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» et quels sont ceux qu'on doit préférer, selon les lieux, les circonstances » et les espèces de chaux auxquelles on les associe ! »>

La Société d'agriculture de Toulouse décernera, le 24 juin 1826, une médaille d'or de la valeur de 300 fr. au meilleur mémoire sur les moyens de rendre plus commodes et plus salubres les habitations des cultivateurs.

« Le droit de la nature et des gens, violé à la honte des nations chrétiennes, par les états barbaresques : » Tel étoit le sujet d'un prix de poésie que la Société royale d'Arras avoit proposé, et qui a été décerné à M. Aug. Mouffle. L'Académie des sciences et belles-lettres de Bruxelles propose la question suivante: « Quels sont les changemens que la côte d'Anvers à Boulogne a »subis, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, depuis la conquête des Romains »jusqu'à nos jours! Quelles sont les causes de ces changemens! Et quelles » sont à-peu-près les époques où ils ont eu lieu !» Le prix sera une médaille d'or du poids de 30 ducats ou de 350 fr.

On a publié à Gand, sous le titre d'Annales academia Gandavensis, un vol. in-4. contenant une dissertation sur les censeurs chez les Romains, par M. Van der Boon-Mesch; des considérations sur la théorie du droit romain et du droit moderne, par M. Serrurier; et un mémoire destiné à prouver que jamais les hommes n'ont été accablés de plus de fléaux que depuis la mort de Théodose en 395 jusqu'en 571, époque où commença le règne d'Alboin, par MM. H. Moke et Fr. Koch.

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La Société hollandaise des sciences, établie à Harlem, remet au concours, jusqu'au 1er janvier 1827, les questions suivantes : « Quelle est l'analogie » entre les maladies les plus ordinaires des animaux domestiques et celles de l'homme, tant à raison de l'origine, des progrès et de l'issue de ces maladies, » qu'à l'égard de la manière dont elles doivent être traitées! En quoi different» elles les unes des autres! Comment cette différence doit-elle être expliquée » par celle des constitutions; et quels principes faut-il suivre dans l'art vétérinaire, pour bien connoître et bien traiter les maladies des animaux » domestiques! >>

La Société royale des sciences de Gottingue demande que l'on recherche les causes qui, dans le nord de l'Allemagne, rendent la fabrication du papier défectueuse; qu'on signale les obstacles qui, jusqu'à ce jour, en ont retardé les progrès; et qu'on indique des moyens d'amélioration fondés sur l'expérience de ce qui se pratique dans les autres pays, et adaptés aux circonstances qui sont propres aux papeteries allemandes. Le prix sera décerné en juillet 1826, ainsi que celui dont le sujet est proposé par la même société en ces termes : Historia reipublica Massiliensium à primordiis, inde ad Neronis tempora. Describantur, quantum fieri potest, reipublicæ forma, leges, fœdera, agri proventus et cultura, navigationes, studia liberalia, scholæ, et coloniæ à Massiliensibus deductæ.

L'Académie impériale et royale della Crusca, à Florence, a décerné, en 1825, le prix décennal à la traduction des odes de Pindare en vers italiens, par M. Giuseppe Borghi.

L'Institut des sciences, lettres et arts de Milan, adjugera un prix de 1,500 livres italiennes à l'auteur du meilleur mémoire sur ce sujet : « Indiquer, par » le moyen d'expériences, quels secours l'agriculture pratique peut tirer, sur» tout dans les provinces lombardo-vénitiennes, de l'application des doctrines

» de la chimie moderne, et des découvertes les plus récentes, spécialement en » ce qui concerne la nature et la composition des terrains, et les différentes » cultures. » Les mémoires, écrits en latin, ou en italien, ou en allemand, ou en français, seront reçus jusqu'à la fin de l'année 1826.

L'Académie d'agriculture, commerce et arts de Vérone, a publié 2 vol. in-8, contenant l'histoire de ses travaux depuis 1816 jusqu'en 1823; des observations météorologiques, médicales, &c.

LIVRES NOUVEAUX.

FRANCE.

Supplément au Dictionnaire de l'Académie française, contenant les termes appropriés aux arts et aux sciences, et les mots nouveaux consacrés par l'usage. Paris, librairie de Masson, rue d'Erfurth, n.o 3, in-4.° de 75 feuilles. Prix, 12 fr.

