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Observations générales.

que j'avais aux charmantes fantaisies architecturales de l'Alhambra (dont les ornementations sont en plâtre moulé, pour le dire en passant) et aux brillants restes de la splendeur espagnole que Séville et Madrid renferment en si grand nombre.

Pour qui aurait pu étudier avec tout le soin nécessaire les terrains où sont répandus, avec tant de profusion, des minerais de nature si variée, il y aurait lieu, sans doute, d'établir les relations d'âge qui peuvent exister entre les différents gisements que j'ai fait connaître.

Je me contenterai de faire remarquer :

1° Que tous ces gisements appartiennent à deux systèmes de direction, perpendiculaires l'un à l'autre, qui comprennent, ce me semble, la majeure partie des gîtes métalliques connus, savoir : un système N.S. et un système E.0;

2° Qu'ils peuvent être considérés comme étant tous en rapport avec des roches vertes, trop mal étudiées sans doute, pour qu'on puisse admettre leur identité, mais qui ne doivent pas être sans rapport avec le grand nombre de roches de cette couleur, qu'on trouve presque partout, comme une sorte d'accompagnement nécessaire de la plupart des gisements célèbres;

3° Que la constante pauvreté de la galène qui occupe la partie supérieure de la formation métallifère et l'inégale richesse en argent des autres minéraux plombeux qui se trouvent au-dessous, autorisent à rechercher si le rapport de l'argent et du cuivre, au plomb, dans ces gisements, n'est pas soumis à une loi telle, que ce rapport varie, soit avec l'âge, soit avec la position géologique du gisement.

(La suite à un prochain numéro. )

RESULTATS

Des essais faits dans les mines de Saint-Etienne et de Rive-de-Gier, avec la lampe de súreté à cylindre en cristal, de M. Dumesnil, modifiée par MM. Combes et Lefrançois (1).

Par MM. MOEVUS et JACQUOT, Ingénieurs des mines.

Conformément aux instructions ministérielles, nos observations ont principalement porté sur les deux points suivants :

I 'Si elle était facilement transportable;

2° Si elle pouvait servir à l'éclairage des piqueurs pendant cette journée entière, de 8 heures de travail, dans des chantiers plus ou moins aérés (2).

Nous nous sommes, à plusieurs reprises, servis de cette lampe dans nos visites de mines, et nous avons reconnu qu'elle était facilement transportable quelques-unes de ces visites n'ont pas duré moins de 5 à 6 heures. La lampe a été portée pendant ce temps, soit dans les puits, soit dans des galeries plus ou moins aérées. Dans les puits servant à la descente ou à la remonte de l'air, la

(1) Voyez, pour la description de cette lampe, la notice de M. Lefrançois, Annales des mines, 4a série, t. VII, p. 379-388, et la Pl. XI du même volume.

(2) La sûreté de la lampe dans une atmosphère explosive était déjà démontrée par les expériences de M. Lefrançois dans les mines de houille du Gard, et par celles qui ont été faites par M. Combes dans des mélanges d'air et de gaz pour l'éclairage provenant de la distillation de la bouille.

lampe ne s'est jamais éteinte. Dans les galeries, nous avons remarqué qu'elle donnait, même après 6 heures d'usage, une lumière beaucoup plus vive que les lampes ordinaires, de sûreté employées dans les mines de Saint-Etienne et de Rive-deGier; cependant, dans quelques chantiers trèschauds et mal aérés, la lumière a faibli là où d'autres lampes conservaient une clarté assez vive; nous attribuons cet inconvénient au peu de largeur des mailles du treillis, lesquelles ne perinettent pas à l'air de passer en assez grande quantité pour alimenter la combustion. Nous pensons qu'on pourrait y remédier en se servant de treillis moins serrés analogues, par exemple, à ceux qui forment les lampes ordinaires de Davy (1). Un des avantages de la lampe nouvelle est de ne point s'éteindre quand on la porte dans des courants d'air très-vifs.

. A la fin de chacune de nos visites, nous avons examiné au jour le cylindre en cristal, et nous avons reconnu qu'il etait légèrement noirci par la fumée; mais seulement dans la partie la plus élevée. Le dépôt qui s'était formé est certainement

(1) La gaze métallique, qui est traversée par l'air qui alimente la combustion dans la lampe mise en expérience par MM. Movus et Jacquot, était très-fine: elle avait de 150 à 200 ouvertures au centimètre carré. Avant d'y substituer une gaze moins serrée, il faudrait avoir soin de déterminer par des expériences directes, jusqu'à quel point les orifices peuvent être agrandis, sans que la flamme puisse se propager au travers, dans un courant d'air fortement explosif; il y a lieu de croire qu'un treillis métallique qui ne serait pas plus serré que celui qu'on emploie pour les lampes de Davy ordinaires, serait insuffisant ici.

CH. COMBES.

dû aux oscillations inévitables pendant le transport dans des passages souvent très-accidentés. Il est hors de doute que la substitution d'une cheminée plus évasée par la base aurait fait disparaître ce léger défaut, Nous pensons qu'on devra apporter cette modification aux lampes destinées à être transportées. C'est là une modification de détail qu'on pourra essayer sans difficulté : nous ne l'avons pas faite parce que l'inconvénient ne nous a pas semblé assez grave. Nous estimons que, telle qu'elle est, la lampe peut servir avec avantage aux contre-maîtres et aux ouvriers chargés de la surveillance des travaux.

La lampe a été aussi remise entre les mains de piqueurs, dans des chantiers plus ou moins aérés. Ces ouvriers en ont été généralement satisfaits; ils ont trouvé qu'elle donnait au commencement beaucoup plus de clarté que les lampes ordinaires de Davy, et qu'à la fin du travail, bien que le cylindre en cristal fût un peu noirci, elle avait encore l'avantage sur ces dernières. Les boiseurs ont aussi reconnu qu'elle éclairait beaucoup mieux le toit et rendait leur travail plus facile. Les expériences ont généralement duré pendant l'espace d'une journée de travail de 12 heures. On a remarqué que le réservoir n'était point assez spacieux, ne pouvait contenir de l'huile que pour 7 heures 1/2 à 8 heures. A la fin du travail, les lampes ont été ouvertes, et on a remarqué que les treillis de celles qui avaient brûlé dans des chantiers mal aérés, où le charbon en tombant produisait beaucoup de poussière, étaient rétrécis par un mélange d'huile et de poussière. Dans aucun cas, l'obstruction n'a été assez considérable pour arrêter totalement l'air et empêcher la combustion.

En résumé, nous pensons que la lampe, telle qu'elle est, peut être mise avec avantage entre les mains des surveillants des travaux et des piqueurs; mais que, pour la rendre d'un, usage plus commode dans les mines de Saint-Étienne et de Rive-de-Gier, il faut agrandir le réservoir d'huile et confectionner le disque qui donne passage à l'air avec des toiles à mailles moins serrées (1).

(1) L'agrandissement du réservoir à huile, et l'évasement de la cheminée à son extrémité inférieure, sont des modifications que l'on pourra faire sans aucun inconvénient, là où on en sentira la nécessité; mais il n'en est peut-être pas de même du remplacement du disque en toile métallique par un disque d'un tissu moins serré; il faudra préalablement s'assurer, par des expériences directes, que le treillis à mailles plus larges ne laisse pas passer la flamme.

CH. COMBES.

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