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espérer y avoir complétement réussi avec l'aide de la 5° colonne de la balance particulière ou vérification des Grands-Livres.

En effet, que cherche-t-on en laissant subsister jusqu'à l'inventaire les comptes sans être soldés, bien qu'ils le fussent depuis long-temps et même plusieurs fois ? C'est de conserver à la balance le chiffre qui doit cadrer avec le Journal, et, par ce moyen, servir de point de vérification.

Voici comment notre méthode évite cet inconvénient :

100. Après avoir porté au Grand-Livre l'article qui balance le compte, on fait àl'encre une ligne légère en dessous des sommes soldées s'il y a plusieurs articles, puis on pose l'addition, et, s'il n'y en a qu'un, on laisse subsister le compte jusqu'à l'époque de la balance ou vérification.

Ayant opéré ainsi, lors de la balance, on porte dans la 5o colonne tous les totaux des comptes soldés, bien qu'il y ait de nouvelles sommes enregistrées; et immédiatement après on les souligne d'une double raie à l'encre pour marquer qu'ils sont définitivement balancés et portés dans la colonne des comptes soldés; les nouvelles sommes sont portées à nouveau.

Cependant, si lors de la vérification des Grands-Livres on a des comptes qui ne se soldent pas ou rarement, et dans lesquels il y a beaucoup d'articles et de chiffres, on peut, par notre méthode, en chercher le solde et le porter dans l'une des deux premières colonnes; le total des autres sommes sera porté dans la 5 colonne des comptes soldés, et comme ces dernières sommes sont reportées à la fin de la balance dans les colonnes où le solde a été porté précédemment, l'importance du compte se retrouvera dans l'addition générale.

De cette manière on aura des comptes bien moins chargés et plus faciles; mais il faut observer que cela ne doit se faire que lors des balances.

101. Exemple: Si un compte avait 20 articles ou plus, dont

le débit fût de 4,000 f. et le crédit de 3,500 f., ce compte sol

derait par 500 fr.

D'après les explications qui viennent d'être données, je porterai au débit ou dans la 1 colonne le solde de 500 fr., et 3,500 à la 5o colonne des comptes soldés, ce qui équivaudrait à un compte soldé dans le cours du mois par 3,500 fr., et qui aurait un nouvel article de 500 fr.

Chapitre 18.

DE LA CLOTURE ET DE LA RÉOUVERTURE
DES LIVRES.

102. En partie double, tous les comptes doivent être soldés lors de l'inventaire annuel; et, pour être conséquent avec le principe, la pratique et diverses méthodes écrites ont désigné pour clore les livres le compte de balance de sortie. En fait, l'ouverture de ce compte n'est qu'une opération fictive qui a pour but d'entretenir les rapports que les divers livres doivent avoir entre eux pour se vérifier.

Le compte de balance de sortie se trouve donc, par les articles qui servent à la clôture des comptes, débité et crédité d'une somme égale.

La réouverture des livres se fait par le même moyen et par le même motif; le compte dont on se sert à cet effet s'appelle Balance d'entrée.

Au premier aperçu, il sera facile de comprendre combien devront être énormes les articles du Journal, surtout dans les maisons qui ont un grand nombre de comptes ouverts; je pense donc ne pas tomber dans les errements d'une simplification irrégulière en conseillant de ne détailler que les articles de la réouverture; ceux de la clôture seraient portés en masse

suivant le titre des colonnes du tableau des comptes généraux.

Dans l'exemple pratique que j'ai donné art. 63 et 64,je n'ai pas employé le compte de balance de sortie; et en effet, comme je l'ai dit plus haut, c'est une opération fictive qui peut se négliger; mais il faut dans ce cas que, comme le Journal enregistre dans la même colonne deux sommes pareilles par le cumul du débit et du crédit, et que les comptes des GrandsLivres les présentent séparément, il faut, dis-je, au bas de la page du Journal, et après avoir fait l'addition, que la déduction de l'une de ces sommes soit faite.

En résultat, l'emploi des comptes de balance d'entrée et de sortie est plus régulier; et, comme par notre méthode les totaux se portent aux comptes soldés dès la première balance, le travail qu'ils nécessiteront sera bien minime (Journal, art. 110 à 113), d'autant plus qu'il est inutile de leur ouvrir un compte au Grand-Livre.

