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Il délègue en même temps le secrétaire perpétuel à l'effet de recevoir ce prix de la famille du défunt. M. Ad. Quetelet annonce qu'il a prié M. le trésorier de la Compagnie, dédépositaire de ces deux sommes, de prendre les dispositions nécessaires pour leur inscription au grand-livre de la dette publique.

Le même haut fonctionnaire transmet les ouvrages suivants Correspondance de Napoléon Ier, t. XXV, 1 vol. in-4°; Les fondateurs de la monarchie belge : Léopold Io, roi des Belges, d'après des documents inédits, par Théodore Juste, 2 vol. in-8°; Histoire militaire du territoire actuel de la Belgique, t. III et IV, par Émile Verstraete, 2 vol. in-8°.

M. le baron Kervyn de Lettenhove offre le tome VI des Chroniques de Froissart, qu'il vient de publier au nom de la Commission académique pour les œuvres des grands écrivains belges.

M. Ch. Faider présente son Rapport sur les travaux du jury spécial institué pour un nouvel ordre de récompenses (exposition universelle de Paris), ainsi qu'une nouvelle édition de son résumé de la Statistique belge.

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L'Académie royale des sciences de Hongrie, à Pesth,

adresse ses dernières publications.

Remerciments pour ces différents ouvrages.

L'Académie des sciences morales et politiques de Madrid accuse réception des dernières publications de la Compagnie.

PRIX DE STASSART POUR UNE NOTICE SUR UN BELGE CÉLÈBRE

Conformément à la volonté du donateur et aux généreuses dispositions prises par lui, la classe des lettres ouvre, de concert avec les classes des sciences et des beauxarts, deux concours extraordinaires dont les prix seront décernés en 1871.

1° Un prix de six cents francs à l'auteur de la meilleure notice sur GÉRARD MERCATOR;

2o Un autre prix de six cents francs à l'auteur de la meilleure notice sur ANTOINE VAN DYCK.

La classe croit répondre aux intentions du fondateur en demandant surtout un travail littéraire. En conséquence les auteurs, sans négliger de se livrer à des recherches qui ajouteraient des faits nouveaux aux faits déjà connus ou rétabliraient ceux qui ont été présentés inexactement, s'abstiendront d'insérer dans leur notice des documents en entier ou par extraits, à moins qu'ils n'aient une importance capitale.

Les concurrents auront à se conformer aux formalités et aux règles suivantes des concours annuels de l'Académie :

« Les manuscrits devront être écrits lisiblement, rédigés en latin, français ou flamand, et adressés, francs de port, à M. Ad. Quetelet, secrétaire perpétuel, avant le 1er décembre 1870.

» L'Académie exige la plus grande exactitude dans les citations; les auteurs auront soin, par conséquent, d'indiquer les éditions et les pages des ouvrages cités. On n'admettra que des planches manuscrites.

» Les auteurs ne mettront point leur nom à leur ouvrage, mais seulement une devise, qu'ils répéteront dans un billet cacheté renfermant leur nom et leur adresse. Les mémoires remis après le terme prescrit, ou ceux dont les auteurs se feront connaître, de quelque manière que ce soit, seront exclus du concours.

» L'Académie croit devoir rappeler aux concurrents que, dès que les mémoires ont été soumis à son jugement, ils sont déposés dans ses archives comme étant devenus sa propriété. Toutefois, les auteurs peuvent en faire prendre des copies à leurs frais, en s'adressant, à cet effet, au secrétaire perpétuel. »

COMMUNICATIONS ET LECTURES.

DON JUAN D'AUTRICHE. Études historiques, par
M. Gachard, membre de l'Académie.

DEUXIÈME ÉTUDE.

L'ENFANCE DE DON JUAN.

1.

N'est-il pas singulier qu'après tout ce qui a été écrit, tout ce qui a été publié sur don Juan d'Autriche, on ne sache encore, avec certitude, ni la date ni le lieu de sa naissance? Ses historiens, ses biographes, varient à cet égard. Les uns, et dans ce nombre se range Vander Hammen, le font naître le 24 ou le 25 février 1545, à Ratis

bonne (1); d'autres placent cet événement au même jour de l'année suivante (2); d'autres encore le rapportent à l'année 1547 (3).

