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Et à M. D. Brévot, instituteur à Colombé-leSec (Aube), auteur du mémoire no 139 (les Eglises libres dans l'État libre).

Le prix étant de 10,000 fr., les auteurs de ces deux mémoires recevront chacun 5,000 francs. Des récompenses ont, en outre, été attribuées aux mémoires suivants :

2,000 fr. au no 233 (Sincérité et tolérance).

1,000 fr. à chacun des n° 86 (Oculis subjecta fidelibus), 132 (Spiritus flat ubi vult) et 138 (C'est ici un livre de bonne foi).

Les enveloppes renfermant les noms des auteurs de ces quatre Mémoires ne seront ouvertes que s'ils en expriment le désir.

Les manuscrits non récompensés sont à la disposition de leurs auteurs, qui peuvent les retirer au secrétariat de l'Institut, de deux heures à quatre heures, tous les jours, excepté les dimanches et fêtes, à partir du 1 août.

Les auteurs des mémoires n° 26, 78, 95, 99, 109, 110, 113, 123, 125, 146, 158, 159, 160, 161, 166, 167, 177, 185, 187, 194, 197, 203, 211, 212, 218, 231, 238, 262, 263, 280, 282, 285, sont priés de les laisser provisoirement s'ils désirent qu'il en soit parlé dans le rapport.

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« Moi aussi, comme tant d'autres, comme tout le monde, je me trouve à Paris. Je m'y trouve, parce que la France et son Exposition m'attirent, mais surtout parce que depuis longtemps je désire écrire un livre sur la France contemporaine, dans l'intention de montrer et de prouver, à mes Italiens surtout, combien elle est grande et belle et digne de nos sympathies et de notre admiration. Je reviens après quelques années d'absence respirer de nouveau cet air de France; je me suis toujours intéressé à votre littérature, et par la littérature, j'ai appris à aimer et à apprécier votre pays; maintenant je traverse la France pour sentir son souffle vivifiant, avant de reprendre la plume et de me mettre en campagne pour elle.

« Presque tous mes amis glorieux sont absents de Paris en ce moment; je le regrette, mais je sens tout de même leur esprit supérieur planer sur la grande ville et sourire à mon projet; je sens leur grande âme pénétrer toute la vie parisienne, et je désire qu'ils sachent que, même absents, ils m'inspirent toute cette sympathie qui me fait, en Italien civilisé, bénir la France, comme source de tous les grands sentiments modernes. Avant d'aller représenter mon pays et mon gouvernement au Congrès international des orientalistes à Stockholm, je me suis imposé ce détour. Dans toute œuvre internationale, Paris tient la tête du monde; et puisque je passe pour l'écrivain le plus international de mon pays, c'est ici que je viens chaque fois retremper mon esprit de patriote international.

« Le Figaro, sans que j'aie l'honneur de connaître personnellement ses spirituels rédacteurs, s'est occupé souvent avec bienveillance de mes efforts littéraires au delà des Alpes. C'est par le Figaro, que je salue donc tous mes chers confrères de France. Ah! si la sympathie, si facile à naître entre les écrivains, pouvait seulement s'étendre jusqu'aux hommes d'État, quelle bonne politique on pourrait alors faire dans l'intérêt de nos deux pays! car la meilleure politique est encore et toujours celle qu'on fait par le sentiment; si ce sentiment est généreux, on gagne grand jeu des deux côtés, et la France n'a jamais été surprise en défaut de générosité.

