d'économie politique, sembleroient moins occupés d'énumérer tous les faits, que de choisir et de faire remarquer ceux qu'ils jugeroient favorables à leur sentiment. On pourroit au contraire, parmi les ouvrages regardés à juste titre comme les plus utiles, désigner ceux qui auroient pour objet la description d'une des principales branches de l'industrie française, et l'estimation détaillée de ses produits; la description des cours d'eau et de leur usage dans une portion notable du territoire de la France; le tableau de l'industrie de la capitale, recherche importante qui se compose d'une multitude d'élémens divers très-difficiles à rassembler; le plan topographique d'une grande ville, joint à des mémoires assez étendus sur la population, le commerce, la navigation et les établissemens maritimes; les descriptions statistiques des départe mens, ou des annuaires rédigés d'après les instructions générales qui ont été publiées en France, et que S. Exc. le ministre de l'intérieur a renouvelées ; l'indication des substances qui forment la nourriture des habitans des campagnes dans plusieurs départemens, et le tableau des proportions selon lesquelles ces mêmes substances sont employées comme alimens ; une suite d'observations sur les transports effectués par terre, qui serve à comparer l'importance respective des communications; l'état des richesses minéralogiques de la France; celui de la navigation intérieure; enfin divers mémoires de ce genre ayant un objet spécial exactement défini et relatif à l'économie publique. Les auteurs regarderont, sans doute, comme nécessaire, d'indiquer les sources où ils ont puisé, et de faire connoître tous les motifs sur lesquels la confiance du lecteur peut se fonder. Cette condition doit toujours être observée, quand l'objet principal d'un ouvrage est l'énumération des faits. Elle est, d'ailleurs, indispensable pour déterminer le jugement de l'Académie. On regarderoit comme préférables ceux de ces mémoires qui, à conditions égales, s'appliqueroient à une grande partie du territoire ou à des branches importantes de l'agriculture ou du commerce; ceux qui donneroient la connoissance complète d'un objet déterminé, et contiendroient sur-tout la plus grande quantité possible de résultats numériques et positifs. En effet, il est assez facile de substituer à ces énumérations des aperçus généraux, des dissertations ou des vues sur tous les objets qui intéressent l'administration de l'Etat; mais ce qui demande beaucoup de sagacité et de soin, ce qui est vraiment digne de l'attention, et, nous dirons même, de la reconnoissance publique, c'est de discerner les faits importans, d'en former une collection nombreuse et variée, d'assigner les quantités, les valeurs, l'étendue, de soumettre à des mesures tout ce qui peut en être l'objet, de multiplier les renseignemens exacts et les observations. Ce sont les travaux de ce genre qui éclairent les sciences économiques, préparent les projets utiles et les grandes entreprises, inspirent l'homme d'état, réunissent et présentent sans cesse à la science de l'administration et à l'histoire les élémens dont se compose la longue expérience des sociétés humaines. Les réflexions précédentes pourroient être plus développées; mais elles suffisent pour l'objet que l'on a dû se proposer ici, qui est d'énoncer les règles générales. L'Académie des sciences aura satisfait aux intentions du Gouvernement, à celles du fondateur, ses vœux seront accomplis, si, en exposant les principes fondamentaux de la science qui est l'objet du concours, elle parvient à en propager la connoissance, à inspirer de plus en plus le goût des études positives, et à diriger vers un but commun des recherches consacrées à l'utilité publique. Les mémoires manuscrits, destinés au concours de l'année L'Académie des beaux-arts a perdu l'un des membres de sa section de M. Guiraut a été élu pour remplir la place vacante, à l'Académie française, par le décès de M. Mathieu de Montmorency. -« Sur la note (2) de la page 166 du cahier de mars du Journal des NOTA. On peut s'adresser à la librairie de MM. Treuttel et Würtz, à Paris, rue de Bourbon, n.o 17; à Strasbourg, rue des Serruriers; et à Londres, n. Soho-Square, pour se procurer les divers ouvrages annoncés dans le Journal des Savans. Il faut affranchir les lettres et le prix présumé des ouvrages. Dissertation sur le Périple de Scylax, par M. J. F. Gail fils. (Troisième article de M. Letronne.)... Discours sur les révolutions de la surface du globe, et sur les chan gemens qu'elles ont produits dans le règne animal; par M. le baron G. Cuvier. (Second article de M. Abel-Rémusat.).. Histoire des expéditions maritimes des Normands et de leur établis- sement en France au x siècle, par M. G. B. Depping. (Second Fables inédites des XII, XIII. et XIV. siècles, et Fables de La Fontaine, rapprochées de tous les auteurs qui avoient avant lui traité les mêmes sujets, précédées d'une notice sur les fabulistes, par A. C. Robert. (Article de M. Raynouard.).... Essai sur le système phonétique des hieroglyphes du D. Young et de M. Champollion, avec quelques nouvelles découvertes, au moyen desquelles ce système peut être appliqué au déchiffrement des noms des anciens rois d'Egypte et d'Ethiopie, par M. H. Salt. ( Article de LE prix de l'abonnement au Journal des Savans est de 36 francs par an, et de 40 fr. par la poste, hors de Paris. On s'abonne chez MM. Treuttel et Würtz, à Paris, rue de Bourbon, n.o 17; à Strasbourg, rue des Serruriers, et à Londres, n.o 30 Soho-Square. Il faut affranchir les lettres et l'argent. LES LIVRES NOUVEAUX, les lettres, avis, mémoires, &c., qui peuvent concerner LA RÉDACTION de ce journal, doivent être adressés au bureau du Journal des Savans, à Paris, rue de Ménil-montant, n.o 22. DISCOURS sur les révolutions de la surface du globe, et sur les changemens qu'elles ont produits dans le règne animal; par M. le baron G. Cuvier: troisième édition française. Paris, 1825, in-8.• TROISIÈME EXTRAIT. M. CUVIER en vient à examiner un genre de monumens qui exci toient, il y a peu d'années encore, une vive curiosité; ce sont les planisphères sculptés sur les temples de l'Égypte, et dont on supposoit que la division avoit un rapport déterminé avec un certain état du ciel, dépendant de la précession des équinoxes. Cette première supposition |