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484. SUR LES Premières éditions des anciens classIQUES, à Vienne. (Archiv für Gesch. Statist. Liler. und Kunst. juillet 1825; n°. 78, p. 503.)

La bibliothèque de la cour de Vienne possède un grand nombre d'éditions rares, qui datent depuis 1457 jusqu'à 1500. On distingue principalement les premières éditions, editiones principes, des auteurs classiques grecs et romains. Cette bibliothéque possède plus de 200 ouvrages de ce genre. On y remarque l'Anthologia græca, Apollonius Rhodius, un Callimachus et un Museus cum literis capitalibus, Aulus Gellius, Julius Cæsar, Cicero de Officiis; du même, Epistolæ ad familia→ res, Rhetoricorum libri; un Pline et un Valerius Maximus.

Parmi les ouvrages classiques imprimés sur parchemin, il s'en trouve 4 imprimés à Rome en 1469 par deux hàbiles allemands, Conrade Sweynheym et Arnoud Pannartz. Ce sont les éditions suivantes :

Apuleji Madaurensis opera, ex recognitione Joan. And. Aleriensis, etc. An. sal. 1469, Paulo Veneto regnante secundo, anno ejus quinto, die vero ultima Februarii. Roma, in domo Petri de Maximo. Fol. mag. A. Gellii Noctes atticæ, ex recognitione Andreæ, episc. Aleriensis, etc. A. Chr. 1469, Paulo regnante II, anno ejus V, die vero XI mensis april. in domo Petri de Maximo Fol. mag. C. Julii Cæsaris commentariorum libri qui extant, ex recognitione Joan. And. episc. Aleriensis, etc. An. Chr. 1469, die vero XII, mensis maii, Paulo Veneto florentè II, anno ejus V. Roma, in domo Petri de Maximo. Fol. mag. T. Livii Patavini historiarum romanarum decades III, ex recog. Joan. And. episc. Aler., etc. Quoique cette édition se trouve sans millésime, tous les bibliographes sont d'accord qu'elle fut également imprimée en 1469, et que c'est la première de Tite-Live.

TABLE

DES PRINCIPAUX ARTICLES DE CE CAHIER.

Philologie, Ethnographie, Linguistique.

Bible triglotte. Esquisse de la littérature des Indous.
Sacontala, drame indien. M. de Chézy.

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245

Meng-Tseu. M. Stan. Julien.- Djamy et son Béharistan. M. Gran

geret-Delagrange. .

Prétendues découvertes de M. Parice dans la Paléographie Persé

246

politaine.

248

paga

Divande Baki. M. de Hammer..

250

Sur le mot d'Homère aτpúyetos. M. Angelelli. grecques en Campanie. . .

Dénominations

253

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Histoire de Lydie de Xanthus. M. Bruni.

De republica romanâ ex Polybio, M. Lehner.
Phénomènes d'Aratus, grec et allemand. M. Voss

Diplôme grec de Naples. M. Scotti. Sur la vie de Tibulle. M. de
Golbéry.

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M. Tullii Ciceronis opera. M. Schütz. Grammaire des gram

maires. M. Pons..

Fables inédites des 12e., 13e. et 14e. siècles. M. Robert.
man du Renart. M. Méon.

Grammaire de la langue des Tchouvaches. Feu Lévesque.
Chronique manuscrite de Dalmatie.

Mythologie.

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Le ro

271

id..

272

273

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Prolégomènes d'une mythologie scientifique. K. O. Müller. Balancement de l'image de Krishna.-La Titanomachie. M. Richter. 274 Sur les Parisii. M. Deal. Mythologie scandinave. M. Bruni. . . 275

Archeologie, numismatique.

Sur la prétendue antiquité du système d'astronomie des Indous. 275 Sanctuaire monolithe égyptien arrivé à Paris.

