borna à l'exil en Belgique, où il fit encore quelques publications.

Élu député en 1869 par les républicains du Jura, il fut secrétaire du comité central antiplébiscitaire, et l'un des dix députés qui votèrent contre la guerre néfaste de 1870.

L'Empire tomba, et Gagneur fut chargé du classement et de la publication des Papiers et correspondances de la famille impériale.

Depuis 1873, les électeurs du Jura n'ont jamais cessé de l'avoir pour représentant.

En 1876, une brochure, la Politique du bon sens, tirée à un million d'exemplaires et répandue à flots dans les campagnes, contribua puissamment à la réélection des 363.

Infatigable, quoique déjà souffrant, il venait d'en terminer une appropriée à la solution actuelle. Il a voulu être incinéré.

M. Armand Hayem, conseiller général de Seineet-Oise, s'est donné la mort pour se délivrer des douleurs d'un mal qu'il croyait incurable (1er août).

Né le 25 juillet 1846, M. Armand Hayem était entré dans la politique vers 1871. Il fut, à cette époque, nommé conseiller général du canton de Montmorency, qu'il n'a cessé de représenter à ce titre jusqu'ici.

Il a écrit et publié de nombreuses études sur des questions de philosophie politique, entre autres un mémoire sur le Mariage, couronné par l'Institut.

Il laisse, en outre, une étude psychologique, le Don juanisme, et un drame, Don Juan de Marana, écrits dans une langue rappelant un peu celle de son maître Barbey d'Aurevilly.

On annonce la mort de M. Gabriel Hugelmann. Il était âgé de trente-trois ans (1er août). Comme son père, mort lui-même il y a peu de temps, M. Hagelmann avait rédigé des journaux financiers. Ses lettres de faire part portent qu'il s'appelait le baron des Deux-Ponts.

M. Hippolyte Leplay, le savant chimiste, vient de mourir, Il était né à Autretot (Seine-Inférieure), en 1813, d'une famille protestante. Il devint interne des hôpitaux à Paris et entra ensuite dans le laboratoire de M. Dubrunfaut, d'où sont sortis de si remarquables travaux auxquels M. Leplay participa, d'abord comme élève, comme collaborateur, puis comme allié, par son union avec une nièce de M. Dubrunfaut.

Plus tard, M. Leplay entreprit seul des travaux sur le mode de formation du sucre dans les plantes saccharigènes. Il laisse de nombreux travaux sur ce sujet, sur la fabrication sucrière et sur la distillerie.

M. Gaston de Léris est mort récemment (août), à Vichy, après une longue et douloureuse maladie. Depuis plusieurs années secrétaire de la rédaction au Moniteur universel, M. de Léris s'était fait, en

outre, connaître par une suite d'articles et de livres fort remarqués sur les beaux-arts, parmi lesquels nous citerons l'Italie du Nord.

Il avait pris une part considérable à la fondation de l'Association des journalistes parisiens, dont il était secrétaire.

On annonce la mort de M. Joseph de Ludger. Fils d'un commandant de vaisseau au service de la Russie, où il est né, polyglotte remarquable, Joseph de Ludger a fait partie de la rédaction du Globe et est entré ensuite à l'agence Havas. Depuis quelque temps, il était chef de bureau à la Compagnie du canal de Suez.

Ayant voulu descendre d'une tapissière pendant qu'elle était en marche, il tomba sous les roues, qui lui passèrent sur les cuisses.

Il est mort à l'hôpital Beaujon, où il avait été transporté (août).

Félix Pyat est mort dernièrement (août), à Saint-Gratien.

Il était âgé de soixante-dix-neuf ans.

Fils d'un avocat légitimiste de Vierzon, Félix Pyat, alors qu'il n'était encore qu'étudiant en droit, se jeta dans le mouvement révolutionnaire et fit une guerre acharnée au gouvernement de Charles X.

Après la révolution de Juillet, il se fit inscrire au barreau; mais, renonçant bien vite à cette carrière, il entra dans le journalisme militant.

Il collabora successivement au Charivari, au Figaro, à la Revue de Paris, au Siècle, où il fut chargé du feuilleton; en 1838 au National, à la Revue Britannique, dont il devint directeur, etc., etc.

Beaucoup de ses articles furent très remarqués. Néanmoins, ce fut à ses productions dramatiques qu'il dut sa réputation littéraire et le bruit qui se fit autour de son nom sous le règne de Louis-Philippe. Sa première pièce, la Révolution d'autrefois, qu'il écrivit en collaboration avec Th. Burette, fut interdite dès le lendemain.

Félix Pyat écrivit une quinzaine de pièces, dont les plus célèbres sont les Deux Serruriers et le Chiffonnier de Paris.

