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"Et vous, catéchumènes, écoutez nous avec calme, avec recueillement. Ce n'est point une emotion passagere que nous prétendons exciter en vous: ce n'est point votre imagination, vos sens que nous voulons ébranler: c'est sur votre esprit, sur votre âme que nous aspirons à faire une impression profonde. Nous voudrions y graver pour toujours ces dernières leçons. Veuille l'auteur de toute grâce accompagner nos paroles de l'onction de son Esprit, et durant cette heure vous sceller lui-même de son sceau!"

After this impressive introduction, M. Cellerier proceeds to point out to his young and interesting auditors the dangers of that world into which they were about to enter; dangers to the mind, from wordly books and conversation; and, to the heart, from the indulgence of vanity, and the love of pleasure and dissipation.

"Quelle force d'âme et de raison," he exclaims, 66 ne faut il pas chez une jeune personne pour choisir le rôle obscur d'une simplicité modeste, et pré

férer le tribut calme et silencieux de

l'estime au bruit des applaudissemens, à cet enthousiasme puéril mais ènivrant qu'excitent des avantages frivoles! Qu'il lui est difficile de se persuader que prétendre à l'estime, est la seule ambition qui lui soit permise, et que ses fruits moins éclatans èt plus tardifs sont les plus durables et les plus beaux!"

The eloquent preacher then draws a striking picture of the vices and miseries produced by female vanity and the love of admiration and pleasure,-the sacrifice of domestic duties, and of habits

of order and useful employment, the suppression of all the benevolent affections, and the alienation of the heart from God.

Against these deplorable evils

M. Cellerier directs his catechu

mens to guard, in the first place, by reverencing the dictates of conscience; in the next, by looking around them, and observing the wretchedness of a life of irreligion, vanity, and dissipation, and the happiness of one governed by the principles of the Gospel; thirdly, by availing themselves of their domestic resourses.

La

"Les tentations du monde n'ont de prise que sur un esprit désoccupé: il n'est point de vide pour celle qui sait remplir tous ses momens par des soins utiles et des actions vertueuses. maison paternelle est done pour vous une ressource puissante et l'asile le plus assuré. C'est aussi la, que vous paroissez avec plus d'avantage. Un des objets les plus intéressans que l'imagination puisse se peindre, c'est une jeune personne qui s'applique avec un sentiment religieux à remplir ses devoirs domestiques."

It is, however, on religion that M. Cellerier instructs his hearers mainly to depend for the security and happiness of life.

vaincre. Elle mettra dans votre cœur le sentiment qui rend tout facile et qui embellit tout."

"Elle vous donnera de résister et de

In order to succeed in a religious course, the young are exhorted to hold fast the faith of the Gospel, never to suffer themselves to reason upon what God either teaches or commands, to give up their hearts unreservedly to Him, to form and cultivate an intimate, union with their Saviour, to place him continually before their eyes, to hold habitual intercourse with God by prayer, and to be diligent and conscientious in the study of the holy Scriptures, and in attendance on the ordinances of public tion of the subject closes this inworship. An affectionate applicateresting sermon,

which could

scarcely fail to produce a deep impression on the minds of the young persons to whom it was addressed.

Of the next sermon in the vo

lume the writer of this article retains a most lively and pleasing rethe Temple-neuf at Geneva, a few collection, having been present in years since, when M. Cellerier preached it to a very crowded and

members the delight with which attentive audience. He well rebe listened to what he confesses was to him an unexpected strain

See Christian Observer, vol. for 1815, p. 800.

of evangelical doctrine; delivered with a simplicity, a pathos, and a warmth of pastoral feeling which peculiarly distinguish the ministrations of its venerable author. The discourse in question is on the gracious invitation of our Lord, Matthew xi. 28. "Come unto me, all ye that labour and are heavy laden, and I will give you rest.” It was intended as a preparation for the holy communion, and is well calculated to enforce and cherish the sentiments and feelings suited to that Divine institu

tion.

Though justly considering that the words of our Lord are applicable to every species of unhappiness, M. Cellerier confines his view to the relief which they were intended to afford to the burdened

sinner.

"Et j'attache," observes this scriptu ral divine, “ à ce mot de pécheur, non le sens que lui donne le monde, mais celui que la religion lui donne. Je com prends sous ce titre, non pas seulement les hommes souillés de fautes graves ou de vices honteux, mais tous ceux qui plus touchés des choses visibles que des invisibles, (2 Cor. iv. 18.) plus occupés de la terre que du ciel, ne savent pas conserver dans l'une et l'autre fortune la modération, l'intégrité prescrite au Chretien, et pour les intérêts du temps transgressent quelqu'une des lois du Seigneur. Hélas! à peu d'exceptions près, cette assemblée est-elle composée d'autres hommes ?"