282

Collection des monumens égyptiens acquis par le roi de France. 283 Rapport à l'Académie sur le voyage de M. Pacho dans la Cyré

naïque..

Voyage en Tauride.

285

Inscriptions antiques, en grec ou en latin. 290

Couronne d'or antique. M. Avellino.
M. Loukianof..

La campagne de Rome. M. Chr. Müller.
Inscriptions de Pompeia..

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Numismatique de la cité d'Atri. M. Delfico. pus. M. Rossi..

Médailles trouvées en Auvergne. M. Bouillet. gansk. M. Solounof..

Monnaies saxones.

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292 293

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Miroir et monnaies arabes.

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300

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Bibliothéque sacrée grecque et latine. M. Nodier.

Manuel pragmatique de l'Europe. M. Ranschnick.

nations romaines. M. Ranke.

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Fragmens sur les peuples hongrois et slaves. M. Dankowsky.
Atlas archéologique de la Russie. M. Pototsky..

. 310

311

Remarques sur la chronique de Nestor. M. Pogodine..

. 312

Notice historique sur les Cyganes ou Bohémiens. M. Danilowicz. 318 Ordonnance des rois de Danemark. K. Rosenvinge. Corpus juris

Histoire générale de la Belgique. M. Dewez.

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IMPRIMERIE DE FAIN, RUE RACINE, No. 4,

PLACE DE L'adéon.

DES SCIENCES HISTORIQUES,

ANTIQUITÉS, PHILOLOGIE.

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PHILOLOGIE, ETHNOGRAPHIE ET LINGUISTIQUE.

485. RAPPORT fait à la séance publique de l'Institut royal de France, le 24 avril, par M. le baron SILVESTRE DE SACY, au sujet du prix fondé par le comte de Volney; concours de 1826, et programme du prix pour l'année 1828,

La commission chargée de l'exécution de la fondation faite par le comte de Volney, avait proposé pour sujet du prix qu'elle devait d'abord adjuger le 24 avril 1825, et qui a été ensuite prorogé jusqu'au 24 avril 1826, « d'examiner si l'ab» sence de toute écriture, ou l'usage soit de l'écriture hiéro>glyphique ou idéographique, soit de l'écriture alphabétique » ou phonographique, ont eu quelque influence sur la forma» tion du langage chez les nations qui ont fait usage de l'un ou » de l'autre genre d'écriture, ou qui ont existé long-temps sans » avoir aucune connaissance de l'art d'écrire; et, dans le cas » où cette question paraîtrait devoir être décidée affirmative»ment, de déterminer en quoi a consisté cette influence.»>

Trois mémoires ont été envoyés au concours,

La question proposée par la commission paraît avoir été en général bien saisie par les concurrens. Toutefois il semble que, faute d'avoir eu recours au premier programme publié en l'année 1823, il est resté à plusieurs d'entre eux quelque doute sur ce que la commission avait entendu par la formation du langage; et ce doute devait nécessairement s'étendre sur l'influence que l'on supposait avoir pu être exercée par l'absence de toute G TOME V.

22

de

écriture, ou par l'un des deux systèmes d'écriture idéographique ou phonographique, sur cette formation. Avec un peu réflexion, on devait sentir, et il paraît qu'on a du moins préjugé que la commission n'avait pas voulu mettre en question l'antériorité du langage sur l'écriture. Ce qu'elle avait eu principalement en vue, c'était la marche synthétique, par laquelle, au moyen d'inflexions, d'altérations ou de combinaisons variées à l'infini, les idées accessoires de nombres, de genres, de personnes, de modes, de temps, en un mot, tous les signes de -rapports se fondent avec les idées principales des êtres ou des actions; sans cependant qu'elle eût prétendu exclure ce genre de composition, plus artificiel, qui consiste dans la réunion en un seul mot de plusieurs idées principales, et qui fait la richesse de divers idiomes, par exemple, du grec, du persan et de l'allemand.

