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Vieux-Augustins, no. 55, ayant acquis le fonds de cet ouvrage, dont il ne reste que deux cent cinquante exemplaires, a rouvert la souscription en six livraisons, qui paraîtront de semaine en semaine, chacune du prix de 3 fr. 5o c. La première est en vente. On peut aussi retirer le volume entier prix, 20 fr.

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166. Quadro dei PRINCIPALI POPOLI ANTICHI. Tableau des principaux peuples de l'antiquité, orné d'une carte géographique du monde antique, de d'Anville, par GIOV. TAMASSIA. 1 Vol., pp. 362, in-16. Pr., lir. 4; Bergame, 1824; Mazzoleni.

167. VORSTUDIEN zur Welt GESCHICHTE. Etudes préliminaires de l'histoire universelle, par F. A. WOLTERS. I vol. gr. in-8°, pp. rv et 554, Bâle, 1823; Schweighauser.

168. Die Weltgeschichte für gebildete Leser und Studirende. Histoire universelle pour les lecteurs instruits et les étudians, par Karl Heinr. Ludw. POLITZ. 4. édit. revue et aug.; 4 vol. gr. in-8. Prix, 7 rthlr; Leipzig, 1824; Henrichs.

169. Zeitschrift für die Völker-und Kriegs-geschiontE DER VORZEIT. Journal de l'histoire politiqué et militaire des temps anciens, par F. W. BENIKEN, capitaine au service de Prusse. Vol. 1 (de l'antiquité), pp. viii et 480; vol. 1 (du moyen âge); prix, 10 fl. 48 kr. les deux volumes. Erfurt, 1821 et 1822; Keyser.

ÉCONOMIE POLITIQUE des Romains. - M. Dureau de la Malle, 170. dans plusieurs mémoires lus aux académies des belles-lettres et des sciences, s'est occupé de déterminer la population et les produits de l'Italie sous les Romains. Il a retrouvé la forme et le texte des Tabulæ censuales, ou tables de recensement, registres de population par âge, par sexe, par condition, et de plus, tables de cadastre et d'estimation des propriétés par parcellaires, corrigées et vérifiées à chaque lustre. Tout cet ensemble de statistique et d'économie politique a été étendu à toutes les provinces conquises, à mesure de l'extension de la puissance romaine, et sous Auguste, il fut établi dans tout l'empire. Ce prince éclairé en avait écrit de sa main le résumé : Breviarium, rationarium totius imperii. Enfin, M. Dureau de la Malle a fourni les preuves de l'existence de ces tableaux de nais

sancés, de décès, de cadastre et d'estimation depuis Servius Tullius jusqu'à Justinien.

Elles se trouvent dans les Pandectes, dans Priscien et tous les historiens graves, grecs où latins qui ont écrit sur les Romains.

Ces tables exactes de population ont même fourni aux Romains le moyen de dresser des tables de probabilité de la vie humaine, et de constater la durée de la vie moyenne, au 3o. siècle de l'ère chrétienne, sous Alexandre Sévère.

Cette durée est fixée à 30 ans; elle était dé 28,8 en France à la fin du dernier siècle; elle est de 32 à Genève. Les tables de probabilité de la vie à Florence, dans le dernier siècle, dressées pour les placemens en tontines, rentes viagères, ventes d'usufruits, de pensions alimentaires, etc., offrent un rapport frappant pour la période de 20 à 50 ans, avec les tables de Domitius Ulpianus.

M. de la Malle espère, à l'aide de ces tables et de plusieurs documens historiques ou statistiques qu'il a réunis, pouvoir restituer, ou plutôt reconstruire, car on a des matériaux suffisans, le vaste système de statistique et d'économie politique de la république et de l'empire romain, depuis Servius Tullius jusqu'à Justinien, pendant une période de près de 11 siècles. 171. UNIVERSALGESCHICHTE DE CHRISTLICHEN KIRCHE, Histoire universelle de l'église chrétienne, 4° édit. continuée jusqu'à ce jour, par F. STEUDLIN; in-8°, 488 p.; Hanovre, 1825; Hahn. (Cette histoire va jusqu'en 1824.)