« En tous les cas, monsieur, j'avais besoin de crier vers quelqu'un mon Vive la France! et vous me pardonnerez de m'être adressé à vous. « ANGELO DE GUBERNATIS. »

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Le Bulletin des comptes rendus de l'Académie des inscriptions et belles-lettres pour janvierfévrier contient un fragment de l'ouvrage auquel M. Charles Nisard mettait la dernière main lorsque la mort est venue le surprendre. Il est intitulé: « Des rapports d'intimité entre Fortunat, sainte Radegonde et l'abbesse Agnès, »

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- La Revue critique, dirigée par M. A. Choquet, rend compte (15 juillet) d'un curieux ouvrage de M. Karl Gustaf Andresen, intitulé Ueber deutsche Volksetymologie (l'Etymologie populaire en Allemagne). A ce propos, le Reviewer, M. H. Gaidoz, cite des exemples fort amusants, en français, en anglais, voire en latin, en grec et en arabe, de dérivations qui sont de véritables décorations.

M. Anatole France, dans la Revue de famille de ce jour, évoque d'une façon originale et toute nouvelle la figure du frère Richard, un Franciscain de l'entourage de Jeanne d'Arc.

La Revue de l'École des chartes (mai-juin) a plusieurs articles fort intéressants. Nous citerons particulièrement une note de l'abbé L. Duchesne « sur l'origine du cursus ou rythme prosaïque suivi dans la rédaction des bulles pontificales », note que nous recommandons à M. H. P. Liddon, le nouvel éditeur anglais de l'Imitation de Jésus-Christ (Londres, Elliot Stock, éditeur. Voir la Chronique bibliographique du Livre du mois dernier); la fin de l'étude de M. H. Omont sur les « Manuscrits relatifs à l'histoire de France conservés dans la bibliothèque de sir Thomas Phillips à Cheltenham » ; des « Recherches sur les débuts de l'imprimerie à Provins », par M. Henri Stein, et « Un ancien règlement de la bibliothèque Sainte-Geneviève » mis au jour par M. Ch. Kohler, dont on a trouvé l'analyse plus haut.

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- Débats. 23 juillet: Compte rendu du livre de M. Harry Alis, Quelques fous, par M. Paul Bourget. S'il est un peu tardif, l'honneur n'est pas mince!

3 août : Sous ce titre Hors de France, M. Arvède Barine étudie Olivier Goldsmith et aussi, dit le sous-titre, « le roman anglais contemporain »; mais il nous a été impossible de trouver dans l'article autre chose que le Vicaire de Wakefield.

14 août: Compte rendu d'un roman de Vernon Lee, Miss Brown, traduit par Robert de Cérisy, avec préface de Paul Bouget, par M. J. Bourdeau.

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Gazette de France. 11 août: Semaine littéraire de M. Armand de Pontmartin à propos des études sur le Théâtre contemporain de Paul de Saint-Victor.

- Gil Blas. 30 juillet: Une saisissante ballade, de Jean Richepin intitulée les Tristes Noces.

6 août: La Pompe à vapeur, récit amèrement gai, où Jean Richepin esquisse avec son relief et sa couleur ordinaires un type de cabot bien particulier.

9 août : Félix Pyat, par Jacqueline; et la causerie littéraire où M. Paul de Ginisty parle surtout du livre de M. Julien Tiersot, Histoire de la chanson populaire en France.

- Matin. 10 août: Chronique parisienne où Aurélien Scholl parle avec une amicale sympathie de Félix Pyat.

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· Paris. 2 août: Billets du matin, au cousin T. du Temps, par M. Georges Montorgueil. 12 août : Les Jeunes, par le même.

- Parti national. 21 juillet: Réforme orthographique, par M. B. Lafargue.

27 juillet: Causerie littéraire de M. Francisque Sarcey sur les Lettres de l'inconnue.

13 août Causerie théâtrale de M. Adolphe Brisson sur le quatorzième volume des Annales du théâtre et de la musique, publiées par MM. Edmond Stoulhy et Edmond Noël.

14 août: Paris qui passe, article de M. Georges Price sur Villiers de l'Isle-Adam.

République française. 26 juillet: Edgar Quinet depuis l'exil, par le Dr J. Elie Pécaut.

Temps. 28 juillet: La Vie littéraire de M. Anatole France, où il étudie les contes chinois.

12 août Chronique théâtrale de Francisque Sarcey, à propos du Maître Guérin d'Emile Augier.