On annonce la publication prochaine d'une grammaire et d'un dictionnaire de la langue samscrite, par le général Boisserolle, membre de la société asiatique de Paris. Prospectus. « De toutes les langues anciennes, le samskrit est une » des plus antiques, des plus riches et des plus parfaites. Sa littérature est » immense et se compose d'une multitude d'ouvrages... sur la théologie, la » politique, l'histoire, la géographie et l'astronomie; et plusieurs poëmes, » justement célèbres dans l'orient, attestent que ses poëtes furent doués d'un » génie supérieur, d'une imagination vive et brillante, d'une grâce douce et » légère.... Mais presque entièrement inconnu à l'Europe avant la fin du » siècle dernier, le samskrit n'étoit cultivé, même dans l'Inde, que par un très>> petit nombre de savans.... Le dictionnaire et la grammaire seront imprimés » à l'imprimerie royale, format in-4..... Un vocabulaire français samskrit » suivra immédiatement les deux premiers ouvrages. On souscrit par une » lettre franche de port, en s'engageant à retirer l'ouvrage dans le mois qui suivra l'annonce qu'en feront les journaux, chez l'auteur, rue Saint-Lazare, » n. 5o, à Paris. Les frais de la gravure des poinçons et de l'impression » forcent à élever le prix de la souscription pour la grammaire samskrite à »50 fr., pour le dictionnaire samskrit à 100 fr. Ce prix est à-pen-près la » moitié de celui que coûtoient ces ouvrages en Angleterre, où ils sont >> maintenant fort rares. >>

Les Métamorphoses d'Ovide, traduites en français, avec le texte latin et des notes; précédées d'une vie d'Ovide, par M. G. T Villenave, professeur à l'Athénée royal, secrétaire perpétuel de la société philotechnique; nouvelle édition. Paris, impr. de Lebel, librairie de Fournier, 4 vol. in-12, sans figures, imprimés sur carré fin, caractères neufs. Prix, 16 fr. On avoit annoncé que M. Villenave devoit publier sous peu de temps, chez FournierSavreux, un ouvrage inédit de J. J. Rousseau, ayant pour titre, Pensées d'un esprit droit et sentimens d'un cœur vertueux. Il vient de paroftre en effet un volume ainsi intitulé, et imprimé sur un manuscrit autographe de J. J. Rousseau, qui a pour titre, Maurs, Caractères. Ce volume, in-8., sorti des presses de Marchand-Dubreuil, et composé de 96 pages, se vend 2 fr. 50 cent. chez Fournier-Savreux, quai des Augustins, n.° 43.

Encore un mot; seconde satire par M. Baour-Lormian, pour faire sujte

à la première satire du même auteur, intitulée le Classique et le Romantique. Paris, impr. de Fain, librairie d'A. Dupont, in-8.°, 40 pages. Pr. 2 fr.

Annales romantiques, recueil de morceaux choisis de littérature contemporaine. Paris, impr. de Rignoux, libr. de Canel, 1825, in-18, 408 pages; 6 fr. Ce titre semble annoncer que notre littérature actuelle est décidément romantique: mais nous ne savons pas mieux quel sens on attache à ce mot; car il continue d'être diversement expliqué, si même on songe à nous l'expliquer en effet. On a commencé par distinguer deux littératures, celle du midi et celle du nord, en appliquant le nom de romantique à la seconde. Depuis on a trouvé spécialement dans la poésie allemande les caractères essentiels du romantisme, et l'on a recommandé cette littérature comme la plus fidèle expression des sociétés modernes. On a découvert que, dans l'Europe méridionale, et surtout en France, la littérature s'étoit, depuis deux siècles, plutôt égarée que renouvelée, en cherchant des modèles, des règles et des sujets dans l'antiquité, au lieu de s'adapter aux institutions, aux opinions et aux mœurs que nous a léguées le moyen âge. De là, dit-on, la nécessité d'une réforme ou même d'une révolution dans presque tous les genres, ct particulièrement dans la poésie dramatique. On assure que Corneille, Racine, Voltaire, et, plus qu'aucun autre, Molière, se sont engagés dans de fausses routes; et si par hasard il se rencontre quelques beautés dans leurs poëmes, on les revendique comme empruntées au romantisme, hors duquel il n'y a point de nature ni de génie. En conséquence, on invite les poëtes de notre temps, ou, comme on dit, les poëtes contemporains, à suivre de meilleurs guides, tels que Shakespeare et Schiller. Quelquefois, sans entrer dans ces discussions, on déclare simplement que l'heure est venue d'ouvrir au talent une carrière nouvelle; qu'il faut, pour un nouveau siècle, un autre système littéraire; que le romantisme lui-même, dont le règne commence aujourd'hui, deviendra classique à son tour, et à ce titre devra cesser à la longue de convenir aux générations futures. En réunissant toutes les explications qui nous ont été données, depuis dix ans, de cette doctrine, nous trouverions qu'elle consiste à dire qu'il n'y a point de poétique, point de théorie de l'art d'écrire, point de règles du bon goût, et qu'aucun empire n'est légitimement exercé sur les beaux-arts que la mode et l'enthousiasme. Aussi désigne-t-on par les noms d'ornières, routines, de pratiques surannées, toutes les méthodes que, depuis Aristote et Platon, la philosophie observatrice avoit offertes aux écrivains. On représente enfin le genre classique comme un servile enseignement d'école, usé, caduc, expirant, et qu'il est temps de remplacer par une littérature adolescente, libre et vivace. Peut-être y a-t-il quelque erreur à supposer que la dénomination de classique ne remonte qu'à l'usage d'expliquer dans les classes ou écoles certains livres considérés comme des modèles. L'expression classicus scriptor, employée chez les anciens, ne tenoit point aux pratiques de l'enseignement. Elle désigne, dans Aulu-Gelle, les meilleurs écrivains, ceux qui forment une classe éminente, ceux qui ne restent pas confondus dans la foule des auteurs vulgaires ou prolétaires. Oratorum aliquis vel poetarum, id est classicus..... scriptor, non proletarius (Noct. attic. XIX, 8). Caton avoit de même appelé citoyens classiques ceux qu'un cens plus élevé attachoit à la première des classes, et infra-classiques (infrà classem), ceux des rangs inférieurs (Noct. attic. VII, 13). Mais la question que les partisans du romanrisme ont élevée mériteroit d'être envisagée sous bien d'autres aspects; elle

