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s'ouvrirait ici une trop vaste carrière devant nous pour qu'il

Fig. 81.

soit possible de la parcourir dans un article de dictionnaire, nous nous contenterons de donner l'allésoir à arbre, tel qu'il fut d'abord construit, en y joignant quelques observations, afin d'en bien faire comprendre le mécanisme et la manière d'agir. Quant aux changements et perfectionnements qui sont survenus, nous renverrons le lecteur aux ouvrages qui traitent spécialement de la construction des machines et particulièrement aux Mémoires métallurgiques de MM.Coste et Perdonnet, ouvrage très remarquable, où l'on trouvera la description des allésoirs horizontaux et verticaux, établis à Glascow, à Manchester, à Liverpool, dans le Yorkshire, à Newcastle-sur-Tyne, etc. Nous empruntons la description suivante d'un des allésoirs de Chaillot, au Bulletin de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale. Nous regrettons d'être contraint, par les limites de notre cadre, à nous renfermer dans un extrait, que nous rendrons le plus clair possible, en renvoyant au XIXe vol.,

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page de cette belle collection, 22o année, 1823, janvier, no 223.

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saire à son mouvement de translation; enfin, la quatrième est relative aux supports sur lesquels est monté et fixé le tube à alléser.

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La première partie à la gauche de la fig. 81, est désignée par les lettres B DER C. B est un arbre tournant portant, d'un bout, la grande poulie à trois gorges, sur laquelle s'enroule la courroie du moteur, et de l'autre bout, le pignon D. Cet arbre tourne entre des coussinets supportés par deux petites poupées scellées dans le plancher, aux deux extrémités de la fosse creusée pour la grande poulie à trois gorges. Cette poulie a trois gorges, afin qu'il soit loisible d'accélérer ou de ralentir le mouvement à volonté, selon la matière dont est composé le tube à alléser le mouvement doit être plus lent pour la fonte. Il doit être de 6 à 8 centimètres par seconde. Le pignon D engrène dans une roue E placée derrière et montée sur un arbre d'un moindre diamètre que l'arbre B, qui est brisé dans la figure, et porte à son autre extrémité une autre roue dentée R'. Cet arbre et ses deux roues E R' se trouvent situés sous la prolongation du lindre ou arbre de l'allésoir. Cet arbre est supporté, d'un bout, par une poupée semblable à celles qui portent l'arbre B, et de l'autre par la poupée C qui, elle-même, supporte la poupéep de l'allésoir.

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La deuxième partie, qui est l'allésoir, commence à la roue dentée R qui engrène avec la roue dentée R', dont il vient d'être parlé, et reçoit d'elle le mouvement du moteur pour le

transmettre à l'arbre A, qui porte les couteaux de l'allésoir. Cette poulie R n'est pas fixe sur l'arbre A ; elle tourne avec lui, mais glisse sur la longueur : ce qui fait que, quel que soit le mouvement de progression ou de rétrogression de cet arbre A, elle demeure toujours engrenée à volonté avec la roue R' du premier appareil. Cet effet a lieu au moyen d'une rainure longitudinale, pratiquée sur cet arbre A, parallèle à l'axe, et dans laquelle rainure entre un étoquiau réservé dans l'œil du moyeu de la roue R: ce qui produit le même effet que si cet arbre était carré, ou autrement polygonal, et que l'œil du moyeu eût la même conformation. Ici on tient l'arbre rond, parce qu'il tourne en avançant, par un mouvement d'hélice, entre les coussinets supportés par les poupées p p. Sur l'arbre cylindrique A A' est enfilé un plateau circulaire O, que l'on change à volonté, suivant le diamètre des trous à alléser : il est maintenu par les deux embases SS, fig. 81 et 82. Sur le champ de ce plateau sont prati quées des entailles dans lesquelles on insère les couteaux qu'on assujétit avec des coins : le nombre de ces couteaux est indéterminé, mais il peut être réduit à trois ce nombre doit être préféré, si, comme dans l'espèce, on prend la matière en bout. PP indiquent le tube à alléser.

La troisième partie sera d'une description plus difficile; mais nous appelons vers elle toute l'attention du lecteur, parce qu'elle est l'expression d'une idée neuve en mécanique, très ingénieuse et très importante. L'allésoir, tel que nous venons de le décrire, glissant, en tournant dans les coussinets supportés par les poupées p p, suivrait une marche irrésolue, incertaine; son poids ne le pousserait pas sur la matière à enlever, puisqu'il est horizontal et que le poids n'entre en considération que dans les allésoirs verticaux; il faut donc que sa marche soit réglée, et qu'une force pousse les couteaux sur la matière à enlever. C'est la vis à pas carrés v v et son écrou e qui sont chargés de cette fonction : cette vis vv sera donc toujours un peu plus longue que le tube à alléser. On conçoit maintenant que chaque fois que l'arbre cylindrique A A', dont cette vis vv est la continuation, aura fait un il aura avancé ou reculé de l'épaisseur d'un pas de la vis. Or, cette épaisseur étant trop considérable pour que les couteaux puissent enlever à chaque tour autant de matière, chaque filet

