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PUBLICATIONS NOUVELLES (Bibliographie du mois. Ouvrages signalés de l'étranger.

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NOUVELLES LITTÉRAIRES NECROLOGIE des hommes de lettres et

Publications annoncées ou en préparation, tant en France qu'en Europe).
DIVERSES Miscellanées. A TRAVERS JOURNAUX ET PÉRIODIQUES.
de science récemment décédés.

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PUBLICATIONS NOUVELLES ET ANNONCÉES
En France et à l'Étranger.

FRANCE

Un nouveau livre de M. Émile Zola. M. Eugène Clisson, de l'Événement, a interviewé M. Émile Zola, qui lui a fait, sur le livre nouveau pour lequel il rassemble des documents, les confidences suivantes :

« Le sujet? c'est tout simplement l'histoire d'un crime accompli en chemin de fer, avec instruction, descente de justice, procureur de la République, personnel judiciaire, etc. Le drame se dénouera, s'il se dénoue, à la cour d'assises de Rouen.

«En un mot, je veux faire un roman dramatique, tragique, quelque chose de « cauchemardant » comme Thérèse Raquin, une étude de ce que le crime peut amener comme réactif dans certains tempéraments. On verra l'accomplissement et la suite du crime dans le cadre d'une grande ligue en mouvement.

« Voilà l'idée vous comprenez combien je dois travailler pour me procurer les documents nécessaires à faire sur cette donnée un ouvrage complet.

J'ai choisi pour théâtre de mon drame la ligne de l'Ouest, qui est courte, qui est une bonne artère, avec deux terminus, Paris d'un côté, le Havre de l'autre. Considérant le chemin de fer comme un être, j'ai trouvé que la ligne de l'Ouest figurait une bonne colonne vertébrale, avec la mer au bout.

« Je me suis adressé à la Compagnie de l'Ouest, à laquelle je me plais à rendre témoignage de la courtoisie et de l'affabilité avec laquelle ses chefs de service se sont mis à ma disposition. M. Marin, le directeur; M. Clérault, ingénieur en chef du matériel et de la traction, ont accueilli ma demande avec une bonne grâce parfaite. M. Clérault m'a même offert de m'accompagner, ainsi que M. Pol Lefèvre, sous-chef du mouvement, qui vient de publier un fort intéressant ouvrage sur les chemins de fer en collaboration avec M. Cerbelaud.

« A Paris, j'ai visité la gare dans tous ses détails avec M. Lefèvre, qui m'a expliqué minutieusement le mouvement. Puis je suis parti ces jours derniers pour le Havre. Je me suis arrêté à Rouen, et dans quelque temps, quand la saison le permettra, je me propose d'aller à Mantes sur une locomotive, de jour et de nuit, avec le chauf feur et le mécanicien, pour me rendre compte par moi-même un de mes héros est mécanicien de la nature des sensations que l'on éprouve.

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« C'est dans ces différents voyages que je recueillerai mes documents. J'en ai déjà quelquesuns et de fort intéressants.

<< Mon roman se passant à Paris, à Rouen, au Havre, et peut-être à une station intermédiaire en 1869, il me fallait connaître la gare du Havre. Or cette gare a été reconstruite il y a cinq ans. C'était gênant. Heureusement le chef de gare, M. Cugnot, auquel je m'adressai, me mit en

rapport avec un vieil employé qui m'a fourni des renseignements qui me serviront.

« J'ai fait de même à Rouen; j'y ai visité avec soin le palais de justice et la cour d'assises qui | tiendra une place dans le livre ; j'ai cherché aux environs une station pouvant servir au déroulement du drame.

« Quant à la gare de Paris, bien qu'elle soit entièrement transformée, lè souvenir que j'en ai gardé, joint aux plans que l'on a bien voulu m'en communiquer, me permettront de la reconstituer de toutes pièces.

