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étendue et tenant une lance dans sa gauche. La colère et le mépris sont peints dans ses traits. La femme dont il est parlé dans le no. I est placée devant lui dans une attitude suppliante. Un vieillard, le menton appuyé sur le poing droit, est placé entre la femme et l'homme assis, dont il semble vouloir apaiser la colère. On aperçoit à côté du vieillard un guerrier dont l'attitude et les traits font présumer qu'il redemande la femme suppliante. A côté de l'homme assis se trouvent Mercure et un homme armé de pied en cap. Quatre soldats sont placés dans le fond de la salle.

N°. 3. 48 pouces de hauteur sur 40 de largeur. Un homme nu est assis sur un tabouret, lisant dans un rouleau de papyrus. Vis-à-vis de lui sont assises deux femmes dont l'une montre le papyrus. On aperçoit dans le fond Apollon, un vieillard et deux femmes. Tous ces personnages semblent écouter le lecteur.

No. 4. 18 pouces de hauteur sur 16 de largeur. C'est Ariadne désolée sur le rocher de l'île de Naxos.

Nos. 5 et 6. Deux amours ailés dans une couronne de laurier; chacun tient une cassette et une feuille d'arbre blanche.

No. 7. 18 pouces de hauteur sur 16 de largeur. Vénus et l'Amour se trouvent sur le bord d'une rivière, s'amusant à la pêche.

No. 8. Narcisse et l'Amour assis à côté d'une source.

No. 9. Une femme au pouvoir d'un homme qui emploie la force.

No. 10.

La fuite d'Hellé.

No. 1. L'enlèvement d'Europe.

Dans le mois d'avril dernier, on reprit la fouille dans la Casa del

poeta tragico à Pompéi. On trouva sur le mur en face de l'entrée de la maison une superbe fresque de 35 pouces de hauteur sur 28 de largeur. Elle représente le sacrifice d'Iphigénie. Le cadre renferme sept personnages. A gauche, en partant du milieu, s'élève un autel avec la statue de Diane. Deux flambeaux et deux chiens sont à ses pieds. Deux esclaves portent Iphigénie vers l'autel où doit se faire le sacrifice. Agamemnon, dont l'attitude annonce la douleur d'un malheureux père, se détourne de l'autel en enfonçant la tête dans son manteau violet. A droite se trouve un personnage vénérable dont la belle barbe blanche tombe jusqu'à la ceinture, c'est Calchas

armé du couteau sacrificatoire, tel qu'il est dépeint par Homère. Assise dans un char traîné par deux cerfs, Diane armée d'un arc plane dans les airs, en condescendant à la sollicitation d'une nymphe qui lui offre une biche en échange d'Iphigénie. Les couleurs de ce tableau sont bien conservées et les groupes très-bien disposés.

Le 28 du même mois on trouva à l'extrémité de la cour de ladite maison une pièce spacieuse qui, entre les nombreux ornemens d'architecture, renferme trois superbes fresques chacune de 30 pouces de hauteur sur 25 de largeur. La première qui se trouvé à droite en entrant, est composée de six figures. Elle représente Léda, Jupiter, Hélène et Pollux, Tyndare et Castor. La seconde, en face de la porte, représente sur la côte de la mer Ariadne presque nue, endormie sur un manteau rouge. On voit sur la côte le vaisseau de Thésée : deux marins sont occupés à dérouler les voiles. Le héros, armé de pied en cap, dirige ses pas vers le vaisseau : sa fuite est protégée par Pallas, qui plane au dessus de sa tête. La troisième enfin, qui se trouve à droite en entrant, et qui est supérieure aux deux autres, représente Vénus et Adonis, tous les deux presque nus. Cythérée tenant son amant dans son bras gauche semble le conjurer de renoncer à sa passion pour la chasse. Le fini de ces deux figures ne laisse rien à désirer.

