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LA FAMILLE ET LES AMIES

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Naissance le 2 novembre de Jules-Amédée Barbey d'Aurevilly à Saint-Sauveur-le-Vicomte, au domicile de son grand-oncle, le chevalier de Montressel.

Il est l'aîné des quatre fils de Théophile Barbey, vivant de son bien, et d'Ernestine Ango, fille du ci-devant bailli Hector-Amédée Ango, ancien député aux Etats Généraux. La demeure familiale, rue Bottin-Desylles, avait appartenu à ce magistrat de l'Ancien Régime.

L'enfant grandit "parmi les soupirs" dans un milieu légitimiste et dans un climat religieux teinté de jansénisme.

Son oncle Jean-François-Frédéric Barbey d'Aurevilly est maire de Saint-Sauveur-le-Vicomte.

Le cadre de ses promenades aux environs de sa bourgage natale et à Carteret deviendra celui de ses romans.

1816

L'admission de Jules dans une école militaire est refusée à son père. Bientôt, l'adolescent séjourne chez son oncle Pontas-Dumeril, médecin et maire de Valognes, qui passe pour matérialiste et voltairien, et dont la bibliothèque s'ouvre à sa curiosité.

Influence d'Edelestand du Méril futur auteur de travaux d'érudition et philologue, sur son jeune cousin.

Barbey connaît alors un Valognes où d'anciens émigrés s'enferment dans le passé et redorent les boiseries de vieux hôtels où survivent l'esprit, les manières, le ton du "Petit Versailles", et dont le faste l'éblouit.

Il se fait tout oreilles quand on raconte, à mots couverts, tel scandale étouffé, tel drame familial qu'évoqueront un jour les Diaboliques.

- 1827

Études secondaires achevées au Collège Stanislas à Paris, avec comme condisciple Maurice de Guérin.

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A la mort de l'oncle Jean-François-Frédéric, Léon Barbey, qui deviendra missionnaire Eudiste, hérite de l'affixe nobiliaire d'Aurevilly. Son aîné, un moment gagné aux idées libérales (au désespoir de sa famille) ne fera de même que plus tard.

Jules s'inscrit à la Faculté de Droit de Caen, se lie d'amitié avec le libraire Trebutien, collabore à la "Revue de Caen", s'éprend d'une cousine par alliance, Louise Cautru des Costils (Mme Alfred du Méril). Ce "grand amour", qui l'éloigne d'Edelestand, et la rente viagère que lui lègue à sa mort le chevalier de Montressel, sont l'occasion d'une brouille avec ses parents, et en novembre 1833, il s'installe à Paris, décidé à s'y faire un nom dans le monde. Il a retrouvé son ami Maurice de Guérin.

1834 - 1836

Barbey revient en Normandie pour quelques séjours à Valognes, au château de Sainte-Colombe près de Saint-Sauveur, dans le Mortainais, notamment à Bois-Ferrand, chez les Gaudin de Villaine.

Son frère Léon milite en faveur de la duchesse de Berry, publie ses écrits dans le "Momus Normand" auquel Mme Théophile Barbey, un tantinet bas-bleu, adresse elle-même quelques vers. La vocation sacerdotale le conduit au Séminaire de Coutances.

Jules mène à Paris une vie dispendieuse de dandy traînant sur les boulevards et dans les cafés fréquentés par les "lions" son spleen et sa nonchalance. Sa réputation d'élégance et ses dons de brillant causeur l'introduisent dans certains milieux mondains. Mme de Maistre le fait connaître du Faubourg Saint-Germain. Il courtise la belle "marchesa" (Armance du Vallon) sans dédaigner des conquêtes plus faciles. Mais peut-être y a-t-il une part d'affectation et de littérature dans l'aveu de "sardanapaleries” qui auraient marqué jusqu'à l'âge mûr son existence de "roi des ribauds".

Rédaction du premier Memorandum.

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Barbey, qui se sent de moins en moins démocrate accole à son vieux patronyme le nom d'Aurevilly (qui est, a-t-il expliqué à Trebutien, celui

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