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322. GESCHICHTE DER EIDECHSEN GESELLSCHAFT IN PREUSSEN, Histoire de la Société du Lézard, en Prusse, d'après de nouveaux documens; par VOIGT; in-8°. ; prix, 1 rthlr. Sgr. (Allg. Liter. Zeitung, 1824, no. 87, avr.)

Ayant été à même de profiter des documens qui, jusqu'alors, ont été ignorés dans les archives de Koenigsberg, l'auteur a réussi à mettre en évidence que la Prusse occidentale a été détachée de l'ordre teutonique pour se mettre sous la dépendance de la Pologne, par suite des intrigues de la société secrète des chevaliers du Lézard. Les résultats des recherches de M. Voigt intéressent, non-seulement sous le rapport de l'histoire de cette partie de la Prusse, mais encore sous celui des autres états d'Allemagne où les chevaliers du Lézard avaient des sociétés secrètes sous diverses dénominations. L. D. L.

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323. HISTORISCH-antiquarische NACHRICHTEN, etc. Nouvelles historiques et archéologiques de l'ancienne ville impériale de Dornbourg dans le Palatinat; matériaux pour servir à l'archéologie allemande et à l'histoire du moyen âge; par SCHWABE; avec pl. et sup. In-8°., 88 p. Weimar, 1825. (Leipz. Liter. Zeitung, 1825; juillet, p. 1453.)

La petite ville de Dornbourg, située sur la Saale, ne gagne de l'intérêt que par la haute antiquité de son château, qui, dans l'ancien temps, était un palais impérial. M. Schwabe cherche du moins à prouver que c'est à Dornbourg sur la Saale que les em-pereurs avaient leur résidence; mais cette opinion n'est pas partagée par tous les archéologues d'Allemagne.

324. GESCHICHTE WIRTEMBERGS, etc. Histoire de Wirtemberg; par PFAFF. 2. vol., 2. sect.; in-8°., 459 p. Reutlingen; 1820; Mæken. (Allg. Liter. Zeitung, 1825, no. 104, sept., suppl., p. 817.)

Dans ce volume, l'histoire est continuée depuis l'avènement du duc Louis Guillaume (1674) jusqu'à la mort du roi Frédéric (1816). L'auteur a ajouté au texte des observations et des notes intéressantes.

G. TOME V.

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325. OEFFENTLiche Nachricht VON DER ERSTEN VERSAMMLUNG DER GENERAL SYNODEN, etc. Sur la première assemblée du Synode général de l'église protestante en Bavière en deçà du Rhin, tenue en 1823. XXIV et 240 p. ;prix, 1 fl. 48 kr. Sulzbach, 1825; Seidel. (Heidelb. Jahrbüch. der Liter., 1825, no. 59; oct., p. 929.)

L'ouvrage se divise en trois sections, chacune comprenant dans un ordre méthodique les principaux sujets qui ont été traités dans cette assemblée. La première offre le commentaires sur le catéchisme, et les différentes opinions qui ont été prononcées sous ce rapport. La deuxième renferme les transactions sur l'église en général et sur le culte. La troisième enfin s'occupe de la liturgie. L. D. L.

326. HISTOIRE secrète et anecdotique des dernières révolutIONS DE LA HOLLANDE, ou Tableau des dissensions élevées entre le Stathouder et les patriotes Bataves en 1782, 1783, 1784, etc.; suivi de l'exposé des intrigues qui ont établi, puis détruit le directoire de cette république, et enfin amené la monarchie actuelle des Pays-Bas; par un ex-employé, témoin oculaire et acteur bien connu dans les divers événemens de ce long drame politique; avec un recueil de pièces officielles et inédites. (Prospectus. ) In-8°., de feuille; imprim de Pochard. Paris, 1826.

327. De unie von BRUSSEL.-L'union de Bruxelles de l'an 1577, publiée sur l'original; par M. J.-C. DE JONGE, substitut archiviste du royaume. 1 vol. in-8°. de 216 p. La Haye; 1825; Allart.