14 août: Chansons populaires; le Soldat, par M. Anatole France, à propos du livre de M. Tiersot: Histoire de la chanson populaire en France.

ETRANGER

Allemagne. Un journal hebdomadaire de bibliographie publié à Leipzig chez l'éditeur Julius Wiesenthal, et dirigé par M. Julius Steinschneider, Das Archiv, donne une sorte de

supplément qu'il intitule Literarhistorisches Beiblatt, et qui contient, dans les numéros 31 et 37 de cette année, une étude fort bien faite et remarquablement écrite en français sur Jean-Jacques Rousseau et le Contrat social. L'auteur de cette étude est le professeur Louis Feller, qui vient de fonder à Berlin (A. Dressel, éditeur) un journal rédigé en français et paraissant trois fois par mois, sous le titre le Salon et la Famille. Cette nouvelle et intelligente entreprise est un nouvel indice que la langue française ne perd pas de terrain dans l'empire de Sa Majesté Guillaume II. Nous citerons aussi le numéro 37 de Das Archiv, une étude sur les chants de l'Edda (Neue Versuche zur Deutung der eddischen Lieder), par M. Rudolf Goette, à propos du livre que M. C. Aug. B. Schierenberg a récemment publié (Francfortsur-le-Mein, Reiz et Kohler) sous ce titre bizarre: Der Ariadnefaden für das Labyrinth der Edda oder die Edda eine Tochter des Teutoburger Waldes.

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États-Unis. A noter tout particulièrement dans the Atlantic Monthly, de Boston (août), une étude très sympathique en somme et malgré des réserves dont on ne saurait s'étonner, sur A Paet of French Canada, M. Fréchette, l'auteur, que nous commençons à connaître, de PêleMêle (Montréal, 1877), les Fleurs boréales; les Oiseaux de neige (Paris, 1881); Légende d'un peuple (1887), etc. L'auteur, M. Paul T. Lafleur, a un nom français; il connaît et sent la littérature française, et c'est plaisir que d'entendre parler de soi par de telles bouches et en de tels termes en pays étrangers. Nous signalerons également dans le même numéro quelques pages sur la vie d'Emerson à Concord, à propos d'un livre récent, et un court article sur Mme de Staël.

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Nous apprenons (juillet) la mort de M. Amédée Boitel, inspecteur général honoraire de l'enseignement agricole, professeur à l'Institut agronomique, membre de la Société nationale d'agriculture, ancien élève de l'école de Grignon, professeur à l'Institut agronomique de Versailles, chargé de l'inspection agricole des établissements pénitentiaires. M. Boitel laisse de sa carrière administrative et de son enseignement des souvenirs durables, notamment dans son ouvrage intitulé: Herbages et prairies naturelles. En ces dernières années, il avait préparé la publication de son cours, remarquable par la précision des connaissances, par la portée des vues et surtout par un sens éminemment pratique; nous espérons que le livre paraîtra.

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vient de mourir dans sa soixante-seizième année (août).

Cinq fois lauréat de l'Académie de médecine pour ses travaux hydrologiques; médecin en chef, pendant la guerre de 1870, de l'hôpital militaire Saint-Martin, il avait la haute direction médicale des hôpitaux et ambulances de la rive droite de la Seine.

M. Bouscatel, qui, sous le pseudonyme d'Édouard de Sutil, s'était fait une place distinguée de reporter dans la presse parisienne, vient de succomber subitement (août). Il était dans sa soixantecinquième année.

On annonce la mort de M. Wladimir Gagneur, député du Jura (août).

M. Gagneur était né à Poligny. En 1848, il publia divers écrits: le Crédit à bon marché, la Monarchie et la République passées au crible par un paysan du Jura, etc.

Il fut une des victimes du coup d'État de décembre. Pris les armes à la main dans le Jura, où il venait de coopérer à la résistance, il fut condamné à la dépor tation à Cayenne. Mais il tomba malade, et on se

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