Imágenes de páginas
PDF
EPUB

France, de faire comme elle faisait au-devant de sa prise. 101. Interrogée comme elle eût délivré le duc d'Orléans; répond qu'elle eût assez pris de sa prise des Anglois pour le savoir; et si elle n'eût pris assez de sa prise deçà, elle eût passé la mer pour le aller quérir à puissance en Angleterre.

126. Interrogée si sa marraine qui croit aux fées, est réputée sage femme. Répond: « Qu'elle est réputée » bonne prude femme, non pas devine ni sorcière. »

127. Si sainte Catherine et sainte Marguerite aiment les Anglais. « Elles aiment ce que Dieu aime, et haïssent » ce que Dieu hait. »

127. Si Dieu hait les Anglais.

« De l'amour ou

>> haine que Dieu a aux Anglais ou que Dieu fait à leurs >> âmes, ne sais rien, mais sais qu'ils seront mis hors du » pays, excepté ceux qui y mourront. »

129. Si l'espoir d'avoir victoire était fondé en son étendard ou en elle? — « Il était fondé en Notre-Sei»gneur et non ailleurs. »

133. Pourquoi on porta son étendard à Reims.

Il avait été à la peine, c'étoit bien raison qu'il fût » à l'honneur. »

Ce volume est terminé par les lettres d'annoblissement de la famille de Jeanne d'Arc, sous le nom de Du Lys, en 1429; la sentence de révocation de la condamnation de la Pucelle en 1436; trois lettres de Jeanne d'Arc, et quelques autres fragments relatifs à cette héroïne, à laquelle ses concitoyens sont loin d'avoir rendu les honneurs qu'elle mérite.

J. A. BUCHON.

}

CHRONIQUE ET PROCÈS

DE

LA PUCELLE

D'ORLÉANS.

[ocr errors]

ET

PROCÈS DE LA PUCELLE

D'ORLÉANS.

Après que j'ai veu et leu toutes les croniques qu'on appelle les Croniques de France, de Froissart, de Monstrelet, de Guagin, et autres croniques escriptes par plusieurs personnes, et j'ai regardé. et bien considéré tous les merveilleux cas advenus audit royaume, depuis le temps Marcomire et Pharaon, fils du premier roy de France, jusques à présent, je n'ai point trouvé de si singulier et merveilleux cas, ni plus digne d'estre mis en écrit pour demourer en mémoire perpétuelle des François, afin que les rois de France, les princes et les seigneurs, les nobles, et tout le peuple dudit pays, puissent entendre et recognoistre la singulière grâce que Dieu leur fist, de les préserver de choir et tomber en la subjection et servitude des anciens ennemis de France, les Anglois.

Ou temps du roy Charles septiesme, en l'an de

MONSTRELET. T. IX.

CHRON. DE LA PUCELLE.

« AnteriorContinuar »