<< Tout en faisant pour ce nouveau livre ce que j'ai fait pour les autres, je suis néanmoins effrayé de la grandeur de l'oeuvre; je serai obligé de « ramasser » mon sujet au lieu de l'étendre. Quand on décrit le Bonheur des dames, on n'a affaire qu'à une maison de nouveautés; dans Germinal, il ne s'agit que d'une mine; mais dans un roman qui traite des chemins de fer avec ses télégraphes, ses systèmes, en un mot la vie d'une ligne, on est forcé de « peindre au fresque » pour être bien compris. Ayant une connaissance approfondie du sujet, je veux « en savoir plus long que je n'en dirai », sans cela je serais débordé, et je tiens à ce que mon volume, pas gros, mais bien digéré, donne la sensation de la vie vécue, sans être noyé dans les détails.

« L'étude des chemins de fer sera donc le principal attrait du livre; c'est celle qui m'a donné et me donnera encore le plus de travail. Quant au monde judiciaire, je le prendrai sur le vif — et facilement dans des conversations avec des avocats, des juges. Il ne tient pas, d'ailleurs, une place considérable dans le roman.

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« Aujourd'hui, je commence à être outillé ; dans un mois, tous mes documents obtenus. je commencerai à écrire, soit ici, soit à Médan. »

Comme ceci paraissait dans l'Événement du 8 mars, M. Zola est sans doute, à l'heure présente, occupé à mettre en œuvre les documents recueillis comme il vient de le dire.

Un livre qui ne se vend pas. On n'a pas oublié le nom d'Amédée Rolland, qui, de 1856 à 1868, a fait représenter plusieurs pièces sur différents théâtres. Voulant élever à sa mémoire un monument durable, son frère, M. Jules Rolland, vient de faire imprimer chez Jouaust une magnifique édition de Nos Ancêtres, tragédie nationale, d'Amédée Rolland, qui fut jouée à la Porte-Saint-Martin en 1868, l'année même de sa mort. Le livre, orné de très belles gravures, n'est tiré qu'à cinq cents exemplaires, numérotés

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Le centenaire du « Journal des Débats ». — Au mois d'août prochain, le Journal des Débats aura cent ans révolus. La collection du Journal des Débats reflète d'une manière singulièrement vivante et curieuse l'histoire politique et littéraire de la France et de l'Europe depuis la Révolution française; elle offre à un point de vue plus spécial l'image fidèle des transformations subies par le journalisme au cours de ce siècle. Aussi la direction du Journal des Débats a-t-elle conçu le projet de publier, à l'occasion du centenaire, un livre qui fasse revivre le passé de cette vieille maison.

Le texte du livre du centenaire, qui sera complètement inédit, sera dû à la collaboration de MM. le duc d'Aumale, V. Cherbuliez, Alexandre Dumaş, O, Gréard, E. Legouvé, John Lemoinne, E. Renan, Léon Say, Jules Simon, H. Taine, E.-M. de Vogüé, pour ne citer que les membres de l'Académie française.

M. Eugène Plon s'est efforcé de mettre l'illustration du volume à la hauteur de la partie littéraire. Ainsi le livre contiendra toute une série de planches gravées d'après Ingres, Paul Delaroche, MM. Guillaume, Chaplain, etc.; des eauxfortes signées Le Rat, Sadoux, etc.

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compte dans le Livre de septembre, publie à ce | années. La Grande Encyclopédie comprendra propos, dans l'Écho de Gascogne, quelques réflexions à la fois savantes et judicieuses sur les différences essentielles et originelles qui existent entre le provençal et le languedocien, et sur les réformes à adopter dans l'orthographe de ce dernier idiome.

La Vie parisienne de 1888, par Émile Blavet, vient de paraître chez l'éditeur Ollendorff. Nous ne saurions faire un meilleur éloge de ce livre qu'en citant les lignes suivantes, empruntées à la maîtresse préface qu'Émile Zola a écrite pour ce volume « Je viens de feuilleter votre livre, et voilà le Paris de l'an dernier a revécu devant que moi. Cela se tient, cela marche, évoque de la vie. C'est ce qui a passé et ce qui passera encore, dans l'éternel recommencement de notre agitation. Oui, Paris est là, avec un peu de son sang et de sa cervelle. J'imagine que, dans mille ans, on retrouve ce volume: ce sera la momie débar

rassée de ses bandelettes, ayant encore le rire léger de ses lèvres. » Signalons enfin, sur la couverture, une composition fort originale due au spirituel crayon d'Émile Bayard.