172. Harmonie der morgenlændisCHEN UND ABENDLÆændischen KirchE. Projet de réunion de l'église d'Orient et de celle d'Occident, par Herm. Jos, SCHMITT; avec un avant-propos par Friedr. SCHLEGEL. In-8°, pp. 221; pr., 1 rth. Vienne, 1824; Wimmer. (Leipz. lit. Zeit., déc. 1824, no. 311.)

L'auteur a divisé son ouvrage en 12 chapitres, dont les trois premiers traitent de la révélation et de la fondation du christianisme; le 5o et le 6o parlent de la sainte écriture, des traditions et des attributions de l'église. L'auteur qui est catholiqué y accorde une grande autorité aux traditions et aux chefs de l'église d'occident; dans des cas de discussion, dit-il, lá tradition doit décider en dernier ressort, vu que les évêques sont inspirés par le Saint-Esprit, et qu'ils sont par conséquent infaillibles. Dans le 7. chapitre, il veut démontrer quel'église de

l'Orient admet les mêmes principes fondamentaux relativement à l'église, à la sainte écriture et à la tradition, et que, sous ce rapport, elle est en parfaite harmonie avec l'église d'Occident. Le 8°. et le ge. ch. offrent le morceau principal de l'ouvrage il traite de la conformité des deux églises. Le chap. 10 expose brièvement l'histoire de la séparation des deux églises.. Le 11ẹ. parle des moyens propres à effectuer leur réunion. Le 12. enfin est consacré au triomphe de la vérité, une fois que les deux églises seront réunies. Comme nous ne donnons que la simple annonce de cet ouvrage, nous nous abstenons de reproduire le jugement peu favorable qu'en porte le journal cité. L. D. L.

173. Histoire de LA CROISADE DE L'EMPEREUR FRÉDÉRIC II, d'après les auteurs arabes, par M. REinaud.

L'Histoire des croisades, de M. Michaud, a donné naissance à une foule de recherches analogues. On s'est occupé particulièrement de ce qu'ont écrit à ce sujet les auteurs orientaux, et comme ces auteurs étaient presque tous inédits, on s'est hâté de les mettre en œuvre. M. Reinaud s'est attaché, pour ce qui le concerne, aux auteurs arabes. Ces écrivains, la plupart contemporains des événemens qu'ils racontent, ont conservé dans leur récit la vive émotion que ces événemens leur avaient causée. Il y a certaines époques des croisades qu'ils ont retracées dans les plus grands détails, et sans eux beaucoup de faits importans seraient restés inconnus. Une première édition du travail de M. Reinaud a déjà paru à la suite de l'ancienne édition de l'Histoire des Croisades; mais comme cette édition était fort défectueuse, qu'elle était susceptible d'un grand nombre d'additions et de corrections, M. Reinaud s'est remis à l'ouvrage et a tâché de ne rien omettre de ce que les manuscrits arabes de la Bibliothèque du Roi contiennent de relatif aux croisades. Depuis long-temps ce travail est terminé, et M. Michaud s'en est utilement servi dans la quatrième édition de son Histoire qu'il publie en ce moment. En attendant qu'il soit mis au jour, nous donnerons ici le morceau qui appartient à la croi sade de l'empereur Frédéric IIe. Cette croisade présente un caractère particulier, et l'on sera curieux de savoir ce qu'en ont dit les auteurs arabes. Rien de plus intéressant que la comparaison de leur récit avec celui des auteurs chrétiens contempo

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rains. Parmi les écrivains que nous citerons, il y en a qui auront yu Frédéric lui-même ou qui auront pu consulter des témoins oculaires (1).

La première origine de l'expédition de Frédéric est ainsi racontée par Ibn-Alatir et les auteurs qui l'ont copié. Une violente querelle s'était élevée entre Malek-Kamel, sultan d'Égypte, et son frère Malek-Moadam, prince de Damas. Celui-ci, se voyant menacé, sollicita l'appui de Gelal-eddin Mankberni, sultan du Kharism, qui, depuis quelques années, avait envahi la Georgie, la Grande Arménie et le nord de la Syrie. A cette nouvelle, le sultan épouvanté s'adressa à l'empereur Frédéric II..