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Nous trouvons dans le Moniteur les détails suivans sur le même sujet on a trouvé à Pompéia, outre la Casa del poeta dramatico, un bain public complet; une statue qui ressemble aux statues de Cicéron; une grande statue équestre en bronze qu'on croit être celle de l'empereur Néron, et divers petits objets. Il y a dans une chambre à coucher de la Casa del poeta dramatico un de ces obscæna qu'on trouve si fréquemment dans les maisons d'Herculanum et de Pompéia. Dans le bain tout est complet; il semble n'avoir été quitté que depuis quelques jours. Il y a quatre chambres, се que les anciens Romains exigeaient dans ces établissemens le hypocaustum óu, fournaise, le bain chaud, le bain froid et le bain de vapeur, outre la pièce qui servait de garde-robe, le corridor pour les personnes qui attendaient leur tour, et le vestibule d'entrée. Ces balnearia sont très-ornés dans toutes leurs parties de la chambre de la fournaise. Les ciels et les murs sont couverts de beaux ouvrages en stuc, et les pavés sont en marbre de diffé

rentes couleurs et en mosaïques. Le haut de la chambre du bain froid est un dôme, avec une ouverture au centre, par laquelle la lumière y pénètre; le bain est plus bas que le pavé ; il a environ vingt pieds carrés, et tout l'intérieur est en mar bre blanc. Dans la salle du bain chaud, il y a une grande. conca sur le bord de laquelle on voit en lettres de bronze le nom et la qualité du donateur, et le prix qu'il a payé, et dans le bain de vapeur il y a des siéges portant les mêmes inscriptions Il y a dans le corridor un fourneau en bronze, et les habitans de Pompéia qui fréquentaient les bains se chauffaient au brasier qu'il contenait. On y a ramassé plusieurs strigiles ( espèce de brosse dont les anciens faisaient usage en sortant du bain ), et ils enrichissent maintenant le musée royal, qui reçoit presque chaque jour quelque tribut nouveau de ces curieuses excavations. Les bains correspondent plutôt aux petites dimensions des maisons particulières qu'à celles des édifices publics ou à la nombreuse population; mais chaque maison d'un ordre supérieur avait des bains dans son enceinte, et il y avait probablement d'autres bains publics dans la ville. ( Moniteur univ. du 15 sept. 1825.)

41. Illustrazione dELL'ARCO D'AUGUSTO IN RIMINI. Description de l'Arc de triomphe d'Auguste à Rimini, par Maurizio BRIGHENTI. In-8,. plus 6 pl. in-f°. gravées par Carlini, d'après les dessins de Morolli. Paris, Treuttel et Wurtz.

42. INSCRIPTION tumulaire trouvée à Sainte-Croix-du-Mont, département de la Gironde; par M. JOUANNET.

Cette inscription, gravée à la pointe très-grossièrement sur une plaque de marbre blanc, veiné de noir, fut découverte, il y a 40 ans, au pied du coteau, près de la voie publique et du fleuve. Elle était à sa première place encastrée sur la grande face extérieure d'un tombeau renfermant un squelette bien conservé; on respecta religieusement ce petit monument pendant long-temps. Le marbre s'étant brisé en le retirant, un morceau s'est perdu. M. Jouannet découvrit cette inscription au-dessus d'un évier, en 1824. Il la trouva intéressante et la transcrivit avec soin. Il remarqua quelques fautes d'orthographe, le mélange de quelques lettres cursives avec les majus

G. TOME V..

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cules, circonstances qui n'ont rien d'étonnant pour l'époque Après avoir interprété les abréviations, il fait observer que le mot depositio, qui est écrit dans cette inscription, a été trèsrarement employé dans les inscriptions tumulaires. Il restitue ce qui manque à celle-ci et substitue le texte entier aux abréviations, de cette manière: Depositio Adelphi defuncti annorum XXIII, mensium et triduo, post consulatum domini nostri Honorii Augusti sextum; posuit pater Maurusius et Ursa Tertia. I la traduit ainsi :

Adelphe, mort à l'âge de 23 ans, mois et trois jours, a été inhume (ou est décédé) après le sixième consulat de notre seigneur, Honorius Auguste (suit le monogramme du Christ). Ce monument lui a été élevé (ou les derniers devoirs lui ont été rendus) par son père Maurusius et Ursa Tertia.