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tient à l'histoire des arts littéraires autant qu'à leur théorie; à plusieurs détails des annales civiles, à diverses branches des sciences morales et politiques. Elle est si vaste et à-la-fois si importante, qu'il est fort à desirer qu'elle ne soit tranchée ni par l'autorité ni par l'enthousiasme. Entre les écrits où elle a été traitée, nous avons distingué, dans notre cahier de juin 1824, page 380, un excellent discours prononcé par M. Auger à l'ouverture d'une séance publique des quatre académies qui composent l'Institut.

Mémoires sur Voltaire et sur ses ouvrages, par Longchamp et Wagnière, ses secrétaires. Paris, Aimé-André, 1826, 2 vol. in-8. Pr. 14 fr. On trouve dans ces mémoires des additions au commentaire historique sur les œuvres de Voltaire, par lui-même; - une relation de son voyage à Paris en 1778, et de sa mort; un examen des mémoires secrets de Bachaumont, en ce qui concerne Voltaire, par Wagnière; - des réflexions du même Wagnière sur l'ouvrage intitulé Mémoires pour servir à l'histoire de Voltaire. Amsterdam, 1783, 2 vol. in-12; - des mémoires de S. G. Longchamp, de 1745 à 1753; des écrits inédits de la marquise du Châtelet, du président Hénault, Piron, Thiriot, &c., concernant Voltaire.

Lettres sur les Contes des fees attribués à Perrault, et sur l'origine de la féerie. Paris, imprimerie de Jules Didot aîné, librairie des frères Baudouin, 1826, in-12, y compris une table analytique des matières et une table alphabétique. On lit au feuillet qui suit le frontispice: «Les lettres qui suivent » n'ont point été écrites pour le public; nous pensons qu'elles n'en sont pas » pour cela moins dignes de lui être offertes. Si tous les lecteurs sont de »notre avis, nous espérons que l'auteur voudra bien nous pardonner de les » avoir produites au grand jour sans sa participation. M. E. R***. » La question qui s'élève dans la première de ces lettres est de savoir s'il est à propos de mettre entre les mains des enfans les contes des fées de Ch. Perrault; mais, avant de la résoudre, l'auteur se propose de prouver que ces contes ne sont ni de Perrault, ni de son fils d'Armancourt, sous le nom duquel il en parut une édition en 1697, quand ce d'Armancourt n'avoit que dix ans. La nouvelle de Griselidis ou Griselde avoit été publiée en 1691, et l'on n'y joignit Peau d'âne et les Souhaits ridicules qu'en 1694. Ainsi, lorsque la Fontaine, dans une fable publiée en 1678, disoit, Si Peau d'âne m'étoit conté, j'y prendrois un plaisir extrême, il ne parloit point de la pièce de Perrault, mais d'un conte vulgaire, l'un de ceux que les nourrices apprenoient aux petits enfans. L'auteur des Lettres en conclut qu'on a eu tort de prendre ces deux vers pour un trait épigrammatique lancé par le fabuliste contre Ch. Perrault: il pouvoit ajouter qu'on s'est encore plus trompé, lorsqu'on les a pris pour un éloge, ainsi qu'ont fait les éditeurs du Cabinet des fées dans leur notice préliminaire sur ces contes. Il est donc fort probable ou même constant que Ch. Perrault n'est point l'inventeur de ces historiettes, qu'il les a seulement écrites en prose ou en assez mauvais vers; mais de les retrouver toutes en des livres antérieurs au sien, c'est ce que l'auteur des Lettres ne tente point, malgré la connoissance profonde qu'il a de notre ancienne littérature. Peau d'âne même diffère à beaucoup d'égards de la cent troisième nouvelle qui porte le même titre dans le Recueil des contes et joyeux devis de Bonaventure Despériers. Pour établir que ces fictions sont du nombre de celles qui avoient traversé le moyen âge, et qui venoient, les unes des Armo