The preacher goes on to describe, in just and striking terms, the character and progress of the worldly man, weary with the pursuit, the expectation, the disappointment, and even the success of his schemes, and feeling the utter want of happiness amidst them all.

"Et remarquez le, M. F.; je n'ai peint jusqu'ici que cette angoisse.secrète plus ou moins sourde; etât commun de la plupart des hommes, de ceux même auxquels ou ne reproche aucun désordre éclatant.

"Que seroit-ce si pour mettre à ce tableau les derniers traits, je vous mon-CHRIST. OBSERV. No. 222.

trois le pécheur enfoncé dans l'iniquité!"

He does so; and then asks, What is the resource of man thus fatigued and laden with vanity and sin?

"Cherchera-t-il quelque ressource dans la distraction et les plaisirs? Ap. pellera-t-il la raison à son sécours?

"Mais quoi! l'homme ne lévera-t-il point les yeux vers celui qui peut le sécourir? Ne l'appellera-t-il point à son aide? Hélas! quelque inconcevable que cela paroisse; quelque pénible sait pas en sortir; il y demeure par léque soit la situation du pécheur, il ne gèreté, par indolence, par lâcheté, par désespoir. Il faut que la miséricorde Divine le prévienne; il faut qu'elle l'appelle, qu'elle se fasse entendre à son ecur; il faut qu'elle lui dise; venez à moi. O bonté d'un Dieu qui nous cherche, quand nous ne savons pas le chercher, et nous offre déliverance, quand nous ne savons pas la lui démander!

"Venez à moi, tout est compris dans ces paroles si simples: peut-être n'eu concevez-vous pas toute l'étendue. "Venir à Jésus, ce n'est pas seulement lui donner le nom de Maître, lire de temps en temps sa parole, ou les livres que parlent de lui. Ce n'est pas seulement rendre quelque hommage au Seigneur, venir dans son temple, à sa table; chercher même auprès de lui quelque soulagement dans nos peines. C'est plus que tout cela. Ces mots expriment le sentiment vif du besoin qu'on a de son secours; un recours ardent à son intercession, à son sacrifice; une confiance, un abandon, une soumission sans réserve; en au mot, l'humilité, la foi, l'obéissance, ces trois grandes dispositions qui forment le Chretien."

M. Cellerier develops, with great force and feeling, each of these important ideas, and then points out the rest with which the dispositions they imply will be graciously followed.

"L'homme s'approche de Jésus, et il est soulagé. Il se jette dans les bras de son Rédempteur comme dans un asile, et le calme renait." "Ainsi Jésus donne véritablement le repos. Repos de l'Esprit." Repos de l'âme." "Repos du cœur enfin, qu'on n'obtient qu'ens'unissant à son véritable objet."

66

Our limits will not allow us to 3 G

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"Ce caractére, c'est l'amour de Dieu, de désir de vivre pour lui, de tout rapporter à sa gloire; désir, amour fondé sur la reconnoissance, sur le sentiment profond d'un bienfait inoui. C'est un dévouement sans bornes accompagné d'humilité."

In pointing out the distinctive character of Christian virtue, M. Cellerier displays, with great abili ty, the insufficiency and defects of pagan or mere worldly virtue. In one word, it was, and is, founded only on selfishness. The superiority of the Christian principle is exemplified in the character and conduct of the Apostles; but the delineation is not sufficiently simple and detailed. The motive of Christian virtue, derived from the inestimable value of the redemption which is in Christ Jesus, is admirably developed and

enforced.

"C'est donc ainsi, Sagesse Eternelle, que tu as voulu nous rappeler à toi par la folie de la rédemption. Voilà comment, Seigneur, tu as trouvé dans les trésors de tes gratuités le secret de reprendre tes droits sur nous, de les accroître, de les rendre irresistibles; le secret de faire mourir en nous les penchans corrompus, et de n'y laisser de place que pour ton amour!

"Quelles sont étroites les conceptions de la philosophie de notre siècle! Elle cherche à séparer les dogmes de la morale; elle s'élève surtout contre le grand mystère de la Croix: elle ne voit pas

que c'est lui qui fait la puissance de la religion." "Elle ne voit pas que la morale sans dogmes n'est plus qu'un ramas de préceptes sans âme, de lois sans force et dépourvues de sanction; qu'elle n'est plus qu'une ombre sans forme et sans couleur."

We are sorry that we cannot do more than express our high admiration of the contrast which follows between the feeble efforts of the moralist to enforce his lessons, and the powerful effects produced by the preaching of the Cross of Christ; and of the eloquent application with which the sermon concludes; but we feel ourselves admonished to proceed.