tour,

de

devant avoir à peu près om,012: on a dû chercher un moyen retarder cette marche pour la mettre en harmonie avec la puissance des couteaux. Le premier qui a dû se présenter aura été de faire une vis v v à pas très fins; mais une vis de cette espèce n'aurait pas eu une force de pulsion suffisante à beaucoup près, il fallait une vis résistante, à pas carrés, telle qu'est la vis vv. Cette question délicate a été résolue par le système dont l'ensemble est représenté par les lettres rr' aa, vv, e, p, ss, de la fig. 81. A l'endroit où finit le cylindre A A', et où commence la vis vv, on posera une roue dentée r ayant un nombre de dents déterminé au-dessous de cette roue : sera placée une autre roue dentée rengrènant avec elle : ces roues ne doivent point avoir toutes deux le même nombre de dents, et leur différence en nombre devra être d'autant plus grande, qu'on voudra que l'outil enlève plus de matière à chaque tour, et d'autant moindre, qu'on voudra qu'il en enlève moins. Ainsi, si l'on voulait, s'il était possible, qu'il enlevât la moitié de l'épaisseur d'un des filets de la vis vv, c'est-à dire o",006, il faudrait que la différence fût de moitié, qu'il y eût, par exemple, trente-deux dents sur la roue r et seize seulement sur celle r'. Si l'on voulait n'enlever que le quart, la rouer aurait trente-deux dents, celle r' vingtquatre, etc., etc. Cette roue r'est enfilée sur l'arbre a a, carré dans toute sa longueur à l'exception de deux collets réservés aux extrémités, tournant, l'un dáns des coussinets portés par la poupée p, l'autre dans des coussinets portés par la dernière poupée, à droite de la figure, laquelle porte également l'écrou e (on pourrait faire cet arbre rond en employant la rainure et l'étoquiau, comme cela a été expliqué pour le cylindre A A' et la roue R dans la description de la deuxième partie). La rouer, dont l'œil est carré, peut donc glisser à volonté sur l'arbre a a; elle est dirigée dans ce mouvement de translation par la rouer avec laquelle elle engrène : une joue qui peut être double, une de chaque côté, excédant la hauteur des dents, et formant gorge de poulie, empêche ces deux roues rr' de désengrèner et force la rouer à obéir à l'impulsion donnée par la rouer, dirigée elle-même par la vis vv. A l'autre extrémité de cet arbre carré a a, en dehors de la poupée, se trouve une roue dentée s, engrènant avec une autre roue s située au-dessus:

ces deux roues doivent avoir le même nombre de dents. La roue supérieure s fait corps avec l'écrou e et tourne avec lui; car cet écrou e taraudé intérieurement pour recevoir la vis v v est extérieurement cylindrique et tourne librement, mais sans va-et-vient, entre des coussinets supportés par cette troisième poupée p. C'est dans la rotation de cet écrou que réside tout le mérite et la nouveauté du système. On conçoit que s'il faisait un tour entier en même temps que la yis v v fait un tour, il n'y aurait rien de fait, l'écrou tournant avec la vis ne produit aucun effet; mais, comme il y a une différence entre les roues r et r', l'écrou ne fait pas tout-à fait un tour, puisqu'au moyen des deux roues semblables ss, cette différence est reportée à l'écrou e, la vis vv avancera donc d'une somme égale à cette différence. Dans l'exemple, on a fait l'une des roues r, r' de trente-sept dents, l'autre de trente-six, donc l'écrou e, à chaque révolution de la vis vv, fait aussi une révolution, moins un trente-septième, donc l'effet de la vis vv est une marche d'un trente-septième de filet. Or, les couteaux étant poussés par la vis vv, les filets de cette vis étant chacun de om,012, ces couteaux n'avancent à chaque tour que de la trente-septième partie de om,012: et, comme ils sont trois à fonctionner, chaque burin n'a guère à enlever qu'un neuvième de millimètre à chaque tour, ce qui est très praticable. Cet effet aura lieu, soit que la vis vv pousse, soit qu'elle fasse rappel; et selon que l'on mettra au1-dessus ou au-dessous celle des deux roues rr' qui aura le plus de dents.

La quatrième partie sera comprise presque sur la simple inspection de la fig. 82. Sur la plate-forme K, fig. 81, s'élèvent, en divergeant, les bras UU, fig. 81 et 82. C'est dans l'angle rentrant formé par l'écartement de ces bras, que se place le corps de pompe à alléser. Cet écartement a lieu dans deux sens : parallèlement à l'axe du corps de pompe, et perpendiculairement à cet axe, afin que le placement de tout corps de pompe soit facile, quelle que soit sa longueur, quel que soit son diamètre. L'extrémité de ces bras U forme un collier dans lequel passe un tirant q, serré par un écrou; ce tirant forme chappe par son bout antérieur, et dans l'enfourchement de la chappe s'engage le maillon d'une chaîne qui y est retenu par une clavette ou un boulon. Cette chaîne embrasse le corps de pompe; et tendue,,

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