ricains, les autres des Tartares ou des Ouigours [ogres], le savant anonyme trace une histoire fort intéressante et fort instructive de la féerie et de ses différentes espèces. C'est la matière principale de ces lettres, depuis la neuvième inclusivement jusqu'à la vingt-septième ou avant-dernière. Dans la vingt-huitième, l'auteur revient à la question qu'il a élevée en commençant la première; et il répond avec Sterne que c'est le lecteur qui fait la bonté d'un livre; que, par conséquent, les contes de Perrault peuvent devenir utiles, si c'est une sage et habile institutrice qui les lit et les explique à l'élève. Ces lettres sont adressées à une dame, et l'austérité de l'érudition qui en a fourni le fond y est tempérée par l'élégance du style. Nous n'hésitons point à dire avec l'éditeur que ce volume étoit, à tous égards, très-digne d'être offert au public. Peut-être l'auteur a-t-il conçu une idée un peu trop favorable des talens littéraires et du caractère moral de Charles Perrault, qui cependant a été encore plus loué par d'Alembert. Il seroit permis aussi de n'être pas de son avis, lorsqu'il semble rattacher à la littérature romantique les poëmes de l'Arioste et du Tasse; mais il ajoute : « Ces beaux génies n'ont jamais rêvé qu'il existât pour les modernes » une rhétorique et une poétique différentes; ils n'ont jamais cru, comme » quelques auteurs de nos jours, qu'on dût être incorrect pour être original, » bizarre pour être touchant, inculte pour être sublime.... »

Euvres complètes de Descartes, publiées par M. Victor Cousin. Paris, imprimerie de la Chevardière fils, librairie de Levrault, 1824-1826, 10 vol. in-8. (le onzième et dernier paroîtra en avril). Nous nous proposons de consacrer plusieurs articles à ce recueil des ouvrages de l'un des plus illustres philosophes. Voici, en attendant, la disposition générale de l'édition. Tome I, éloge de Descartes, par Thomas, avec les notes; discours de la méthode, par Descartes; ses méditations; objections de Caterus, Mersenne et Hobbes, avec les réponses, 504 pages. Tome II, suite des objections, savoir, celles d'Arnauld, de Gassendi, de Clerselier, de divers théologiens et du P. Bourdin, avec les réponses, 546 pages. Tome III, les principes de la philosophie, en quatre parties: principes de la connoissance humaine; principes des choses matérielles, du monde visible, de la terre, 527 pages. - Tome IV, les passions de l'ame; le monde ou traité de la lumière; l'homme; la formation du fœtus, 532 pages. Tome V, la dioptrique; les météores, la géométrie ; traité de la mécanique; abrégé de la musique, 544 pages. Tome VI, avant-propos, iv pages; lettres de Descartes (et de ses correspondans) années 1629-1638, 538 pages.- Tome VII, suite de la correspondance, année 1638, 457 pages. Tome VIII, 1638-1642, 634 pages. Tome IX, années 16421646, 574 pages. Tome X, fin de la correspondance, ann. 1647 et 1648; table de toutes les lettres, 560 pages. Ces dix volumes sont accompagnés de 45 planches. Il reste à publier un volume qui contiendra quelques autres écrits de Descartes et le discours de M. Cousin sur la philosophie cartésiene. -Prix de chaque volume, 7 fr. 50 cent,, et sur papier vélin, 15 fr., outre 5 fr. pour les planches.

Histoire de la Sardaigne, ou la Sardaigne ancienne et moderne, considérée dans ses lois, sa topographie, ses productions et ses mœurs, avec cartes et figures, par M. Mimault, ancien consul de France en Sardaigne. Paris, Blaise et Pelicier, 1825, in-8. (Nous indiquerons ci-dessous, page 61, une Histoire de la Sardaigne, écrite en italien par M. Manno.)

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