Il vient de se tirer, à un très petit nombre d'exemplaires, un livre excessivement fantaisiste intitulé l'École d'amour.

C'est l'histoire de l'éternelle lutte du cœur et des sens, sous forme de nouvelles piquantes, de paradoxes et de pensées.

L'auteur, M. Gabriel Prévost, s'est surtout inspiré d'observations prises sur le vif, qui donnent un grand intérêt d'actualité à une étude où l'ironie n'exclut pas le sentiment Le titre d'un des chapitre: l'Éloge des laides, donnera une idée de cette œuvre étrange, où l'originalité et les vues personnelles trouvent moyen de rajeunir un thème toujours jeune malgré son ancienneté. Ajoutons que la gauloiserie du sujet étant atténuée par les finesses du style, le livre peut parfaitement figurer sur la table d'un salon. in-18 à la Librairie moderne, 7, rue Saint-Benoit.

vol.

Le septième volume de la Grande Encyclopédie. La Grande Encyclopédie met en vente son 7 volume, qui nous conduit à peu près jusqu'à la fin de la lettre B. La régularité parfaite de la publication, le succès croissant qu'elle obtient auprès du public, permettront prochainement aux éditeurs de doubler le nombre de livraisons par semaine, de manière à l'achever en cinq

alors plus de 100,000 articles, sans compter les renvois. Par la richesse de son vocabulaire, elle dépasse tous les dictionnaires. Les biographies sont aussi nombreuses que dans les plus développés de nos dictionnaires biographiques. Les illustrations et les cartes augmentent beaucoup l'utilité et la valeur de ces volumes. Jamais d'ailleurs une œuvre analogue, depuis celle de Diderot et d'Alembert, n'avait, en France du moins, mis à sa tête des savants aussi illustres, ni réuni une pareille légion de collaborateurs, dont les signatures, placées au bas de tous les articles notables, donnent au lecteur une garantie complète. La bibliographie, très soignée, permet aux spécialistes de se reporter immédiatement aux monographies plus détaillées.

Il nous est impossible d'énumérer ici même les articles les plus curieux renfermés dans ce nouveau volume. Nous conseillons toutefois au lecteur qui désirerait juger par lui-même de l'Encyclopédie, de se rapporter pour la littérature aux études publiées par M. Brunetière sur Boileau, Bossuet et Bourdaloue; pour l'étude toujours si intéressante des religions de l'Inde aux articles Bouddhisme de M. Feer, Brahmanisme de M. Sylvain Lévi, qui fournissent des renseignements qu'on ne trouverait nulle part; pour l'histoire et la politique, les deux familles des Bonaparte et des Bourbons ont été l'objet d'études aussi approfondies et détaillées qu'impartiales; la biographie du général Boulanger est peut-être la meilleure qui ait été publiée. Signalons encore, au hasard du souvenir, l'examen approfondi de la question des Boissons, de celle des Bouilleurs de cru; des articles très étendus et très variés sur la Bourgogne et la Bretagne; un véritable ouvrage de M. Levasseur sur le Brésil. La partie industrielle est toujours aussi soignée dans les articles Bois, Boisage, Boiserie, Bonneterie, acide Borique, Boucherie, Bougie, Boulangerie, Bouton, Boyauderie, tout le monde trouvera quelque chose à prendre, de même dans une notice très soignée sur la Bourse. La partie scientifique reste irréprochable, l'article Boussole en peut servir de modèle.

