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>> contrées situées le long du Danube, l'entrée en étant défen» due par les légions romaines. »

G-Y.

27. FRISISK SPROGLÆRE UDARBEIDET EFTER SAMME PLAN SOM DEN ISLANDSKE OG ANGLOSAKSISKE, etc. Grammaire de la langue frise, traitée d'après le même plan que celles des langues islandaise et anglo-saxonne; par M. R. RASK, prof. d'histoire littéraire, etc., in-80. Copenhague, 1825.

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Sous ce titre, M. Rask donne un tableau de l'ancienne langue frise, la première grammaire, à ce que nous sachions, de cette langue qui est la source de la langue hollandaise, et qui, autrefcis, était celle de tous les peuples entre le Rhin et le Weser ainsi que d'une partie considérable de l'ancienne Germanie. Dans une préface assez étendue, l'auteur donne un aperçu de l'intérêt de la langue, de ses rapports aux langues voisines de la qualité de sa littérature, des anciennes. sources pour l'étude de cette langue, et finalement le plan de cet ouvrage avec les fondemens sur lesquels il est construit. Pour celui qui ne s'applique pas à l'étude de la langue frise, la préface est la partie la plus intéressante, et le reste paraîtra uniquement remarquable par le système et l'exécution. L'auteur combat souvent les vues des anciens savans, il prouve surtout contre Wiarda, que la langue frise est très-différente de l'anglo-saxonne, et dans les tournures et dans la formation des mots, mais encore plus différente du bas allemand (Platt Deutsch), quoiqu'elle appartienne à la même branche du tronc des langues germaniques. L'auteur cherche encore ici à éclaircir et à constater son principe, énoncé déjà depuis long-temps, de la parenté et du rapport de toutes ces langues. Il partage les langues gothiques qu'il distingue des Celtiques, en deux familles, la Scandinave et la Germanique, et la dernière en deux branches, la haute et la basse Germanique; à la première il attribue les anciennes langues mortes, la mosogothique, l'allemande et la franque; à la dernière l'ancien saxon, l'anglo-saxon et la langue frise. Il sépare ces deux branches de la famille des langues scandinaves qui n'ont qu'une source, celle qu'on nomme présentement l'islandais, mais où il s'est formé trois nouveaux dia lectes, le Danois, le Suédois et l'Islandais encore vivans. Cette di vision paraît gagner beaucoup en certitude par l'ouvrage que nous annonçons; car la langue frise se rapproche plus de l'islandaise qu'aucun autre dialecte ancien germanique; comme cependant

elle est si essentiellement différente des langues du Nord, il est clair que les autres idiomes germaniques doivent l'être encore plus. L'auteur expose en quoi consistent les différences entre les familles des langues scandinave et germanique, et comment l'idiome frison dans tous les points essentiels penche vers le germanique. Il donne ensuite un coup d'œil rapide sur l'histoire de cette langue, et sur les restes de sa littérature qui existent encore; ces restes ne consistent qu'en quelques fragmens de lois et de documens; enfin il fait connaître de cette langue les jargons populaires. Un de ceux-là, savoir le Nord-Frison, se parle encore en `deçà des frontières danoises, surtout aux îles près de Sleswig et à Helgoland.

L'auteur a manqué de sources, aucune grammaire de cette langue n'ayant été jusqu'ici compose. Dans un livre intitulé, Friesche Rymlerie, par G. Japix, il doit se trouver quelques fragmens d'une grammaire, mais l'auteur n'a pu se procurer ce livre dans aucune des bibliothèques de Copenhague; il regrette aussi de n'avoir pas vu non plus le texte frison de plusieurs fragmens de lois qui ont paru sous le titre : Verhandelingen der Genootschap, pro colendo jure patriæ, qu'il n'a de même pu trouver à Copenhague. Dans la grammaire allemande de M. J. Grimm, on trouve bien des renseignemens précieux, mais point de grammaire complète ou fidèle. L'auteur est très-mécontent du vocabulaire de Wiarda, nommé Altfriesisches Wörterbuch, toutefois il souhaite que cet auteur donne encore plusieurs morceaux de texte frison, et dans ce cas il ne doute pas qu'une grammaire de cette langue ne puisse être composée d'une manière plus parfaite et plus exacte.

