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t à la surface de la peau. Ils n'ont alors que six pattes, deux res antérieures et une seule postérieure et sont asexuées. Il cquiert sa forme définitive qu'après trois mues successives.

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La pénétration des femelles gravides dans l'épaisseur de l'épiderme, d'une part, de l'autre la présence des acares à la surface de la peau, troisièmement enfin les grattages donnent lieu à l'apparition d'une éruption polymorphe caractéristique de la gale.

b. Acarus folliculorum (Entozoon folliculorum; steatozoon folliculorum; demodex folliculorum; arachnides). Ce parasite, découvert en 1842 par G. Simon, vit dans les follicules sébacés normaux ou devenus kystiques. Son corps est allongé et mesure environ 0mm,30: Sa tête est munie de chaque côté d'une palpe formée de trois articles, et présente un renflement ou proboscis surmonté d'un organe particulier, trifurqué, et dont les pointes sont terminées par de fines soies. La tête est confondue avec le thorax qui constitue avec elle un quart de la longueur totale de l'animal. A la pièce thoracique sont appendues quatre paires de pattes très-courtes, formées de trois articles dont le dernier est terminé par trois petites griffes en forme de crochet. La

portion postérieure ou abdominale du corps est allongée et con tiendrait d'après certains observateurs un tube intestinal et une glande hépatique. Il existerait d'après Neumann une autre espèce de demodex, munie seulement de trois paires de pattes. L'acarus des follicules vit au sein du comédon des glandes acnéiques. Sa présence dans la glande n'est l'origine d'aucune

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Fig. 368. Groupe de démodex des follicules : A, démodex; B, poil; C, racine du poil D, follicule; E, glande.

lésion cutanée locale. Pour le récolter on enlève par pression sur la peau du nez ou de la face un certain nombre de comédons, on les dissocie dans la glycérine, et à l'aide d'un faible grossissement on peut étudier l'animal. Il se rencontre aussi fréquemment dans les glandes sébacées du conduit auditif externe ou de la peau du pavillon devenus acnéiques.

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B. VÉGÉTAUX PARASITES DE LA PEAU DE L'HOMME. Lorsqu'on examine une coupe de la peau normale non colorée et traitée soigneusement au préalable par l'éther, dans le baume du Canada

ou la résine d'Amar, on reconnaît que sur les points où l'épiderme est épais un certain nombre de spores végétales sont contenues dans les couches cornées. Ces spores sont de grandeur et de figures diverses. Elles ne répondent à aucune affection cutanée déterminée, et les espèces végétales probablement multiples auxquelles elles appartiennent n'ont pas encore été exactement définies. Quand une inflammation survient dans la peau, et surtout quand cette dernière a été couverte de cataplasmes, le nombre des végétaux microscopiques précités s'accroît. Lorsqu'une vésicule ou une bulle se produit, le contenu liquide est fréquemment parsemé de spores. Un certain nombre d'anatomistes, et notamment Orth (de Bonn) ont fait jouer à ces organismes un rôle dans le développement de certaines maladies de la peau, par exemple de l'érysipèle. Mais les véritables parasites de la peau, c'est-à-dire ceux qui accompagnent ou déterminent les affections cutanées réunies en clinique sous le nom de teignes, n'existent jamais comme les premiers dans l'épiderme de la peau normale, et produisent dans la peau malade des lésions élémentaires caractéristiques. C'est seulement ces derniers parasites que nous nous proposons de décrire dans ce paragraphe.

a. Parasite végétal de la teigne faveuse (Achorion Schönlenii; oïdées). Découvert en 1839 par Schonlein dans les croûtes des godets faviques, décrit ensuite par Gruby et Wedl, il a été inoculé pour la première fois avec succès par Remak sur la peau du bras. Nous étudierons successivement les caractères du végétal, et son mode d'implantation dans la peau et dans les poils.

Si l'on enlève avec une lancette une minime parcelle de la substance jaune de soufre qui constitue le godet favique et qu'on la dissocie dans l'ammoniaque, au bout de quelques minutes elle se désagrége et permet d'observer le parasite isolé. Il convient de faire pénétrer sous la lamelle, après avoir chassé l'ammoniaque, une goutte de solution d'iode dans l'eau additionnée d'iodure de potassium. Le végétal se colore alors en rouge brun, et l'on peut en observer les détails. Il est composé de spores arrondies, isolées ou réunies de manière à former des chaînes. Ces chaînes de spores terminent ordinairement les filaments du mycélium ou thallus. A l'extrémité libre de ces derniers elles sont sphériques, puis deviennent légèrement allongées, de telle sorte que le filament est formé par la réunion

d'articles courts. Les véritables filaments du mycélium sont enfin composés d'articles allongés, clairs, ponctués, dichotomiquement ramifiés et solidement unis entre eux. Les spores placées en série qui les terminent sont au contraire facilement caduques, et sont considérées comme une portion du végétal en voie de germination.

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Fig. 369. Achorion Schonlenii préparé par dissociation après l'action de la potasse à 40 pour 100: a, spores; b, chaînes de spores terminant les filaments du thallus, qui sont alors composés d'articles conrts; c, véritables filaments du thallus composés d'articles allongés et clairs. Grossissement 400 diamètres.

Lorsqu'on pratique une coupe transversale de la peau au niveau d'un godet favique, on observe les particularités suivantes au niveau de la saillie formée par le godet les couches épidermiques sont remplies de spores intercalées entre les cellules cornées. A côté de ces spores se rencontrent constamment des micrococcus et des bactéries, ainsi que des gouttelettes de graisse. L'accumulation de tous ces éléments étrangers détermine la saillie en bourrelet du godet. Le centre, déprimé, est occupé ordinairement par un ou plusieurs poils malades. C'est un point où l'évolution du favus s'est effectuée, et où la guérison tend à se produire. La maladie, comme toutes les teignes, guérit en effet au centre et se propage à la circonférence en s'étendant en cercle. Cette règle générale s'observe même dans le muguet de l'estomac ; quand l'oïdium albicans s'y développe il produit en effet des godets (Parrot).

Sur les godets faviques d'un certain diamètre l'invasion du

parasite n'est pas limitée par les couches épidermiques. Le mycélium pénètre perpendiculairement dans le derme en s'y ramifiant. Cette pénétration n'est point due à un simple refoulement des tissus, mais à un véritable envahissement (Malassez);

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Fig. 370. Conpe transversale de la peau au niveau d'un godet favique : a, épiderme; b, couche superficielle du derme irrité; c, conche profonde du derme; d, d, filaments du mycelium s'enfonçant dans le derme et terminés par des chaînes de spores.

on voit en effet sur les coupes les tubes du mycélium partir du fond du godet et s'insinuer en droite ligne dans le tissu conjonctif, entre les faisceaux de ce dernier, à la façon des racines pivotantes. Le derme réagit peu devant cette invasion, il se produit cependant au niveau des godets faviques un suintement continuel ou même de la suppuration. Dans tous les cas le tissu conjonctif envahi par le thallus de l'achorion Schönlenii se résorbe peu à peu, et c'est probablement à cette résorption que sont dues les cicatrices parfois profondes qui se montrent au-dessous des godets faviques, après la guérison de la teigne.

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