Les auteurs des mémoires envoyés au concours ont aussi plus ou moins rempli la condition du programme, qui exigeait que la solution du problème fût fondée sur des faits et non sur des théories. Ces faits ne pouvaient être que des idiomes dont le système grammatical fût bien avéré, et le genre d'écriture, s'il s'agissait d'une nation en possession d'une écriture quelconque, bien constaté. Pour les langues identifiées en quelque sorte avec une écriture phonographique, les exemples ne manquaient pas; pour les langues associées à une écriture idéographique, les regards devaient se porter d'abord sur les Égyptiens et les Chinois : il était sans doute quelques autres idiomes dont on pouvait invoquer le témoignage, et que la commission s'abstiendra de désigner; mais, avant tout, il fallait bien constater le système grammatical des langues qu'on choisissait pour éclairer la question, et c'est la partie la plus faible de tous les mémoires. Cependant, les nouvelles découvertes qui ont levé en partie le voile qui couvrait les antiques monumens de l'Égypte, et la lumière répandue par des travaux récens sur la langue chinoise, offraient aux concurrens de grandes ressources. Quant à l'influence mise en question, de l'absence de l'écriture, il n'était pas nécessaire, pour examiner cette partie du problème, d'avoir à sa disposition des livres élémentaires d'un grand nombre d'idiomes de nations sauvages, et surtout de nations absolument dépourvues d'écriture. Plusieurs peuplades de l'Afrique, de l'Amérique ou de la Polynésie, chez lesquelles

une écriture tout-à-fait étrangère s'est introduite avec la prédication du christianisme, lorsque leur langage avait été élaboré, dans l'absence de toute écriture, pendant une longue suite de siècles, pouvaient fournir des élémens suffisans pour la solution du problème; et, il faut peut-être l'ajouter, si on écarte toutà-fait, comme il convient de le faire, la supposition que l'écriture ait précédé le langage, on ne doit pas perdre de vue que l'écriture, de quelque nature qu'elle soit, a pu s'introduire chez une nation à des époques plus ou moins rapprochées du berceau de sa langue, et que, par une conséquence nécessaire, si l'absence de l'écriture a une influence propre à augmenter ou à restreindre les formes complexes, du langage, cette influence aura exercé long-temps son pouvoir sur le peuple qui n'a reçu l'écriture qu'après plusieurs siècles d'existence, tandis qu'elle aura été presque nulle sur une société qui, à peine constituée, a inventé ou reçu du dehors une méthode de fixer ses pensées ou leur expression vocale par l'écriture.

Le doute qui paraît s'être élevé sur ce qu'on avait entendu par formation du langage, s'est aussi porté sur l'idée qu'on avait attachée à la fixité du langage. Ce qu'on a déjà dit doit suffire pour faire sentir qu'on n'entend pas par là un état invariable qui repousse toute, amélioration, toute acquisition, toute altération euphonique, toute variation dans la prononciation, l'orthographe ou la syntaxe; mais que l'idée attachée au terme de fixité est que, la langue ayant été saisie par l'écriture, si on peut parler ainsi, dans une certaine situation, relativement à la tendance naturelle qui semble porter les hommes à incorporer les idées accessoires dont on a parlé avec les idées principales, l'usage de cet art a arrêté les progrès de cette fusion ou agglomération, ou bien les a favorisés.

Les considérations qui viennent d'être exposées feront sans doute sentir pourquoi la commission ne s'est déterminée ni à donner le prix, ni à retirer la question. Le second parti eût été une sorte d'injustice envers les hommes d'un vrai talent, dont les travaux donnent lieu d'espérer de leur part une solution plus complète, et surtout plus complétement démontrée par des faits constans, d'un problème difficile sans doute, mais d'un grand intérêt. Adjuger le prix aurait eu presque le même inconvénient, puisque la question ne paraissait pas épuisée, et que c'eût été arrêter les développemens ultérieurs dont elle est

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