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Aux §§ 3 et 4, l'auteur détermine d'une manière trèssimple les relations qui doivent exister entre la largeur des couronnes, le rayon de la roue, la hauteur de chute, la levée de la vanne, etc.; et les résultats auxquels il parvient concordent fort bien avec ceux que l'expérience a fait adopter. Il resterait à faire voir si, du moment que l'on fait, avec M. Folie, l'angle ao, on arrive à des équations qui diffèrent, autrement que par la forme, de celles que fournit la théorie ordinaire; car les unes et les autres me paraissent reposer alors sur les mêmes hypo-` thèses.

Quoi qu'il en soit de ces quelques observations, que je soumets à un auteur plus compétent que moi sur un sujet qui lui est si familier, je regarde la note de M. Folie comme un travail consciencieux et fort bien fait, et je suis d'avis qu'elle figurerait avec honneur dans les recueils de l'Académie. Je propose donc de l'insérer au Bulletin et d'adresser des remercîments à l'auteur. »

Rapport de M. Catalan.

Je partage complétement la manière de voir de notre honorable et savant confrère; et, aux objections qu'il a émises, j'ajouterai celle-ci :

Afin de rendre les calculs plus simples, M. Folie, comme tous les géomètres qui appliquent l'analyse à la physique ou à la mécanique, commence par faire d'assez nombreuses hypothèses, plus ou moins d'accord avec la réalité : il admet qu'il n'y a ni résistance de l'air, ni frottements; il suppose que la durée de l'ascension égale celle de la descente;

il admet encore qu'un certain angle a est assez petit pour que son cosinus puisse être remplacé par l'unité; ce qui n'empêche pas l'auteur, à la fin de sa note, de trouver α=39°10'. Enfin M. Folie suppose que le mouvement d'une seule molécule n'est pas gêné par toute la masse liquide.

Ces simplifications, je le répète, sont conformes aux habitudes de la mécanique appliquée, si l'on peut s'exprimer ainsi. Sont-elles légitimes? Il est permis d'en douter; et il est bien à souhaiter que les perfectionnements de l'analyse mathématique permettent un jour, aux géomètres, d'embrasser toutes les circonstances d'un phénomène.

Les remarques précédentes, dictées par l'amour de la théorie pure, ne me font contester, en aucune façon, le mérite du travail de mon honorable ex-collègue à l'Université de Liége. Aussi, je me joins à M. le lieutenantcolonel Liagre pour en proposer l'insertion aux Bulletins, et pour prier l'Académie d'adresser des remercîments à l'auteur. »

Conformément aux conclusions de ces deux rapports, la classe vote l'impression de la notice de M. Folie dans les Bulletins.

Notice sur une variété de Pyrophyllite, par M. Lucien De Koninck.

Rapport de M. Stas.

« La notice présentée dans la dernière séance, par M. Lucien De Koninck, renferme la description et l'analyse chimique d'une variété de Pyrophyllite découverte

dans les environs de Vielsalm, où l'on a constaté déjà la présence de ce minéral. Ce travail a été exécuté, à Heidelberg, sous la direction de M. Bunsen; c'est assez dire que les résultats analytiques obtenus doivent mériter toute confiance.

J'ai l'honneur de proposer à l'Académie d'imprimer la · note dans le Bulletin de la séance, et de voter des remercìments à l'auteur. >>

<< Partageant la manière de voir de mon savant confrère M. Stas, ajoute M. d'Omalius, second commissaire, je me joins à lui pour demander l'impression de la note de M. Lucien De Koninck. »

Ces conclusions sont adoptées et l'impression de cette note aura lieu dans les Bulletins.

Sur la division de la craie blanche du Hainaut en quatre assises, par MM. Cornet et Briart, ingénieurs civils.

Rapport de M. d'Omalius.

< MM. Cornet et Briart, déjà connus très-avantageusement par leurs travaux sur la géologie du Hainaut, avaient, entre autres, publié un travail d'ensemble sur le terrain crétacé de cette contrée, qu'ils ont divisé en six étages. L'une de ces divisions, correspondant au groupe généralement connu sous le nom de craie blanche, avait été décrite sans y établir de subdivisions; mais de nouvelles recherches, facilitées par des ouvertures de chemins

de fer, ont permis aux auteurs d'y distinguer quatre assises ayant des caractères particuliers, et ils communiquent à l'Académie le résultat de ces recherches.

Ce travail est divisé en deux parties, la première contient la description des quatre assises, dont voici l'énumération en allant de bas en haut :

4° La craie de Saint-Vaast, qui est en couches trèsfissurées; celles de la partie inférieure sont épaisses et renferment des silex bigarrés de blanc, de gris et de noir. Celles de la partie supérieure sont moins épaisses, ne contiennent pas de silex, mais on y trouve quelques sphéroïdes de pyrites plus ou moins altérées. Les fossiles sont rares et mal conservés dans cette assise. On y cite principalement l'Ostrea sulcata.

2o La craie d'Obourg est aussi très-fissurée et atteint quelquefois une puissance de 150 mètres; elle renferme quelques rognons de silex noirs, et elle est séparée en deux parties par un banc peu épais, composé de fragments de craie tendre et de craie durcie, réunies par une pâte cohérente très-fossilifère. Parmi les nombreux fossiles de cette assise, on remarque la Belemnitella quadrata, qui ne s'élève pas plus haut, et l'Ananchites gibba, qui ne se trouve qu'à ce niveau.

3o La craie de Nouvelles est d'un blanc parfait et plus pure' que toutes les autres craies du Hainaut. Elle est irrégulièrement stratifiée, fort peu développée et ne renferme pas de silex. Les fossiles n'y sont pas nombreux, excepté le Magas pumilus, qui ne se trouve que dans cette assise. :

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Les craies de ces trois assises sont exploitées pour faire de la chaux; on emploie aussi celle de Nouvelles à faire le blanc dit d'Espagne.

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4o La craie de Spiennes est plus développée que celle des autres assises; elle est rude au toucher, non écrivante, d'un blanc passant au grisâtre, devient quelquefois dure et jaunâtre; elle est accompagnée de bancs de silex gris, qui sont exploités pour les faïenceries, et qui l'ont été jadis pour faire des ustensiles et des armes.

La seconde partie du mémoire, intitulée Preuves de la superposition des quatre assises, contient des détails sur les divers gisements de la craie dans le Hainaut, et ces détails, quoique très-étendus, sont loin d'être inutiles, car on se ferait une idée très-fausse de cette craie en se la représentant comme une nappe uniforme où les quatre assises seraient uniformément superposées; c'est plutôt une collection de petits massifs où l'on ne voit jamais les quatre assises l'une au-dessus de l'autre, et dans lesquelles l'une de ces assises prend quelquefois une épaisseur bien supérieure à la puissance moyenne du massif général.

Je me permettrai, à cette occasion, de faire ici une réflexion de théorie géogénique, c'est qu'un pareil état de choses, qui se remarque souvent sur les bords des grands bassins géognostiques, me paraît contraire à l'hypothèse, assez généralement répandue, que les mers déposaient des couches uniformes sur tout l'espace qu'elles recouvraient, tandis qu'il me paraît favorable à l'hypothèse qui voit, dans beaucoup de dépôts sédimentaires, le résultat d'éjaculations intérieures, analogues à celles qui se font maintenant, sur une échelle infiniment plus petite, par quelques-unes de nos sources minérales.

J'ai l'honneur de proposer à la classe d'ordonner l'impression du mémoire qui fait le sujet de ce rapport, ainsi que de la belle planche qui l'accompagne. Comme ce mémoire est assez étendu, et que, pour me servir d'une

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