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phrase artistique, c'est un pendant de celui des mêmes auteurs sur la Meule, lequel est inséré dans les Mémoires in-quarto, je propose de le placer également dans ce recueil. »

Rapport de M. G. Dewalque.

«On sait que le terrain crétacé du Hainaut occupe une large et profonde vallée, creusée dans le terrain anthraxifère, et s'ouvrant vers l'O. dans le grand bassin crétacé anglo-français.

Des divers systèmes qui y ont été distingués, c'est surtout le système de la craie blanche, pour lequel Dumont a adopté le nom de sénonien, qui a comblé cette dépression de notre sol primaire.

Le mémoire de MM. Cornet et Briart a pour but d'établir une division de la craie blanche en quatre assises, dont ils indiquent les caractères et la disposition. L'analyse que notre savant confrère vient de vous en donner me dispense d'entrer dans plus de détails sur ce sujet; mais je profiterai de son exemple pour hasarder à mon tour quelques considérations géogéniques.

L'assise inférieure, ou craie de Saint-Vaast, s'étend sur toute la surface occupée par la craie sénonienne; mais les auteurs ont remarqué que la partie inférieure ne paraît exister que sur le versant septentrional du bassin. Cette disposition nous paraît l'indice d'un affaissement du sol qui a fait déborder la mer jusqu'aux limites extrêmes qu'elle a atteintes durant la période sénonienne. Au-dessus vient la craie d'Obourg, qui a particulièrement comblé le

fond de ce golfe, et qui présente ainsi une épaisseur beaucoup plus forte vers le thalweg que vers les bords. Elle s'étend moins loin que la précédente. La craie de Nouvelles, qui lui a succédé, ne se montre plus que vers le thalweg, où elle forme une bande de quatre à cinq kilomètres de long sur un demi-kilomètre de large, superposée à la précédente. Elle est recouverte par la craie de Spiennes, qui ne forme qu'une bande encore moindre, de trois kilomètres de long sur trois quarts de kilomètre de large.

Cette disposition ne nous paraît pas devoir être attribuée à une retraite des eaux, encore moins à une irrégularité accidentelle. La craie blanche du Hainaut est sans doute, dans cette province comme ailleurs, une roche produite par l'accumulation de restes organiques microscopiques. Lorsque la craie d'Obourg, à la suite d'une longue série d'années, eut comblé la plus grande partie de la dépression dont nous avons parlé en commençant, la craie de Nouvelles, puis celle de Spiennes, se sont probablement déposées sur la même surface que la précédente et la craie de Saint-Vaast. Leur disposition actuelle, qui affecte l'apparence d'une série en retraite régulière, est simplement l'effet des dénudations importantes et réitérées que ces dépôts ont subies depuis la fin de l'époque sénonienne jusqu'à l'époque actuelle. Ces dénudations, postérieures, du moins pour la plupart, aux mouvements du sol qui ont donné aux couches une inclinaison de 8°, ont dû nécessairement enlever à la périphérie les assises les plus récentes, pour n'en laisser des témoins que dans l'intérieur du bassin, aux points les plus bas et les moins accessibles à cette cause de destruction.

Je me joins bien volontiers à notre éminent confrère

pour proposer à la classe l'impression, dans les Mémoires in-4° de l'Académie, du travail de MM. Cornet et Briart, ainsi que de la belle planche qui l'accompagne.sh. abstone & folup ol

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Les conclusions de M. Nyst, troisième commissaire, étant conformes à celles de ses deux autres collègues, la classe vote l'impression du travail de MM. Cornet et Briart dans le recueil des Mémoires in-4°. p,www pom

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Note sur les étoiles filantes du mois de novembre 1868, par

M. Ad. Quetelet, secrétaire perpétuel de l'Académie.

Toutes les dispositions avaient été prises, à l'Observatoire royal de Bruxelles, pour l'observation des étoiles filantes périodiques du mois de novembre, afin de constater si le retour de cette année se serait présenté dans les mêmes conditions que celui de l'année dernière. Malheureusement l'état de l'atmosphère n'a pas permis, pendant les soirées du 9 au 15 novembre, d'apercevoir un seul météore, le ciel étant resté constamment couvert. Les stations de Gand et de Louvain n'ont pas été plus heureuses que Bruxelles.

