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et que la Russie a fait de vaines démarches pour les faire respecter. L. D. L. 64. Die Geschichte der Deutschen. Histoire des Allemands; par MENZEL. 1r. v., depuis l'époque du paganisme jusqu'à Charlemagne. In-8°. xxiv et 332 p. ; prix, 20 gr. Zürich; Gessner. (Leipz. Lit. Zeit., 1825, no. 134 ; juin, p. 1065.)

En écrivant l'histoire des Allemands, le but de l'auteur n'était pas de donner l'histoire de l'Allemagne, mais de rapporter les faits des peuples germaniques répandus en Allemagne, en Italie, en France, en Espagne, en Afrique, en Angleterre et dans les royaumes scandinaves.- Ce premier volume est divisé en sept livres. Le premier comprend la manière de vivre des anciens Germains; le deuxième, les plus anciennes guerres des Romains; le troisième, la migration des peuples; le quatrième, la manière de vivre des Germains dans le moyen âge; le cinquième, la supériorité des Francs; le sixième, Charlemagne; et le septième, l'histoire du Nord.

Quoique les ouvrages historiques se soient, depuis dix ans, prodigieusement multipliés en Allemagne, celui que nous annoncons ne trouvera pas pour cela un accueil moins favorable. Beaucoup d'auteurs allemands ont traité l'histoire de leur pays; mais le plus grand nombre de ces ouvrages, ayant été publié par des protestans, se trouve par malheur dans le catalogus librorum prohibitorum d'une puissance catholique d'Allemagne. L'onvrage de M. Menzel sera donc bien venu sous un double rapport, sous celui du mérite littéraire, et comme ne con tenant rien qui puisse effaroucher le système du jour.

65. URBER DAS GERICHTSWESEN DER GERMANEN. Sur le code des Germains; par RAGGE. In-8°., 254 p. Halle, 1824. (Heidelb. Jahrb. der Litterat. 1825, no. 40, juillet, p. 625.)

L'auteur développe, dans le premier chapitre, l'idée de la liberté germanique sous le rapport des priviléges individuels. D'après lui, elle consistait en ce qu'un homme libre avait le droit de réaliser ses volontés par le moyen de la force. Le deuxième chapitre expose des remarques sur les corporations des Germains sous le rapport du code. Le but de ces corporations était de maintenir la paix. Le troisième traite de la juridiction germanique. Chaque corporation choisissait parmi la

noblesse le seigneur justicier, qui en vertu de sa fonction prenait le titre de comte. Le chapitre quatrième traite des témoins et des documens. L'auteur prétend que, d'après les anciens droits germaniques, les décisions judiciaires par les témoins n'avaient pas eu lieu. Le cinquième chapitre offre des considérations sur les sermens. Le sixième chapitre traite des ordalies, ou jugemens de Dieu. Il est étonnant que l'auteur parle seulement des ordalies du feu et du fer chaud, en omettant l'ordalie de l'eau froide qui était cependant la plus usitée. Le chapitre septième s'occupe des procès criminels et du droit du talion. Pour intenter un procès criminel, le plaignant était obligé de prouver qu'il était libre. Enfin le huitième chapitre rapporte les changemens postérieurs du code germanique.

66. DISSERTATIONES DE MAGISTRATIBUS ORDINIS TEUTONICI IN BORUSSIA par SCHUBERT. In-8°. Leipzig, 1820. (Gôtting. gel. Anzeig. 131. cah., août, p. 1310.)

Cet opuscule démontre au lecteur avec quelle légèreté la plu part des auteurs, et nommément Kotzebue, ont traité cette matière. En nous initiant dans cette partie de l'histoire, l'auteur nous fait connaître les nombreux manuscrits et documens qui l'ont guidé dans son travail. Il a enrichi son ouvrage de quatre documens latins des années 1261, 1296, 1300 et 1560. Les trois premiers sont des évêques de Samlande, et le dernier du sénéchal de la Prusse, tous les quatre très-importans sous le rapport de la féodalité et du droit de succession.