L'auteur, en rendant compte de son système grammatical, exprime son mécontentement du doct. Grimm, parce que dans sa Deutsche Grammatik, où il donne aussi un tableau de toutes les susdites langues germaniques et scandinaves, il s'écarte toutà-fait du système de M. Rask dans ses grammaires islandaise et anglo-saxonne. Sans vouloir entraîner nos lecteurs sur le champ de bataille de ces systèmes grammaticaux, et sans vouloir décider lequel est le plus juste, nous citerons cependant une des objections de notre auteur contre le doct. Grimm, savoir : d'après sa disposition, la troisième déclinaison devait précéder la première dans le latin; et dans l'allemand toutes les cinq G. TOME V. 3

classes de verbes irréguliers chez Adelung, qui chez le docteur Grimm même font douze conjugaisons, devaient précéder les verbes réguliers. Le système de notre auteur nous paraît au moins plus naturel et plus facile, et nous ne nous étonnerons pas qu'il soit resté fidèle aux principes énoncés dans ses ouvrages antérieurs plutôt que d'embrasser ceux de M. Grimm.

ci,

L'auteur, dans sa grammaire espagnole, avait mis la section de la formation des mots avant celle de leur flexion; dans cellecomme dans ses ouvrages antérieurs, il a mis la dérivation après la flexion, la dérivation n'étant, dit-il, qu'une flexion continuée par laquelle on abandonne les mots mêmes et on introduit de nouveaux mots; souvent ce ne sont que des formes de flexions qui sont employées comme de nouveaux mots, par exemple, le devoir, la vue.

La préface finit par une liste de termes qui tous sont danois, et les mêmes qui se trouvent dans les grammaires espagnole et anglo-saxonne; plusieurs d'eux ayant été d'usage chez des auteurs anciens, et paraissant convenir assez bien à l'esprit de la langue, il est bien possible que l'auteur parvienne à les rendre d'un usage général. (Messager français du Nord, 1825, Do. 23, pag. 363.)

28. DER LAIEN DOCTRINAL, EIN ALTSASSISCHES GEREIMTES SITTENBUCH, etc., ou le Doctrinaire des laïques, poëme moral en vieux saxon avec un glossaire; publié par SCHELLER, in-8°. de XVI et 259 p. Halberstadt; 1825; Vogler. ( Gôtting. gel. Anzeig. 1825, juillet, p. 1113.)

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Ce poëme en vieux saxon est du XIV. siècle. M. Scheller se présente comme champion de l'ancienne littérature de la BasseSaxe. D'après lui le patois d'aujourd'hui est beaucoup plus riche, plus sonore que la langue cultivée. Cette assertion a été avancée aussi par d'autres écrivains.

29. GRAMMAIRE ALLEMANDE, par feu M. L. N. SCHUCHHARDT, professeur à l'école royale de la Flèche; ouvrage adopté par le gouvernement pour les écoles royales militaires; in-8°. de 34 feuil. Paris, 1825; Dondey-Dupré fils.

de 9 feuil.

30, NOUVELLE GRAMMAIRE raisonnée pour apprendre le flamand et le hollandais, par F. S. VANDENPOSSCHE; in-12, 176; Lille, 1825; Vanackère père.

31. LE ROMAN DE ROU, ET DES DUCS DE NORMANDIE, par Robert WACE, poëme normand du ́12o. siècle; publié pour la première fois d'après les manuscrits de France et d'Angleterre, avec une notice sur la vie et les ouvrages de l'auteur, et des notes pour servir à l'intelligence du texte, par Frédéric PLUQUET. (Prospectus.) · L'ouvrage doit paraître en 2 vol. in-8., chez Frère, à Rouen; le texte a été collationné sur les manuscrits des bibliothèques de Paris et Londres. Prix: 18 fr.

32. Traité de la Conjugaison, suivi d'un traité des participes et des solécismes et barbarismes, etc.; par Ch. MARTIN, professeur de français. In-12, de 5 feuil. et demie ; Laon, 1825. 33. DICTIONNAIRE CLASSIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE, à l'usage des maisons d'éducation, auquel on a ajouté la nomenclature des 86 départ. de la France, par A. M. D. G.; in-8., de 50 f. Lyon, 1825; Rusand.