La Légende des Siècles, complète en quatre volumes, paraît chez Hetzel-Quantin, dans la nouvelle édition in-18 à 2 francs des Œuvres de Victor Hugo. Cette importante publication met ainsi la grande épopée à la portée de tous et va consacrer le succès de l'Édition définitive dans le format Charpentier. Chaque volume de la Légende des Siècles est vendu séparément.

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Le

Le deuxième supplément « Larousse ». 32 fascicule du 2o Supplément au Grand Dictionnaire Pierre Larousse vient de paraître.

La plus grande partie de ce fascicule est consacrée à la France. C'est une véritable monographie de notre pays à l'heure actuelle. On n'y trouve pas seulement des renseignements précis et tout récents sur la population, le'commerce, la navigation, etc., mais encore un récit détaillé de notre histoire depuis le ministère Dufaure jusqu'au cabinet présidé par M. Floquet (18771889). Il faut y joindre le tableau du mouvement littéraire et artistique contemporain et le compte rendu des principaux ouvrages parus sur la France depuis dix ans.

A citer aussi parmi les articles de ce fascicule les biographies de MM. Ferry et Floquet, le récit de la mission Flatters et une belle étude sur la Folie.

Guy de Maupassant vient de publier chez Ollendorff un nouveau volume sous ce titre : la Main gauche. Ce titre dit assez que dans ce livre l'auteur de Pierre et Jean raconte des liaisons qui n'ont rien de légitime. On verra défiler dans ces histoires, qui forment chacune un petit roman, tout le cortège des amoureuses de tous les mondes et même d'aucun monde. Guy de Maupassant, avec son observation d'une psychologie si pénétrante, a fixé des types féminins d'une perversité et d'une complexité déroutantes. Le

vre est d'une grande variété et, à côté de la note mélancolique, contient des aventures alertes et gaies, toutes empreintes du charme personnel aux héroïnes de l'auteur. La Main gauche va faire travailler bien des jolies têtes, dont les plus intimes pensées sont dévoilées là sans pitié.

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ÉTRANGER

Allemagne. Le professeur Koelbing de Breslau a tout récemment publié une édition composée d'une chanson de geste anglaise du xve siècle, Ipomedon. Son édition contient trois versions différentes, d'après trois manuscrits, dont chacun est unique. Dans une longue introduction il étudie les particularités de chaque version de cette légende, et la compare à l'original français de Hue de Rotelande. Une quantité de notes savantes et plusieurs tables analytiques ajoutent encore à la valeur et à l'utilité de l'ouvrage. Le même érudit a sous presse, pour la Société des anciens textes anglais, une édition d'Arthour and Merlin d'après les manuscrits.

Dans les Neudrucke de M. Wollmoller paraîtra prochainement une édition de Silvanire, de Mairet, par M. R. Otto.

-M. F. Pfaff, de Fribourg en Brisgau, prépare une édition complète et diplomatique du manu

scrit C qui était naguère à Paris, qui est aujour- | d'hui à Heidelberg et qui contient les poésies des Minnesinger.

Nous sommes redevables à M. Louis de Hessem des notes qui suivent :

« Parmi les ouvrages qui ne tarderont pas à voir le jour, nous signalons d'ores et déjà comme devant être d'une réelle importance :

« A Munich, une étude de L. Müller-Walde sur Léonard de Vinci, ornée de deux cents reproductions du maître et de nombreuses gravures dans le texte (à paraître en cinq livraisons, chez G. Hirth).

« A Vienne, une suite de cent quarante-cinq planches reproduisant des œuvres de la galerie Lichtenstein (Van Dyck, Rubens, Ruysdael, Rembrandt, le Poussin, etc.) et se composant de trenteune planches de 0,24 × 0,30 et de cent quatorze planches de 0,40 X 0,50 (à paraître également en cinq livraisons).