67. DEUTSCHER FÜRSTENSPIEGEL, etc. Miroir des princes d'Allemagne du seizième siècle, ou règle de sagesse du duc Jules et de la duchesse Élisabeth, régente de Brunswick et de Lunebourg, d'après des documens inédits, tirés des archives; par M. de STROMBEK. In-4°. de 131 p. Prix, 1 rthlr. Brunswick, 1824; Vieweg. (Allg. Lit. Zeitung, 1825, mai, p. 161.) Cet ouvrage offre au lecteur un aperçu de toute la série des princes, depuis le duc Jules jusqu'au duc Charles. On ne peut pas méconnaître que la plus grande partie des documens contenus dans cet ouvrage est due à une princesse régnante (la duchesse Élisabeth, 1545). Elle y trace à son fils un système de gouvernement dicté par des sentimens religieux et des considérations politiques.

68. EXAMEN DES PRÉTENDUES LOIS ECCLÉSIASTIQues et laïques DU ROI Christian II de DANEMARCK, par le prof. KOLDERUP Rosenvinge. {Skandinav. Litterat. Selskabs Skrifter, t. xx, p. 95. )

Hvitfeld et la plupart des historiens danois qui l'ont suivi, assurent que le roi Christian II promulgua, en 1521, un code ecclésiastique, et que l'année suivante il publia un autre code sur les matières civiles. L'auteur de l'examen réfute cette assertion, et en entrant dans beaucoup de détails sur ces lois, il cherche à prouver, ou du moins il établit la présomption qu'il n'a été fait sous ce roi qu'un seul recueil de lois, et que ce n'est que dans l'édition de Resenius qu'on trouve le prétendu code ecclésiastique tiré du milieu du recueil législatif, fait par ordre de Christian II.

69. Histoire des RÉPUBLIQUES ITALIENNES DU MOYEN AGE; par J. C. L. Simonde de SismonDI; 2o. édit., revue et corrigée. T. I à VI; in-8°., Paris, 1825; Treuttel et Würtz.

L'analyse de ce grand ouvrage paraîtra successivement dans les prochains cahiers.

70. MÉMOIRES HISTORIQUES, POLITIques et littérairES SUR LE ROYAUME DE NAPLES; par le comte GR. ORLOFF; publiés avec des notes et des additions, par M. AMAURY DUVAL, membre de l'Institut. 2o. édit., revue et corrigée. 5 vol. in-8°. Prix, 35 f. A Paris, 1825, Strasbourg, et Londres, Treuttel et Wärtz.

Nous rendrons compte incessamment de la 2o. édition d'un ouvrage que le succès mérité de la première, recommande suffi samment à nos lecteurs.

71. VOYAGE EN SARDAIGNE, ou Description statistique, physique et politique de cette île, avec des recherches sur ses productions naturelles et ses antiquités; par le chev. Albert DE LA MARMORA, capitaine à l'état-major du vice-roi de Sardaigne, et membre de plusieurs Sociétés savantes. (Extrait du prospectus.)

La Sardaigne, peu connue jusqu'à nos jours, offre cependant le plus vif intérêt tant par les révolutions politiques dont elle

a été le théâtre, que par ses antiquités, la richesse et la variété de ses productions naturelles, et les mœurs fortement caractérisées de ses habitans. On avait lieu de s'étonner qu'un pays si voisin de nous n'eût pas été parcouru par un voyageur impartial et éclairé, dans le seul but de nous en donner une description exacte. M. de la Marmora a rempli cette tâche de manière à assurer le succès de l'ouvrage qu'il présente au public. Après avoir donné un abrégé succinct de l'histoire politique de la Sardaigne, il décrit avec plus de détails la partie statistique et physique, et offre l'ensemble d'un travail résultat de connaissances très-étendues et de six années consécutives des recherches les plus exactes faites sur les lieux mêmes. Cet ouvrage en un vol. in-8°. paraîtra incessamment, chez Delaforest, libraire-éditeur, rue des Filles-Saint-Thomas, no. 7, et sera accompagné d'un atlas in-4°. oblong, contenant plusieurs dessins de costumes et cérémonies locales, d'une exactitude parfaite, exécutés avec luxe et coloriés avec le plus grand soin.