M. Lafuente, auquel on doit d'avoir comblé une lacune dans la littérature de son pays, en donnant au public une histoire générale d'Espagne, fruit d'études considérables et de laborieuses recherches (4), a prouvé que la date de 1545 et celle de 1546 sont l'une et l'autre erronées. Il l'a prouvé : 1o par un acte authentique faisant foi qu'aux cortès de Tolède, du mois de février 1560, où les ordres de Castille prêtèrent serment de fidélité au prince don Carlos, don Juan n'avait pas accompli sa quatorzième année; 2° par la médaille qui fut frappée en mémoire de la victoire de Lépante (8 octobre 1571), et sur le revers de laquelle on lit: Joannes Austriac. Caroli V fil. aet. su. ann. XXIV (5).

(1) Cette date a été adoptée par M. MIGNET, Charles-Quint, son abdication, son séjour et sa mort au monastère de Yuste, 2e édit., p. 382; par M. AMÉDÉE PICHOT, Charles-Quint, Chronique de sa vie intérieure et de sa vie politique, etc., p. 304; par M. DE SCHOENFELD, Encyclopédie des gens du monde, t. XV, p. 478, article reproduit dans la Nouvelle Biographie universelle, t. XXVII, p. 112. Elle l'avait été aussi par ALEXIS DumesNIL, qui fait mourir don Juan à l'âge de trente-trois ans. (2) STRADA. BRUSLE DE MONPLAINCHAMP. phie de Michaud.

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WEISS, dans la Biogra

M. RANKE, Fürsten und Völker von Sud-Europa, etc., t. I, p. 168, le fait naître aussi en 1546, en lui donnant une année de plus qu'à don Carlos, qui avait reçu le jour le 8 juillet 1545.

(3) MORÉRI.

p. 309.

EVARISTE DE SAN MIGUEL, Historia de Felipe II, t. I,

(4) Historia general de España, 1. I-XXVI, 1850-1862, in-8°. (5) Ibid., t. XIII, p. 437, note 1.

Je ne m'explique pas comment M: HAVEMANN, qui connaissait et qui cite ces deux particularités, adopte la version de Vander Hammen: « Wäh

A ces témoignages irrécusables j'ajouterai que l'homme qui peut-être connaissait le mieux la vie publique et privée de Charles-Quint dans les dix dernières années de son règne, que le cardinal de Granvelle, écrivant à Philippe II sur la perte qu'il venait de faire de son frère naturel, lui disait : « Dieu l'a appelé à lui à la fleur de son âge, à trente » et un ans (1). »

Enfin il y a quelque chose de plus décisif encore, et l'on s'étonnera que jusqu'ici personne n'en ait fait la remarque: c'est que Charles-Quint arriva à Ratisbonne seulement le 10 avril 1546, pour y séjourner jusqu'au 3 août (2).

L'année 1547 est donc indubitablement celle qu'il faut assigner à la naissance de don Juan d'Autriche. Mais, quant à la date précise de cet événement, elle reste couverte d'obscurité.

La même obscurité plane sur le lieu où don Juan reçut le jour.

On peut supposer, ou que Barbara Blombergh demeura à Ratisbonne après le départ de l'Empereur et qu'elle y accoucha, ou qu'elle le suivit, ou bien encore que, pour cacher sa grossesse aux personnes de qui elle était connue, elle changea de résidence. De ces diverses conjectures, l'une n'est pas plus invraisemblable que l'autre.

>> rend seines Aufenthaltes in Brussel,..... erhielt Kaiser Karl V die Nach>> richt, dass ihm um die Mittagstunde des Matthiastages (24 februar) 1545 >> in Regensburg ein Sohn geboren sei. » (Das Leben des Don Juan d'Austria, p. 1.)

(1)

".....

Hále llamado Nuestro Señor en la flor de su edad, á trenta y uno años de esta..... » (Lettre datée du 23 octobre 1578, à Rome : Archives de Simancas, Estado, leg. 932.)

(2) Journal manuscrit de Vandenesse.

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