La pacification de Gand, l'union de Bruxelles et celle d'Utrecht, forment trois grandes époques dans l'histoire de l'établissement de la liberté dans les Pays-Bas. Le second de ces événemens, moins remarqué que les deux autres, ne fut pas moins important. M. de Jonge, après avoir appelé l'attention sur l'erreur de quelques écrivains qui, avec J. B. de Tassis, le placent à l'année 1 examine quels motifs ont suscité cette confédération, tages et les inconvéniens qui en furent la suite, et ce qui en occasiona la dissolution. Il recherche, en dernier lieu, quelles furent les personnes qui signèrent l'acte fédératif et qui y accedèrent. Ces quatre dissertations sont pleines de détails curieux

1778,

les avan

et d'une érudition consciencieuse. Une table des noms propres est une de ces attentions que les auteurs n'ont pas toujours pour les lecteurs, et qui a plus de prix qu'on ne l'imagine ordinairement. A la fin du livre est une copie figurative de l'acte même d'union. (Rev. encyclop., août 1825, p. 477.)

328. GESCHICHTE DER EIDGENOSSEN WÄHREND DER ZEIT DER KirchenTRENNUNG Histoire de la Ligue suisse pendant la séparation de l'Église; par M. Johann Jacob HoTTINGUER. Première partie. Zurich; 1825; Orell, Füssli et comp.

Cet ouvrage doit servir de continuation à l'Histoire de la Suisse de Jean de Müller et de Robert Glutz-Blozheim.

329. ARCHIVES PHILOLOGIQUES, publiées par Frédéric baron de REIFFENBERG. In-8o. Bruxelles; 1826; Tarlier.

Il ne nous est parvenu de ce nouveau recueil que le 3e. cah. On y trouve, entre autres articles, un extrait intéressant d'un manuscrit de la bibliothèque de Bruxelles, intitulé: Voyage de l'archiduc Philippe en Espagne et son retour, curieux pour l'histoire des mœurs du temps. En continuant d'extraire les manuscrits des bibliothèques des Pays-Bas, l'éditeur pourra donner à son recueil un intérêt particulier.

D.

PREMIERE INVASION DES

330. HISTOIRE D'ANGLETERRE DEPUIS LA ROMAINS; par le doct. John LINGARD; traduit de l'anglais, sur la 2o. édit., par Rousoux. Tom. I et II; 38 feuilles in-8°. Paris; 1825; Carié de la Charie.

331. DE LA PATRIE DES ITALIENS; par le C. Pietro VERRI. (Annali univers. di stat., econ. publ., juillet et août 1825.)

Cet article n'est qu'un dialogue sur des préjugés qui divisent les Italiens entre eux.

332. COMPENDIO DELLA STORIA SACRA E PROFANA DI VERONA. Abrégé de l'histoire sacrée et profane de Vérone; 2o. édit. augmentée en ce qui concerne la littérature et les monumens publics. Vol. 1, in-4°., avec fig.; prix, lir. 5. 22. Vérone, 1825. (Nuovo Recoglit., oct. 1825, p. 765.)

Cet abrégé, imprimé avec soin, duit servir de base à un ou

vrage plus considérable, entrepris par le même auteur, sur les inscriptions des pierres du musée de Vérone, enrichi par les soins de Scipion Maffei avec les explications que peut fournir

l'état de la science.

353. HISTOIRE de France, REPRÉSENTÉE PAR DES TABLEAUX SYNOPTIQUES ET PAR 70 GRAV., dédiée aux enfans de France et employée pour leur éducation; par M. COLART, leur instituteur, premier élève de l'abbé Gaultier (1. livr.); in-8°. oblong de 4 f., plus 21 pl. Paris; 1825; Bouland et comp.

334. HISTOIRE DES FRANÇAIS; par J. C. L. SISMONde de Sismondi ; tom. 7 à 9. Paris; 1825; Treuttel et Wurtz. (Suite et fin.)

