Royaume; mais le peuple Suédois n'a point démenti son calme et sa résignation aux décrets de la Providence.

Nos relations avec toutes les Puissances étrangères continuent à porter l'empreinte d'une amitié et d'une confiance mutuelles. Je ne cesserai de vouer ma constante sollicitude au maintien de l'indé pendance de la patrie et de ses intérêts les plus sacrés.

L'agriculture, cette branche principale de notre industrie, a fait, dans les derniers temps, des progrès de la nature la plus satisfaisante. Les nouvelles moissons que nous avons recueillies n'ont cependant pas augmenté, dans une égale proportion, le bien-être général Dissipées, en grande partie, pour la fabrication d'une boisson, dont l'abus menace de miner les plus nobles facultés de la population, elles n'ont point réussi à exclure l'importation, de l'étranger, des articles alimentaires, dont le sol national, par une économie mie entendue, pourrait fournir au delà de la consommation indigène. Il est temps, Messieurs, de frayer la voie à des résultats plus conformes au bien public. Tous les bons citoyens sont animés, à cet égard d'un sentiment aussi noble que patriotique. De toutes les parties du Royaume me sont parvenues de nombreuses pétitions pour me solliciter de mettre des limites à la fabrication désastreuse de cette boisson et à la consommation désordonnée qui en est la conséquence. Je vous adresserai, Messieurs, une proposition à cet égard, con vaincu que vous vous empresserez d'aller au devant de mes intentions paternelles.

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Vous aurez à vous occuper des mesures nécessaires pour régler la simplification de l'impôt foncier, afin de donner à cette affaire inportante une solution définitive, en conformité des principes généraux adoptés à la dernière Diète.

Nos premiers soins doivent être voués aux moyens d'amener un développement progressif de nos ressources matérielles; d'encourager l'accroissement de nos industries; d'améliorer nos voies de commu. nication et de les mettre en harmonie avec les exigences de l'époque, ainsi que de préparer des nouvelles sources de subsistance et de bien-être pour une population toujours croissante. Vous trouvere dans les propositions qui vous seront remises, de nouveaur témoignages de ma sollicitude pour ces objets, et je compte co-opération éclairée pour en assurer l'exécution.

Le sentiment de mon devoir, en face de la situation politique de

l'Europe, m'impose de vous présenter, Messieurs, un tableau détaillé des allocations nécessaires pour compléter notre systême de défense, et des mesures propres à l'établir de manière à garantir l'indépendance du Royaume. Tout ami sincère de la patrie ne pourra qu'accorder l'attention la plus réfléchie à ces graves intérèts. Jamais Souverain de la Suède ne fit en vain un appel au patriotisme de ses sujets, dans l'intérêt de l'honneur et de la nationalité de son peuple. Vous vous montrerez, j'en suis persuadé, les dignes représentants d'une nation, dont le courage et l'abnégation ont gravé le nom Suédois avec des traits ineffaçables dans les fastes les plus glorieux de l'histoire.

En examinant les propositions qui vous seront présentées, vous vous convaincrez, Messieurs, que les nouvelles allocations demandées pour les travaux publics, pour l'armée et pour la marine, ne réelament aucune augmentation des impôts ordinaires, votés lors de la dernière Diète.

En vertu de la Constitution, je déclare vos délibérations ouvertes et en implorant les bénédictions du Tout-Puissant, je vous renouvelle, Messieurs, les assurances de toute mon affection et de ma bienveillance Royale.

DISCOURS du Président, à l'Ouverture de l'Assemblée Fédérale de la Suisse.-Berne, le 7 Juillet, 1853.

SI, malgré les graves événements qui, depuis votre dernière réunion en Février, ont atteint le canton du Tessin et ses ressortissants dans la Lombardie et amené un conflit sérieux entre la Confédération et l'Autriche, si, malgré ces événements, ce n'est qu'aujourd'hui, à l'ouverture de la session ordinaire de 1853, que je puis vous souhaiter la bienvenue dans la ville fédérale, c'est que, Très Honorés Messieurs,. vous l'avez voulu ainsi.

L'Article LXXV de la Constitution Fédérale vous donnait la. possibilité et le droit de vous réunir extraordinairement pendant cet intervalle. Vous n'avez pas fait usage de ce droit. Vous avez voulu, avant tout, aller, avec tout le peuple que vous avez l'honneur de représenter, au secours de frères malheureux, qu'un ordre du Gouvernement Lombard, ordre déjà jugé par le monde civilisé, avait chassés de leurs foyers au cœur même de l'hiver. Vous ne vous êtes point laissé émouvoir par les bruits d'armes qui se faisaient à nos frontières, ni par les menaces belliqueuses de tant de gens qui n'apprennent et n'oublient rien et qui ne reconnaîtront leurs torts que lorsqu'une attaque injuste contre la Suisse, fière de son bon droit

et ne craignant rien, aura allumé une guerre Générale dans la Vieille Europe. Pleins de confiance dans la force de notre pays, force qui ne doit jamais être affaiblie, avant la guerre, par des démonstrations militaires prématurées ou par des mises sur pied, coûteuses, de troupes vous avez laissé à ceux que les représentants du peuple et des cantons ont appelé à la direction de nos affaires centrales, le soin de pendre toutes les mesures nécessaires et de veiller: Ne quid respublica detrimenti capiat.

