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ractères dont Warburton n'a point parlé, et dont personne, pas même M. Ausonioli, n'avait reconnu l'indication expresse dans le fameux texte de Clément d'Alexandrie, avant que M. Champollion les eût découverts lui-même dans les textes purement égyptiens;

3o. D'avoir éclairé le système graphique de l'ancienne Égypte, en démontrant matériellement la filiation des trois écritures qui le composent;

4°. Enfin, de rendre à l'histoire, par les heureuses applications qu'il ne cesse de faire de sa découverte aux monumens originaux, une série de faits nouveaux et dont le nombre et l'importance s'accroissent successivement et nous donnent l'assurance d'assister en quelque sorte à la résurrection d'un peuple tout entier. Pourquoi M. Ausonioli ne voudrait-il pas permettre que cette grande œuvre fût l'ouvrage des savans français ?

A. M.

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230. DICTIONNAIRE PERSAN. Le roi de Suède, et plusieurs universités et bibliothèques d'Allemagne, ont reçu en présent, de la compagnie anglaise des Indes orientales, le dictionnaire et la grammaire persans, imprimés à Lucknou, capitale du Rajah d'Oude; nous en avons donné une savante notice rédigée par M. Am. Joubert, dans le cahier de septembre 1825, no. 198. 231. COMMENTATIO HISTORICO-CRITICA DE RHAPSODIS, in-4°. de 22 p., Vienne; 1824; Strauss. (Allg. Liter. Zeitung, 1825, nov., n°. 281.)

Cet opuscule contient, en premier lieu, l'étymologie du mot Ραψωδός. ἀπὸ τοῦ ῥάπτειν την ῳδήν, ου ἀπὸ τοῦ επὶ ῥάβδῳ de. L'auteur expose ensuite les raisons qui lui font adopter cette étymologie. Pánte dny est expliqué d'après Wolf: Carmina modo et ordine publicæ recitationi apto connectere. Ομηριςαί et Ομηρίδαι sont désignés comme synonymes dans le sens de paydol., Viennent ensuite des observations historiques sur l'art des rhapsodes grecs, divisées en quatre périodes. La première va jusqu'à Homère; la deuxième comprend l'âge d'or des rhapsodes, jusqu'à Pisistrate; la troisième, l'âge d'argent, jusqu'à Socrate; la quatrième enfin, l'âge d'airain, s'occupe de la dégradation de l'art des rhapsodes. L'énumération des rhapsodes distingués termine cet opuscule.

232. EURIPIDIS ALCESTES: cum integris MONKI, suisque animadversionibus, edidit Dr. WUSTEMANN; in-8°., XVI et 235 p. ; Gotha; 1823; Ettinger.

233. SOPHOCLIS OEDIPUS IN COLONO, cum scholiis vetustis et suis commentariis tum emendatior editus, tum explanatior; ab Carolo REISIGIO; in-8°. de 160 p. Jenæ, Croker.

234. OSSERVAZIONI INTORNO ALLA TRAGEDIA DI SOPHOCLE, INTITOLATA OEDIPO RE. Observations sur l'OEdipe roi, de Sophocle; par M. BERNI degli ANTONI. (Nuova collect. d'opuscoli lett. conpilata dai sig. Berni, Cardinali, etc., in-4°., Bologna; 1825; Marsogli.)

Ces observations sur Sophocle, par le chevalier Vincent Berni (p. 26 - 51), se recommandent à plusieurs titres. Après avoir donné de cette tragédie une analyse détaillée dans laquelle il fait ressortir toutes les beautés d'ensemble, et la marche dramatique de l'ouvrage, l'auteur détruit une critique de Métastase, de Blair, de Schlegel, qui ont prétendu que le sujet de cette tragédie était invraisemblable parce qu'on ne saurait admettre qu'on fût resté si long-temps, à Thèbes, sans faire aucune recherche sur le meurtre de Laïus. M. Berni observe avec raison que cette objection a été prévue et résolue par Sophocle lui-même; en effet, OEdipe dit à Créon : « Quel >> funeste obstacle empêcha, quand le roi eut ainsi péri, de >> rechercher la cause de cette mort? » Et Créon lui répond: « Ce fut le Sphinx captieux qui, nous accablant de maux » trop réels, nous faisait négliger de rechercher ceux dont » la cause était incertaine (v. 128–32, Ed. Brunk.) » A cette raison, prise dans le cœur humain, l'auteur ajoute celle-ci, que lui fournit Aristote; c'est que ce défaut, qui se passe dans l'avant-scène, est hors de la tragédie. Le fait n'est point de l'invention de Sophocle, il l'a exprimé tel qu'il existait; il lui suffisait de suivre une tradition qui fût dans les croyances publiques.

