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33 Lettre de la baronne de Bouglon (à Mme de

Puymaigre?)

15 novembre 1890

Papier, encre noire soulignée rouge

Collection particulière

Curieuse pour son emploi d'habitudes graphiques inspirées de celles de Barbey d'Aurevilly.

35 Lettres de Barbey à Marie de Bouglon (1838-1860)

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Ecrit vers l'époque du mariage de Marie en Russie, en 1860.

36 Lettres de Barbey à Raymond de Bouglon

(1847-1944)

fils de l' "Ange blanc"

- 6 juin 1879: adressée à “Jaspe"

Encres rouge, jaune et or

Enveloppe

- 3 décembre 1879 : signée “Bâbe”

Encres de couleur

- Vendredi 3 décembre 1880 adressée à "Jaspeton"

Encres rouge et verte

(Corresp. Gén. de B. d'A., VIII).

Collection particulière

Barbey d'Aurevilly aimait tendrement les enfants de la baronne de Bouglon. Il appelait Raymond "jaspe” à cause de son visage au teint transparent et veiné comme une

pierre métamorphique. On voit bien ici l'évolution de son style graphique, vers des lettres de plus en plus colorées, avec même l'emploi de poudre d'or. Il signe “Bâbe" ses lettres, probablement à cause de la prononciation de son nom dans la famille.

37 Manuscrit du cinquième mémorandum "pour l'A. B."

1864

Carnet de poche couverture violette
Encre rouge

Collection particulière

Autographe du dernier Memorandum. Barbey tint à cinq reprises un journal, qu'il intitule Memorandum, où à la demande d'un ami il consigne ses menues occupations et idées quotidiennes, mais il ne les prolongeait jamais longtemps. Les deux premiers (à Paris, 1836-1838) ont été écrits pour Maurice de Guérin, le troisième (à Caen, 1856) pour Trébutien, les 4o (à Port-Vendres, 1858) et 5o à l' “'époque” de Madame de Bouglon, l' "Ange blanc".

LA FORMATION la jeunesse, les amis, les maîtres

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Les portraits de Barbey d'Aurevilly

par Jean-Pierre Seguin

Barbey d'Aurevilly prétendait ne pas aimer les portraits : "le fretin humain n'est pas beau”, écrivait-il dans un texte consacré au Salon de 1872, recueilli dans Sensations d'art, "et pourtant, dans ces bancs entassés de harengs pour la laideur, il n'y a personne qui ne se croie quelqu'un et ne s'imagine avoir un visage. Tout museau a ses prétentions. Les peintres et les sculpteurs, qui spéculent, hélas, sur le portrait, ont même une théorie qui va à tous ces museaux impatients de leur reproduction : c'est qu'en art, il n'y a rien de laid en soi et que tout peut être abordé..... Aussi en pleut-il, des portraits !". On ne saurait parler de "pluie" à propos de ceux de l'écrivain, encore qu'il se soit prêté à offrir son "museau” à une vingtaine de peintres, dessinateurs et sculpteurs. Il a même accepté de se présenter chez une dizaine de photographes, en dépit du mépris qu'il affichait pour : "“cette démocratie du portrait, cette égalité devant l'objectif, brutale et menteuse de quatre sous, mis à la portée de la vaniteuse gueuserie d'un siècle de bon marché et de camelote" (Les Ridicules du temps, 1883).

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cet art

Les quelques portraits faits de lui jusqu'à l'approche de sa quarantième année ne sont guère révélateurs de sa personnalité, ni de son destin. L'adolescent rêveur, plutôt joli, quoiqu'en aient pensé ses parents, de la première miniature s'épanouit sur celle peinte par Finck en un jeune homme élégant, soucieux de paraître et de plaire. C'est le dandy des premiers Mémoranda et de l'Amour impossible, qui se fait gloire d'avoir empêché Maurice de Guérin de gâter : "son profil du dernier des Abencérages avec une cravate et des favoris ridicules". Il est encore tel sur la toile d'Haussoulier, à la veille du moment où Justus va découvrir sur ses traits les marques annonciatrices de la fin de sa jeunesse et, dans le regard de l'homme, une interrogation déjà présente sur le portrait de l'enfant, mais, entre temps disparue.

A partir des années 50, les nombreux portraits de Barbey donnent de lui deux visions différentes, voire contradictoires. Il y a ceux qui cherchent à représenter l'homme tel qu'en lui-même. Les plus anciens d'entre eux le montrent à un moment en principe privilégié de sa vie et de son talent : Une vieille maîtresse paraît en 1851 et l'Ensorcelée

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