M. Jouannet pense que ce dernier mot indique qu' Ursa était la troisième fille de Maurusius.

L'inscription est remarquable par son antiquité, sa date, la rareté du mot depositio dans les épitaphes chrétiennes des premiers siècles; elle prouve en même temps que, dès le quatrième siècle, il y avait déjà des familles chrétiennes dans les campagnes de l'Aquitaine. (Rapport sur les travaux de l'acad. des sc. de Bordeaux, 1825, p. 32.)

43. SAMLINGAR FOER NORDENS FORNÆLSKARE. Recueil d'antiquités du nord, comprenant des inscriptions, figures, runes, instrumens, tombelles et monumens de pierre en Suède et Norvège ; par N.-H. Sjoeborg; l. i 140 pag. in-4o. avec 43 pl. Stockholm, 1822; Nestius.

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La société archæologique de Suède a fait les frais de l'impression de ce recueil utile et intéressant qui contient à la fois Ja description et la représentation des antiquités septentrionales de tous les genres. Dans le textè, l'auteur commence par un aperçu sur les monumens écrits, en faisant connaître les éditions, qui ont été publiées des diverses parties de l'Edda, des sagas islandaises, et en indiquant séparément les ouvrages islandais publiés en Suède, et ceux qui ont vu le jour en Danemark. La bibliothéque royale de Stockholm possède 160 sagas manuscrites. L'auteur indique de plus les anciens recueils de lois et statuts, et autres collections utiles à l'histoire. Le roi actuel -de Suède a fait présent à la bibliothèque d'Upsal d'une collec

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tion de 2200 volumes manuscrits, contenant les pièces historiques recueillies par Nordin. De là M. Sjoeborg passe aux inscriptions qui sont ou runiques ou gothiques. L'auteur examine à ce sujet l'alphabet runique, et en compare les diverses lettres aux caractères orientaux. Il est à remarquer que les noms de la plupart des runes sont significatifs, ce qui a lieu aussi dans d'autres langues. C'est ainsi que S s'appelle sunna ou soleil, H hagl ou grêle, B bjork ou écorce, T Tyr, dieu de la guerre chez les Scandinaves. L'alphabet commence par f et suit presque un ordre contraire à celui de l'alphabet latin; il n'a point de lettres pour c, e, g, p, q, y, w, x, z. M. Sjœborg fait beaucoup de remarques curieuses sur les runes, et discute l'antiquité, des inscriptions runiques, qu'il ne fait pas remonter au delà de l'introduction du christianisme dans le nord. L'auteur ne nie pas absolument l'existence de pierres runiques du temps du paganisme; mais il pense qu'on n'a pas encore désigné positivement jusqu'à présent des inscriptions de cette espèce. On ne trouve point d'inscriptions runiques en Laponie. ni en Finlande; mais il y en a 1300 en Suède, dont 700 dans l'Upland seul, 50 en Norwège; on en compte une trentaine dans les îles danoises; l'île de Bornholm en contient ro, et le Jutland environ 40: On a trouvé quelques inscriptions runiques dans le nord de l'Allemagne.

La 2o. classe des inscriptions est celle que l'auteur appelle inscriptions en style monacal (Munkstyls-inskrifter). M. Sjœborg a fait des fac-simile d'une centaine d'inscriptions de cloches, dont la plupart sont du 14o. siècle. On n'a dans le Nord aucun morceau de sculpture du culte païen. L'auteur décrit les monumens sculptés des premiers siècles du christianisme dans le Nord. On ne connaît pas d'autres restes de temples païens que ceux sur lesquels a été élevée la cathédrale actuelle d'Upsal; mais il reste des traces d'anciens châteaux forts des Scandinaves. Les premières monnaies du Nord paraissent avoir été frappées en Angleterre; M. Sjoeborg s'en occupe peu, il renvoie à l'ouvrage de Brenner, Thesaurus num. Sviogoth. ; de même pour les armes, outils, instrumens, vases, etc. il renvoie à son introduction aux antiquités septentrionales, et il réserve l'espace qui lui reste pour décrire en détail les monumens dispersés dans les provinces, et qu'on ne peut voir qu'en parcourant les campagnes. Ces monumens sont des tombelles et chambres

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