Le règne de saint Louis offre de belles pages à l'histoire de France; il fut élevé avec soin par la reine Blanche sa mère, dont M. Sismondi trace ainsi le portrait : « Blanche était espagnole et >> l'on trouvait en elle les qualités communes à sa nation, les qualités communes aux grandes âmes; elle était belle, son » cœur était tendre et ardent; la religion le remplissait en par» tie, mais n'en excluait pas l'amour ;... jalouse de son autorité > et des affections de ceux qu'elle aimait, lorsqu'elle maria ses

D

fils, elle veilla toujours à empêcher que leurs femmes ne » prissent sur eux un ascendant qui aurait nui au sien. D'ail» leurs, elle leur avait inspiré une haute idée de sa prudence » et de sa capacité; elle fut aimée d'eux, mais avec crainte, et, » même en les plaçant sur le trône, elle ne les accoutuma point » à cesser d'obéir. »

Blanche gouverna le royaume jusqu'à la majorité du roi son fils et même au delà; son administration fut difficile, pleine d'orages et de troubles qui ne furent pas plus tôt apaisés que saint Louis partit pour conquérir la Terre-Sainte. « Ce roi, dit >> M. de Sismondi, joignait à une âme tendre, de la sérénité » dans l'esprit, de la douceur dans le caractère, une foi ardente et aveugle. Il était donc fait pour être proclamé saint, et pour rendre la sainteté aimable et chère. » Il s'occupait presque sans interruption à réciter des offices, il se levait pour cela jusqu'à trois fois par nuit, il adorait la croix pieds nus, marchait sur ses genoux après l'adoration. Il était si adonné aux pratiques minutieuses de la dévotion, qu'une femme qui plaidait en sa cour, lui dit qu'il n'était bon que pour être roi des frères mineurs, prêcheurs et des clercs; mais, au lieu de

faire éclater le moindre courroux contre cette femme, il répondit en souriant : « Je ne suis pas digne d'être roi ; il eût mieux > valu que Dieu eût mis le sceptre entre toute autre main. » Il distribuait d'abondantes aumônes, et empêchait ses servi- · teurs de repousser les pauvres, qui l'entouraient avec tant d'empressement qu'ils marchaient sur ses pieds et le faisaient tomber quelquefois. Il s'imposait de fréquens jeûnes; et, pour détruire la saveur des mets, il les détrempait avec de l'eau ; il s'assujettissait d'ailleurs aux mortifications les plus sévères.

Ce zèle ardent qu'il avait pour la religion lui fit entreprendre la conquête de la Terre-Sainte, malgré les rivalités sanglantes du pape et de l'empereur Frédéric II qui désolaient l'Europe. Il s'embarqua à Aigues-Mortes, séjourna dans l'île de Chypre, et s'empara de Damiette; mais c'était un roi pénitent et pieux plutôt que guerrier; au lieu de poursuivre sa conquête, il s'arrête, et donne à ses ennemis le temps de lui résister, si bien que, lorsqu'il entreprend de marcher vers le Caire, il éprouva d'invincibles obstacles. Lorsque les Sarrasins lançaient sur son armée et ses machines le feu grégeois, les mains tendues vers le ciel, et les larmes aux yeux, il s'écriait : O mon Dieu, sauvez mes gens, sauvez moi. Ce feu causait néanmoins plus d'effroi qu'il ne faisait de mal. Saint Louis, dans un grand combat qu'on lui dit être une victoire, perdit une partie de son armée, et l'autre partie fut ravagée par une affreuse contagion.

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Saint Louis lui-même fut attaqué de ce mal, et, par surcroît de malheur, il fut fait prisonnier, dans un village d'Égypte, par les infidèles qui n'épargnèrent guère du massacre que le roi et des grands seigneurs dont ils espéraient une forte rançon; celle du roi fut de quatre cent mille livres. Les barons ayant réussi à escamoter, aux Sarrasins qui comptaient l'argent, une somme de 10 mille livres, le roi, par un sentiment de justice admirable, fit réparer cette supereherie. Le roi, mis en liberté, ne revint en France qu'après un long séjour à Saint-Jean-d'Acre où il éprouva de nouvelles misères.

Les plus beaux temps de son règne furent ceux où il s'occupa de la réforme de la justice dans son royaume. En attaquant les priviléges de la féodalité il se fit aimer du peuple; il abolit les combats judiciaires, et soumit le droit français au droit romain; les communes prirent une grande importance

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