Conçu sur un plan tout différent de celui qui vient de paraître sous le titre d'Histoire de Sardaigne, ou la Sardaigne ancienne et moderne( par M. Mimault), l'ouvrage de M. de la Marmora `ne donne qu'un précis de quelques pages des événemens historiques qu'il expose cependant avec beaucoup de clarté; mais il répand beaucoup de jour, et donne des détails précieux sur les les costumes, la météorologie et la physique du pays dont l'auteur a fait une étude particulière.

mœurs,

72. HISTOIRE DE LA VIE PRIVÉE DES FRANÇAIS, OU Tableau des mœurs, caractères, coutumes et usages de nos ancêtres, aux différentes époques de la monarchie; ouvrage rédigé d'après Montfaucon, Legendre, le Grand-d'Aussy, etc., et orné de 16 pl. grand in-12 de 372 p. Paris, 1824; Saintin.

Nous avons annoncé dans le Bulletin de février 1825, p. 187, un ouvrage qui paraît sortir de la même fabrique et dont les planches sont en partie les mêmes, s'il nous en souvient bien. Cet ouvrage est intitulé Tableau historique des monumens, costumes et usages des Français depuis les Gaulois jusqu'à nos jours, tiré également de Montfaucon, Legendre, etc. Paris, 1824; Thiériot et Belin. Ces deux ouvrages sont au moins cousins germains, mais non

ne pouvons vérifier la parenté n'ayant point le deuxième à notre disposition.

L'auteur commence, comme de raison, par les Gaulois, puis il passe aux Francs. Il décrit la cérémonie du guy, les principales divinités des Gaulois, le champ de mai, les cours plénières, la réception d'un chevalier, les tournois, les joûtes, les armes, les livrées, les divers jugemens et preuves, les coutumes religieuses, etc.; il cherche même à donner un aperçu de l'état des sciences et des arts aux principales époques de la monarchie. Il traite ensuite des usages relatifs à la nourriture, à la culture de la terre. Il décrit le festin du paon, les jeux, les divertissemens, les fêtes, la chasse, les processions, la fête des fous, etc.; puis il donne les costumes dans les différens temps de la monarchie, parle des cheveux et de la barbe, et termine par un tableau général des mœurs françaises sous les trois races. En résumé, cet ouvrage est recommandable parce qu'il contient une foule de choses curieuses et instructives qu'on trouve rarement réunies, et dont il peut contribuer à répandre la connaissance; on voudrait quelquefois y voir un peu plus de critique, mais en général l'auteur a puisé les renseignemens dans les écrivains les plus accrédités. D.

73. TRISTAN LE VOYAGEUR, ou la France au XIV. siècle; par M. DE MARCHANGY. Seconde édit., To. I et II, in-8°. ensemble de 55 feuilles trois quarts. Prix : 14 fr. Paris, 1825; Urbain-Canel et Maurice.

Il serait superflu de chercher à faire connaître à nos lecteurs un ouvrage déjà connu de l'Europe littéraire et savante. Les journaux de Paris en ont donné des analyses étendues, et il est peu de personnes jalouses de se tenir au courant des productions nouvelles les plus saillantes qui n'aient lu cet ingénieux et intéressant tableau des mœurs et usages de nos ancêtres. Le savant auteur de la Gaule poétique a voulu peindre les récits de Tristan, voyageant dans toutes les campagnes par et les villes de France, cet état caractéristique de notre patrie, avant l'époque où de grandes révolutions dans les idées en provoquèrent aussi dans les coutumes et les habitudes des Français. Il n'entre point dans notre cadre d'examiner cet ouvrage sous le rapport purement littéraire, et de savoir s'il appartient G. TOME V.

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