ARCHEOLOGIE, NUMISMATIQUE.

34. RÉSUMÉ COMPLET D'ARCHEOLOGIE, tome IF. Monumens d'archi ́tecture, de sculpture et de peinture, comprenant les constructions de tout genre, les statues, bas-reliefs, figurines, tombeaux, autels, vases peints, mosaïques, etc.; avec une introduction historique, et terminé par un vocabulaire; (orné de pl.); par M. CHAMPOLLION-FIGEAC (VI*. livr. de l'Encyclopédie portative, publiée par M. C. BAILLY DE MERLIEUX.) I vol. in-32, pap. vél. satiné, prix, 3 fr. 50 c. Paris, 1826. Au bureau de l'Encycl. portative, rue du Jardinet St.-André-des-Arts, no. 8, et au bureau central de souscription, rue Taitbout, no. 6. Nous rendrons compte incessamment de ce premier tome du Résumé d' Archæologie, ouvrage qui manquait en France; le tome second ne tardera pas à paraître; l'éditeur de l'Encyclopédie portative justifie de plus en plus la confiance qu'inspire son utile entreprise faite sous les auspices de nos savans les plus distingués dans toutes les branches des connaissances humaines. 35. Essai d'une traduction (Danoise) dE LA DESCRIPTION (française ) DE L'EGYPTE ; avec un commentaire; parle pasteur H. BASTHOLM. ( Skandinav, litterat. Selskabs Skrifter, tome XX, p. 43. ) Indépendamment de la traduction, M. Bastholm veut fournir un commentaire qui développe, complète et rectifie le texte

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français. En comparant entre eux les bas-reliefs symboliques des monumens égyptiens, l'auteur pense être parvenu à des explications plausibles qu'il ne donne toutefois que pour des conjectures. M. Bastholm insère comme échantillon la description des pylones devant le temple d'Isis et Osiris dans l'île de Phila; Description de l'Egypte, t. 1.) Son commentaire șur cette description est au moins aussi long que le texte et. contient des observations critiques. M. Bastholm ne pense point, comme les auteurs de l'ouvrage français, que les pylones aient été des tours de défense, attendu que par leur forme ils diffèrent entièrement des tours de défense représentées sur les anciens monumens égyptiens; d'ailleurs le respect religieux devait suffire pour protéger les lieux de culte; un pylone pouvait servir d'observatoire; mais pourquoi en faire ériger deux? M. Bastholm pense que, puisque le mystère était le caractère dominant de la religion égyptienne, les pylones contribuaient, d'après leur destination, à mieux cacher le temple ou le sanctuaire aux yeux du peuple ; ils étaient probablement employés aussi aux sépultures; en général, les pylones pouvaient servir à divers usages. D.

36. NOVVEL EXAMEN de l'InscriptioN GRECQUE déposée dans le temple de Talmis en Nubie par le roi nubien SILCO, par M. LETRONNE. (Journal des Savans, 1825. )

Nos lecteurs sans doute nous sauront gré de leur faire connaître sommairement le travail de M. Letronne sur cette inscription, non-seulement parce qu'il rend à ce monument sa date, mais surtout parce qu'il entre à ce sujet dans des détails qui présentent des aperçus aussi neufs qu'ingénieux. Nous ne pensons pas qu'il soit nécessaire pour l'intelligence de copier le texte de l'inscription, la traduction qu'en donne M. Letronne doit suffire; la voici :

>>

<< Moi Silco, roi puissant des Nobades et de tous les Ethiopiens, je suis venu deux fois jusqu'à Talmis et à Taphis

j'ai combattu contre les Blemyes, et Dieu m'a donné la vic»toire une fois avec trois autres. J'ai vaincu de nouveau [les » Blemyes et je me suis rendu maître de leurs villes ; je m'y » suis complétement établi la première fois avec mes troupes. » Je les ai vaincus, et ils m'ont imploré ; j'ai fait la paix avec eux, et ils m'ont juré par leurs idoles [ de l'observer], et

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