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crible. Aizk., I, 74, II. Le même auteur donne aussi bahea= bieldo para aventar (II, 4434, II)

II)= râteau pour séparer le grain de la paille, pour vanner, et

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azanieka radical de azaniekatu, azaniekatze, traiter à coups de moulin, moudre. On ne se sert ici que du radical, à cause de l'impératif azak qui suit. Comparez charrika, groupe 16.

Novia, I, 8, II, 178, a azenia = azeza, moulin antique; azanieka semble donc vouloir dire : « à coups de moulin, en employant l'azeña ». Pour le suffixe ka, voir également le groupe 46.

oro= chaque, chacun, tout. Voir les groupes 17 et 18.

=

que par toi soit. Impératif du

azak, pour ezak, verbe auxiliaire izan, izate, izaite

groupe 16.

= être. Voir le

— (une fois) criblé, mets tout au moulin.

Bordeaux, le 17 février 1896.

V. STEMPF.

OBSERVATIONS SUR L'ARTICLE PRÉCÉDENT

LA LANGUE ET LES INSCRIPTIONS IBÉRIENNES

M. V. Stempf a rendu trop de services aux études basques pour que nous n'attachions pas au moindre de ses travaux une importance spéciale. C'est pourquoi nous avons accueilli avec empressement son essai d'interprétation de la plus importante des inscriptions dites ibériennes. Je me hâte d'ajouter que cette interprétation ne me paraît admissible à aucun point de vue, et je demande la permission de le démontrer sommairement ci-après.

On sait comment la question ibérienne s'est posée: il était si simple de regarder les Basques, qui sont actuellement le seul peuple autochtone de la Péninsule au moins au point de vue linguistique, comme les descendants des habitants censés primitifs de l'Espagne! Aussi avait-on naturellement supposé que la langue basque devait seule donner la clef des inscriptions antiques, en caractères particuliers, que les Espagnols appelaient naguère desconocidas. De là un grand nombre de travaux médiocres, tendancieux ou fantaisistes et dont la science n'a retiré aucun profit.

Puis sont venues les époques de science plus positive; on a examiné les choses de plus près et on a trouvé que la question était beaucoup plus complexe et beaucoup plus difficile qu'il n'avait paru tout d'abord.

En admettant que le nom d'Ibère convienne aux anciennes populations espagnoles, on s'est demandé tout d'abord s'il n'y avait qu'une race et qu'une langue ibérienne; si cette race, ou ces races, était demeurée pure de toute alliance étrangère celte, phénicienne, latine, etc.; si elle était socialement et politiquement assez organisée pour avoir produit des documents littéraires et épigraphiques; si le basque contemporain, malgré la longue évolution qu'il a parcourue, n'est pas un idiome trop défectueux à tous les points de vue pour représenter celui d'un peuple civilisé, puissant et unifié sur une étendue de territoire aussi vaste et aussi naturellement divisé que l'Espagne. On s'est posé ainsi plusieurs questions extrêmement importantes qu'on n'a point encore résolues. Ajoutons que nous ne connaissons pas beaucoup encore l'histoire du développement phonétique et morphologique du basque, et que nous ne pouvons guère conclure avec quelque certitude du basque actuel à celui d'il y a dix-neuf cents ans.

Ceci posé, rappelons que les éléments du problème, -reconstitution de la langue ibérienne, sont de quatre espèces différentes mots conservés par les écrivains de l'antiquité classique, mots espagnols sans

origine traçable et probablement indigènes, inscriptions et médailles en caractères latins, enfin inscriptions et médailles en lettres desconocidas. Il est étrange que la plupart de ceux qui se sont occupés du problème ne se soient occupés que de cette dernière catégorie de documents, la plus abondante peut-être, mais aussi la plus délicate à étudier et la plus incertaine.

-—

Tous ces documents sont réunis, autant que possible,—dans l'ouvrage magistral de M. Émile Hübner : Monumenta linguae ibericae (Berlin, gr. in-4°, XCXLIV-264 p. et une carte). Il y donne la liste des mots anciens conservés, des mots espagnols supposés d'origine locale; il y reproduit les légendes des médailles et les inscriptions dont la carte nous montre la répartition presque exclusivement limitée aux régions Nord-Est et aux côtes du Sud et de l'Est.

Dans les mots cités par les anciens et dont plusieurs sont certainement inaltérés, - celia « bière », cetra «< bouclier », dureta « siège de bois », pala ou palaga << masses qu'on trouve dans les travaux des mines », sarna « éruption », etc. ; il ne paraît point y avoir rien de basque.

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Parmi les mots espagnols d'origine inexpliquée, sur vingt-trois que relève M. Hübner, c'est à peine si dix peuvent être, avec de la bonne volonté, rattachés à la langue basque.

Quant aux médailles, nous pouvons, pour le mo

ment, les négliger, puisqu'elles ne sauraient guère donner que des noms propres de pays ou de villes ; arrivons aux inscriptions, où nous pouvons espérer trouver des mots ordinaires et des phrases plus ou moins complètes.

M. Hübner reproduit soixante-quinze inscriptions dont dix-sept en caractères latins; de celles-ci la lecture n'offre conséquemment presque aucune difficulté. J'en prends quatre au hasard :

1° (XLIV Hübner)

M.FOLVI GAROS

A VNINAVNIN VE
BAG MARC LA L

VNININIT

SIEROVCIVT

2° (XLV Hübner)

PCORNELIVS. P.L.

DIPHILVS

CASTLOSAIC

3° (XLVI Hübner)

AMBATVS
SCRIPSI

CARLAE PRAISOM
SECIAS ERBA MVITIE
AS ARIMO PRAESO

NDO SINGEIEYO
INI AVA INDI VEA
VN INDI VEDAGA
ROM TEVCAECOM
INDI NVRIM ITE
VDEAEL RVRSEHCO

AMPILVA

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