The succeeding sermon for Easterday on the Resurrection, from Psalm exviii. 24. "This is the day which the Lord hath made; we will rejoice and be glad in it," contains a just and animated description of the importance and glory of that great event, both to the Saviour, and to his church,-to Christ himself, as the grand proof of his Divine authority; to his disciples as the evidence of the acceptance of the Redeemer's sacrifice, and the pledge of their own immortality.

nètre point (sc. cette joie Chrétienne) "Avonons le cependant; elle ne pémalgré nous dans notre âme: pour en jouir, il faut certaines dispositions que je dois vous rappeler.

"L'espérance d'un bien ne nous émeut qu'autant qu'elle s'accorde avec nos sentimens, nos desirs, et trouve en nous quelque sympathie.

"Ainsi pour apprecier les biens que Jesus nous assure en ressuscitant, il faut, 1o avoir senti le besoin d'un Sauveur. Or rien n'est moins commun qu'un tel sentiment.-2°. Une autre disposi tion qui suit naturellement celle dont je viens de parler, c'est un recours ardent au grand Medecin des âmes, au Rédemp

• The correspondence between this sentiment and the view which Dr. Chalmers has so ably and eloquently unfolded of the grand principle which animates the true Christian, cannot fail to strike those who are familiar with his last invaluable volume of discourses.

teur du genre humain; cette foi qui soumet l'esprit à ses enseignemens, le cœur à ses préceptes; cette foi qui change l'homme tout entier et le régénère, suivant la belle expression de nos saints livres. Mais helas! qu'il est peu d'hommes chez qui la foi se montre sous de pareils traits!"

The reproof which follows is faithful and salutary.

The next sermon is for Ascensionday, on Coloss. iii. I. "Seek those things which are above, where Christ sitteth at the right hand of God." This is throughout a most elevated and eloquent discourse, seriptural in all its views, and cal. culated to effect and persuade an enlightened and polished audience. M. Cellerier animates his hearers to seek the things which are above, by the choice of which Christ has set us the example; by the certainty, resulting from his ascension of obtaining them; and by the assistance which he promises for this purpose to all who implore it.

"O Jesus! il est donc vrai qu'en laissant cette terre, tu as voulu achever Pouvrage de notre redemption, nous montrer le chemin qui conduit au bonheur, nous préparer une place dans le séjour céleste, purifier nos affections, enflammer notre foi, soutenir nos pas chancelans. Toujours animé du méme amour, tu veux habiter en nous par ton Esprit. Nous sommes pécheurs, et c'est de toi que viennent la remission et la grace. Nous sommes foibles, et c'est de toi que vienent le secours et la force. Nous sommes errans, et c'est par toi que nous sommes admis dans la patrie. Le bonheur n'est que près de toi, avec toi, en toi. O Seigneur! que ces idées sont douces! qu'elles sont salutaires et vivifiantes!"

For the communion following Ascension-day, M. Cellerier discourses on the humiliation and exaltation of Christ, from the celebrated passage, Philip. ii. 5-11. The divinity and consubstantiality of the Son of God are here as distinctly

*This important doctrine is even more

plainly and formally asserted in the last discourse in this volume, on Romans viii, 32. pp. 475, 476.

recognized and asserted, as by Bishop Sherlock himself, in his noble sermon on these words. The view which M. Cellerier takes of them is, however, chiefly practical.

"Ayez les mêmes dispositions d'esprit que Jesus Christ a exes. Or, son exemple, tel qu'il est rappelé dans les paroles de mon texte, nous donne trois leçons principales; leçon de patience, et de confiance en Dieu; leçon d'humilité; leçon de charité."

We must content ourselves with extracting a few of the concluding sentences of this excellent dis

course.

"Ah! qu'il seroit doux pour votre pasteur, en vous adressant cette exhortation, de pouvoir supposer que vous êtes déjà portés à la suivre! Mais,

mon Sauveur, parmi ces hommes qui prétendent s'asseoir un jour à tes côtés, en est-il beaucoup qui marchent sur tes traces? Tu t'es abaissé; tu as voile ta Majesté Divine sous la forme d'un Serviteur; et ils aiment à s'elever, á dominêr, à se montrer sous le plus beau jour. Tu as supporté, tu as pardonné; et ils ne veulent ries supporter, riên pardonner. Ta es mort pour notre salut; et ils ne vivent que pour euxmêmes.