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Mais Voltaire est celui que combat avec plus de force l'auteur de la dissertation. On sait que Voltaire, dans une des lettres adressées à M. de Genonville, et mises en tête de son OEdipe, censure très-vivement Sophocle (1). C'est ce jugement

(3) T. I, p. 19, édition de Kehl,

qu'examine M. Berni, et j'avoue qu'il a presque toujours raison contre le critique français, dont le défaut, en général, fut de traiter trop superficiellement les ouvrages des anciens, et, ce qui n'est pas de franc jeu, de ne les juger que sur ses propres traductions, où il semble prendre à tâche de les rendre tant soit peu ridicules En voici un exemple entre plusieurs : OEdipe, cherchant à se rendre raison du meurtre de Laïus, quand on lui dit qu'il a été tué par des brigands, comme déjà il soupçonne l'ambition de Créon, il s'écrie: « Mais un brigand, s'il n'eût été excité par l'appât d'une récompense, » aurait-il osé tenter de commettre un tel forfait (1)? » Voici la traduction de Voltaire : « Comment des voleurs auraient-ils » pu entreprendre cet attentat, puisque Laïus n'avait point » d'argent sur lui? » Cet exemple suffit pour expliquer notre pensée, et justifier les réfutations de M. Berni.

D: M. 235. DE PLATONIS PARMENIDE, Dissert. Fréd. Guill. Gust. SucKow; in-8°., p. 35, Breslau; 1823; imprim. de l'Univers. 236. SPECIMEN INAUG. IN PROTAGORE APUD PLATONEM FABULAM DE PROMETHEO, ET GENERIS HUMANI AD HUMANITATEM PROGRESSIONE ; auctore Arnoldo EKKER; 128 p. in-8°., Utrecht, 1822; Altheer.

237. PLATONIS APOLOGIA SOCRATIS. Accessit brevis annotatio in usum scholarum; in-8°., p. 55. Leipzig; 1824; Vogel. 238. HARANGUES POLITIQUES DE DÉMOSTHENES. Recueil contenant les trois Olympiennes, les quatre Philippiques, les Discours sur la paix et sur la Chersonèse; publiés avec une introduction, des commentaires et une carte de la Grèce, par R. TOEPFER; in-18, Genève; 1825; Cherbuliez.

239. APPARATUS CRITICUS ET EXEGETICUS ad Demosthenem, alio

rumque et suis annotationibus auctum edidit G. H. SCHEFER. Tomus I, pr. 3 rthlr. 12 gr. Londres; 1824. ( Allgem. Repertor. Leipzig, 1824, 4°. vòl., nos. 19, 20, p. 44. )

Ce volume offre en premier lieu toutes les dédicaces et les avant-propos des éditeurs précédens. Vient ensuite, page 122, (1) V. 124, édit. Brunk.

CAR. AUG. RUDIGERI dissert. de canone Philippicarum Demosthenis, Friberg, 1820, page 135; RUD. RAUCHENSTEINII Diss. de orationum olynthiarum ordine, L. 1821. Les Observat. philol. et crit. in Demosthenis Philippicas (par le professeur Breme), dont cet écrit est accompagné, sont intercalées en leur lieu dans les remarques des autres interprètes. Viennent ensuite (p. 174) les annotations qui terminent ce volume avec l'Orat. de fœdere cum Alexandro.

Le journal qui fait l'annonce de cet ouvrage observe que, parmi ces annotations, il s'en trouve plusieurs, qui ne sont pas absolument nécessaires, mais qu'en revanche elles offrent beancoup de nouvelles recherches que tout le monde n'est pas à même de se procurer. Telles sont, par exemple (p. 437), BEN. . Gottl.Weiskii Diss. super oratione de Haloneso, Lubben, 1808; et p. 718, Henr. Amersfoordtii introductio ad orat. de Symmoris. Ce recueil est encore enrichi des notes du professeur Schafer, lesquelles contiennent en partie les versions de Bekker, et offrent des observations sur des essais de changemens ou d'explications, sur des notes philologiques ainsi que des passages d'autres écrivains. L. D. L.