Élu, au mois d'avril 1848, représentant du Cher, il aila sieger parmi les démocrates les plus avancés de la Chambre.

En 1849, il signa l'appel aux armes rédigé par Ledru-Rollin, et à la suite de l'échauffourée du Conservatoire des arts et métiers, fut condamné par contumace à la déportation par la Haute-Cour de justice. Son exil dura vingt ans.

A la suite de l'amnistie générale de 1869, il rentra en France et devint un des rédacteurs du Rappel. Mais en dix-sept jours frappé de quatre condamnations, puis condamné par la Haute-Cour de Blois à cinq ans de prison, Félix Pyat réussit à passer en Angleterre.

Il en revient à la chute de l'Empire, se lance dans la Commune, est condamné à mort par contumace le 27 mars 1873 par le ge conseil de guerre, et ne revient qu'à l'amnistie.

Aux dernières élections, il avait été élu député des Bouches-du-Rhône.

Le 20 août dernier est mort, à Paris, le comte Villiers de l'Isle-Adam.

Descendant d'une vieille famille française, le comte Villiers de l'Isle-Adam était né vers 1833.

Depuis un certain temps, il souffrait d'un cancer à l'estomac. Après avoir passé quelques jours à la campagne, chez M. Stéphane Mallarmé, il dut, sur l'ordre des médecins, aller en villégiature à Dieppe, où il séjourna deux mois.

A son retour à Paris, la maladie s'étant aggravée, il fut transporté chez les frères de Saint-Jean de Dieu, où il s'est éteint à deux heures de l'après-midi.

Quelques jours avant sa mort, il épousait Mme Joseph Bregeron.

M. Villiers de l'Isle-Adam se lança dans la littérature en 1856, par un volume: Premieres poésies. Puis il publia: Fantaisies nocturnes, Contes cruels, Contes insolites, Axel, Isis, Tribulat Bonhomet.

Comme auteur dramatique, il a fait Elen, pièce en trois actes; Morgan, en cinq actes; la Révolte, en un acte, et le Nouveau Monde, en quatre actes. Cette dernière pièce avait valu à son auteur, en 1876, un prix de 2,000 francs au concours Michaëlis.

En dernier lieu, M. Villiers de l'Isle-Adam collaborait au Gil Blas, où il écrivait des nouvelles et des contes très remarqués.

Le littérateur de grand talent qui vient de disparaître ne laisse aucune fortune. Il était de la race de ces poètes qui ont toujours ignoré les côtés pratiques de l'existence.

graph of the Sessile-eyed crustacea, avec le professeur Westwood (1868); un rapport important sur les Crustacea Macrura recueillis par le Challenger (1888), etc.

Un botaniste distingué, qui s'était consacré à l'étude spéciale des cryptogames, le Rev. J. Berkeley, est mort à Sibbertoft, le 30 juillet.

Le Dr Horatius Bonat, théologien éminent, auteur de Hymas of Faith and Hope et d'un long poème en vers blancs intitulé My old Letters, est mort à Édimbourg le 31 juillet, dans sa quatre-vingt

unième année.

On annonce la mort d'une femme poète, Fanny Forrester. Elle était sortie d'une famille d'ouvriers du Lancashire.

M. John Ingram Lockhart, auteur d'Attica and the Athenians; d'un roman: The Wife's Peril, d'un curieux poème: The Triple Angel, et d'autres ouvrages, vient de mourir à Londres, âgé de soixantedix-sept ans.

William Ralston Shedden Ralston, un des premiers vulgarisateurs de la littérature russe en Angleterre, est mort à Londres, le 6 août. Il etait né en 1828. Depuis son premier livre, Kriloff and his Fables (1869), il a publié un grand nombre d'ouvrages originaux et de traductions, parmi lesquels on peut citer Liza, roman traduit de Tourgueneff (1869), Songs of the Russian People (1872), Russian FolkTales (1873) et Early Russian History (1874). Il était un des collaborateurs habituels de la revue hebdomadaire The Academy.

Causerie. Documents bibliogra

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Nment

Nous avons publié dernièrement dans le journal L'Illustration une étude sur les reliures d'art à l'Exposition universelle, que beaucoup de nos lecteurs nous ont prié de vouloir bien reproduire en entier dans cette Revue. Nous déférons d'autant plus volontiers à ce désir qu'après la distribution des récompenses il nous est permis d'ajouter ici et là quelques lignes à notre article primitif. Nous sommes heureux de pouvoir constater que le jury de la Reliure, sauf une ou deux récompenses distribuées avec plus ou moins de raison, s'est rencontré entièrement avec le jugement que nous avons émis il y a plus d'un mois sur l'exposition des Relieurs d'art.

BIBL MOD.

XI.

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