« Enfin, à Leipzig (chez F. A. Brockhaus), la troisième et dernière partie des voyages du célèbre docteur Nachtigall, volume dont les amis du grand voyageur ont pu réunir les éléments dans les documents laissés par celui-ci. »

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« Le nom de Nachtigall est une transition naturelle pour en arriver à signaler un curieux et intéressant volume de M. Hermann Post sur la jurisprudence des peuples et des tribus de l'Afrique (Afrikanische Jurisprudenz) édité par la librairie Schwarz, d'Oldenbourg (J. Peelman et Cie, 189, boulevard Saint-Germain, à Paris). Ce livre est évidemment d'un chercheur laborieux. - Que de sources à fouiller pour en arriver à mettre debout un travail de ce genre, pour qui veut le faire sérieusement! mais cependant il est difficile de rencontrer chose plus originale, plus amusante, plus réjouissante. Ceci tient naturellement à la matière, car ce ne sont pas des faits et des dires sur lesquels on puisse être blasé parmi nous que les us et coutumes de ces peuplades, leurs croyances, leurs pratiques, leurs jurisprudences si diverses en ce qui touche les différents actes de la vie humaine ou sociale. Le seul regret que je manifesterai un regret que l'auteur ne comprendra peut-être pas c'est l'aspect rébarbatif et inquiétant du titre, qui sans doute aura déjà dû écarter plus d'un lecteur.

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« Je ferai la même remarque à propos d'un volume d'un genre tout différent, mais tout aussi savant et tout aussi attrayant, de M. Gustave Andressen sur l'étymologie populaire allemande

Ueber Deutsche Volksetymologie, un vol. in-8, chez Henninger frères, à Heilbronn, et J. Peelman et Ci, 189, boulevard Saint-Germain, à Paris). Cependant, malgré son titre peu alléchant, ce livre vient d'atteindre sa cinquième édition. Ce résultat démontre surabondamment les rares qualités d'érudition, de perspicacité, de sagacité et d'ingéniosité que l'auteur a su lui donner. Grâce à sa sûreté d'érudit, à sa finesse de flair, M. Andressen obtient des résultats surprenants, des découvertes extraordinaires. Des volumes de ce genre sont de véritables vulgarisateurs qui rendent agréables les sujets les plus ardus.

« Peut-être nos lecteurs trouveront-ils le moment opportun pour voir signaler à leur attention le dernier volume de M. Geffcken, dont la deuxième édition vient de paraître sous le titre Politische Federzeichnungen (Croquis politiques) chez Hermann Paetel, à Berlin (J. Peelman et Cie, 189, boulevard Saint-Germain, à Paris). Ancien ministre accrédité à Berlin et à Londres, des villes libres d'Allemagne, M. Geffcken n'est point le premier venu : il a été mêlé à bien des affaires délicates et a su garder dans un coin de sa mémoire le souvenir précis de nombre de faits dont il a été le témoin. Si l'on ajoute à ceci la valeur d'écrivain et d'économiste qu'en Allemagne on s'accorde à lui reconnaître, ce sera peine inutile d'insister sur les mérites de ce volume qui rassemble des études fortes et nourries sur l'empire britannique, le prince consort, lord Palmerston, lord Beaconsfield, Gladstone, le baron Nothomb et le comte de Circourt.

Les œuvres du prince Rodolphe d'Autriche. — Au moment même ou l'héritier de la couronne d'Autriche allait trouver une mort inattendue à Mayerling, les journaux annonçaient que le prince était sur le point de livrer à l'impression un ouvrage important sur les chasses de l'Autriche-Hongrie. Le volume, illustré par les principaux artistes nationaux, ne devait être tiré qu'à deux cents exemplaires, de même que les ouvrages précédents du prince Rodolphe qui n'ont eu qu'un tirage très restreint (nous citerons Quinze jours sur le Danube et Un voyage en Orient). Que va-t-il advenir de cette publication qui n'aurait pas eu sans doute pour seul mérite d'être due à un futur empereur, car le prince Rodolphe avait, de l'avis de beaucoup, de remarquables connaissances en histoire naturelle ?

Sa fin soudaine n'a pas été non plus sans jeter quelque trouble dans le comité de rédaction de

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