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les deux Amériques. La richesse croît et s'augmente sur le bord des grands fleuves; elle est plus grande dans les états du nord, où ils sont plus nombreux que dans ceux du midi; le Brésil est pauvre, tandis que dans le Paraguay, la Colombie, les établissements grandissent et prospèrent. La navigation à la vapeur conduira ces provinces à de brillantes destinées; elle sera pour eux comme un nouveau Colomb, en les décou vrant au commerce du monde.

Ad. B. (des V.).

TRENTE-SIXIÈME LEÇON.

24 mars 1838.

ÉTUDE DU TABLEAU DÉCENNAL DES DOUANES.

Ensemble du mouvement commercial de la France avec l'étranger. Commerce général, commerce spécial.-Commerce de terre, commerce de mer. Tonnage. Mouvements des ports de Marseille, le Havre, Bordeaux et Nantes. Cabotage. Mouvement général de la navigation. Importation des matières nécessaires à l'industrie.- Commerce avec les colonies.

MESSIEURS,

L'administration des douanes, qui publiait depuis 1818 les tableaux annuels du mouvement commercial de la France avec l'étranger, vient de réunir dans un même cadre l'ensemble des faits de cet ordre accomplis pendant dix années, de 1827 à 1836; cette période est d'autant plus intéressante à étudier, qu'elle comprend deux époques distinctes, l'une antérieure, l'autre postérieure à la révolution de 1830. La comparaison des chiffres relatifs à ces deux époques fait naître des réflexions

à la fois politiques et économiques; laissant à chacun de vous le soin de faire les premières, je me bornerai aux secondes.

ENSEMBLE DU MOUVEMENT COMMERCIAL DE LA FRANCE AVEC L'ÉTRANGER.

Les importations et les exportations réunies se sont élevées :

Excédant

en 1827 à 1,168 millions. en 1836 à 1,867 dito.

699 dito.

ou 60 pour 020 environ; dont 30,5 020 pour l'im-portation, et 29,5 pour l'exportation.

Je dois faire observer qu'il n'est pas exact d'additionner ainsi les importations et les exportations; il faudrait plutôt soustraire, ou mieux encore prendre la moitié, pour connaître le chiffre réel des opérations de notre commerce intérieur.

Mais revenons au tableau que j'ai sous les yeux, et comparons les trois premières années de la période décennale aux trois dernières, ainsi qu'à la moyenne de la période complète.

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moyenne.

1827 ne s'élève à 1,168 millions, ou 14,5 p. % au-dessous de 1

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Les 3,610 millions de 1827, 28 et 29 étant inférieurs de 1287, millions aux 4,897 millions de 1834, 35 et 36, la différence entre les deux époques est de 36 p. 070 environ.

Ces chiffres se rapportant exclusivement à l'ensemble du mouvement, il convient maintenant de les décomposer pour connaître la part du commerce spécial, c'est-à-dire de ce qui reste des importations pour les besoins de la consommation et du commerce général, qui, vous le savez, comprend en outre toutes les marchandises étrangères, pour lesquelles la France est une grande route conduisant au lieu de leur destination.

COMMERCE GÉNÉRAL.

1827 1,168 millions.
1836 1,867 dito.

COMMERCE SPÉCIAL.

921 millions. 1,193 dito.

On voit d'après ceci que le commerce général s'est beaucoup plus accru que le commerce spécial, puisque la différence entre 1827 et 1836 est en faveur du premier de 60 020, tandis qu'elle n'est que de 30 010 pour le second. En 1827, le commerce spécial, à 924 millions, était au commerce général, à 1,168 millions: 79: 100. La proportion change pour 1836; elle n'est plus que :: 64: 100. Ce n'est pas, je le répète, que le commerce qui a pour objet de fournir la consommation du pays des marchandises exotiques ait diminué; il s'est accru, au contraire, de 30 010; mais c'est que le commerce de transit, favorisé par la loi du 9 février 1832, a pris un grand développement, dont ne laissent pas que de profiter nos

aubergistes, voituriers, charrons, marchands de fourrages, etc.

Passons maintenant à un autre ordre de faits, à l'introduction des marchandises étrangères par la frontière maritime et par celle de terre.

La moyenne du commerce général, importations et exportations réunies, étant, ainsi que nous l'avons vu plus haut, de 1366 millions, nous trou

vons:

COMMERCE DE TERRE.

MOYENNE. Importations-221 mil., ou 16, 2010. Exportations-193 dito, 14,1 020.

Ensemble 414 dito, 30, 3 0·9.

COMMERCE DE MER.

MOYENNE. Importations-446 mil., ou 32, 6 020 Exportations-506 dito, 37, 1 020.

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Le commerce de mer forme donc un peu plus des 273 du commerce général; il est à celui de terre 23: 10.

Si nous décomposons ces chiffres tre le progrès annuel, nous avons :

pour

connaî

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