« A Rome, m'écrit Mme Catherine Scarpellini, le phénomène a été remarquable par le nombre et l'éclat des

météores. Par suite d'une indisposition et de diverses circonstances indépendantes de ma volonté, j'aurais été empêchée d'observer si l'ouvrage du savant français M. Goulier (Études géométriques sur les étoiles filantes), que j'ai reçu le soir même du 13, n'avait appelé mon attention sur la notation vraie du commencement du phénomène et sûr le retard qui pouvait ou qui devait arriver. En effet, ce retard eut lieu puisque les heures de la soirée du 13 ont été presque entièrement négatives.

Le 14, au matin, sur la ligne du NNE et du NE,, une lueur diffuse très-marquée se manifesta (la tête du Lion se trouvait à peu de degrés au-dessus de l'horizon).

Vers 12 h. 15 m., une brillante étoile filante, d'une lumière floconneuse, partit lentement de y du Lion, sans décrire de trajectoire apparente.

A 12 h. 9 m., plusieurs autres étoiles plus brillantes et plus floconneuses partirent de p, e, x et de la même constellation.

m.,

De 12 h. 30 m. à 1 h. 20 il y eut une intermittence, et je ne vis seulement que quelques étoiles filantes dans la petite Ourse, le Lynx, la grande Ourse; elles se dirigeaient très-rapidement vers l'ouest.

A 1 h. 10 m., je remarquai encore un bolide d'une beauté remarquable qui, partant du Lynx, traversa la jambe de la grande Ourse et disparut au-dessous de la chevelure de Bérénice.

Enfin, de 1 h. 30 m. à 2 h. 30 m., j'annotai une myriade d'étoiles filantes très-brillantes qui partaient du petit et du grand Lion, des Jumeaux, de la chevelure de Bérénice, de la grande Ourse, du Lynx, de la Girafe et de diverses autres régions du ciel. Ces étoiles, toutes de première grandeur et d'un éclat planétaire, laissaient des traînées

remarquables, très-longues, doubles, serpentantes et floconneuses, dont quelques-unes avaient jusqu'à 40 degrés de longueur. Néanmoins, le point principal d'émanation était situé entre les étoiles 7, u, e, et du Lion.

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Le nombre de 90 étoiles, partant du NNE. et du NE. du ciel, que je pus annoter en deux heures seulement, me permet de conclure :

1° Que le phénomène commença à 12 h. pour la station du Capitole;

2" Que le maximum a eu lieu à 4 h. 50 m., comme M. le professeur Pinelli en a fait aussi la remarque lors de ses observations à Civita-Vecchia;

3° Que le phénomène durait encore lorsque le soleil apparut à l'horizon;

4° Qu'il a été supérieur, en tous points, à celui d'un retour ordinaire de cette époque;

5° Que le total des étoiles, de 12 h. à 6 h., n'a pas été inférieur à 3,000. »

D'après une lettre adressée à M. Quetelet, par le R. P. Denza, directeur du collège royal Charles-Albert à Montcalieri, près de Turin, ce phénomène, qui devait être observé en plusieurs endroits du Piémont, ne le fut qu'à Montcalieri et à Bra, durant quelques heures après minuit, à cause de circonstances atmosphériques peu favorables.

« A Montcalieri, afin de mieux suivre la marche de cette apparition, les observations ont commencé dès le 9, aussitôt que le temps et le clair de lune l'eurent permis. Le nombre horaire pour les quatre jours d'observation a été de 11 le 9, de 8 le 10, de 23 le 11 et de 24 étoiles le 12 novembre.

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