240. HERODIANI HISTORIARUM LIBRI OCTO, in usum scholarum, cum argumentis, animadversionibus indicibusque edidit Guil. LANGE. 8°. pp. XVI et 408. Halle; 1824; librairie des orphelins.

241. GLOSSARIUM EROTICUM LINGUÆ LATINE, sive theogoniæ, legum et morum nuptialium apud Romanos explanatio nova; auctore P. PIERRUGUES. Gr. in-80. Prix 10 fr. papier vélin, et 16 fr. pap. vélin satiné. Paris, 1826; Dondey Dupré. 242. RICHARDI Bentleii notæ atque emendationes IN Q. HORATIUM FLACCUM INTEGRE, cum ipsis indicibus Bentleianis; par SACHSE; 815 p., in-8°., pr. 2 rthlr. 20 gr. Leipzig, 1825; Basse. (Allg. Liter, Zeitung, 1825; nov., no. 281, p. 577-)

Le mérite de cette nouvelle édition se réduit à ceci : elle contribue à répandre plus facilement un ouvrage qui, malgré ses défauts isolés, fera toujours l'admiration de la postérité. D'après les échantillons linguistiques que nous trouvons dans ce mémoire, nous sommes d'avis que l'éditeur aurait mieux fait d'enrichir l'édition par un précis historique et critique des tra

a

vaux de Bentley, au lieu d'un long avant-propos en mauvais latin. Il paraît que l'éditeur a choisi la première édition d'Amsterdam de 1713. Soit par commodité, soit par négligence, il trouvé bon de conserver la manière de citer telle qu'elle était en usage à l'époque de Bentley. Cette disposition vicieuse peut trouver de l'indulgence, sans doute; mais ce qui est impardonnable, c'est qu'on y voit les mêmes fautes qui se trouvent dans l'édition d'Amsterdam de 1713, malgré les corrections qui se trouvent à la fin de cet ouvrage. L. D. L.

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243. MARTIALIS EPIGRAMMATA ad codices parisinos accuratè recensita, variis lectionibus, notis veteribus et novis, græcâ interdum versione, notitiâ litterariâ et indice locupletissimo illustraverunt quinque Parisiensis Academiæ professores. Vol. II. 8°., 42 f. Paris; 1825; Lemaire.

244. DAVIDIS Ruhnkenii in TereNTIUM DICTATA, BRUNSIANO EXEMPLO EMENDATIUS multisque partibus integrius, ex apographo Hamburgensi, edita; curâ Lud. ScHQEPENI. in-8°., pr. 1 th. 4 gr. Bonn; 1824; Weber.

245. P. OVIDII NASONIS QUE SUPERSUNT, ad optimorum.librorum fidem accuratè editá; curavit Antonius RICHTER; 3 vol. in-18. Leipzig.

Cette édition, pour laquelle on s'est aidé des travaux de Burmann, fait partie de la jolie collection de Tauchnitz, qu'imprime aujourd'hui cet éditeur pour la seconde fois. Il a refondu ses caractères stéréotypes pour parvenir à une plus grande perfection typographique, et il a complètement réussi. Le poëte de Sulmon est maintenant aussi élégant, sous ce rapport, qu'Horace et Virgile et les autres auteurs que M. Tauchnitz a réunis. 147 volumes, tant grecs que latins, sont sortis de ses presses, et de nouveaux écrivains vont succéder à ceux qu'il a déjà publiés au nombre de 67. Cet infatiguable imprimeur va nous donner aussi la version. des Septante. Je souhaite, avec tous les amis de la science, qu'il ne se borne pas à reproduire les auteurs qui sont entre les mains de tous les lecteurs, et j'espère que bientôt nous verrons paraître aussi ceux qui ont eu peu d'éditions, et que par conséquent on se procure difficilement. On peut acheter séparément chaque volume de la collection, et les prix de ces volumes. sont en général fort modiques. P. DE GOLBÉRY.

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