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exemples dans les planches III à X. Enfin l'auteur, parlant des caractères de pure invention, en offre dans les planches XI et XII des exemples au moyen desquels on peut apprendre à écrire l'hébreu d'une manière brillante et pure.

Cet ouvrage est orné çà et là d'élégantes traductions de sujets hébraïques en vers italiens. On pourrait désirer de trouver plus de développement dans certains passages, et de voir disparaître du frontispice ainsi que de la planche VI certains contours d'un style lourd et suranné, qui contrastent étrangement avec la beauté et l'élégance de ceux des autres planches, particulièrement de la IV. et des deux dernières. Nous n'en applaudissons pas moins au génie heureux du jeune auteur, pour la nouveauté de son travail et pour la justesse tant de sa théorie que de ses règles pratiques; recommandant son ouvrage à toutes les personnes qui voudraient apprendre à fond la formation et l'orthographe des caractères hébraïques.

2. DIE HEBRAISche Sprache für die Anfænger, etc. Grammaire hébraïque à l'usage des écoles et des académies; par HANNO, in8. de xii et 153 pag. Heidelberg, 1825; Groos. (Gotting, gel. Anzeig. 1825, août, p. 1348.)

Cette grammaire se distingue avantageusement parmi le grand nombre d'ouvrages de ce genre. Elle n'offre pas une simple compilation comme la plupart de ses sœurs; mais elle est le fruit de recherches philosophiques et d'une étude solide. Par conséquent le but de l'auteur n'était pas d'augmenter seulement le nombre des grammaires, mais de faciliter l'étude de la langue hébraïque. Son ouvrage est composé de la partie théorétique et de la partie pratique ; il ne s'agit ici que de la première partie. L'auteur commence par plusieurs observations judicieuses sur les ouvrages élémentaires de Gesenius, en indiquant les légions de fautes dont ces ouvrages fourmillent. Il considère ensuite les difficultés qu'oppose une écriture surchargée de voyelles et de points, et cherche en conséquence à rétablir l'ancienne théorie des diphthongues, sans cependant rejeter entièrement Ja ponctuation. Cette théorie donne naturellement naissance à un grand nombre de règles compliquées sur la prononciation de ertaines lettres, et l'auteur cherche quelquefois à étendre l'utilité de cette langue par de nouvelles étymologies.

3. CONJECTURES SUR LE MOT HÉBREU KESITHA, à l'occasion d'une ancienne médaille phénicienne; par le doct. Fréd. MÜNTER, (Kong. danske vidensk. selskabs philosoph, og histor. afhandl., 1824, t. II, p. 411.)

La Bible fait mention d'une monnaie appelée Keşitha, mot que les commentateurs ont traduit par Agneau. Le rabbin Akiba assure que dans le temps où il voyageait dans la Judée, une obole s'appelait encore Kesitha. M. Münter présume que la vieille médaille phénicienne que le voyageur anglais Clarke a rapportée des ruines de Citium, et publiée dans la relation de son voyage, est un de ces Kesitha sur lesquels on n'avait guère d'autres renseignemens. C'est une pièce grossièrement taillée, presque triangulaire, et portant d'un côté l'empreinte d'un agneau, bélier ou

mouflon.

D.

4. MÉLANGES ASIATIQUES, ou choix de morceaux critiques et de Mémoires relatifs aux religions, aux sciences, aux coutumes, à l'histoire et à la géographie des nations orientales; par M. ABEL RÉMUSAT. Tom. I' er in-8°. de 436 p. Paris, 1825; Dondey-Dupré.

Plusieurs des morceaux qui composent le 1. volume de ces Mélanges ont déjà été imprimés; mais les uns n'ayant été tirés qu'à un très-petit nombre, sont aujourd'hui introuvables, et les autres sont comme ensevelis dans des collections immenses, telles que le Moniteur, les Magasin et Annales encyclopédiques, le Journal des savans, etc., etc. Le grand nombre de volumes qui composent ces recueils, autant que leur prix excessif, les excluant de la plupart des bibliothèques particulières, il en résulte que beaucoup de fragmens curieux, beaucoup de dissertations et de mémoires intéressans deviennent inutiles, ou demeurent inconnus à la plupart de ceux qui auraient le plus d'intérêt à ne pas ignorer leur existence, et qui n'ont point la faculté de se procurer ces immenses collections. Le seul moyen de parer à cet inconvénient est de réunir en un même corps d'ouvrage tous les morceaux disséminés dans ces collections, comme on l'a déjà fait pour les Discours, opinions et rapports sur divers sujets de législation, d'instruction publique et de littérature, de M. le baron Silvestre de Sacy; pour les Mémoires relatifs à l'Asie,

de M. Klaproth; et enfin comme on vient de le faire en publiant ces Mélanges.

Il ne faut pas croire que l'on a réuni indistinctement et sans ordre, dans cet ouvrage, tous les articles que M. Abel-Rémusat a publiés dans différens journaux. Le nombre en était trop considérable, ce qui a mis l'auteur dans la nécessité de faire un choix; et il n'a réuni dans cet ouvrage, que les morceaux qui lui ont paru les plus importans. Il n'a pas jugé à propos surtout d'y comprendre tous les articles où il s'était seulement attaché à faire connaître, par des extraits ou des analyses, les ouvrages relatifs à l'Asie. Les morceaux qui composent ce 1er. volume offrent un grand nombre de faits intéressans et de particularités curieuses sur les croyances, les mœurs et les langues des principaux peuples de cette partie du monde. Il n'en est pas un seul qui n'éclaircisse quelque difficulté, ou qui ne rec.ifie quel-、 que erreur; et la plupart contiennent des aperçus, des renseignemens nouveaux des observations essentielles ou des discussions utiles. Ne pouvant nous arrêter à chacun de ces inorceaux en particulier, nous nous bornerons à en indiquer les titres.

