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de forme conique et dirigées directement en avant, elles recouvrent la base de la neurépine.

Vertèbres lombaires. — Leur hypapophyse est bien développée, et, comme il a été dit en parlant des vertèbres dorsales, c'est ici que les apophyses épineuses et transverses atteignent leur maximum de développement; par contre, les apophyses accessoires sont à peine indiquées. La neurépine ne forme plus, avec l'arc neural, un angle ouvert en arrière.

La forme des diapophyses est la même que sur les deux dernières dorsales; la plus longue n'égale pas tout à fait la neurépine, plus l'arc neural.

Les diapophyses de toutes les vertèbres étant dirigées vers un point idéal correspondant à la partie moyenne de la région lombaire, il en résulte que les premières diapophyses de cette région, de même que les dorsales, sont dirigées en arrière; les dernières, de même que les caudales, en avant, les moyennes transversalement en dehors; de plus, celles des premières lombaires sont inclinées en bas, à partir de leur tiers externe, puis cette courbure se rapproche de l'extrémité de l'apophyse pour disparaître enfin à la région caudale.

La largeur des diapophyses est égale à celle de la neurépine.

Vertèbres caudales. - Comme toujours, les apophyses épineuses et transverses perdent peu à peu de leur importance. Sur les deux squelettes, le canal neural disparaît après la quatorzième caudale. Le canal diapophysaire apparaît sur la huitième. Les métapophyses, un peu plus développées jusqu'à la région lombaire, ne se rapprochent que peu du sommet de la neurépine; les remarques que nous avons faites à ce sujet, à propos de l'Orque, trouvent

également leur place ici. Les corps des vertèbres présentent des apophyses articulaires pour les os en V, en avant et en arrière. Sur le squelette de Helgoland, les apophyses d'un même côté se soudent, à partir de la dixième caudale: d'où la formation d'une gouttière infra-vertébrale et d'un canal auquel je donnerai le nom de canal infra-vertébral pour le distinguer du canal diapophysaire. Déjà, sur la dixième caudale, l'ouverture externe ou supérieure du canal infra-vertébral est très - rapprochée de l'ouverture inférieure du canal diapophysaire; ces deux ouvertures sont confondues en une seule sur les onzième et douzième caudales; sur la treizième, l'ouverture latérale a disparu et l'on ne rencontre plus que deux ouvertures: une en haut qui correspond à l'extrémité supérieure du canal diapophysaire, et une en bas, c'est-à-dire l'inférieure du canal infra-vertébral. Les figures ci-jointes feront mieux comprendre cette disposition qu'on retrouve, mais plus prononcée, chez le Globiceps et le Narval.

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a, a, représentent les ouvertures supérieures des canaux diapophysaires; b, b, les ouvertures inférieures des mêmes canaux; e, c, les ouvertures supérieures des canaux infravertébraux; d, d, leurs ouvertures inférieures; be, ouvertures résultant de la réunion des ouvertures b et c.

La gouttière infra-vertébrale disparaît après la dix-huitième caudale; cependant le volume du canal qui traverse de chaque côté la vertèbre, augmente sur les vertèbres suivantes, et le canal lui-même ne disparaît que sur les deux dernières.

Sur le squelette dépourvu de nageoires, la soudure entre les apophyses articulaires pour les os en V commence à la huitième caudale, et déjà, sur cette vertèbre, l'ouverture supérieure du canal provenant de cette soudure est trèsrapprochée de l'ouverture inférieure du canal diapophysaire; sur la onzième, les deux ouvertures se sont confondues en une ouverture unique très-petite; cette ouverture va en se rapétissant jusqu'à la treizième vertèbre, et elle a disparu dans les suivantes.

Les haemapophyses, dont les deux branches sont toujours soudées, s'articulent entre chaque deux vertèbres, mais principalement aux dépens de la vertèbre antérieurement placée. Nous croyons que, sur le squelette de Helgoland, ces apophyses sont au complet on en compte vingt-deux, mais les quatre dernières sont rudimentaires. Leur volume augmente jusqu'à la huitième, puis diminue; leur haemépine, bien développée, est dirigée en avant.

Côtes. Les douze paires de côtes du squelette auquel manquent les extrémités sont distribuées comme suit: cinq paires de vraies côtes et sept de fausses; les vraies sont seules munies d'une portion sternale; les côtes vertébrales complètes, c'est-à-dire à portion cervicale, sont au nombre de quatre à droite, de cinq à gauche.

Nous avons dit que, sur le squelette de Helgoland, on trouve treize côtes à gauche et quatorze à droite; sur ce nombre, il y a aussi cinq paires de vraies côtes, et ces mêmes côtes sont complètes; sur les sept ou huit fausses côtes qui suivent, on trouve encore une portion sternale pour les trois premières.

Sternum. Sur les deux échantillons, il est formé d'une seule pièce, sans traces de soudure; l'échancrure du bord antérieur est médiocrement prononcée; les apo

physes latérales sont relativement plus fortes que chez l'Orque et un peu plus éloignées de l'endroit d'insertion des premières côtes; sous ces apophyses se trouve une échancrure du bord latéral; puis, à la surface articulaire des trois paires de côtes suivantes, correspond une dilatation; ce qui permet de supposer que le sternum était formé primitivement de trois pièces, plus la partie appendiculaire bifide servant d'attache à la cinquième paire de côtes, et rudimentaire chez le Tursio. Il n'y a pas de trou dans le sternum du squelette sans extrémité et seulement un petit pertuis, au milieu de l'intervalle des deux apophyses sous-costales, dans celui du squelette de Helgoland.

Les extrémités du squelette de Helgoland présentent ceci de remarquable, qu'à l'endroit du radiale on trouve deux os; ces deux os correspondent-ils au radiale, ou faut-il regarder le plus externe comme un Métacarpien qui serait venu se mettre en rapport avec le radius? Je crois

Fragment de l'extrémité droite du Tursio de Helgoland conservé à l'Universite de Gand.

la première interprétation seule admissible; je trouve, en effet, sur l'extrémité du Tursio du musée de Hunter

(no 2483), un radiale unique très-large (voir la figure cicontre, r) et qui correspond évidemment aux deux os du

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D'après l'extrémité droite du D. Tursio (no 2483) du musée du College
des chirurgiens, à Londres.

squelette de Gand; une petite échancrure du bord antérieur semble même indiquer un commencement de division. Du reste, cette tendance à la division des os du carpe semble être caractéristique pour l'espèce en question; ainsi sur l'échantillon du musée de Hunter, l'Ulnare est double et ses deux os correspondent à l'Ulnare unique, mais trèsvolumineux du squelette de Gand; enfin, chez ce dernier, l'intermedium de l'extrémité droite (voir la figure, i), sans être complétement divisé, présente une rainure profonde, et la figure donnée par Owen (1), indique, sur le même os, une semblable division.

Owen indique et figure une phalange pour le pouce du Tursio; sur le squelette de Helgoland, le pouce n'est représenté que par son métacarpien. Pour les autres doigts, le nombre des phalanges correspond exactement à celui donné par Owen. Ainsi, il y a sept phalanges au deuxième doigt, cinq au troisième, deux au quatrième; d'après Owen, le cinquième doigt ne serait représenté que par son méta

(1) Loc. cit., p. 428, fig. 290.

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