Chapitre 19.

DE L'INVENTAIRE.

105. Pour le commerçant et surtout pour le fabricant, l'inventaire est un des actes les plus importants de la gestion : là est le secret des espérances ou des craintes que l'on peut avoir, et dès lors, négliger de l'établir tous les ans, est une omission contraire aux intérêts propres, car les résultats que l'on en obtient peuvent être un motif d'encouragement comme de réformes et presque toujours de calculs nouveaux pour améliorer la position. (Journal, art. 188, 224 et 254.) En effet, c'est par lui que l'on connaît les bénéfices ou les pertes que l'on a faits sur chaque partie de son administration, ce qui dénote le plus ou le moins de succès', et dès lors l'assurance que l'on peut continuer ou l'indice des réformes à

opérer; nous parlons pour une maison qui est en pleine activité.

Les bénéfices se prouvent donc de cette manière: Après avoir fait un état dans lequel sont évalués à leur juste valeur les divers objets composant l'actif, on compare le chiffre obtenu par chaque catégorie avec le solde du compte qui la représente.

Ce chiffre, quel qu'il soit, se porte au compte de Profits et Pertes; de cette manière, en cumulant à ce compte tous les bénéfices et toutes les pertes, le solde sera le résultat de l'inventaire, c'est-à-dire l'importance des bénéfices ou des pertes à porter au compte de Capital.

Il faut remarquer aussi que, lorsque l'on ne fait l'appréciation des objets que d'après le prix qu'ils ont coûté, l'usage est de leur faire supporter une dépréciation en rapport avec ce que l'on juge qu'ils peuvent avoir perdu en valeur.

Donnant pour exemple le premier inventaire de Denis, art. 254, proposition 188, et Journal, art. 61 et 62,

Nous verrons que l'évaluation des marchandises en magasin s'est élevée à 3,330 f., et que le solde de Marchandises générales n'était que de 1,128 fr. 85 c., ce qui dénote un bénéfice de 2,201 fr. 15 c., puisqu'il y a un excédant de ce chiffre en magasin.

Le compte de Meubles et Ustensiles présente également un solde inférieur de 740 fr. à l'évaluation de l'inventaire; donc c'est un bénéfice.

Profits et Pertes donnent aussi une différence en faveur, puisque le crédit est plus fort que le débit d'une somme de 1,176 fr. 38 c.; donc les commissions, etc., ont produit cet avantage. Avant ou après avoir porté au crédit de Profits et Pertes ces diverses sommes de bénéfices, le ou les frais doivent être balancés par le débit de ce même compte de Profits et Pertes.

104. En cas de faillite, la négligence dans l'établissement

annuel des inventaires peut presque toujours être prise comme un indice de fraude ou de laisser-aller coupable motivé par une position minée depuis long-temps; et venir dire que l'on ignorait sa position, quand à chaque époque de l'année on peut s'en donner la connaissance positive par un inventaire', est une excuse inadmissible.

105. Une bonne tenue de livres ne suffirait donc pas si elle n'était accompagnée d'inventaires, établis avec ordre et tous les ans, comprenant tous les effets mobiliers et immobiliers, ainsi que les dettes actives et passives, et cela sur un livre spécial, coté, visé et paraphé, tel que l'exigent les art. 9 et 10 du Code de commerce.

Chapitre 20.

DE LA BALANCE GÉNÉRALE

PAR LE TABLEAU DES COMPTES GÉNÉRAUX, ET DE LA VÉRIFICATION DES GRANDS-LIVRES OU BALANCES PARTICULIÈRES.

106. Avec le tableau qui est le principal objet de nos améliorations, et qui représente non seulement les comptes généraux, mais encore tous les comptes particuliers par les colonnes de comptes divers et de débiteurs divers, on obtient constamment une balance générale, et il suffit pour cela de faire les additions de toutes les colonnes du débit, dont le total devra être celui du Journal. L'addition de celles du crédit remplira le même but, et, le chiffre des deux totaux étant pareil, on aura la certitude que les opérations ont été reportées sans erreurs ou omissions du Journal au tableau; c'est ce que l'on appelle la balance générale.

Mais cette balance, bien que présentant constamment une situation, ne remplit pas complétement les besoins, en ce que

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