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I. Sur les traductions de la Bible en Chinois.

II. Sur les Missions des Baptistes dans l'Inde.

III. Coup d'œil sur les premières années de la Mission protestante à Malaca.

IV. Sur les nouvelles Lettres édifiantes.

V. Sur la vie et les opinions de Lao-Tseu, philosophe chinois du 6. siècle avant notre ère.

VI. Sur quelques épithètes descriptives de Bouddha, qui font voir que Bouddha n'appartenait pas à la race nègre. VII. Sur la succession des 33 premiers patriarches de la religion de Bouddha.

VIII. Discours sur l'origine de la hiérarchie Lamaïque. IX. Sur l'étendue de quelques-uns des livres sacrés de Bouddha.

X. Sur un vocabulaire philosophique en cinq langues, imprimé à Pékin.

XI. Observations chinoises et japonaises sur la chute des corps météoriques..

XII. Lettre à M. Cordier sur l'existence de deux volcans

brûlans dans la Tartarie centrale. (Voy. la 2. sect. du Bulletin.

1825.)

XIII. Uranographie mogole.

XIV. Sur la médecine des Chinois.

XV. Sur le Tapir de la Chine.

XVI. Sur l'origine des formes grammaticales.

XVII. Sur l'Asie Polyglotte de M. Klaproth.

XVIII. Sur la transcription des mots orientaux eu lettres européennes.

XIX. Sur les hiéroglyphes égyptiens.

XX. Sur les inscriptions de Sibérie.

XXI. Sur la grammaire turque de M. Jaubert.

XXII. Sur les monumens de l'Indoustan.

XXIII. Sur quelques usages des Indous.

XXIV. Sur les relations politiques des rois de France avec les empereurs mogols.

XXV. Sur une ambassade chinoise en Tartarie.

XXVI. Sur l'ambassade du lord Amherst, à la Chine; en 1816.

Il était nécessaire, dans un ouvrage de la nature de celui-ci, de classer méthodiquement les morceaux qui doivent le composer; c'est ce qui a été fait, et l'auteur a adopté, à peu de chose près, l'ordre bibliographique le plus généralement reçu. En effet, ainsi qu'on peut le voir par les titres que nous venons de transcrire, le 1er, volume comprend divers morceaux théologiques relatifs à la prédication du christianisme dans l'Orient, et aux deux religions de Logos et de Bouddha : viennent ensuite quelques mémoires appartenant aux sciences naturelles; des observations sur la grammaire générale, sur la philosophie du langage, et sur les écritures orientales; des morceaux relatifs à l'histoire de l'Inde; d'autres traitant des relations politiques et diplomatiques entretenues par les princes de l'Asie, soit entre eux, soit avec les Européens.

Les matières seront distribuécs, dans les 3 autres volumes qui composeront cet ouvrage, de la manière suivante : le 2o. volume, disent les éditeurs dans un avertissement qui est en tête du r., sera consacré tout entie à des considérations paléographiques, philosophiques et littéraires sur les écritures et le langage dcs Chinois; le troisième et le quatrième seront

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composés d'extraits et de fragmens relatifs à la littérature, à la géographie et à la biographie. C. LANDRESSE.

5. ESSAY ON D'. YOUNG AND M. CHAMPOLLION'S PHONETIC SYSTEM OF

HIEROGLYPHICS, etc. Essai sur le système des hieroglyphes phonétiques, du Dr. Young et de M. Champollion, avec quelques découvertes additionnelles qui le rendent applicable à la lecture des noms des anciens rois d'Égypte et d'Éthiopie. Par M. HENRY SALT, Consul général de S. M. Britannique, en Égypte. In-8°. Londres, 1825; Valpy.

J'ai soumis depuis assez long-temps au public lettré les principes de ma théorie hieroglyphique, pour que j'eusse dû espérer que les savans voudraient bien s'occuper d'abord d'examiner les préceptes qu'il me semblait avoir établis avec assez de fondement, afin de les rectifier par de plus heureuses découvertes, s'il y avait lieu, ou de les approuver dans l'intérêt général de la littérature ancienne et de l'histoire. Mais le parti le plus utile n'est pas toujours celui que la divergence des vues fait d'abord adopter; et malgré les suffrages les plus respectables et les plus authentiques, mes recherches hieroglyphiques ont offert cette singularité, que des hommes même d'un grand mérite en philologie ont préféré proposer sous leur nom des voies nouvelles à ouvrir, au lieu de s'engager dans celle que des juges compétens déclaraient que j'avais jalonnée avec quelques succès, s'associant ainsi à une entreprise qui réclame tous les concours, et devant y recueillir sinon la gloire d'une invention fondamentale, celle du moins de travailler à agrandir la route, à la pousser plus avant sur le terrain de l'archæologie égyptienne, et d'ouvrir enfin le champ tout entier à l'empressement du monde savant. Mais d'autres raisons et un zèle louable sans doute, quoique sans fruit, en ont décidé autrement. Toutefois pendant que d'autres s'essayaient en Europe dans la vague région des théories non appuyées sur les faits, un savant anglais, M. Salt, s'avançait dans la voie de l'examen impartial et réfléchi, et mes ouvrages à la main, allait les éprouver sur les monumens mêmes de l'Égypte entière. Cette épreuve toute philosophique était la plus désirable pour ma bonne foi. Ma théorie fondée sur les faits d'a- '. bord reconnus a été pleinement confirmée par le témoignage de

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