Ce sera à vous de juger, d'après le rapport spécial de gestion du Conseil Fédéral, rapport qui est un des principaux objets à l'ordre du jour de cette session, si les principes républicains n'ont réelle. ment subi aucune atteinte par la conduite du Conseil Fédéral dans le conflit avec l'Autriche, et quel est actuellement l'état de cette importante affaire.

Il semble certain à votre ancien président, Tite, que précisément cette pleine liberté, laissée au pouvoir Fédéral, votre confiance dans les forces défensives de notre pays, la tranquillité et la sage lenteur qu'ont montré les Conseils Fédéraux dans le conflit avec l'Autriche, conflit que venaient encore aggraver des tentatives simultanées de révolution dans les cantons du Tessin et de Fribourg -non seulement ont offert aux enemis de notre patrie et de ses institutions un example imposant et qui a dû singulièrement leur déplaire, mais encore que cette conduite ferme et réfléchie a montré à ces milliers de Suisses qui sont à l'étranger quelle est la puissance vitale de la nouvelle alliance Fédérale, la force et le pouvoir du peuple qui l'a conclue, pour défendre et maintenir, au moment du danger réel, sa liberté et son indépendance contre toute attaque de l'extérieur.

C'est à nous, Messieurs, de justifier toujours plus cette conclusion par un attachement sincère et inébranlable à la nouvelle Confédération et, sans porter atteinte à nos institutions, en remplissant loyalement les obligations reconnues par le droit des gens; combattons toutefois avec résolution toutes les attaques ouvertes ou cachées dirigées contre la nouvelle constitution, quelque soit le point de départ ou la forme sous laquelle elles soient tentées; ne négligeons pas la force militaire de notre pays sans déranger nos finances, de manière à ne pas perdre au milieu de la paix les moyens de faire la guerre; continuons à donner tous nos soins aux finances fédérales pour que, devant les justes demandes formulées par des milliers de nos concitoyens et tendant à des améliorations matérielles, il devienne peu à peu possible à l'autorité fédérale d'encou rager convenablement sur tous les points de la Suisse ces grandes entreprises d'utilité publique que réclame le bien-être général du peuple et qui, au détriment de tous, ne pourraient être mise de longtemps à exécution sans la co-opération de la Confédération.

Sachons aussi conserver, et avant tout, Messieurs, malgré nos diverses opinions politiques, l'union dans nos sentiments patriotiques. Dans un temps comme celui-ci où nous voyons partout se manifester des tendances favorables à ceux qui veulent entout et partout marcher en arrière-dans un temps où les cantons ont à réunir toutes leurs forces pour s'assurer par de grands sacrifices le bienfait des chemins de fer-gardons nous surtout dans un temps pareil de toute désunion parmi les confédérés, de toute division dans les esprits! Oui surtout veillons à ce que nos chemins de fer suisses qui doivent relier tous les villages de notre pays, ne soient pas une déplorable occasion de haine et de désunion entre des frères.

Je déclare ouverte la session du Conseil National Suisse pour l'année 1853.

SUPPLEMENTARY TREATY of Limits between Brazil and the Oriental Republic of the Uruguay.-Signed at Monte Video, May 15, 1852.

(Translation.)

His Majesty the Emperor of Brazil and the Oriental Republic of Uruguay, having concluded, on the 12th October last year,* 4 Treaties and a Convention of Subsidy, which being ratified by the High Contracting Parties, were carried out by both, in regard to all the Articles which could immediately be so; nevertheless, after the re-establishment of the constitutional Government of the Republic, doubts arose as to their feasibility, which were happily removed by an amicable agreement between the 2 parties, and by this agreement, which was brought about by the spontaneous and obliging mediation of the Government charged with the external affairs of the Argentine Confederation, by means of its Minister Plenipotentiary, the execution on the part of the Oriental Government of the said Treaties and Convention, was maintained.

In consequence whereof, His Majesty the Emperor, desiring to facilitate to the Government of the Oriental Republic, the means of fulfilling the stipulations of the said Treaties and Convention, by removing doubts which have arisen in regard to the Treaty of Limits, has agreed to make modifications in that Treaty, and for this purpose the 2 High Contracting Parties have appointed their Plenipotentiaries, namely:

The Oriental Republic of Uruguay, his Excellency Senor Dr.
Vol. XL. Page 1151.

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