"O Fils de Dien, celeste ami des hommes, Redempteur adorable! Entraine-nons sur tes traces par la force et l'attrait de ton exemple. Dessille les yeux des aveugles! Anime et purifie le cœur des tièdes! Fais-nous entrer tous, fais-nous avancer tous dans la belle carrière de tes elus. Que dans ce jour qui nous rappelle tes biênfaits, tes perfections et ton triomphe, nous formions le vœu, nous prenions l'engagement solemnel, d'imiter ta patience, ton humìlité, ta charité, afin d'être un jour associés à ta gloire; et que ta grace, O Seigneur, que ta grace, sans laquelle nous ne sommes rien, nous ne pouvons rien, nous donne de l'accomplir! Ainsi

soit-il !"

The two following sermons are for Whitsunday. The former of them is on the noble declaration of St. Paul, Rom. i. 16. "I am not ashamed of the Gospel of Christ; for it is the power of God unto salvation to every one that believeth,"

The Gospel, observes M. Cellerier, in this able and energetic discourse, is the power of God not only in the first but in every age, to reconcile man with his Creator, and justice with mercy in his salvation; to regenerate the human heart and deliver us from the dominion of sin; to support and console us amidst the trials and afflictions of life. We must reluctantly confine ourselves to the second of these heads.

"Il ne nous délivre pas seulement de la peine de nos fautes, mais de nos fautes elles-mêmes. Et comment s'opère ce grand prodige? Le péché n'est-il pas une lèpre inherente à notre nature? N'avons-nous pas des sens faciles à séduire, un cœur foible et fragile, une imagination prompte à s'enflammer? Il est vrai, M. F., mais c'est encore ici que paroit cette puissance qui agit dans l'Evan, gile. Sans rien changer à notre constitution, à notre nature, il change tout en nous, par ce qu'il fait sur notre âme des impressions nouvelles, plus fortes et plus vives que celles qui nous egaroient; par ce qu'il nous donne d'autres mobiles, et met devant les yeux un autre but.

"C'est par tous ces moyens, toutes ces pensées, tous ces motifs réunis, que l'Evangile tend à régénerer l'homme, oui, á le régénerer; ce beau mot n'est point trop fort pour exprimer le chan. gement de vues, d'inclinations, de desirs qui doit s'operer en lui."

It is, however, to the second of the two sermons for Whitsunday that we must refer for the fullest view of M. Cellerier's sentiments upon the important subject of Divine grace, where, from the solemn exhortation of St. Paul to the Ephesians, chap. iv. 30, he thus observes:

"Ces paroles qui conviennent si bien à la fête qui nous rassemble, sont addressées à tous les membres de l'eglise. Les dons miraculeux répandus sur les premiers disciples ne devoiènt avoir Tieu que pour un temps, mais, vous le

savez, les lumières, les consolations, les vertus sont offertes aux Chretiens de tous les ages. Nous pouvons aspirer à ces dons précieux de l'Esprit Divin, et l'Evangile nous autorise à dire; l'Eternel

habite en nous. Nous sommes les temples du Saint Esprit. Quelle image, M. F.! Quelle grandeur dans cette idée!

"Cette marque, ou ce scean, c'est l'empreinte auguste de l'image de Dieu retracée et rendue sensible en nous. C'est la pureté, la justice, l'amour de Jesus Christ a fait la livrée de ceux qui Dieu et des hommes, la charité dont lui appartiennent.

"Or, je dis que l'Esprit de Dieu nous scelle, en nous éclairant, en nous donnant un sentiment vif et profond de la vérité, en nous pénétrant de la beauté, de l'excellence de la religion, de son indispensable necessité pour le bonheur du genre humain ; en nous en donnant cette persuasion intime, seusible, qui passe jusqu'au fond du cœur pour ne s'en effacer jamais."

"Mais que fais-je? Compterai-je ici tous ses bienfaits? Auteur de toute grâce excellente! tout ce qu'il y a en nous d'heureux, d'aimable, tout ce qu'il y a en nous de bien, ne vient-il pas de toi ?"

Of the eight remaining sermons in the volume before us, six refer in different degrees to the sacrament of the Lord's Supper. The characters who are invited to approach that sacred table; the dispositions of the acceptable communicant; ed; the commemoration in that the examination previously requirholy ordinance of all that our Saviour has done for us, the acknowledgment of all which he expects which he permits us to hope for at from us, and the recognition of all his hands; the sanctifying influence of a devout attendance at the Lord's Supper, in producing seriousness of mind, in enforcing humility, and in awakening and preserving the Christian from spiritual sloth and languor; and, finally, the pledge which it affords to the true believer of all spiritual and temporal bless. ings; these are some of the important topics which M. Cellerier has treated with his accustomed piety, judgment, and affection. Compelled as we are by a necessary regard to brevity, to refrain from noticing them in detail, we cannot avoid extracting a few passages

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