Envers lui seulement quelque sévérité Le grand mal! Il en rit, et, s'armant de courage, Qu'il se fâche, un baiser met fin à leurs débats. J'ai ma vieille servante, à moi, qui me bougonne Parfois, pour moins que rien prend des airs de dragonne, S'en va criant bien fort que je sens le roussi, Et je ne voudrais pas qu'il n'en fùt pas ainsi. Deux bons bras, un bon cœur valent bien deux beaux yeux. } Il en est, je le sais et ne veux point m'en taire, Dont le temps au rebours aigrit le caractère, Qui vous font de la vie un éternel tourment Et se vengent sur vous de n'avoir plus d'amant; Mais cette exception ne détruit pas la règle. Plus d'une, à quatorze ans vive, folâtre, espiègle, Devient sombre, maussade à la fin de ses jours, Mais, observez-les bien, ce sont presque toujours De ces êtres à part, vrais fléaux des familles, Que dévore en secret l'ennui de rester filles Et qu'on voit se flétrir faute d'avoir goûté Au suprême bonheur de la maternité, Nonchalantes de tout et profondément tristes, Ne sachant où fixer leurs désirs égoïstes.... Les autres, quels que soient et leurs infirmités Et les malheurs des ans que Dieu leur a comptés, Conservent jusqu'au bout cette grâce enfantine, Cette humeur éveillée, agaçante, lutine, Qu'en elles nous aimons à leurs premiers printemps Et dont le charme encor grandit avec le temps. Des soins extérieurs quand l'âge les délivre, A qui de leurs avis veut se faire une loi; Et n'osant s'avouer un tendre sentiment L'encourage à parler, l'écoute avec bonté, Quoi qu'on lui puisse dirc, en ses desseins persiste, Se plaint qu'on veut pousser sa patience à bout, Et l'aïeule triomphe et son cœur se dilate Bonnes vieilles! est-il des passe-temps plus doux, De pures voluptés préférables aux vôtres? A d'autres (j'en connais dont l'humeur intraitable Se fait de la vieillesse un spectre épouvantable), A d'autres de compter à chaque pas du temps Du déclin de leurs jours les heures, les instants, D'entendre du trépas les approches cruelles A chaque bruit qui frappe à leur porte!... Pour elles, Et que semble la Mort oublier dans son vol Vieillir n'est pas vieillir : c'est prendre des années, Donner un but plus noble à ses relations, CLASSE DES BEAUX-ARTS. Séance du 5 novembre 1868. M. F.-J. FÉTIS, directeur et président de l'Académie. M. AD. QUETELET, secrétaire perpétuel. Sont présents: MM. L. Alvin, Guill. Geefs, C.-L. Hanssens, Eugène Simonis, A. Van Hasselt, Jos. Geefs, F. De Braekeleer, Ed. Fétis, Edm. De Busscher, Portaels, Alph. Balat, Aug. Payen, J. Franck, Gust. De Man, Ad. Siret, Julien Leclercq, membres; F. Stappaerts, correspondant. MM. R. Chalon, membre de la classe des lettres, et Éd. Mailly, correspondant de la classe des sciences, assistent à la séance. CORRESPONDANCE. M. le Ministre de l'intérieur adresse deux nouvelles livraisons du Trésor musical, publié par M. R. Van Maldeghem, et le Catalogue illustré des modèles recommandés par le conseil de perfectionnement de l'enseignement des arts du dessin. M. J. Franck, membre de la classe, offre un exemplaire |