Makrizi rapporte qu'il existait déjà de secrètes liaisons entre le sultan et l'empereur Frédéric, qui, ajoute-t-il, résidait alors en Sicile. Le sultan, pour obtenir son appui, promit de s'unir d'intérêt avec lui, et ils convinrent d'attaquer de concert le prince de Damas. Jérusalem et la Palestine, qui appartenaient alors au souverain de Damas, devaient, après qu'on en aurait fait la conquête, être remises à l'empereur. Un député de Frédéric étant venu à ce sujet se présenter au sultan, le prince le défraya sur toute la route, depuis Alexandrie jusqu'au Caire, et le combla d'honneurs. Le député était chargé de riches présens, et le sultan lui en remit d'autres en retour (2). Le député avait ordre d'annoncer la prochaine arrivée de l'empereur. Le sultan, pour presser son départ, lui envoya l'émir Fakr-eddin, fils du scheik Sadr-eddin, homme habile dans la paix et dans la guerre, la plume à la main comme au milieu de l'action (3).

Suivant Aboulfeda, cet émir mit tout-à-fait l'empereur dans les intérêts de son maître, et il fut convenu que l'on tournerait tous ses efforts contre le prince de Damas.

An 625 de l'hégire (1228 de J.-C.). Cette année, selon Ibn

(1) On a ici négligé d'indiquer les titres des ouvrages qu'on met à contribution ainsi que les volumes. Il suffit de dire qu'ils font tous partie de la collection des manuscrits orientaux de la Biblioth. du Roi. Dans son travail original, M. Reinaud a donné en tête la notice de toutes les chroniques dont il s'est servi.

(2) Suivant l'historien arabe des patriarches d'Alexandrie, les présens de l'empereur consistaient en chevaux, étoffes, objets de fonte oiseaux de proie; ceux du sultan consistaient en productions curieuses de l'Inde, de l'Arabie et d'autres pays.

(3) Voy, les Annales d'Aboulfeda, t. IV, p. 430.

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Alatir, on commença à voir arriver en Palestine les troupes de l'empereur; mais au moment où la guerre allait commencer, le prince de Damas, contre qui ces préparatifs étaient dirigés, mourut, ne laissant qu'un fils jeune et sans expérience. Ce prince s'appelait Malek - Nasser Daoud ou David. Le sultan crut l'occasion favorable pour s'emparer sans coup férir de la principauté de Damas et la réunir à l'Égypte. Le jeune prince, hors d'état de résister, eut recours à un de ses oncles appelé Malek-Aschraf, et prince de Khelat dans la grande Arménie. Aschraf était frère du sultan d'Égypte; mais la crainte de voir les chrétiens devenir maîtres du pays lui fit embrasser les intérêts de son neveu, et il accourut à son secours avec toutes. ses forces.

Le sultan enleva d'abord sur le prince de Damas Jérusalem et les places voisines; ensuite, feignant d'être effrayé de l'audace toujours croissante des Francs de la Palestine, qui, enhardis par les secours qu'ils recevaient successivement d'Occident, commençaient à prendre un aspect menaçant et à relever leurs forteresses abattues, il écrivit à son frère ces paroles: « C'est » pour combattre les chrétiens que j'étais venu ici : voilà que » le pays était sans défense. Les Francs venaient de rebâtir Si»don, dont nous avions rasé les murailles. Vous savez que » notre oncle Saladin, en prenant Jérusalem, nous a laissé un » nom à jamais illustre. Și les Francs avaient repris la ville sainte, c'eût été un éternel déshonneur pour nous; notre mé» moire eût été à jamais flétrie chez nos descendans. Devenus, » indignes de la renommée acquise par notre oncle, de quelle » estime aurions-nous joui devant Dieu et devant les hommes? » Les Francs ne se seraient pas contentés de ce qu'ils ont pris, » ils auraient voulu avoir autre chose. Cependant puisque vous » êtes venu ici, ma présence est devenue inutile. Je vais m'en » retourner en Égypte; ce sera à vous de défendre la Syrie. Ce » ce n'est pas de moi qu'on dira que je suis venu combattre » mon frère : loin de moi une telle pensée. »

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Le sultan, suivant la remarque d'Ibn-Alatir, cherchait par cette lettre à effrayer son frère et à le forcer d'abandonner les intérêts du prince de Damas, sous peine de le laisser seul aux prises avec l'empereur. Cette ruse lui réussit. Aschraf, désespérant de résister avec ses seules forces aux guerriers de l'Occident, consentit à satisfaire tous les désirs du sultan. Non

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