Dorat. Evitez cependant une chaleur factice Qui féduit quelquefois et vit par artifice, Dans ces vains mouvemens, qu'on prend pour de la N'allez point fur la Scène éparpiller votre ame. Un Acteur a paru plein d'ame et de fineffe: Portez la téte haute, ayez l'air éventé, rence, Sur les objets voifins tombe avec indolence: Qu'un plaifir trop goûté dégénere en fatigue; Mais ce tan, ces dehors exigent de l'étude, Etu Le favant perfifflage et les mots ufités; Etudiez à fond l'art des frivolités, De vos cercles bourgeois franchiflez les ténébres; Inftruifez-vous des foins, des égards que mérite Le monde eft vain et fot; foyez fot avec lui; Baron jeune et fêté, dans ce monde frivole, Mais craignez d'abufer d'un confeil imprudent. Votre état eft de plaire, et non de protéger; Toi, qui prétends briller dans les fcènes burles ques, D'un monde moins poli confulte les grotesques; De Dorat. Dorat. De nos originaux folâtre Obfervateur, Joins l'étude du Sage aux talens de l'Acteur, Viens, parcours tous les lieux où le Peuple déploie, Autour d'un ais brifé, fon humeur ou fa joie. Prends cette humble efcabelle, ofe et vuide avec lui Ce broc de vin fumeux, arrivé d'aujourd'hui. De ces mortels groffiers apprends l'art de nous plaire; Tous leurs traits font frappans, et rien ne les al· tère. Ici, c'eft un vieillard de rides fillonné, Manquer toujours le but qu'il va toujours cher- Plus loin, deux Champions furieux, hors d'ha- S'arment, les poings fermés, pour quelque grosse Tel objet eft choquant dans la réalité, Qui plaît au Spectateur, f'il est bien imité. Vadé, pour achever fes esquiffes fidelles, Dans tous les carrefours pourfuivoit fes mode les: De De ce Costume agrefte ingenu partifan, Et changeant, chaque jour, de ton et de pa- Crayonna, fur un Port, Jérôme et Fanchon nette. Dorat. De Ein noch lebender franzdüscher Abbe', deffen sehr schöne Ueberfegung des Virgilischen Gedichts vom Landbau schon oben erwähnt ist. Sein eignes Lehrgedicht: Les Jardins, ou l'Art d'embellir les Paysages, welches im J. 1782. zuerst, und hernach zum öftern wieder gedruckt ist, wurde in Franks reich mit großem Beifall aufgenommen. Es hat einen sehr einfachen Plan, der in vier Bücher vertheilt ist. Das erste betrifft den Boden, deffen Wahl, Benuhung und Vertheis Jung; das zweite die Vortheile, die sich aus Bäumen, Büs schen und Gehölzen für den Gartenbau ziehen lassen; das dritte die Anlage der Nasen, die Pflanzung und Wartung der Blumen, und das Gewässer; und das vierte die Hülfe, welche andre bildende Künfte zur Verschßuerung des Garz tenbaues leisten können. Der Ton des Gedichts würde leicht einförmig geworden seyn, wenn der Verf. nicht von Zeit zu Zeit reizende Beschreibungen und Episoden eingewebt hatte; z. B. die Beschreibung des Paradieses, der Quelle von Vaus clüse, u. a. m. LES JARDINS. Ch. II. v. 1. ff. Oh! fi j'avois ce luth dont le charme autrefois Les arbres tout à coup deploieroient leurs om. Le chêne, le tilleul, le cedre et l'oranger En cadence viendroient dans mes champs fe ran- Mais l'antique harmonie a perdu fes merveilles; teurs, Et l'art et le travail font les feuls enchanteurs. Ap |